Auteur : moi…(sous mes différents surnoms à vous de voir Majandraelo, Catherinebellmac…)
Mail : catherine-mac@hotmail.frGenre :Romance Harm/Mac (pour pas changer)
Résumé : tout est dans le titre.
Note :j’ai écrit cette fanfic sur un coup de tête sans vraiment savoir où elle allait me mener, puis la fin idéale est apparue alors que je relisais les premières notes confuses que j’avais pris. Si le manque de structure se fait sentir à un moment…vous verrez à la fin !!!!
) Comme toujours, Coco et Mars merci pour la lecture. Les commentaires, ici ou par mail sont les bienvenus. Cela fait longtemps que je n’ai plus publié, déjà parce qu’un manque de fan se fait ressentir un peu partout (normal la série n’est plus) et aussi parce que j’ai une vie assez pleine
). Cependant, même après l’arrêt de la série en 2005, je n’ai jamais réussi à baisser le rideau et à mettre fin à l’écriture de fanfic sur JAG. Enfin après ces longues notes, je vous souhaite une bonne lecture.
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Plus rien n’avait d’importance. Ni le froid autour de lui qui aurait pu lui causer une grande pneumonie, ni même le danger de la route gelée sur laquelle il roulait. Tout ce qu’il avait toujours cru savoir sur ce héros, s’il pouvait toujours l’appelé ainsi venait de voler en éclat en une seule soirée. Plus la conversation avait avancé, plus il avait senti son cœur se serrer. Des sensations qui semblaient avoir disparues en plus d’un an, avaient refait surface envahissant son cœur, son corps et son âme. Et il errait maintenant dans les rues sans but, refusant catégoriquement de mettre un pied chez lui. Toutes ces années, il avait essayé d’être comme lui, se disant qu’il serait fier de son fils même si cette fierté venait des anges. Et cette haine, cette haine même légère qui convoyait avec elle de l’amertume et du malaise à chaque fois tous les jours depuis ce mois de Mars où sa mère avait décidé de refaire sa vie.
Et il allait rentrer chez lui, seul, dans un appartement sombre sans espoir, sans même un sapin de Noël. Un comble pour un homme qui attirait le regard de toutes les femmes, d’après ce qu’il entendait dire autour de lui. Le pire était qu’il menait cette vie paradoxale si naturellement. D’un côté il désirait ardemment avoir une famille, des enfants, ce qu’on appelait le rêve américain, mais d’un autre côté il le souhaitait avec la femme qu’il n’arrivait pas à avoir, ou plutôt qu’il s’efforçait à ne pas avoir. Inconsciemment il le faisait et quand il voulait changer la donne, il était trop tard et la peine, la douleur lui donnaient envie d’agir comme tel.
Finalement, il se gara en double file et prit son téléphone portable. Il avait le droit d’agir ainsi, mais par respect pour elle il ne pouvait pas lui faire subir ça. S’il l’aimait vraiment comme il le croyait, il devait le faire.
Sans composer le numéro, enregistré en appel rapide, il mit le téléphone à son oreille et attendit les sonneries passaient les unes après les autres. Après 4 tonalités, sa voix lui apparut claire et nette.
« Mackenzie ? » Dit-elle à l’autre bout du fil.
« Mac…C’est Harm…, » fit-il sans cacher sa tristesse dans sa voix. « Euh…désolé, je dois vous déranger. »
« Non pas vraiment. Je regardais un film pour enfants à la télé que j’ai dû voir une bonne vingtaine de fois…mais qu’est-ce qui se passe ? »
« Rien. Je voulais m’excuser. »
La connaissant parfaitement, il sut qu’à ce moment précis elle devait froncer les sourcils et comme si c’était possible, il aurait juré qu’il entendait le bruit des rouages de son cerveau se mettre en route.
« De quoi ? Harm ça va ? » Demanda-t-elle en se mettant un peu plus droite sur le canapé où elle s’était allongé, poussant ainsi Jingo qui grogna.
« On va dire que oui. Je voulais m’excuser pour mon comportement ces temps-ci. »
« Oh…eh bien je n’avais pas souvenir d’un comportement terrible mais… »
« …Mac s’il vous plait…, » murmura-t-il pour la faire arrêter attisant encore plus sa curiosité et son inquiétude. « Je…je suis désolé et…j’ai compris pas mal de choses ce soir. J’agis comme un macho, têtu, borné et je sais que je vous blesse parfois par mes comportements, mes dires, mes actes. Surtout pour ce que j’ai dit ces temps-ci sur vous et Brumby. Je n’ai aucun droit là-dessus et je tiens à m’excuser…j’espère en tout cas que…qu’il est bien avec vous, visiblement oui. Enfin voilà. »
Un long silence suivit cette déclaration et Mac se mit à rire. « Harm, elle est bonne votre blague mais c’est le 1er avril qu’on fait des blagues, généralement à Noël on fait des cadeaux. »
« Ce n’est pas une blague Mac. Je vais prendre un peu de recul. »
« Harm ce n’est plus drôle là. »
« Ce n’est pas drôle Mac. Je ne plaisante pas. Je vais demander à l’amiral quelques semaines de congés et partir. »
« Harm qu’est-ce qui se passe dites moi ? » Demanda Mac en se mettant debout prête à partir. « Vous m’inquiétez là. Vous êtes chez vous ? J’arrive. »
« Je ne suis pas chez moi. »
« Ok, alors passez chez moi. »
« Non. »
« Harm si vous ne passez pas chez moi ou que vous ne rentrez pas chez vous à la minute, j’appelle Webb et je vous colle 10 agents de la CIA aux fesses. »
« Mac ! »
« Je le ferais Harm, alors j’ignore où vous êtes là, mais allez au plus près. Je vous jure que si je ne vous vois pas dans 10 minutes en bas de chez moi ou que vous ne m’appelez pas dès que vous êtes chez vous, ça va barder. »
« Mac, il est hors de question… »
« Fallait pas m’appeler Matelot ! »
Ça y est le bulldog était sorti et elle était sur la défensive prête à courir pour le trouver et lui botter les fesses. Harm sourit doucement en l’imaginant arrivée à côté de sa voiture pour le faire sortir de force.
« Ok, » concéda-t-il dans un soupir avant de raccrocher son téléphone. Il démarra à nouveau le moteur et quitta l’endroit où il était garé pour se diriger vers chez elle. Il n’avait aucune envie de la voir ce soir, ne voulant pas croire son regard en lui parlant de sa décision car elle était bien la seule qui pourrait lui faire changer d’avis.
Quelques minutes après, il était en bas de chez elle et sourit en entendant Jingo dès qu’il fut dans le couloir. Visiblement Mac devait être sacrément remonté pour avoir mis son chien aux aguets. Et si le chien était dans cet état, il avait intérêt de se tenir à l’écart de Mac parce qu’elle devait être pire. D’ailleurs, il n’eut même pas le temps de taper à la porte qu’elle s’ouvrit, dévoilant une Sarah Mackenzie bras croisés et regard noir.
« C’est quoi cette histoire ? » Demanda-t-elle en colère.
« Mac, je vous jure que… »
« Attendez, c’est la veille de Noël, normalement tout doit être joyeux et vous vous m’appelez en plein milieu de la nuit pour me dire que ça ne va pas, que vous voulez tout plaquer alors vous avez intérêt à avoir une explication et une raison qui tiennent la route sinon je peux vous jurer que je ne réponds plus de rien et que votre vie ne va tenir qu’à un fil. »
Il acquiesça. « Mmm…mon père a trompé ma mère. Encore. »
Mac fronça les sourcils et ouvrit la bouche sans qu’aucun mot ne puisse sortir. Les mots percutèrent dans son esprit et elle resta là un peu hébétée avant de se reprendre. « Ok, » murmura-t-elle en tendant une main « venez entrer. »
Il soupira avant de la suivre et de fermer la porte derrière lui faisant face à une nouvelle personne en la présence de Jingo qui aboya avant de se frotter contre sa jambe. « Hey toi. » Il tendit sa main et lui donna une caresse derrière l’oreille puis sur le sommet du museau.
« Je vais faire du café, asseyez-vous, » lui indiqua Mac depuis la cuisine.
Il acquiesça en silence et se dirigea vers le canapé où il rit en voyant l’ambiance. Un saladier remplis de pop-corn, de marshmallows, une boîte de chocolat, de gâteaux, du jus de citron…enfin tout un tas de cochonneries et visiblement elle en profitait sous une couverture bien chaude qui était étendue sur le canapé.
Il prit place là où il put, et attendit patiemment qu’elle revienne mettant en route une explication rationnelle.
« Alors, vous allez m’expliquer un peu tout ça ? » Demanda Mac en lui donnant un mug de café puis en prenant place à côté de lui.
« J’ai rencontré une femme au Mur, Jenny Lake, elle a connu mon père sur un porte-avion, le Ticonderoga. »
« Wow, wow wow. Jenny Lake ? La chanteuse ? »
« Oui. Elle était sur le Ticonderoga pour chanter en guise de soutien aux soldats. Elle venait de perdre son fiancé et mon père est arrivé. Tous les deux seuls et loin de leur famille, ils ont discuté et voilà. Ils ont eu quelque chose. »
« Wow. D’un côté votre père est un chanceux, d’un autre je comprends que vous soyez déçu. »
« J’en ai toujours voulu à ma mère de s’être mariée avec Franck et là, deux fois en à peu près un an j’ai appris qu’il avait aimé une femme en Russie et là encore une autre. »
« Il était seul et loin. »
« Il savait qu’on l’attendait. Comment il a pu faire ça ? »
« Aucune idée, je ne suis pas votre père. C’est du passé Harm. »
« Pas pour moi, » dit-il avec chagrin.
« Et c’est pour ça que vous voulez partir ? »
Il secoua négativement de la tête, regardant soudain dans son mug devenu intéressant. « J’ai l’impression de ne plus savoir où j’en suis…dans ma vie, dans mon boulot…dans tout. »
« Si je puis me permettre, vous êtes parti pendant 5 mois pour piloter et ça n’a pas été un franc succès. »
« Ne m’en parlez, » soupira-t-il avant de boire une gorgée pour se donner une forme de contenance. Mac sentit qu’il allait mal et de plus en plus. Déjà au bureau, l’ambiance avait radicalement changé et elle voyait bien qu’il ne prenait plus vraiment plaisir à faire son travail comme avant. Et leur relation était différente d’une certaine façon. Les mots, qu’il avait prononcés au sujet de Mic et elle refirent surface et en l’observant elle découvrit qu’un sentiment nouveau avait pris place chez lui, beaucoup plus qu’avant. Elle ne le connaissait que trop bien, l’ayant découvert aussi depuis peu. La jalousie. Il était furieusement jaloux de Mic. Un petit sourire naquit sur son visage alors qu’elle passait une main dans ses courts cheveux bruns.
Cette petite caresse lui fit tourner le visage ver selle et elle sourit en voyant l’incompréhension prendre place dans son regard. « Quoi ? » Demanda-t-il sur la défensive.
« Rien. Vous êtes…humain. » Il fronça les sourcils pendant qu’elle ramenait sa main vers elle. « Vous jouez tellement à Superman que lorsqu’enfin on voit que vous êtes mortel et humain c’est assez drôle à voir. »
« Vraiment ? »
« Oui. Vous êtes mignon quand vous voulez…en tout cas, ne faites rien que vous pourriez regretter. Promis ? »
« Promis, » répondit-il avant qu’un silence ne prenne place entre eux deux. « Mac ? »
« Oui. »
« Vous m’auriez vraiment envoyé la CIA ? »
« Oh oui. Et même des commandos de Marines s’il le fallait. » Murmura-t-elle avant de prendre un marshmallow. « Vous en voulez ? »
« Non merci. Comment pouvez-vous manger tout ça sans grossir ? »
« Je grossis, mais je fais de l’exercice pour tout perdre…si j’ai des enfants, je ne pourrais pas le leur interdire. Je mettrais des limites mais bon… »
« Si ? Pourquoi si ? »
« Si je peux en avoir avant de devenir trop vieille. »
« Ce qui vous laisse quoi deux ans grand maximum. »
« Hey, » elle lui donna une tape sur l’épaule avant de le rejoindre dans son rire. « Je vous interdis de me dire que je suis vieille. Espèce de vieille chose qui approche les 40 ans. »
« J’ai du temps pour ça. »
« Ouais ben vous avez plus de 35 ans en tout cas. »
« Ce qui m’inquiète de plus en plus quand je me rends compte que je n’ai ni alliance ni enfant. Quoique ma mère est plus désespérée que moi à ce sujet là. »
Il tourna sa tête pour la regarder alors qu’elle semblait bien loin dans des pensées qu’il ignorait et qu’il avait très envie de connaître. Quand elle avait ce regard ce n’était jamais bon. Il s’agissait toujours de quelque chose de personnel et d’intime. Elle avait eu le même en Russie quand elle avait veillé sur lui, la nuit après la découverte de la mort certaine de son père. Une vision étrange le prit à ce moment dans laquelle il la voyait tenir une petite fille avec des yeux bleus dans ses bras et contrairement à ce qu’on pouvait penser, c’est que même s’il avait déjà eu d’autres visions beaucoup plus adultes, celle là était sa favorite.
« Harm ? » Murmura-t-elle au bout d’un moment.
« Mmm. »
« Si vous deviez partir pour réfléchir vous iriez où ? »
« Aucune idée. Chez ma grand-mère j’imagine, ou alors un endroit où je serais seul, sans ma famille. Pourquoi ? »
« Pour que vous m’embarquiez avec vous dans la valise. Je crois que j’ai besoin de mettre des choses au point aussi. »
Il avait raison. Ce genre de regard n’était jamais totalement bon dans son cas et il venait d’en avoir la preuve. Le temps passait pour elle aussi et en plus elle était une femme, ce qui était totalement différent et les envies qu’il pouvait avoir maintenant, elle devait les avoir depuis un moment. Son regard bleu croisa le sien pendant quelques instants et il put y lire tous les sentiments qui se mélangeaient en très peu de temps. Pris d’un courage inconnu, il attrapa sa main qu’il serra doucement dans la sienne et ne fit aucune remarque sarcastique en se rendant compte que c’était elle maintenant qui avait besoin qu’on lui remonte le moral.
« Bon…on se fait une promesse du style être moins déprimé l’année prochaine ? » Dit-elle au bout d’un moment.
« Si seulement on pouvait y arriver. Je crois qu’il faut trouver un truc rapidement. »
« Les solutions miracles c’est pas notre fort, » concéda Mac avec défaite, ce qui serra le cœur d’Harm. Encore un paradoxe, lui qui voulait il y a encore quelques minutes tout abandonner, le voilà triste à l’idée de le faire. « Et si vous restiez ? » Demanda Mac avec timidité, qui le surprit, jusqu’à ce que le double sens de cette question n’atteigne son cerveau.
Son cœur se mit à battre plus vite avant de se calmer quand il se traita mentalement d’imbécile car la réponse avait toujours était là. Il acquiesça doucement avec un sourire avant de passer un bras autour de ses épaules quand elle s’approcha de lui pour chercher un peu de chaleur. Jingo profita de la place laissée par sa patronne pour sauter et y prendre place à son tour, juste à ses pieds qu’elle avait ramenés et sur lesquels il posa sa tête.