Voici une nouvelle fic bah euhhhhh... de moi mdr!!
Alors elle se situe après le zod Second Sight et pour une fois elle n'est pas shipper mais y a qd même Harminou! mdr
Un gros merchi à ma relectrice Didine
!!!
Crises de larmes
Elles viennent et repartent aussi vite qu'elles sont arrivées, je les sens au fond de ma gorge, formant une boule qui reste coincée là, légèrement douloureuse.
Elles veulent sortir mais ne le font pas, alors la douleur quasi-inexistante s'intensifie et mon coeur s'alourdit.
Certains moments, elles viennent jusqu'au bord de mes yeux, quelques unes réussissent à se libérer mais pas la totalité, alors le soulagement éprouvé par le peu qui s'écoule, disparaît car elles sont bien trop nombreuses à être enfouies.
Dans des instants comme ça je me déteste, je me hais d'être aussi faible, mais je n'y peux rien, je n'y arrive pas, ces crises de larmes me dominent mais j'aimerais tant inverser la tendance. Pour l'instant je n'arrête pas d'échouer surtout lorsque je suis seule, dans le noir, la lumière me paraissant trop agressive.
Les moments de solitude sont propices à ces crises de larmes, à cette rage qui gît en moi et dont je ne connais pas l'origine, enfin si, je la connais mais refuse de la rendre réelle, par peur de ne pouvoir contenir des pleurs incessants.
Je désire encore moins rendre cette cause réelle en la dévoilant à qui que ce soit, même si très souvent j'ai envie de me libérer de ce poids, même si des fois je suis prête à prendre le téléphone et appeler quelqu'un qui m'écouterait, à qui je déverserais tout ce poids qui devient chaque jour de plus en plus suffocant.
Mais lorsque je me retrouve en face d'une personne à qui je pourrais parler, je me tais et mon côté solitaire et quelque peu fier m'empêche de me confier, ne voulant pas passer pour quelqu'un d'incapable de supporter les aléas de la vie.
Alors je me renferme et me taris (m’enferme) dans mon mutisme, espérant quelque fois qu'une certaine personne, la seule qui me connaisse pratiquement aussi bien que moi-même, s'aperçoive que je ne vais pas aussi bien que je ne le laisse paraître, que cette personne réussisse à faire tomber mes barrières et me permette de me libérer.
J'en ai besoin mais me refuse cette opportunité car je préfère m'en sortir seule, même si cela doit prendre du temps, je veux le faire seule, je n'ai eu besoin de personne alors pourquoi maintenant, je ne veux pas dépendre de quelqu'un à ce point. Certaines personnes peuvent considérer cela comme de l'égoïsme, mais je m'en fiche parce que pendant longtemps celles en qui j'avais confiance m'ont toutes déçues, sauf une... Harm.
Je suis assez perturbée parce que les sentiments qui font rages en moi sont tellement paradoxaux, j'éprouve tant de haine à son égard, je lui en veux tellement pour tout ce qu'il m'a fait subir, mais je suis triste, bien plus que je ne l'aurais imaginé, je ressens quand même un vide suite à sa disparition alors qu'il n'a pas été réellement présent dans ma vie, mais un père est un père et nous n'en n'avons qu'un seul.
Et là je l'ai perdu pour de bon, à jamais. Ce qui me trouble c'est que je ne sais pas si je m'en veux de ne pas avoir essayé plus tôt de comprendre tout ce qui s'est passé, ou si je lui en veux d'être parti et de ne pas avoir essayé de me contacter, de voir ce que je devenais.
Je suis totalement perdue, je sais que je lui en veux encore, j'ai toujours une grande haine à son égard à cause du mal qu'il a fait à ma mère, à cause du mal qu'il m'a fait en traînant dans les bars tous les soirs et en buvant devant sa fille, alors qu'il devait être un modèle.
Je lui en veux car c'est de sa faute si je suis devenue alcoolique, sa faute et la mienne.
Je n'aime vraiment pas ça, car cette situation me fait réfléchir plus que je ne le souhaite, tout s’emmêle dans mon esprit, car je lui rejette la faute de mon alcoolisme mais en même temps je suis toute aussi fautive si ce n'est plus, j'aurais dû avoir la force de ne pas sombrer mais c'est facile à dire.
Que peut-on faire lorsqu'une envie nous prend. Qu'elle nous arrache les tripes tellement on a besoin de ce liquide, de ressentir le soulagement éprouvé dès que la première goutte touche nos lèvres, notre langue, puis descend dans notre corps, donnant l'impression d'envahir nos veines, de nous posséder, nous soulageant, nous permettant d'affronter des moments qui, en temps normal, nous paraîtraient insurmontables.
Que peut-on faire lorsque l'on est seule, que l'on a personne pour nous dire stop, lorsque cette force semblant défier toutes les lois de la nature, nous prend au ventre et ne nous lâche pas tant que l'on n'a pas assouvit ce désir.
Et voilà, comment cela a fini, seul, il est mort seul, je ne veux pas finir comme ça, je ne veux pas mourir dans l'indifférence.
Je ne pense pas puisque j'ai mes amis ici au JAG, je n'imagine pas et n'espère pas les perdre, sauf si... je les rejette sans m'en rendre compte, et c'est exactement ce que je suis en train de faire.
Non qu'est-ce que je fais? Je ne dois pas les rejeter ainsi et pourtant...
Mon Dieu pourquoi ai-je ces réactions? Harm m'a proposé plusieurs fois de l'aide mais je l'ai toujours refusée, depuis la mort de mon père c'est-à-dire une semaine, je n'ai fait que le repousser trouvant n'importe quelle excuse me permettant d'être seule chez moi, toujours dans l'obscurité, la même qui assombrit mon coeur.
Je dois m'excuser auprès de lui, il est quand même venu à l'enterrement, il m'a épaulé à sa manière durant cette semaine et moi j'ai posé mes barrières, mis mes distances n'acceptant qu'aucune personne ne les franchissent.
Et voilà en repensant à cette erreur les larmes reviennent à la charge, serrant ma gorge, étranglant mon oesophage, mais elles ne ressortiront pas encore.
Je dois l'appeler, mais j'ai tellement peur de m'effondrer et puis peut-être vais-je le déranger.
Ah foutue indécision ! Tant pis je tente, je lui téléphone et puis s‘il n'est pas disponible ce n'est pas grave je m'en sortirais seule comme d'habitude, encore un autre paradoxe puisque je veux l'appeler et en même temps ne pas lui montrer ma tristesse. Mais je ne veux pas risquer de le perdre à cause de ma fierté.
H : Allo ?
M : ...
H : Allo ?!
M : Harm. Dis-je à peine audiblement.
H : Mac ? Tout va bien ?
M : Oui et vous ?
H : Oui, vous en êtes sûre ?
M : Oui je voulais juste...
Je ne sais même pas quoi lui dire je ne veux pas lui montrer que j'ai besoin de lui, je ne veux pas qu'il lise en moi comme il sait si bien le faire.
M : Juste m'excuser de refuser tous vos dîners ce n'est pas contre vous c'est que je suis... assez débordée en ce moment avec...
H : Oui je comprends. Ne vous en faites pas. Ce n'est pas grave nous pourrons dîner ensemble dès que vous aurez tout arrangé.
M : Oui
Ce à quoi je m'attendais se produit, je ne sais quoi lui dire et je crois qu'il est un peu surpris par mon appel, mais les mots ne veulent pas sortir. Ils restent coincés tout comme mes larmes.
M : Bon je suis désolée de vous avoir dérangé, je vais vous laisser.
H : Mais vous ne me dérangez pas Mac.
M : Au revoir.
H : Attendez Mac vous êtes sûre que tout va bien ?
M : Oui, oui ne vous inquiétez pas, ça va, bonne soirée.
H : Au...revoir.
Je n'ai pas pu lui parler et je lui ai quasiment raccroché au nez, là je crois que j'ai fait fort, s’il ne m'en veut pas cela veut dire qu'il est vraiment patient et tolérant.
J'aimerais à cet instant précis arrêter de penser, arrêter de me torturer l'esprit avec tout ce qui s'est passé dans ma vie, tant de choses sont à revoir, et il n'y a pas que mon père, mon adolescence, mon alcoolisme, ou toute ma vie avant que je n'entre dans l'armée, il y a aussi l'après, il y a Harm, et là je ne préfère même pas commencer une bride de réflexion puisque je risque de m'éterniser avec des milliers de questions auxquelles je ne trouverai aucune réponse.
Il faut que je libère mes pensées, mais le seul problème est que l'unique chose qui me vienne à l'esprit à l'instant même est mon passé d'alcoolique ou plutôt les sensations et
ça c'est dangereux.
Il ne faut surtout pas que je sombre de nouveau dans ce cercle infernal et vicieux.
Je me souviens de cette sensation de chaleur qui envahissait mon corps lorsque je buvais, cette sensation de bien-être en quelque sorte, mais je ne me souviens que trop bien du mal-être qui subvenait le lendemain ou les jours où je devais rester sobre et rien que pour cette horrible douleur qui vous ronge de l'intérieur, je ne sombrerais pas de nouveau dans ce néant; mais la tentation est bien présente.