Une femme avec une femme [NC-21 & 17 - Terminée]

c'est simple J'ADORE!!!!!!!!
Moi qui n'avait jamais lu de fic comme celle ci je suis agréablement surprise!!!
merci

Meurchi my Crevette ainsi que toi Tophie, je suis encore plus contente car bah ce n'est pas une fic normalle, j'entend bien par là, la relation shipper qu'il y a mdr Enfin merci bcp à vous


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Appartement de Cristina
Georgetown – DC
Le soir même

- Hey je suis rentrée ! Dis-je en retirant la clé de la serrure.

Depuis les premiers jours de notre relation, nous nous sommes échangées les clés de notre appartement. Et suivant les moments, soit nous nous trouvons chez moi, ou chez Cristina.

- Je suis là ! Crit-elle de la chambre.
- Qu'est c'que tu fais ? Demandais-je la rejoignant.
- J'ai repassé, je range maintenant.
- Oh tu as repassé mon uniforme ! Tu es un amour.

Je m'approche d'elle après mettre débarrassée de mes chaussures et de ma veste. Je lui dépose un baiser sur l'épaule, enfin heureuse de pouvoir faire cela quand ça m'enchante.

- Tu as eu une après-midi dure ? Fit-elle en pliant le linge.
- Non, enfin, je n'ai pas cessé de penser à toi. Et mon envie ne faisait qu'accroître. Continuais-je en dénudant un peu plus son épaule.
- Sarah, pas maintenant, s'il te plait ! Me dit-elle sans aucune émotion dans la voix.

Je suis surprise, car pourtant son comportement de midi paraissait tout autre. Je suis blessée qu'elle me repousse sans aucune raison apparente.

- Quelque chose ne va pas ?!

Elle ne répond pas et continue sa tâche, toujours le dos tourné.

- Cristi ?!

Ses gestes commencent à être plus énervés. Je réitère l'appel une dernière fois.

- Cristina, répond-moi ?! Dis-je d'une façon dure.

Mais, toujours rien. Alors je décide de la prendre par l'épaule et de lui forcer à me faire face.

- Tu vas me dire ce qui ne va pas ?! Fis-je prête à craquer.
- Tu as parlé à Harm ?? Me lâche t-elle presque par reproche.
- Je t'ai dis ce matin que je n'avais rien à lui dire ! Tu ne vas pas remettre ça sur le tapis !
- Je suis chiante, je sais, mais je veux être sûre que tu ne le regretteras pas...
- Qu'est c'qu'il t'arrives ? Tu veux me jeter dans ses bras, et que l'on arrête nous deux...

J'ai soudainement peur de la réponse.

- Peut-être. Me dit-elle dans le blanc des yeux.

Puis, elle se retourne continuant de ranger le peu de vêtement qu'il reste.

- Attends, attends voir par là ! Tu as décidé ça comme ça, dans l'après-midi tout t'es apparu clair !
- J'ai réfléchi pour toi, et je pense réellement que tu devrais mettre les points sur les « i » avec ton Harm. Lâche t-elle le menton en avant.
- Premièrement, ce n'est pas MON Harm, deuxièmement, je n'ai pas besoin que quelqu'un pense pour moi-même, je suis assez grande pour prendre mes propres décisions et quand je m'y engage, je n'ai pas envie que quelqu'un les remette en question !
- Comprends-moi Sarah, c'est pour toi que je fais ça... fit-elle les yeux humides.
- Ce que je comprends, c'est que tu te fiches complètement de nous, et que tu préfères te protéger pour je ne sais quelle raison. Et balancer le fait que je dois régler les comptes avec Harm, est une piètre réaction de ta part, reflétant ton immaturité !!!

Les nerfs me montent ainsi que les larmes par cet état d'agacement.

- Mais, tu veux que j'aille lui parler. Parfais, je vais y aller ! Je vais lui dire que j'ai tiré un trait sur un « nous » potentiel comme ça tu comprendras réellement mes intentions envers toi, mais ne t'en fais pas, tu n'entendras plus jamais parler de moi...

Je réenfile mes chaussures, prend ma veste que j'ai posé en arrivant et quitte la chambre.

- Non Sarah, attends.

Je récupère dans la volée mon attaché caisse, et me dirige vers la porte.

- Je viendrais récupérer mes affaires quand tu ne seras pas là !
- Non, reste, excuse-moi, je n'ai pas été moi-même ces derniers temps. Je me sens perdue, et j'ai peur que tu retournes vers lui plus tard, et que tu me laisses tomber. Fit-elle en pleurant.
- Si tu avais confiance en moi, tu serais que cela n'arrivera jamais. Dis-je en ouvrant la porte.
- Sarah, s'il te plait, ne part pas...
- C'est trop tard !

Sur ce, je referme la porte derrière moi et à grandes foulées, je traverse tout le couloir à une vitesse éclair.

Les pleurs inondes mon visage, sans que je n'y vois plus la fin. J'arrive à ma corvette, l'énervement toujours palpable.

Je suis blessée, meurtrie, et déchirée au plus profond de moi-même. Comment ai-je fais pour me planter à ce point ! Je me haïs d'avoir été aussi stupide et d'avoir fondé des espoirs sur cette relation.

Je reste quelques secondes derrière le volant, sans démarrer la voiture. J'essaye de me calmer, pour ne pas qu'en prime, j'ai un accident.

Puis, décidée, j'enclenche le moteur, et me défoule un peu sur l'accélérateur.

- Tu veux tellement que je parle à Harm, je vais le faire !

Et donc, par ma détermination, je conduis à l'autre bout de Washington.

Appartement de Harmon Rabb
Washington, DC – Quartier Est
L'instant suivant

J'ai essayé durant le trajet et pendant quelques minutes dans ma voiture, en bas de l'immeuble de Harm, de me contenir... mes pleurs, mon agacement, ma rage, ma faiblesse...

Je suis bien décidée et ne compte faire aucune marche arrière. J'ai pensé à l'éventualité qu’il puisse se retrouver avec Alicia, mais tant pis, je prends le risque. De toute façon, je ne le dérangerais que pour deux petites minutes. Alors si elle aussi s'y met, je vais faire un meurtre !!!

Je tape, trois coups bref, mais rapide !

- Mac !
- Bonsoir Harm. Dis-je d'un ton sûre de moi.
- Vous allez bien ?!
- Oui. En faite, je suis là pour parler Harm.
- Oh, très bien mais entrez, excusez-moi.

Il s'efface, je pénètre.

Je ne retire pas mon manteau, car je n'en aurais pas pour longtemps, ce que me fait comme réflexion Harm, et c'est ce que je lui réponds. Il paraît surpris, et même déçu que je ne reste pas plus longtemps.

- Alors, de quoi vouliez-vous que nous parlions ? Demandais-je bras croisés en plein milieu du salon.
- On peut s'asseoir ? Propose t-il timidement.

J'inspire profondément, et le suis sur le fauteuil.

- Je... je voulais vous faire part de... de certains changements... fit-il gêné.
- Alicia ! Lâche-je le plus calmement possible.
- Oui... souffle t-il.
- Je l'ai compris. Mais c'est de ça que vous vouliez me parler ?! Demandais-je étonnée.
- En quelques sortes... je sais que vous aviez besoin de temps, et je voulais savoir...
- Si j'avais pris une décision pour « nous » ?!
- Oui...
- Vous vous souvenez du soir où je suis venue pour vous parler ?
- Oui.
- Et bien j'étais venue pour vous dire que j'étais prête. Mais quand j'ai vue que vous n'étiez pas seul, et qu'en plus il s'agissait d'Alicia. J'ai tout de suite compris. Il s'est écoulé plusieurs mois, où je n'ai cessé de vous repousser. Je comprends très bien que vous ayez tenté votre chance avec elle.
- Je... je n'étais pas avec elle à ce moment là...
- Ah bon, pourtant ça fait plusieurs mois que vous l'avez rencontrée.
- Oui, je sais, mais on s'est revu par hasard le jour où vous êtes venue, et je lui ai proposée de venir dîner.
- Oh... Réalisant soudain le quiproquo.
- Vous regrettez ?
- Non... c'est pour ça que je suis venue aussi. Je... fréquente quelqu'un ces derniers mois...
- Je l'ai compris aussi... Sourit-il.
- Ah bon ?! Repris-je étonnée.
- Oui, vous êtes parue plus heureuse de jour en jour. Et vous aviez ce sourire qui ne s'effaçait jamais... alors j'ai compris qu'il y avait eu quelque chose de nouveau dans votre vie... dit-il une pointe peinée sûrement que je ne lui en ai pas fait part plutôt.
- Je ne m'en suis pas rendue compte...
- C'est ça qui donnait du baume au coeur. Vous étiez naturellement heureuse. Et j'avoue que je ne vous ai jamais vu aussi rayonnante.

Je souris comprenant le bien que Cristi m'a apportée.

- Je connais cette personne ?!
- Oui...
- Ah bon ?! Fit-il surpris.
- Vous... vous l'avez rencontré ce matin.

Ses sourcils se froncent se remémorant sa matinée.

- Je ne vois pas...
- C'est... assez bizarre de devoir vous en parler. Ris-je gênée.
- Vous savez que vous pouvez tout me dire !
- Oui, je sais, mais là c'est différent des autres relations que j'ai pu avoir dans le passé...
- Tout ce qui compte pour moi Mac, c'est votre bonheur, qu'importe l'homme que vous ayez choisi ! Fit-il avec grande sincérité dans la voix et dans le regard.
- C'est bien ça... ce n'est pas un homme...

Je détourne les yeux pour regarder mes doigts s'entrecroiser avec énergie.

- Oh... reprit-il quand ce que je lui ai dit a percuté son esprit. C'est Cristina.

Je relève le visage, étant quand même surprise qu'il puisse se souvenir de son prénom. J'opine de la tête, en le regard.

- Mac... vous n'avez pas à être gênée par ça...

Il pose sa main sur la mienne, pour la capturer entre ses doigts.

- Vous ne m'en voulez pas ?
- Pour quelle raison dois-je vous en vouloir ? Demande t-il surpris. Je regrette juste une chose... c'est que vous n'êtes pas venue m'en parler avant... Je vous considère toujours comme ma meilleure amie Mac, et j'aime à croire que c'est encore réciproque.
- J'ai... été un peu désorientée, mais vous resterez toujours important pour moi. C'est juste que j'appréhendais votre réaction...
- Je n'ai pas de préjugés là dessus Mac, et je n'en ai aucun envers vous. D'ailleurs j'en n'ai aucun à avoir. C'est votre vie, dirigez là comme vous le voulez. Tout ce que je veux c'est votre bonheur comme je l'ai dit, et Cristina a réussi à vous redonner ce sourire qui me manquait terriblement. Alors je suis heureux pour vous. Finit-il dans son Flyboy grin.

Je sens les larmes naître, et une boule dans le ventre se former. Et la première se déverse...

- Ne pleurez pas Mac, fit-il dans un sursaut de rire.
- Nous... nous venons de rompre. Dis-je dans un sanglot.
- Je suis sincèrement désolée Sarah... Reprit-il fautif.

Son autre main recouvre la mienne, déjà prisonnière de la première.

- Mais que c'est-il passé ?!
- Elle tenait absolument à ce que je vienne vous voir.
- Pour quelle raison ?!
- Elle pense que nous n’avons pas tout mis au clair entre nous, et elle a peur que plus tard je m'en rende compte, et que je réalise que notre relation était une grosse erreur.
- Mais ce n'est pas le cas...
- Non, j'ai réussi à comprendre le soir où tout m'est apparu clair. J'ai réalisé qu'il était normal que vous ayez avancé, sans moi, car je vous repoussais. Ça n'a pas été la meilleure chose à faire, et je regrette d'avoir eu ce comportement avec vous... et j'ai trouvé auprès de Cristina tout ce dont j'avais besoin. Amour, tendresses, affection, attention... Et même si je n'ai jamais pensé que cela puisse arriver un jour, ça c'est fait, et depuis je me sens comme revivre.
- Mais tout n'est pas perdu Mac, si vous parliez calmement et que vous vous expliquiez, tout s'arrangera...
- Je ne suis pas sûre qu'elle... puisse me pardonner. Arrivais-je à dire en refoulant une larme. Nous avons eu une dispute, et les mots ont dépassé ma pensée...
- Vous l'aimez ?

Il m'a déjà demandée à chacune de mes relations avec les hommes que j'ai fréquenté, si je les aimais, et je me braquais toujours sur ça. Mais là, plus maintenant.

- Oui... je me rends compte que je ne peux plus vivre sans elle...

Une pointe au coeur me tiraille. J'ai un certain mal aise de parler de ma relation avec Cristi et des sentiments que j'éprouve à son égard, à Harm.

- Alors dites lui ! Allez la retrouver et racontez lui tout ce que vous venez de me dire ! Ne faites pas deux fois les mêmes erreurs Sarah.

Son regard est plongé dans le mien avec intensité, ce qui me provoque un frisson.

- Mes sentiments ne changeront rien, si elle n'éprouve pas les même en retour.
- Je suis convaincu du contraire. je... vous ai vu ce midi... votre proximité... Au début, je ne voulais pas y croire, pensant que mes yeux me jouaient des tours... mais après avoir pris connaissance de plusieurs détails, qui ne sont pas des moindres, me sourit-il, je peux vous dire sincèrement, qu'elle vous aime autant que vous l'aimez. Il suffit de voir les regards que vous vous lancez, les sourires que vous partagez, pour comprendre qu'un lien très fort vous unis.
- Vous voulez dire comme cela l'a été pour nous ? Dis-je d'un ton innocent ayant fait table rase du passé.
- Oui, exactement comme nous... Fit-il d'un sérieux qu'à présent son regard devient sombre et désireux.

Je réalise qu'il a peut-être raison, et que je dois mettre ma fierté de côté et essayer de sauver mon couple. Un soulagement m'envahis, et je me sens aller mieux de seconde en seconde.

- Merci Harm ! Dit-je du fond du coeur. Merci d'être toujours là pour moi...
- De rien Marines, vous savez que je le serais toujours.
- Oui...

Je sépare nos mains pour pouvoir entourer de mes bras son cou. Il répond à l'étreinte, et c'est agréable de pouvoir le serrer dans mes bras sans qu'une gêne apparaisse. Cela faisait une éternité...

- Je vais y aller ! Dis-je en me remettant droite, confiante pour la suite.
- Vous allez la retrouver ?!

J'acquiesce de la tête, et un sourire s'agrandit peu à peu sur mon visage.

- Voilà ce que je voulais voir. Fit-il en se dressant.

Il passe son pouce sur mes joues afin d'essuyer mes larmes qui sont à présent, celle de l'espérance.

- Jamais je ne pourrais vous remercier comme il se doit, d'être la personne que vous êtes. J'ai une chance infinie de vous avoir dans ma vie, Pilote !

Il sourit ému par mes paroles.

- Vous me tenez au courant.
- Y a pas de problème. Dis-je en souriant.

Je me mets sur la pointe des pieds et lui dépose un bisou sur la joue. Puis, je me dirige vers la porte pour le laisser quand même tranquille.

Avant de passer le montant, je me retourne vers Harm qui n'a pas bougé d'un poil.

- Souhaitez-moi bonne chance ! Dis-je avec entrain.
- Pas besoin, vous avez tous les atouts en main. Fit-il dans son sourire légendaire. Mais pour la gloire, bonne chance.

Mon sourire redouble d'intensité, un stade que je n'avais jamais atteint auparavant. Je me sens plus légère et apaisée, partant confiante à la rencontre de ma destinée !



A suivre

Ahhhhhhhhhh que de chance avec toutes ces suites mdrrrrr!!

Alors bon tu le sais déjà mais je ne me lasse pas de te dire tout ça!

Alors là j'adore la relation que Mac a avec Harm parce qu'il est super compréhensif et tout j'adore là c'est le meilleur ami qu'elle puisse avoir donc very good point for Harm (mdr quel anglais ptdrrrrr) !!!

Il est présent, l'écoute, la conseille sans même la juger un instant c'est GENIAL!!!

Et puis Mac quis 'aperçoit qu'elle est amoureuse de Cristi, Harm qui l'encourage: que demaner de plus mdr!!!

MERKIIIIIIIIIIIIII ma choutte tu es super douée, j'adore vraiment ta manière d'écrire, alors DON'T STOP mdr!!!

Meurchi ma crevette mdr Alors partie NC-21




Appartement de Sarah Mackenzie
Georgetown – DC
Quelques minutes après

Je réalise heureuse que nous n'habitons pas très loin l'une de l'autre. Elle ne se trouvait pas chez elle, donc j'en ai déduit qu'elle s’était réfugiée chez moi, attendant mon retour.

Je glisse la clé dans la serrure et ouvre en vitesse la porte.

- Cristina ?!

Personne ne répond mais j’entends un hoquet provenir du canapé. J'allume la lumière se trouvant à l'entrée, et découvre Cristi recroquevillée sur elle-même, un coussin pressé contre son torse, et le pouce entre ses dents...

Je retire mes clés de la porte et les jette sur le meuble le plus près, pour me précipité auprès de celle-ci, morte d'inquiétude.

- Cristina, ça va ?! Dis-je à genoux à hauteur de son visage.

Les marques des pleurs trônent sur son visage, tandis que quelques une se frayent encore un chemin sur sa joue. Ses paupières sont closes, ce qui n'ai pas fait pour me rassurer.

- Cristi ?! Fis-je en secouant légèrement son épaule.

Ses yeux apparaissent avec difficulté quand elle réalise que je me trouve réellement devant elle, et que ce n'est pas une illusion, souhaitée énormément.

- Sarah... Dit-elle en mettant ses bras autour de mon cou. Pardonne-moi...pardonne-moi... s'il te plait...
- Chut ma chérie calmes-toi, tout est déjà oublié. Fis-je en la berçant.
- C'est vrai ! Reprit-elle dans un sourire recouvert de larmes.

Les miennes ne sont pas loin d'apparaître.

- Je suis désolée, je n'aurais pas du réagir comme ça. Dis-je en plongeant mon nez dans ses cheveux.
- C'est de ma faute, je t'ai poussée à bout avec cette histoire avec Harm. J'ai confiance en toi, mais j'ai été prise de panique, et j'ai préféré... et j'ai préféré me préserver. Je sais la douleur que cela à du te faire, et j'ai encore plus mal pour ça !!!

Et les sanglots redoublent d'intensité.

- Laisse tout sortir, ne retiens pas, c'est le mieux...
- Tu me pardonneras un jour... fit-elle reniflant à mon oreille.
- Très sexy ça. Ris-je ce qui lui fit faire de même. Ne t'inquiète pas, je comprends tes peurs, et je n'ai pas à te pardonner, tu as eu des doutes légitimes, alors ne t'en fais pas.

Elle resserre l'étreinte, et tente de calmer ses pleurs.

- Je t'aime tellement Sarah...

A cette déclaration, je fais de même, jusqu'à me séparer lentement d'elle. Ses yeux sont tout bouffis, que mon coeur rate un battement.

- Je t'aime aussi mon coeur...

J'essuie les larmes retenues en dessous de ses yeux, ainsi qu'un peu partout sur son visage d'une beauté incroyable.

Je l'embrasse, partageant le même oxygène, le même amour, la même grâce, la même folie.

Nos langues se cherchent se qui réveille en moi une envie démesuré. Je nous sépare, prend sa main dans la mienne et continuons notre réconciliation dans mon lit.

Je défais les draps avant de reporter toute mon attention sur Cristina. J'efface les dernières traces de chagrin, et la déshabille. Elle se laisse faire telle une enfant.

Ses fonctions reprennent vie, et nous nous retrouvons aussi nue l'une que l'autre. Et cet air triste et malheureux que nous avions, est remplacé par un sourire amoureux que nous partagions comme au premier jour.

Nous nous glissons entre les draps froids, bientôt réchauffés par les élans de notre amour. Je me pose sur Cristi, et embrasse chaque parcelle de sa peau qui m'est entièrement offerte.

Elle gémit quand sa poitrine est mise à l'honneur. Je vais l'aimer avec une infime douceur, avec une légèreté reposée, avec la passion qui fait rage dans mes entrailles.

Ma main caresse le bas de son corps, commençant par choyer ses cuisses, et s'élève plus en hauteur.

Cristi stoppe mes gestes, et je suis plus que surprise. Elle m'embrasse et renverse les positions. Je me retrouve sur le dos, délectant aux lèvres pulpeuses de ma douce s'évader sur moi.

Sa main se positionne comme moi précédemment pour elle. Son regard est au dessus du bien. Ses doigts caresse ma féminité, se rapprochant de plus en plus de mon antre.

Elle m'interroge du regard, et je comprends qu'elle me demande si je suis prête. J'acquiesce de la tête.

- Tu es sûre ?!
- Plus que tout...

J'écarte un peu plus les jambes, et lentement, elle glisse en moi une de ses phalanges. La sensation que je ressens n'a jamais été aussi intense. Je n'ai jamais été assaillie par des spasmes tels que je subits à cet instant.

J'entrouvre la bouche, cambre mon corps en hauteur, et ma tête s'enfonce de plus en plus dans l'oreiller. J'halète en m'humectant les lèvres du plaisir qu'elle me procure. Ses lèvres rejoignent vite ma poitrine, et je suis en train de quitter terre...

Elle augmente la sensation en glissant une deuxième phalange... Les sentiments qui m'envahissent sont incontrôlables et d'une grandeur immense. Une chaleur me parcourt le corps, suivit aussitôt par des frissons, augmentant la sensibilité de certaines partie de mon être... et me propulsant vers un univers de plénitude, ressentant comme si je m'élevais vers des ciels inconnus.

C'est notre première fois, à toute la deux, et ensemble par conséquent...

Je n'ai connu que des hommes dans ma vie, mais ils n'arrivaient à me posséder comme Cristina le fait... L'alliance de sa délicatesse, de sa douceur, de l'importance qu'elle transmet par ses gestes à respecter mon corps... m'éblouit... me kidnappe... m'envole... m'enlève...

Je gémis, mordant ma lèvre inférieure...

En s'engouffre plus loin sous les draps, et son visage rejoint vite à hauteur de mon bas ventre. Comme précédemment, elle me jette un coup d'oeil, et je la fixe des yeux les plus sincères que je puisse faire.

Elle reporte son attention sur ma fleur de Lys, et je ressens qu'elle se retire de moi. Je soupire à cette sensation, quand une plus grande et plus importante me tiraille quand elle me suçote mon point d'ultime euphorie.

Les cris prennent le plus grand pas sur moi. Mes mains agrippent avec vie les draps, en les froissant. Ma tête vague de gauche à droite, suppliant que cette ascension cesse, mais implorant qu'elle continue encore...

Une des mains de Cristi vient effleurer ma jambe que j'ai pliée par pur réflexe. Ses doigts capturent ma cuisse, afin de me tenir en place, et elle continue sans s'arrêter, de me sucrer...

J'ai tellement envie de lui procurer le plaisir qu'elle s'offre à me donner. Alors mon index déplace ses cheveux pour la faire réagir. Elle se stoppe, me regarde sans trop vraiment savoir si ce qu'elle me faisait me dérangeait, et je lui souris pour lui enlever tout doute quel qu'il soit...

Je la fais revenir vers moi pour un autre baiser passionné. Puis c'est à mon tour, par l'immense joie que je ressens, à lui partager mon plaisir assouvi.

J'humecte mes lèvres, plonge mon regard dans le sien pour qu'elle sache tout mon sérieux dans cet acte sans qu'il soit obligé, ou juste une expérience comme une autre, ou encore un amusement...

Je m'apprête à faire ce que je n'ai jamais pensé faire un jour. Une excitation fait rage en moi, comme une peur de mal faire...

Le bout de ma langue caresse ses lèvres inférieures, et la pointe de mes dents vient mordiller sa féminité.

Je m'introduis pareillement en elle, comme elle l'a fait avec moi, et son élixir humidifie mes phalanges. Ce goût unique, le sien par conséquent, se déverse sur mes lèvres, avec sagesse.

Elle gémit, du même mal qui me tiraillait. Par ses tremblements, j'aime croire que ce que je lui fait, lui apporte le même désir et plaisir que j'ai pu avoir.

Sa main ne trouve pas d'attache, alors j'élance la mienne pour que nos doigts s'entrelacent, et par la pression effectuée, sentant une nouvelle vague de chaleur nous envahir, nous nous trouvons dans une symbiose parfaite. Notre respiration devient irrégulière. Notre corps perle de petites gouttelettes reflétant les éclats magiques de cette nuit. Mon amour pour elle se révèle pur de seconde en seconde.

- Sarah... Murmure t-elle les yeux fermés.

Je quitte ses cuisses où je me sentais étrangement à ma place, sans aucune timidité quelle qu'elle soit...

J'arrive à sa hauteur et ses yeux s'humidifient de larmes de bonheur mélangé à celles du désir infligé.

Notre échine s'épouse par nos courbes semblables. Ma jambe est calée entre ses cuisses, de même que elle entre les miennes. J'effectue une pression avec mon genou pour doubler les sensations. Et ça marche !

Nos mains passent sur notre visage effaçant toutes marques d'émotion, que nous ressentons à égale intensité.

- Je t'aime... Susurrais-je contre ses lèvres.

Elle réduit l'écart pour un bisou d'amour.

- Sarah, tu ne peux pas savoir à quel point je peux être heureuse avec toi. C'est un sentiment que je n'ai jamais ressenti auparavant. Tu m'apportes tellement plus qu'aucun homme n'a réussi dans le passé...
- Je ressens la même chose... tu... j'avais besoin d'attention, d'amour, de douceur, et tu m'as apportée tout cela, en plus du respect... je me sens une autre personne grâce à toi... J'ai l'impression de commencer une nouvelle vie...
- Tu me promets que plus rien ne pourra nous séparer ?!
- Je te fais la promesse que quoi qu'il arrive je t'aimerais toujours, et que rien ne nous séparera... !

Elle passe ses bras autour de mon cou et son visage vient se cacher au creux de mon épaule. Nous prenons une grande inspiration et un bien être m'envahit.

- Je peux te poser une question ?
- Bien sûr, je sais que c'est vital pour toi. Ris-je.
- Tu l'as dit à Harm pour nous deux ?!
- Oui.
- Ah bon ! Fit-elle étonnée, et jaillis une lueur dans son regard. Et l'a t-il bien prit ?!
- Inconsciemment, il s'en doutait un peu. Mais vu l'état dans lequel j'étais, il m'a réconforté, et m'a dit que nous devrions parler pour tout arranger.
- Je pensais qu'il allait réagir différemment. Dit-elle étonnée.
- Moi aussi, mais il a mis en arrière l'homme, et s'est montré l'ami dont j'avais besoin.
- Il est important pour toi, je comprends que tu tiennes autant à lui.
- Mais je tiens encore plus à toi. A présent, seule toi compte...

Elle me sourit, le regard brillant de joie.

Puis, ses paupières tremblent pour ne pas se clorent.

- Tu as sommeil. Ça était une soirée dure en émotion.
- Oui... soupire t-elle.
- Dors. Fit-je en déposant un baiser sur ses yeux fermés.

Elle se retourne pour me faire dos. Elle prend ma main et la fais passer devant elle, la collant contre sa poitrine. Je me rapproche d'elle, mon corps suit la forme du sien, et je l'embrasse sur la nuque, avant de fermer les yeux et de rejoindre le pays des rêves...



QG du JAG
Falls Church – Virginie
Une semaine plus tard

Cela fait une semaine que Cristi et moi vivons dans un monde parfait, créé par nos sentiments et par la force de notre amour. Cela fait aussi une semaine que nous nous sommes avouées, pour la première fois nous aimer, et je suis plus qu'aux anges !

Tout cela grâce à Harm, pensais-je souvent.

D'ailleurs le voilà. Je ne vais pas faire comme avant, l'évincer de ma vie parce que j'ai quelqu'un qui m'aime autant que je l'aime. Je n'ai pas le droit de renier notre amitié, j'ai tout de même besoin de savoir où en ai sa vie, sa relation avec Mattie, avec Alicia même. J'espère réellement qu'elle le rende heureux, il le mérite amplement.

- Bonjour vous. Dis-je sur le pas de son bureau.

Il relève le visage de son dossier avec un air étonné remplaçant le sérieux qu'il avait à comprendre son affaire.

- Hey Mac. Me répond-il en se remettant droit sur son fauteuil. Entrez !
- Je ne vous dérange pas ? Demandais-je en pénétrant avec quelques pas hésitants.
- Non, pas du tout, je devais faire une pause de toute façon. Me sourit-il. Alors, comment vous allez ?
- Bah ma foi, bien. Et vous ?
- Si vous allez bien, je vais bien en retour. Rit-il. Tout s'est arrangé alors ?!
- Oui, dis-je gênée.
- Mac, reprit-il aussitôt, je n'ai pas préféré venir vous voir, et attendre que vous veniez par vous même. Je ne voulais pas vous rendre mal à l'aise.
- Merci. Fis-je sincère et touchée à la fois. Voilà, je vous avais dit que je vous tiendrais au courant...
- Je l'ai su dès le lundi où je vous ai vu arriver. Le sourire remplaçait les larmes de vendredi... alors en quelques sortes j'avais ma réponse. Mais je voulais vous laisser le temps qu'il fallait à ce que vous veniez m'en parler.
- Oui... dis-je une pointe de tristesse.
- Quelque chose ne va pas ? S'alarme t-il soudain.
- Non, non, tout va bien.
- Vous voulez que nous mangions ensemble à midi ?!
- Je... je ne sais pas...
- Je ne comprends pas Mac, qu'est c'qui ne va pas ?! Reprit-il de plus en plus inquiet.
- Rien, je vous assure, fis-je dans un sourire forcé. C'est juste que Cristi n'est pas là en ce moment. Elle est à un séminaire à New York...
- Oh... elle vous manque ? Demande t-il dans un regard compatissant.

Je le regarde et son air me fait rire. Surtout la discussion que nous avons qui me crispe.

- C'est drôle de parler de ça avec vous. Ris-je jaune.
- Je sais, c'est pareil pour moi, mais je sais qu'après tout sera comme avant.
- Ouai...

Puis, un ange se balade autour de nous.

- Dîtes, ça vous dit de venir dîner à la maison ce soir ?!
- Je ne veux pas vous déranger !
- Vous ne me dérangez pas puisque je vous le propose.
- Mais... Alicia...
- Je ne suis pas vingt quatre heures sur vingt quatre avec elle, nous avons notre liberté. Il me suffit de l'appeler pour lui dire que je dîne avec une amie, et tout ira bien.
- Si vous pensez que ça ne la dérange pas...
- Non, Mac, vous étiez dans ma vie bien avant elle. C'est légitime que je veuille passer un peu de temps avec vous.
- Bon... dans ce cas, j'accepte volontiers. Ca rappellera le bon vieux temps. Ris-je.
- Ouai, fit-il de même, je vous attends à vingt heures ?
- Ok. dis-je en me relevant. À ce soir alors.
- A ce soir.

Je sors de son bureau, et l'idée de passer une soirée en tête à tête avec Harm m'égaye un peu plus cette journée loin de Cristina.

Je n'ai aucune idée en tête, juste passé un peu de temps avec mon meilleur ami, comme dans le temps...


A suivre

Mais de rien di tout ma gazelle!!!

Cette fic est superbement géniale mdrrrrrrrr!!!

Et ce chapitre chaleur chaleur mdrrrrrr et oui même Mac avec une femme ça me fait plein d'effets (ptdrrrrrrrrr)!!

Ma choutte ce que j'aime dans ta fic c'est que elle pourrait gêner certaine personne du fait que ce soit une relation homosexuelle mais moi perso je trouve que la manièr edont tu décris tt ça fait que au contraire aucune gêne à l'horizon mdr!!

Enfin voilà encore et toujours je suis FAN et j'adore alors continue!!

Chu mdr, merci ma crevetteeeuh mdr




Appartement de Harmon Rabb
Washington, DC – Quartiers Est
Le soir même

Je suis devant la porte de son appartement, et des souvenirs aussi lointains que récents reviennent à la surface. Le nombre de fois où j'ai du taper à cette porte pour partager souvent ma peine, il a toujours été là, m'ouvrant les bras pour trouver épaule où pleurer. De rare fois ce ne fut pas le cas, mais... j'ai fais la paix avec le passé pour me concentrer principalement sur mon futur avec Cristina.

Je tape alors, et une voix forte provenant de l'intérieure, me fait glousser.

- Entrez ! C'est ouvert !

Ce que je fais et une odeur agréable m'accueille tandis que je referme la porte derrière moi. Je vois Harm aux fourneaux, en train de préparer le dîner.

Il se retourne, gardant toujours un oeil sur ses casseroles, et son Flyboy Grin apparaît. Je m'approche du comptoir, et prend place sur un tabouret, avant d'ôter ma veste.

- Vous avez besoin d'aide ? Demandais-je en me posant sur mes avant bras.
- Non, c'est bientôt prêt. Me répond-il par dessus son épaule.

Il me regarde à nouveau, et j'adore la connexion qui est en train de s'établir, avec grand sourire de notre part.

- Vous avez eu des nouvelles de Cristina ?
- Oui, elle m'a appelée.
- Comment va t-elle ? Demande t-il, intéressé comme un ami le serait.
- Bien, merci. Et Alicia ?!
- Elle va bien.
- Sait-elle que je suis ici ?
- Non. Dit-il naturellement.
- Vous avez peur de quelque chose ? Fis-je suspicieuse.
- Non, se retourne t-il vers moi.
- Bah alors pourquoi ne pas avoir dit que l'on passait la soirée ensemble ? Voulais-je savoir.
- Je ne voyais pas la nécessité de le préciser.
- Ce n'est pas parce que c'est moi ?!

Mes yeux sont plissés cherchant à vraiment savoir s'il y a ambiguïté quelque part.

- Non, Mac. Rit-il. Alicia n'a aucun problème avec vous !
- Sait-elle pour moi et...
- Non, jamais je ne lui dirais !
- Pourquoi ça ?!
- Bien, c'est votre vie, et je ne pense pas que ça vous fasse plaisir que j'en parle à Alicia sans votre accord.
- Ca ne me dérange pas !
- Et bien moi si. Rigole t-il.
- Bien, c'est comme vous voulez. Mais sachez que si elle ressent un doute sur la relation que nous pouvons avoir, vous pouvez la rassurer en lui disant que j'ai quelqu'un dans ma vie, et que ce « quelqu'un » est une femme. Je ne veux pas mettre la zizanie dans votre couple.
- Ok Mac, c'est entendu. Dit-il en me fixant dans les yeux.

Notre air est sérieux, car cette discussion l'est tout autant. Puis, ses yeux s'ouvrent en grand.

- Venez goûter ça !

Je descend de mon support, et viens le rejoindre. Il continue de touiller la sauce qu'il fait, et retire la cuillère du liquide. Il souffle dessus pour que je ne me brûle pas, et l'apporte à mes lèvres avec son autre main en dessous pour ne pas que cela coule par terre.

L'odeur vient caresser mes narines, et je frôle mes lèvres pour ne pas me brûler. Puis ma langue passe dessus afin de goûter la préparation d'Harm.

- Alors, c'est bon ?

Un incontrôlable gémissement me rattrape à la saveur veloutée de la sauce, me surprenant moi-même.

- Je prends ça pour un oui. Rit-il de bon coeur.

Je suis encore surprise de ma réaction, mais le suis tout de même dans la bonne humeur.

- C'est délicieux !
- Bien, nous pouvons nous mettre à table alors.

Je m'écarte pour lui laisser l'espace dont il a besoin, et me dirige vers la table que je n'avais pas vu dressée, et où trône deux grandes bougies.

- C'est magnifique. Dis-je en voyant qu'un bouquet de fleur était aussi présent.

Il se trouve à côté de moi avec notre repas, et sourit content de voir que je suis étonnée mais tout de même heureuse d'un tel dîner.

Nous prenons place sur des chaises opposées pour nous trouver l'un face à l'autre.

Il prend mon assiette et me sert généreusement, sachant depuis des années l'estomac qui m'habite.

- Alors que pensez-vous du Général Cresswell ? Lui demandais-je tout en dégustant.
- C'est un Marines. Dit-il neutre.

Je pose sur lui un regard long en conséquence, quand un sourire remplace son manque d'émotion apparente.

- C'est un bon commandant.
- Regrettez-vous l'Amiral ?!
- Je ne peux pas dire que je le regrette, mais je trouve qu'ils sont totalement différents, et en quelque sorte, ils se complètent.
- Hm, c'est vrai ça !
- Et vous alors, vous avez toujours l'impression qu'il veut vous faire la misère ?!
- Non, plus maintenant. Ris-je du comportement paranoïaque que j'ai pu avoir. Nous nous sommes expliqués sur ça.
- C'est encourageant alors.
- Ouai. En fin de compte, il n'est pas si terrible que ça quand on commence à le connaître bien. Souris-je.
- Oui, nous ne devrions pas avoir de préjugés sur les gens sans les connaître vraiment. Fit-il plongeant le nez dans son repas.

Je ne sais pas si cela s'adresse à moi, et surtout pour quelle raison !

- Quelque chose que je dois savoir ?! Demandais-je en fronçant le front.
- Non, je ne parlais pas de vous. C'est un fait... c'est tout...

J'opine de la tête, peu convaincu de cette réponse.

- Vous voulez savoir quelque chose ?! Tournais-je la question pour essayer de l'aider à parler.
- Non... reprit-il avec une certaine gêne. Enfin... peut-être...
- Je vous écoute. Dis-je attentive.
- Vous promettez de ne pas vous fâcher... ?!
- Ok Harm. Souris-je.
- Je... je voulais vous demander... de ... ce que vous pensez d'Alicia... Fit-il timidement.
- Pourquoi voulez-vous savoir ça ?!
- J'aimerais votre avis.
- Vous ne me l'avez jamais demandé auparavant. Repris-je sous un certain choc.
- Je sais, mais là...
- Vous voulez mon approbation pour être avec Alicia ? Le coupais-je pour m'éclaircir l'esprit, tout aussi estomaquée.
- Non, pas vraiment formulé dans ce sens, mais... vous êtes ma meilleure amie et vous me connaissez mieux que quiconque. Je sais que... vous savez ce qui est le mieux pour moi !

Je suis sans voix devant telle demande !

- Je... je vous remercie d'une telle confiance... Arrivais-je à dire malgré un trouble profond.
- Mac, je ne veux pas vous... vous n'êtes obligée, si...
- Non, non, ce n'est pas ça, c'est juste que... je ne m'y attendais pas surtout. Fis-je dans un rire crispé.

Par cette confidence, la relation entre Harm et moi vient de changer du tout au tout. Jamais il ne m'avait, ou voulait, m'inclure autant dans sa vie sentimentale. Et voici chose faite. Je ressens une fierté, et me sens importante à ses yeux comme jamais je ne l'ai été...

Sa main se sépare de sa fourchette, pour venir recouvrir la mienne, grattant nerveusement sur la nappe.

Je suis comme dans un léger mal aise à sa main posée sur la mienne. Non pas que cela me trouble aux sentiments que j'ai eu par ailleurs envers lui, mais je ne sais pas, c'est si... imprévu !

Alors avec délicatesse, je retire ma main pour ne pas qu'il se vexe, et feinte de remettre bien ma serviette étendu sur mes jambes.

Il se redresse, et sa main glisse le long de la table pour reprendre en main son couvert. C'est vraiment la dernière chose que je souhaite, que l'embarras des années datant refasse surface.

- Sincèrement Harm... commençais-je toujours le regard posé sur mes mains. Je pense qu'Alicia est une femme très charmante, et intelligente. Par le peu que j'ai pu voir d'elle, j'ai l'impression qu'elle peut vous rendre heureux. Finit-je reportant mon regard sur lui.
- C'est vrai ?! Vous le pensez réellement ?! Fit-il une émotion dans la voix.
- Je peux vous dire que je l'aime bien et que c'est peut-être bien la première... Avouais-je bien des années après.
- Comment ça ?! Reprit-il un rictus au coin des lèvres.

Le même rictus s'en prend à moi, et l'atmosphère s'apaise.

- Je ne remets pas en cause vos précédentes relations, et vos choix !
- Vous n'avez apprécié aucunes d'elles ?! Dit-il, étonné.
- Heu... peut-être Jordan.

Son regard me fuit. Et je réalise mon erreur.

- Je suis désolée Harm... je ne voulais pas...
- Ce n'est pas grave. Enchaîne t-il en me regardant de nouveau.
- Vous avez vraiment réussis à faire la paix avec cette histoire ? Demandais-je sérieusement.
- Oui, Renée m'a aidé pour ça... dit-il évasif.

Un silence s'installe.

- Vous ne l'aimiez pas elle, hein ? Fit-il curieux.
- Dois-je vraiment répondre ?! Souris-je.
- Pourquoi ne pas m'en avoir fait part ?!
- Je n'ai pas d'opinion à avoir de comment vous organisez votre vie Harm ! Et des femmes qui en font partis.
- Les amis ne sont pas censés le faire ?!
- Oui, certainement... mais je tenais beaucoup trop à vous pour que vous me reprochiez de me mêler de votre vie !
- Jamais je n'aurais dit ça !!!
- Maintenant non ! Mais des années en arrière, je pense que cela aurait été tout autre...
- Vous avez sans doute raison... dit-il le regard dans le vague.
- Et vous... que pensez-vous de Cristi ? Osais-je demander.

Son buste se met droit, et un air sur son visage me fait penser qu'il est content que je lui pose cette question, ou que j'aborde le sujet « Cristina » avec lui.

- Elle est très belle. Vous avez bon goût ! Fit-il dans son Flyboy grin.

Je ne peux m'empêcher d'éclater de rire à cette réflexion.

Ah, mais cette atmosphère étrange ne va jamais partir !!! En tout cas, je fais tout pour ne pas la ressentir.

- Merci, ris-je toujours.
- Plus sérieusement, elle paraît parfaite pour vous !
- Comment pouvez-vous le savoir ?! Demandais-je intéressée.
- Elle vous rend heureuse, et c'est tout ce qui compte.

Je baisse la tête, et réfléchis à ce qu'il vient de me dire.

- Et vous, êtes-vous heureux pour moi ?

Un voile traverse son regard. Je ne serais l'identifier... triste, déçu, malheureux... puis il s'efface quand il réalise que je le fixe.

- Bien sûr !
- Ne trouvez-vous pas ça étrange ?!
- Non, l'amour ne se commande pas...
- Oui, mais je veux dire, je n'ai jamais eu ce genre de pensée... dis-je en fronçant les sourcils.
- C'est certainement que vous voyez plus loin que ça. Elle n'est autre que pour vous une âme dont vous êtes tombée amoureuse et qui vous apporte tout ce que vous n'avez jamais eu. Et vous ne la voyez pas comme le reste du monde peut la percevoir... juste une femme...
- Je ne vous savais pas si ouvert d'esprit. Sans vouloir vous vexer ! Repris-je vite.
- Non, vous ne me vexez pas, rigole t-il. C'est juste que pour moi l'importance est que deux personnes s'aiment et qu'elles soient comblées ensemble. Le reste... ça ne me regarde pas. Sourit-il finement.
- Je suis heureuse... mais encore plus de vous savoir aussi compréhensif.
- Si nous devons rester sur nos positions et n'évoluons pas avec le monde, Dieu seul sait ce qui pourrait se passer. Les temps changent Sarah, et je change avec lui...

Ses dires se frayent un chemin vers ma raison. Je pense sincèrement ce que je lui ai dit. Peu de personne aurait toujours son ami à ses côtés malgré un retournement certain dans sa vie.

- Pensez-vous que nous pouvons aimer plusieurs fois dans une vie ?

Il ne répond pas tout de suite, cherchant à construire ses phrases certainement, ou tout simplement réfléchir à cette question.

- Je pense que l'on peut aimer plusieurs fois dans une vie, oui. Mais, connaître le grand amour, je pense que cela n'arrive qu'une fois.
- Et vous l'avez connu ?

Je vois qu'il commence à se braquer, et la dernière chose que je veuille c'est le faire fuir avec mes questions qui ne sont pas pour éclaircir mes espérances que j'ai eu dans le passé, mais juste le connaître lui maintenant que ma vie est ailleurs.

- Harm, je ne veux pas que vous pensiez que je vous manipule en vous posant des questions d'ordre plus personnel que nous n'avons jamais établi dans le passé. J'ai... avancé dans la vie... je veux seulement connaître qui est vraiment Harmon Rabb Jr dans son coeur, sans que plus rien ne nous mette mal à l'aise par des révélations. Vous avez quelqu'un... j'ai quelqu'un... et j'ai réussi à faire disparaître peu à peu les sentiments que j'avais envers vous... Je ne vous dis pas qu'ils ont complètent disparu... Je vous aime Harm, et je pense que je vous aimerais toujours... mais ces sentiments se sont transformés en amitié. Je tiens énormément à vous, mais d'une autre manière maintenant... Finis-je en lui souriant véritablement.

Tout au long de mon récit, ses yeux se sont posés sur son assiette vide... sa mâchoire s'est contracté... sa respiration s'est accélérée... ses émotions se reflètent aux coins de ses yeux...

C'est à mon tour de prendre sa main et de la caresser... amicalement, c'est tout ce qu'il y aura entre nous, une amitié sincère et profonde. Unique et véridique.

- Je peux comprendre que vous ne soyez pas encore prêt pour ça, et ce n'est pas grave. Tentais-je de le rassurer.

Il daigne réagir. Je suis triste et déçue à la fois de son comportement, mais je sais très bien que tout se bouscule dans sa tête et que peut-être il n'était pas prêt à entendre ce que je viens de lui dire...

- Oui... Souffle t-il.
- Oui ? Repris-je, un chouia peinée. Ce n'est pas grave alors.

J'émets une pression sur sa main tentant de le rassurer de nouveau.

- Non, pas sur ça...
- Sur quoi alors ?!
- Votre question de tout à l'heure...

Il a la moitié du dos appuyé contre la chaise, et ses yeux vaguent sur le sol à présent, toujours acceptant ma main sur la sienne.

- Si vous aviez déjà connu le grand amour ?!
- Oui... je l'ai connu...
- Vous voulez me raconter ? Demandais-je innocente.

Il relève le regard sur moi instantanément. Sombre, ténébreux, désireux...

- Vous voulez ?!
- J'aimerais bien, oui. Souris-je pour le mettre en confiance.

Il décolle son dos du dossier, et pose ses avant-bras sur la table, avant de fixer un point sur le mur derrière moi.

- C'est... c'est une femme... Commence t-il.
- Bah ça je m'en serais douté. Plaisantais-je.

Il comprend l'ambiguïté de la situation à ce même instant, et un trouble apparaît. Pour moi, ça ne me dérange pas du tout, même au contraire, j'en ris...

- Excusez-moi, continuez... Dis-je crispant mes lèvres.

Il me lance un regard en coin, et son sourire que j'adore apparaît. Puis, son sérieux revient...

- Elle était merveilleuse, et extrêmement belle... ! Fit-il un air rêveur.
- Était ?! Repris-je surprise.
- Heu, non, elle l'est toujours. Sourit-il gêné.
- Ok. Rigolais-je. Que s'est-il passé ? Demandais-je, intéressée.
- Rien...
- Comment ça rien ?!
- Il n'y a rien eu...
- Pourquoi ça ?!
- Elle ne l'a jamais su...
- Pourquoi ne lui avoir jamais dit ?
- Je ne sais pas si elle m'aurait pardonné.
- Elle aurait du vous pardonner de l'aimer ?!?
- Oui.
- Je n'arrive pas très bien à comprendre Harm... Ris-je amèrement.
- Je l'ai blessée tellement de fois, que savoir que j'étais en réalité amoureux d'elle depuis des années... pourrait être mal pris de son côté...
- En êtes vous sûr ?! Je pense qu'une personne est flattée de se sentir aimée par quelqu'un... Mais... pensez-vous qu'elle vous aimait ?
- C'est ce que je ne cessais de me demander !
- Ne vous a t-elle jamais porté un plus grand intérêt qui aurait pu vous faire pensez qu'elle ressentait quelque chose pour vous ?!
- Peut-être... mais je ne me sentais pas prêt à ce moment là...

Je pose un regard en retrait sur cette histoire, et trouve étrangement qu'elle ressemble à celle de Harm et moi !

Je dois sûrement me faire des idées, mais en tout cas, cela veut dire que je ne suis pas la seule femme avec qui il a fait ça...

Puis... je me souviens qu'à Sydney, il m'avait avoué ne faire cela qu'avec moi...

Parle t-il sérieusement de nous deux ?!? Mieux vaux ne pas aller par quatre chemins.

- Qui est cette femme ?

Comme tout à l'heure, il ne répond pas. Ses yeux s'étaient posés sur moi par moment, puis vaguaient vers chaque recoin de son appartement, pour finir sur le parquet. Quand j'ai posé ma question, j'ai senti légèrement sa main trembler...

- Vous l'aimez toujours ?
- Oui... Murmure t-il.
- Qui est cette femme Harm ? Retentais-je.

Un pas en avant, trois en arrière comme au bon vieux temps...

- Harm regardez-moi, et dites le !

Je quitte sa main, pour passer un doigt sous son menton afin qu'il me regarde. Ses yeux sont brillant et tremblant de passion, et d'amour ?

- C'est... moi ? Pris-je le risque de demander.

Et son visage replonge dans les ténèbres. Je prends son silence pour un oui... de toute façon, il fallait s'en douter, après chaque péripéties de nos vies, et la déclaration qu'il m'a fait le soir du départ à la retraite de l'Amiral... je n'osais le croire, et pourtant...

- Pourquoi ?! Dis-je les yeux me piquant.

Son air est incompréhensif à l'écoute de ma question. Alors, je décide de la détailler.

- Pourquoi ne me l'avoir jamais dit ?!
- J'ai essayé... se justifie t-il.
- C'est à cause de moi... j'ai fait quelque chose pour que vous ne vous ouvriez pas à moi ?

Les larmes ne sont pas loin à naître...

- Non, Sarah, vous n'avez rien fait. Fit-il reprenant vie.

A présent nos regards sont accrochés et ne se déconnecteront plus.

- Alors pourquoi Harm !
- Je ne sais pas... j'ai eu peur de vous perdre sinon.
- Ce que vous disiez tout à l'heure. Vous aviez peur que je ne vous pardonne pas de m'aimer ?!
- Oui...
- C'est stupide ! Fit-je me levant de la chaise.

Une certaine rage accroît en moi, augmentant mon débit sanguin. Je m'étais promis de ne plus être affecté par ce qu'il pourrait me dire dans l'avenir, mais là, je ne peux pas...

Je fais les cents pas dans le salon cherchant une raison à tout ça !

- Vous l'avez dit à quelqu'un ?! Demandais-je tandis que l'atmosphère se chauffe de plus en plus.
- Mattie... Avoue t-il.

Je prends une profonde inspiration afin de me calmer.

- Mais Sarah, reprend-il en tendant la main vers moi pour que j'arrête de bouger, j'éprouve les mêmes sentiments que vous. Je peux faire abstraction, si ces sentiments peuvent nous séparer, je pourrais les renier jusqu'à la mort, si seulement vous restiez à mes côtés. J'ai tellement besoin de vous, je supporterais pas de vous perdre encore une fois...

Son regard est douleur que je lui en veux de me faire subir tout ça, encore et toujours Harmon Rabb Jr arrivera à me blesser... malgré tout...

- A une condition !
- Très bien, laquelle ? Fit-il reprennant espoir.
- Promettez-moi de toujours tout m'avouer. C'est d'accord ? Je ne vous demande pas tout l'or du monde, juste de me faire cette faveur, et que nous soyons les plus honnêtes l'un envers l'autre.
- Je vous promets de ne jamais rien vous cacher à présent.

Je ferme les yeux étant soulagée de sa réponse. Puis, je me dirige vers le canapé afin de me reposer. Harm me rejoint, hésitant à venir s'asseoir à côté de moi.

- Vous pouvez... Dis-je la tête appuyée sur le divan, en regardant Harm tanguer sur ses pieds.

Il me fixe, puis un sourire se dessine sur son visage, et prend place à mes côtés.

- Pensez-vous que nous avons tout gâché ? Demandais-je.
- Certainement, enfin je suis le plus fautif dans l'histoire.
- C'est indéniable ! Dis-je sur un ton grave de reproche.

Je le vois déglutir difficilement, et je ne peux retenir plus longtemps mon rire, ce qui lui fait effacer sa petite veine de contrariété.

- J'en ai assez de devoir ressasser éternellement le passé, je veux avancer, et ne plus penser à ce qui aurait pu être changé... mais j'aurais aimé que vous me disiez vos sentiments à mon égard. Je pense que j'avais droit d'être au courant. Fis-je en reproche quand même.
- Je sais, et je suis sincèrement désolé pour ça ! La dernière chose que je veuille vous faire est du mal.

Il prend ma main posée sur le cuir du canapé, et se retourne beaucoup plus vers moi.

- Est-c'que vous me pardonnez un jour ?

Je me redresse pour me trouver à sa hauteur.

- Vous savez pertinemment que oui !

Il sourit à ma réflexion comme si depuis toutes ces années, cela aurait été de mon genre de lui en vouloir !

- Je peux vous prendre dans mes bras, ou il est beaucoup trop tôt pour vous ? Fis-je avec ironie.
- J'allais vous faire la même proposition !

Nos sourires s'accrochent, et notre bonne entente revenue.

Il ouvre ses bras, suivit de moi-même, et nous nous étreignons acceptant réellement le sort de nos vies, nos sentiments à présent révélés, et espérons que l'avenir ne pourra être que meilleur...

Nous nous séparons et l'heure de partir a sonné.

- Je vais devoir y aller. Cristi va m'appeler dans pas longtemps à la maison. Fis-je en me relevant.
- Très bien.

Il se met sur ses deux jambes tendues, et me raccompagne jusqu'à la porte. Il me l'ouvre, me fait passer, et garde le bras appuyé en hauteur sur le rebord de celle-ci. Je m'arrête sous le montant, pour lui souhaiter bonne nuit.

- J'ai passé une excellent soirée quand même. Dis-je pour radoucir les coeurs.
- Moi également. Il faudrait que l'on se fasse ça un peu plus souvent !
- Si vous voulez... enfin il faudra que je m'arrange avec Cristi, mais pour les quelques semaines à venir, elle va devoir beaucoup s'absenter par ses séminaires qui se regroupent tous le même mois. Donc... si vous voulez... nous pouvons faire ça chez moi la prochaine fois. Suggérais-je.
- Avec grand plaisir !

Son Flyboy grin m'extirpe facilement un sourire rayonnant.

Et pour une dernière accolade, je me mets sur la pointe des pieds, passe un de mes bras sur le côté de son cou, et l'autre en dessous du sien. Il défait son accroche de la porte, et m'entoure plaçant les bras identique à moi.

- Bonne nuit Marines. Me souffle t-il chaleureusement.
- Bonne nuit Pilote.

Nous restons, juste une seconde de plus, sans arrière pensée. Puis, je tente de redescendre sur mes talons, quand Harm, me rattrape pour approfondir l'étreinte.

- Rentrez bien. Finit-il par dire, tout en se remettant droit.

Je lui souris, et effectue un demi-tour en direction du portail métallique. Il ne referme pas la porte, jusqu'à ce que je disparaisse avec l'ascenseur de sa vision.

A ce moment là, je peux pousser un soupire trop longtemps contenu. Je ne suis pas déçue de cette soirée, bien au contraire. Il est vrai que j'ai entendu les mots que j'ai toujours voulu entendre, mais cette fois-ci formulés différemment, mais ayant quand même toute leurs importance.

Les regrets n'apparaissent pas, car il n'y a pas à en avoir. Malgré tout, j'ai vécu les plus belles années de ma vie aux côtés de Harm. Bien que les non-dits nous ont empêché de vivre complètement, jamais ils nous ont réellement séparé ou détruit notre amitié.

Et à présent, c'est toujours d'actualité. Je l'aime, je lui ai dis. J'aime Cristi aussi, mais c'est avec elle que je veux faire ma vie. C'est avec elle que je veux finir ma vie... Et je sais que Harm sera quand même toujours là, grâce au lien le plus important après l'amour : l'amitié. Et je me rends compte que ces deux sentiments qui n'ont fait que se croiser dans ma vie, se retrouve pour une fois à ma portée, en même temps... et quelle meilleure revanche sur ses années de tristesse que de pouvoir maintenant, vivre pleinement et naturellement avec les personnes que j'aime.


A suivre

Merci pour cette suite

Franchement jadore de trop j'ai hâte de lire la suite comme toujours!!!!!!!!!

Outin Harminou qui dit qu'il aime Mac bon un peu tard mais il le dit quand même mdrrrr!!!

Outin et j'adore la vision de la relation de Mac et Cristi, le fait que ce soit vraiment unique arf je ne m'en lasse pas j'adore!!!

Merci ma Crevette di namour mdr & Tophie




Appartement de Sarah Mackenzie
Georgetown – DC
10 jours plus tard

Cristi vient de rentrer à l'instant de son dernier séminaire à New York. Et nous sommes en train de nous retrouver à notre façon. Nos corps suintent de l'ivresse de notre passion, et de ces quelques jours séparés.

Nous nous embrassons, peau contre peau, à nous caresser par moment...

- Bienvenue à la maison. Dis-je contre ses lèvres.
- Maison... Fit-elle surprise.
- Oui, tu es ici comme chez toi mon coeur.

Pour tout contentement et émotion, elle m'embrasse, venant jouer avec ma langue.

- Alors, qu'as-tu fait pendant mon absence ? Tu n'en aurais pas profité pour rencontrer des hommes. Rit-elle.
- Non, juste un. Dis-je mystérieuse.
- Ah bon !
- Oui, enfin j'espère que tu ne m'en voudras pas.
- Je ne pense pas qu'il est de raison. Mais, qui était cet homme. Harm ?

J'acquiesce de la tête.

- Il m'a invitée à dîner chez lui. Je lui ai dit que tu n'étais pas sur Washington, alors pour ne pas que je reste seule, j'ai passé la soirée de vendredi avec lui.
- C'est bien ça Sarah, je suis contente que tu t'entendes à nouveau avec lui.
- C'est vrai, ça ne te dérange pas ?! Fis-je encore plus amoureuse.
- Non, puis je préfère que tu vois du monde, au lieu de rester enfermée ici.
- Même si c'est Harm ?!
- Bien sûr.
- Toute façon tu n'as aucune crainte à avoir, j'ai réellement mis un point d'honneur à la relation quelque peu ambiguë que nous laissions traîner à longueur depuis des années. Puis, il a Alicia dans sa vie, et moi je t'ai toi dans la mienne. Finis-je écrasant mes lèvres contre les siennes.
- Je te fais totalement confiance Sarah. Dit-elle avec sûreté.

Je souris heureuse d'avoir enfin trouvé une personne exceptionnelle.

- Tu veux savoir de quoi nous avons parlé ?!
- Si tu souhaites, sinon, je ne te demanderais aucun compte. Vous êtes amis depuis trop longtemps pour que je vienne mettre le nez dans vos affaires.
- Non, plus maintenant. Nos affaires, comme tu dis, sont les tiennes aussi. Je ne te cacherais absolument rien. En faite, je te dis ça, car après neuf ans, nous avons enfin réussis à parler comme des adultes, et révéler ce que nous ressentions l'un pour l'autre, durant ses années.
- Il t'a enfin avoué t'aimer ?!
- Oui... Dis-je en accord avec moi même. Bon j'ai du lui tirer un peu les vers du nez... mais maintenant je pense que tout est parfaitement clair et limpide.
- Je suis heureuse pour toi !
- Merci.

Je l'embrasse pour cette marque d'affection.

- Mais ce n'est pas fini. Je lui ai aussi avoué l'aimer, mais pas comme tu l'entends. Je lui ai dis que les sentiments que j'avais pour lui, s'était transformé en amitié, encore plus forte qu'avant.
- Qu'a t-il dit ?
- Rien. Je lui ai dit que maintenant je t'aimais par dessus tout, mais que j'avais encore besoin de lui près de moi. Je ne peux pas faire abstraction de tout ce par quoi nous sommes passés.
- C'est normal ! Et l'a t-il bien pris ?
- Parfaitement bien. De tout façon, je ne lui laisse pas d'autre option. Ris-je. Mais, je suis vraiment contente de l'avoir, car il ne porte pas sur moi un regard de mépris, et malgré quelques troubles, il ne me juge pas et tente de me comprendre.
- Tu as vraiment beaucoup de chance à l'avoir...
- Mais encore plus de t'avoir toi. C'est vrai, je ne me suis jamais senti aussi l'esprit tranquille, et léger depuis... depuis... bah je crois même que c'est la première fois. Je suis en accord avec moi-même, ce que je n'étais pas avec mes autres relations, car j'avais toujours un espoir avec Harm. Mais à présent, le seul espoir que j'ai, est de finir ma vie avec toi.

Nos yeux sont accrochés l'une à l'autre. Puis, je vois les siens trembloter, un peu, et commencer à s'humidifier.

- Qu'est c'qu'il t'arrive ? Demandais-je un peu inquiète en lui essuyant les premières larmes couler.
- Non, rien. J'ai juste l'impression de rêver.
- Non, tu ne rêves pas mon coeur. Tout ce que je viens de te dire est sincère, et réel.
- Je t'aime Sarah... à un point que tu ne peux même pas t'imaginer !
- Oh si, j'ose l'imaginer, parce que je ressens la même chose pour toi !
- Cela ne t'effraie pas ?! Fit-elle se séchant le coin de l'oeil.
- Un peu quelques fois... mais il me suffit de voir ton magnifique sourire, pour que toutes peurs disparaissent. Souris-je.

Elle fait de même, en plissant les yeux.

- Voilà, comme ça. Ris-je. Et plus rien ne m'atteint maintenant.
- Tu es une personne exceptionnelle mon coeur.

Sa main caresse mon front, pour remonter une mèche de cheveux qui se cale derrière mon oreille.

- Tu es magnifique. Me dit-elle en passant son pouce sur ma pommette.

Je ferme les yeux, et apprécie l'attention.

- Comptes tu revoir Harm durant mon absence ?
- Avec ton accord.
- Tu n'as pas besoin de l'avoir. Tu es majeure et vaccinée Sarah. Rigole t-elle. Tu peux voir n'importe qui.
- Oui, je sais, mais je sais aussi que pour toi Harm n'est pas n'importe qui.
- Oui...
- Alors, je veux faire ça bien. Je ne t'en voudrais pas si tu me disais que cela te dérangeait que Harm et moi, on se voit en dehors du JAG.
- Non, jamais je ne t'en voudrais pour ça ! Même, je pense que cela te ferais du bien, aussi bien à toi, qu'à lui. Un lien spécial vous uni. J'ai compris tes attentions, et je sais que je peux te faire entièrement confiance.

Ces paroles sont extrêmement importantes pour moi, aussi bien que Cristi ou Harm peuvent l'être. Je n'arrive pas à comprendre ce qui arrive à ma vie ces derniers temps. J'ai toujours connu les problèmes, et là, il semble ne s'en profiler aucun à l'horizon. Enfin, je vais juste prendre ce que l'on me donne sans demander les raisons en retour. Je pense que j'ai assez donné dans ce domaine, pour dorénavant me taire et apprécier.

Pendant tout le long que nous avons parlé, ma main courait dans son dos. Je la ramène vers moi, paume contre peau, et effleure l'armature de sa poitrine douce et généreuse.

Sa bouche s'entrouvre à un spasme d'émotion, et ma langue profite de l'opportunité de taquiner la sienne.

La sensualité se mélange vite à l'amusement.

Les sensations sont toutes aussi étranges. La chaleur que nos corps partagent, frissonnent à certain moment de nos caresses, sentant notre coeur rater un battement à chaque instant.

Puis, un éclair de lucidité me rattrape.

- Quand dois-tu repartir ?
- Demain.
- Aussi tôt !
- Ouai, sur deux jours, dans une petite ville vers l'Ohio.
- Tu y es déjà allée auparavant ?
- Dans l'Ohio ?
- Ouai.
- Non. Et toi ?
- J'y ai passé mon enfance... Dis-je sans penser aux misères que j'y ai vécues.
- C'est pas vrai !!! Fit-elle ébahis. Moi qui croyais que tu étais une fille de grande métropole ! Rit-elle maintenant.
- Et non, je suis une fille de la campagne. Rigolais-je. Et toi ?
- Richmond.
- Virginie ?
- Yep, ça était plus facile pour moi donc de faire des études dans la psychologie.
- Et c'est là-bas que tu avais ton affaire d’associé ?
- Ouai.
- Et pourquoi Washington ?!
- Ce n'était vraiment pas loin, et c'est une ville grande et importante. Donc je me suis laissée séduire. Et je ne regrette rien. Sourit-elle amoureusement.

Je l'embrasse pour clore cette discussion et surtout pour ne pas qu'elle me pose des questions sur mon enfance. Non loin de là que je veuille lui cacher quoique ce soit. Mais je veux occulter cette vie passée, et en commencer une nouvelle gardant des souvenirs de nous, ensemble...

- C'est ton dernier voyage ?
- Non, il m'en reste un dernier avant Noël.
- Où ?!

Un sourire s'agrandit sur son visage, et devient éclatant.

- Los Angeles !!!
- WoW Californie carrément. Et bien ma chère ! Ris-je.
- Plage, soleil, ciel bleu. Le rêve !
- Ça changera d'ici. Me câlinais-je contre elle en pensant au temps dehors.
- Dis, tu n'auras pas des jours de permission à prendre ?!
- Heu... certainement... pourquoi ? Demandais-je naturelle.
- Tu ne voudrais pas m'accompagner ?! Sourit-elle.
- En Californie ? Dis-je ébahis.
- Oui !!! Glousse t-elle.

Une joie immense m'envahis, quand je repose un pied à terre.

- Mais, je risque de te déranger !
- Oh, non. Dis-toi que depuis que ces séminaires ont commencé, je ne voulais qu'une chose, que tu sois là pour éviter que je devienne folle à mon tour !!!
- C'était si dur que ça ?!
- Bien, je me demandais ce que je faisais là alors que j'aurais largement préférer me retrouve comme maintenant avec toi.
- Tu aurais du me le dire !
- Pourquoi faire... je ne voulais pas que tu t'inquiètes... Baisse t-elle les yeux.

Je passe mon doigt sous son menton afin qu'elle me regarde.

- Tu voudrais vraiment que je vienne ?!
- C'est à toi de voir... je ne veux t'obliger de rien. Dit-elle timide.
- C'est ok, je vais voir si je peux prendre la semaine avant Noël. Souris-je.
- WooooW, je nous vois déjà sur la plage au soleil, sirotant un cocktail aussi bon sans alcool, et matant des mâles au corps de rêve... fit-elle s'y voyant déjà.
- Oh tu regardes les hommes toi !
- Non... Reprit-elle faussement confuse. Juste une comparaison d'ordre professionnel de la population des deux côtes de l'Amérique.
- Bah voyons ! Ris-je aux éclats. Mais Mademoiselle, tu n'y vas pas pour te détendre, le travail avant tout !! Alors que moi non, fis-je en la narguant. Mais, je veux bien t'aider un peu et t'établir une comparaison complète !
- Ce serait trop aimable de votre part ! Me fourbe t-elle.
- Mais de rien, ça sera avec grand plaisir de pouvoir être utile. Plaisantais-je.
- Ouai... dit-elle une pointe irritée.
- Oh, mais serais-tu jalouse ?

Je cherche à capter son regard qui me fuit, gênée.

- Oh, mon 'tit coeur est jalouseee... souris-je amusée.
- Non ! Dit-elle fronçant les yeux. Je ne suis pas jalouse d'hommes !
- Toute façon, tu n'as pas à l'être. Je prends trop de plaisir à te faire l'amour que pour rien au monde, je changerais ça.

Je descends mon corps pour que mon visage soit à porté de sa poitrine. Mes lèvres viennent capturer son sein gauche, jusqu'à ce qu'elle s'allonge sur le dos, et par conséquence, je câline le second plus proche de moi.

Ses paupières tremblotent. Sa bouche s'entrouvre permettant à sa langue de passer sur la pointe de ses dents.

Mes doigts s’amourachent de son corps, et atterrissent à l'intérieure de sa cuisse. Elle les écarte à peine par automatisme, et ma main recouvre dans un premier temps son sexe, le pressant au creux de celle-ci.

Puis, elle quitte cet endroit humide pour venir s'évader sur sa poitrine, frôlant du bout des doigts son bas ventre et abdomen, lui provocant des frissons. Elle cache son sein exposé à l'air, tandis que le second est aimé de moi-même. Ma langue vient stimuler sa pointe, qui réagit instantanément.

Je la mordille un peu, et des cris rauques s'extériorisent avec retenu. Je souris contre sa fine peau, en portant le regard sur elle.

Elle est magnifique quand la passion prend possession de son être, et est divine au naturel.

Ensuite mes doigts, dans un même cheminement sans retenue, déferlent sur son échine et s'arrête à l'entrée de son univers. Je ne lui laisse pas le temps de réaliser que je glisse en elle par les moyens qui me sont donnés.

Elle cambre son buste, s'agrippe aux draps, et gémit des doléances sans nom.

Nous passons la nuit à nous aimer, s'endormant au crépuscule. Puis, l'une de nous se réveille insatiable du plaisir que l'on peut procurer à l'autre. C'est ainsi que les caresses d'amour s'effectuèrent avec envie, avec tendresse, avec douceur, qualité innée chez nous, attisant notre passion démesurée...

QG du JAG
Falls Church – Virginie
Deux jours après

Je sors du bureau du Général Cresswell, et la journée finit divinement bien. Un poid s'efface de mes épaules, et je me sens plus légère.

- Tout à l'air de bien aller pour vous !

Je suis assise derrière mon bureau, ne pouvant cacher un sourire nié de mon visage.

- Ouai... dis-je rêveuse à Harm.
- Vous sortez du bureau de Général non ?!
- Oui, je lui ai demandé une semaine de vacances.
- Ah bon ?! Et je présume qu'il a accepté !
- Yep. Souris-je.
- Quelque chose de prévue ?
- Cristi doit aller à Los Angeles pour son travail et je vais avec elle.
- Hey, vénarde.
- Je vous enverrais une carte postale. Ris-je.
- J'y compte bien ! Me suit-il.

Nous rions encore quelques secondes avant qu'il ne reprenne.

- Bon je vais vous laisser tranquille. Fit-il sur le point de partir.
- Harm, attendez !
- Oui ? Se retourne t-il.
- Vous avez quelque chose de prévu ce soir ?

Il regarde en l'air pour réfléchir.

- Non, pourquoi ?!
- Cela vous direz que l'on passe la soirée ensemble ? Demandais-je timidement.
- Oh ouai, avec plaisir !
- Soirée dvd ?
- Parfait.
- Si vous voulez en regarder un en particulier, y a pas de problème !
- Pourquoi, que proposez-vous ?
- Rho bah les éternelles histoires romantiques ! Rigolais-je.
- Oh je vois... bien je regarderais ce que j'ai alors. Rit-il.
- Ok. On se voit tout à l'heure.
- A tout à l'heure Mac.

Il sort à reculons de mon bureau fermant la porte à son passage, sans manquer de me regarder avec son Flyboy grin.



Appartement de Sarah Mackenzie
Georgetown – DC
Début de soirée

- Installez-vous, j'arrive !

Je me dirige dans la cuisine afin de trouver un vase pour mettre les fleurs que Harm vient de m'offrir. Je le rejoins sur le canapé, prenant au passage, les pops corn !

Il retire sa veste et la pose sur l'accoudoir du fauteuil placé par très loin et s'installe confortablement.

- Merci pour les fleurs Harm, elles sont magnifiques. Dis-je en m'essayant à côté de lui.

Je plie ma jambe et la calle sous mes fesses, tandis que l'autre traîne par terre en attendant le début du film.

- Vous avez mis le dvd ? Fis-je la télécommande en main.
- Yep.
- C'est quoi ?
- Pearl Harbor. Sourit-il.
- Mais, il y a une histoire d'amour dedans !
- Ouai, mais aussi de l'action. Donc le romantique pour vous, l'aventure pour moi !!

Je ris de sa bonne logique, puis appuie sur le bouton play.

- Excusez-moi.

Je passe devant lui, posant ma main sur son genou pour ne pas tomber, afin de pouvoir éteindre la lampe qui se trouve à côté. Il s'agrandit pour me laisser la place de passer, et je reprends place initiale.

Nous sommes plongés dans le noir quasi complet. Seul une veilleuse reste allumée sans qu'elle puisse nous gêner.

Le générique du début défile, et j'en profite pour bouger une dernière fois, pour prendre les pops corn avec nous. Je m'approche de Harm, et appuie ma tête au creux de son épaule. Il passe le bras autour de moi afin que j'ai meilleure position contre lui.

J'envoie la main pour récupérer le plaide que j'étale sur nos jambes, et nous pouvons regarder le film tranquillement.

Je réalise intérieurement que la proximité dans laquelle nous sommes ne ce serait jamais produite il y a quelques mois de cela. Mais ça ne me gêne en aucun cas, bien au contraire, et je pense qu'il est de même pour Harm. L'équivoque n'apparaît pas, nous sommes réellement devenu des véritables meilleurs amis, sans qu'une pensée dérivée vienne nous rattraper.

Cela peut rappeler les rapports que peuvent avoir deux amis, un hétéro et l'autre homo. Enfin, je n'aime pas me voir comme une lesbienne ~ il faut bien le dire un jour ~ car je ne suis pas attirée par les femmes, seulement par une, que j'aime de tout mon coeur...

Sa main plane à côté de mon visage. Alors je plie ma jambe afin de pouvoir avoir mon genou comme support, et appuyer mon bras dessus. Je glisse ma main dans la sienne et nos doigts s'entrecroisent.

Il resserre l'étreinte de son bras autour de mon cou, et dépose un baiser sur ma tête.

Nous soupirons de bien être, et de tranquillité d'esprit par le naturel que dégage à présent notre relation.

Mon autre main capture les flocons de maïs, et je porte mes doigts à la bouche de Harm, relevant la tête pour ne pas manquer sa bouche.

Sa langue, par inadvertance, frôle mon pouce et je ressens un chatouillis. Puis, à mon tour, j'envole ma main à mes lèvres afin de pouvoir manger, tout en regardant le film.

Chacun notre tour, quand l'un de nous deux porte sa main dans le saladier, vient en donner à l'autre.

- Vous étiez comme eux quand vous étiez jeune pilote ? Demandais-je à Harm quand une partie du film raconte les exploits frivoles des héros.
- Ce n'était pas la même époque. Se justifie t-il. Mais... j'ai pu... dans le passé, faire ce qu'ils ont fait. Dit-il fautif.
- Ca n'a guère changé, ris-je, vous êtes toujours aussi jeune dans votre tête !
- Ouai... Glousse t-il.

Et le silence refait place. Quand une question me titille.

- Harm ?!
- Hm...
- Je peux vous demander quelque chose ?
- Oui, allez-y.

Je fais une pause, pour reprendre.

- Ca fait neuf ans que l'on se connaît, et nous sommes très proche l'un de l'autre...
- Oui... fit-il ne comprenant pas où je veux en venir.
- Pourquoi nous nous vouvoyions toujours ? Demandais-je en le regardant du coin de l'oeil.
- Je ne sais pas... sûrement pour le travail...
- N'avez-vous jamais voulu me tutoyer ?
- Si, c'est arrivé quelques fois...
- Pourquoi ne pas l'avoir fait ?!
- Je ne voulais pas être irrespectueux envers vous.
- Vous ne l'auriez pas été puisque nous sommes des amis, et les amis se tutoient non ?!
- Je suppose que, pour la majeure partie, oui.
- Et vous ne voulez pas en faire partis ?
- Si, bien sûr, mais j'ai toujours pensé que, peut-être, ça vous dérangerez.
- Et si je vous dis que non, vous seriez d'accord ?!
- Je suis d'accord. Dit-il confiant.
- Ok alors.

Je défaits ma main de la sienne et la pose sur son torse pour pouvoir me tourner vers lui et lui faire face. Par ma position et surtout sa carrure, j'ai une tête en dessous lui.

- Tu vas bien ? Souris-je grandement.
- Je vais bien, et toi ? Fit-il tandis que son sourire de pilote se dessine.
- Je vais bien aussi. Dis-je d'un ton enjoué.

Nos regards se pénètrent et une même lueur scintille dans nos pupilles. Nous restons un peu dans l'instant que nous nous offrons, avant que je ne baisse les yeux sur ses lèvres, et que je vienne les embrasser en me remontant l'espace d'une seconde. Puis, je me réinstalle, le dos appuyé contre son torse, la tête sur son épaule comme précédemment.

Je remets ma main dans celle de Harm, et jette un dernier regard vers lui afin de savoir si ce que je viens de faire lui donne une réaction en particulier.

Mais non, il continue de me sourire naturellement, ce qui a le don de me rassurer, car je ne voulais pas faire paraître une forme de provocation. Juste une façon de le remercier d'être là pour moi, et je pense qu'il l'a compris.

Nous reportons notre attention sur le film, mais je sens le sommeil prendre le dessus sur moi. Alors avec un environnement dans lequel je me sens parfaitement à l'aise, je ferme les yeux, et m'endors contre Harm, bercée par les battements de son coeur.



A suivre

Mais di rien ma Choutte

Outin tout plein de OH MY GOD pr ces suites mdrr!!

Alors Cristi qd elle dit "Je t'aime Sarah...a un point que tu ne peux pas t'imaginer" outin

Outin bah moi j'imagine bien parce que Mac je l'aime comme ça mdrrr

MAC JE T'AIME T'AIME T'AIMEEEEEEEEEE mdr !!

Puis la relation entre Mac et Harm je love de trp parce que là ce sont deux meilleurs amis qui ont une amitié pure et sincère sans sous entendus.

Ils peuvent s'embrasser sans être gênés et ça j'adore parce que ça rend les bisous encore plus beaux je trouve!!!

Enfin bon tout le monde le sais je suis fan et oui j'avoue mdrrrrrr !!

Merki à toi ma Gazelle d'écrire des fics aussi superbes comme tu en as l'habitude!!!

Oyihi tu me fais rougir ma Crevette Mais merchi bcp infiniment énormément gigantesquement bcp di bcp MDR
Viv' La France
Mouah !



Appartement de Sarah Mackenzie
Georgetown – DC
Lendemain

Le matin se lève, l’agréable odeur fraîche se dégage, accompagné par le chant des oiseaux. Oui, même à Washington !

Je suis sur le point de me réveiller, mais pas encore.

Harm a passé la nuit ici, sur le canapé, avec moi envahissante contre lui. Nos mains se sont séparées. La sienne est venue se poser sur mon bras, tandis que la mienne sur son torse. Et la tête de Harm est appuyée sur le haut de la mienne.

Je n'ai aucune envie d'ouvrir l'oeil, quand j’entends un bruit de clé. Doucement, j'émerge de mon sommeil, et entend la porte s'ouvrir.

- J'aurai du m'en douter ! Fit une voix d'un air dur.

A présent, je suis totalement réveillée, les yeux grands ouverts.

- Cristi ?!
- Et... oui !!! dit-elle en riant.

Je me mets sur mes deux jambes, et vient à sa rencontre. Je la prend dans mes bras, et la tiens serrée contre moi.

- Quand es-tu rentrée ? Demandais-je me séparant d'elle.
- Ce matin, je suis partie plus tôt.
- Comment ça se fait ?
- Ca devenait ennuyant... souffle t-elle.
- Mais tu aurais du me le dire, je serais venue te chercher à l'aéroport !! dis-je d'un ton de reproche.
- Ce n'était pas prévu, et à l'heure à laquelle j'ai pris la décision de rentrer, tu devais dormir. Alors j'ai voulu te faire la surprise.
- Je suis contente que tu sois là. Repris-je la reprenant dans mes bras.

Nous nous séparons.

- Mais je vois que tu étais en bonne compagnie. Me sourit-elle en me montrant Harm.

Harm ! Je l'avais un peu oublié laissais-je paraître avec un voile de culpabilité. Je me retourne vers lui, et il semble revenir peu à peu à lui.

- Bonjour Capitaine.

Celui-ci nous tourne la tête vers nous, et ses paupières s'ouvrent automatiquement.

- Hey Cristina ! Comment allez-vous ? Demande t-il en se relevant avec difficulté du canapé.
- Très bien et vous ? Dit-elle faisant une grimace à la carrure courbée de Harm.
- Bien, un peu tordu, mais ça va.
- On s'est endormi devant le film. Fis-je en plissant les yeux au mal qui m'assaille.

Je retourne sur la place chaude que j'occupais tout à l'heure, et fixe tour à tour Cristi et Harm. J'ai l'impression que ce dernier se sent légèrement embarrassé.

Cristina le contourne et pose sa valise à côté du fauteuil.

- Vous voulez un café ? Proposais-je.
- Ne bouge pas, je vais le faire. Me dit Cristi
- Harm ? Demandais-je en portant mon attention sur lui.

Il baisse la tête sûrement pour peser le pour et le contre.

- Je pense que je vais vous laisser vous retrouver.
- Vous ne nous dérangez pas Harm. Reprit Cristi.

Il sourit faiblement, puis acquiesce de la tête.

Je suis heureuse qu'il reste même si je comprends très bien que cette situation puisse le déranger. Je passe ma main dans le cou afin de chauffer quelques articulations.

- Tu as mal au cou ?
- Ouai... Répondis-je en fermant les yeux dans une grimace significative.

Cristi se penche sur moi et m'embrasse le cou. Je souris en fermant les yeux, et occulte tout. Puis, elle se redresse et part en direction de la cuisine.

Je regarde furtivement Harm, qui a détourné le regard depuis le début peut-être. Je suis à présent moi-même un peu gênée, mais je pense qu'il est question d'habitude.

Pour rompre la glace qui s'installe, je fais la conversation avec mon meilleur ami. Enfin, essayer, s'il est réceptif.

- Vous vous...

Comprenant mon début d'erreur en ouvrant de grands yeux, je tente de me rattraper, après l'air surpris d'Harm.

- L'habitude ! Souris-je. Enfin... respirais-je pour donner contenance. Tu t'es endormi toi aussi ?
- Pas longtemps après toi.
- Tu aurais du me réveiller, tu aurais mieux dormi chez toi que sur un canapé...
- Mais j'ai très bien dormi, sauf que j'en ressens les conséquences maintenant. Rit-il.

L'odeur du café arrive nous chatouiller le nez. Nous portons synchro notre regard vers Cristi qui arrive plateau en main avec les tasses fumantes. Je la débarrasse, et donne son café à chacun de nous.

- Tu as fait bon voyage ? Demandais-je en trempant mes lèvres dans le liquide noir.
- Oui... sauf les atterrissages... chose à laquelle je ne me ferais jamais. Soupire t-elle.
- Question d'habitude ! Souris-je.

Cristi montre un rictus en coin de lèvres, et je la regarde en coin d'oeil. Puis, elle porte son regard sur Harm qui a le nez plongé dans sa tasse.

- Vous êtes pilote Harm, non ?
- Oui.. répond-il surpris qu'on s'adresse à lui.
- Vous volez toujours ?
- Ce...cela m'arrive.
- Harm a un Stearman !
- Vous avez déjà volé tous les deux ensembles ?! Demande t-elle curieuse de bon sens.
- Oui, dis-je tandis qu'Harm opine de la tête, plusieurs fois même ! Et je n'ai souvenir que d'un seul atterrissage impeccable.
- Le premier. Rit-il.
- Que s'est-il passé ?! Fit-elle vraiment intéressée.
- C'était à notre première sortie dans les airs ensemble. Et Harm a joué à la panne. Ris-je.
- La panne ?! Dit-elle étonnée.
- Non, non, c'était du à un disfonctionnement ! Reprit-il en rigolant.
- Ouai... enfin, nous avons du atterrir en catastrophe dans une genre de clairière. Là, on pouvait dire que tout allait bien, jusqu'à ce que je me fasse tirer dessus par un braconnier !
- Tu as été blessée ?! Demande t-elle une pointe inquiète.
- Oui, à la cuisse.
- Tout ça était de ma faute. Reprit Harm.
- Pourquoi dis-tu ça ? Fis-je surprise.
- Si j'avais fait le check-up au complet, nous n'aurions pas eu à atterrir et tu te ne serais pas fait blesser !
- Ce n'est pas de ta faute, tu as dis toi même que tu avais tout vérifié. Les erreurs techniques peuvent arriver. Dis-je avec vivacité.

Je m'aperçu un peu plus tard, quand Harm capitula, que j'étais presque sortit de mes gonds.

- Bref... donc les autres fois, c'était tout autre.
- Comment ça ?!
- Nous nous sommes fait abattre en plein ciel. En Russie, et au Paraguay.
- Et bien, vous en avez vu du pays !

Harm sourit et regarde sa montre.

- Tu dois y aller ?!
- Ouai, Alicia va m'attendre.
- Ok. Dis-je simplement.
- Désolé. Fit-il en se mettant droit.
- Il n'y a pas de problème Harm. Reprit Cristi à son tour.

Je pose ma tasse sur la table basse, et raccompagne Harm à la porte que j'entrouvre.

- J'ai passé une bonne soirée. Me dit-il en souriant.
- Moi aussi.

Je me mets sur la pointe des pieds, car sans mes chaussures, je suis légèrement plus petite encore, et passe mes bras autour de son cou. Les siens m'entourent.

- Passe le bonjour à Alicia de ma part. Dis-je en le libérant.
- Ça sera fait. Répond-il reprenant taille naturelle.

Je me colle à la porte et le regarde.

- Au revoir Cristina.
- Au revoir Harm. Reprit-elle aussitôt en souriant.

Puis, reporte son regard sur moi.

- On se voit lundi.
- Hm, à lundi. Fis-je en opinant de la tête.

Je ferme la porte derrière lui, et colle mon dos contre celle-ci close.

- Tu as passée une bonne soirée alors ? Me demande Cristi en buvant une gorgé de son café.

Je tangue sur mes pieds fatigués, pour venir la rejoindre.

- Ouai... dis-je en m'asseyant sur l'accoudoir.
- Vous vous tutoyez maintenant ?!
- Hm, je trouvais que ça mettait une barrière malgré tout à l'évolution de notre amitié.
- Je trouve ça bien. C'est plus intime.
- Ouai sûrement...

Je passe ma main sur le bout de ses mèches de cheveux, et fait glisser mes fesses juste à côté d'elle.

- Tu ne m'as pas encore embrassée... Dis-je une pointe tristounette.
- Hmm, fit-elle en avalant, je n'ai pas préféré devant Harm, enfin surtout pour lui quoi !
- Hm ! Tu as bien fait...

Je suis touchée par cette forme d'attention.

- Mais, il n'est plus là maintenant. Dis-je avec envie.

Elle tourne le visage vers moi, un sourire rayonnant. Et nos lèvres se rencontrent pour un baiser caressé de nos langues avec délectation et soupir. Puis, je réalise que je ne lui ai pas appris la bonne nouvelle.

- Ah ! Viens dans la chambre, j'ai quelque chose à te montrer.
- Ah oui... ! Fit-elle en relevant les sourcils.
- Non, ce n'est pas ce que tu crois. Ris-je.
- Je ne crois rien du tout, j'attends. Me nargue t-elle.

Je me lève, et la prend par la main.

- Assis-toi, j'en ai pour trois secondes.

Elle s'allonge en travers du lit et appuie sa tête sur son bras plié.

Je me dirige vers la salle de bain en prenant au passage un paquet avec moi.

- Sarah, tu n'as pas besoin de te cacher, je te ferais dire que j'ai déjà tout vu ! Plaisante t-elle.
- Je sais, mais ça fait plus surprise... dis-je me déshabillant sans qu'elle ne me voit.

J'enfile ce que je veux lui faire voir. Ceci fait, j'ouvre la porte afin de pouvoir me présenter, les bras plié suspendu dans l'air, pour me montrer telle une star.

- Ta-tan ! Et voilà...

Elle se relève un peu, et paraît surprise.

- Un maillot ?!
- Yep !
- Mais pourquoi faire ?!
- Il me semble que c'est un élément indispensable quand on se trouve en... Ca-li-for-nie !!!
- Tu as réussis à avoir ta semaine ?! Fit-elle prête à exploser de joie.

Un immense sourire s'affiche sur mon visage, suivit d'un hochement de la tête. Ses yeux s'écarquillent, et elle fait un bon sur le lit se mettant sur ses genoux.

Je sautille pour arriver jusqu'à elle, et elle se jette littéralement dans mes bras.

- WoW, il me tarde d'être à cette semaine. Dit-elle en s'écartant.
- Ouai... on va en profiter pour affiné notre bronzage.
- Tu as un teint de peau impeccable déjà.

Le revers de sa main passe sur mon épaule, et ses lèvres vienne goûter ma peau à ce point.

- Mais ce n'est pas tout !

Elle arrête sa tendresse envers moi, pour m'interroger du regard.

- Un complément. Dis-je dans un clin d'oeil. Je reviens. Finis-je sautant du lit.

Je repars dans la salle de bain, et la tenue que j'enfile me fait frissonner... hâte de voir la réaction de Cristi.

J'en ressors, et fais juste quelque pas, tirant sur les deux bouts de ficelle tombant sur ma poitrine. Je penche ma tête sur le côté, et prend un air aguicheuse.

- Oh... sexy ! Fit-elle sous le charme.
- J'ai pensé que je pourrais en avoir besoin. Dis-je d'une voix chaude.

Cristina se lève du lit et s'approche de moi. Elle me regarde de la tête au pied, si bien que je me sens rougir.

Une de ses mains passe sur mon abdomen, repoussant gentiment le satin noir de ma nuisette, sur le côté. Le tissus m'arrive à mi-cuisse, et les pans en voile noir sont liés par une ficelle sur laquelle je tirais dessus par deux endroits.

Elle me fixe passionnément, et prend mon visage à deux mains pour m'y déposer un baiser enflammé. Par la force des choses, elle me fait reculer, jusqu'à ce que mon dos se trouve collé contre le mur.

Ses lèvres ouvrent le chemin vers mon cou, balayant par un geste de la main, mes cheveux. Je penche ma tête sur le côté, et des frissonnements m'envahissent à différentes parties du corps.

Elle tire sur le nœud unissant les deux parties de mon déshabillé, et ma poitrine se retrouve en première ligne. Un de mes seins est aussitôt recouvert d'humidité, et sa main me cajole le second. Je commence à gémir...

- J'aimerais te faire l'amour différemment. Comme... comme un homme... peut... peut le faire. Dit-elle une pointe triste de ne pouvoir m'égayer sur d'autre horizon.
- Je trouve qu'au contraire c'est parfait comme ça ! Dis-je redescendant sur Terre.

Elle se décolle de moi, et se dirige vers le lit. Elle monte dessus affichant une mine déçue, et s'assoit en rapprochant ses genoux pliés contre sa poitrine.

- Ca ne te manque pas ? Me demande t-elle sa bouche collée contre ses bras croisés.

Je la rejoins doucement, et m'installe au bord du matelas, face à elle.

- Non. Répondis-je simplement. Pourquoi, toi oui ?!
- Ca dépend... fit-elle embarrassée. Je sais pas... c'est une autre forme de frustration...
- Je suis désolée... dis-je en baissant le regard un chouia blessée.
- Excuse moi Sarah, je n'aurais pas du...
- Non, tu as bien fait... Repris-je fuyant son regard. Écoute... si tu veux aller voir ailleurs, je comprendrais...

Aussitôt les mots déversés, je ressens une terrible pointe dans le coeur. C'est vrai, je comprends sincèrement ce qu'elle peut ressentir, et je ne lui en voudrais pas d'assouvir le désir que seul un homme peut lui procurer. Même si ça fait mal... j'accepterais parce que je l'aime vraiment, et que je veux son bonheur, même s'il doit se faire parfois dans les bras d'une autre personne...

- Non ! Reprit-elle fortement. Non Sarah, non ! Je ne veux pas aller voir ailleurs, je ne veux faire l'amour qu'avec toi, et ça sera toujours ainsi ! Tu m'as appris à aimer, et m'as fait découvrir le véritable amour. Tu as su provoquer en moi des sensations que je n'avais jamais ressentis ... et c'est cent fois plus divin de sentir tes mains sur moi, que celles de n'importe qui d'autre... !!

Une larme s'échappe du coin de mes yeux.

- Je suis sincèrement désolée si je me suis mal exprimée...
- Non, ça ira... dis-je fermant les yeux sentant ma lèvre inférieure trembler.
- Je voulais juste dire qu'il sera difficile pour nous innover quand nous faisons l'amour, c'est tout. Et je pensais ça, seulement pour toi... Moi je m'en fiche, seule ton plaisir compte !
- Tu ne peux pas dire ça ! Je veux aussi que tu en prennes...

Je baisse ma tête, et mon pouce vient effacer les traces de mes pleurs déversées sur ma joue.

- Et c'est le cas, et crois moi que tu m'amènes au septième ciel à chaque fois... !

Je ris à sa remarque, assaillie par un mal de tête parce que j'ai pleuré... Elle réduit l'écart entre nous, place ses mains de part et d'autre de mon visage, pour essuyer de ses pouces mes sanglots, et m'attire à elle, afin que je pose ma tête sur le creux de son épaule.

- S'il te plait, pardonne-moi... fit-elle en me berçant.

Ses doigts caressent mes cheveux et je sens une seconde émotion arriver. Je suis soulagée par son explication, mais pourtant je ne lui réponds pas...

- Je t'ai blessée et je suis désolée... c'est la dernière chose que je souhaite faire le plus au monde !

Sa voix regorge de trémolos, ce qui me fend encore un peu plus le coeur. Je quitte ses bras, m'allonge sur le lit, et me mets en position foetus.

Cristi inspire profondément, et vient se coller contre mon dos. Elle fait passer son bras sur ma hanche, capture ma main de la sienne et vole la placer contre mon torse. Sa jambe passe par dessus la mienne et par conséquence, elle se retrouve lové contre moi, seulement dans mon dos... je sens ses lèvres douces effleurer mon omoplate et son souffle chaud caresser la base de ma nuque.

J'ai toujours aussi mal au plus profond de moi, mais j'arrive à me calmer peu à peu. Ce mal de tête m'affaiblit, et je m'endors espérant qu'il ne s'agisse que d'un mauvais rêve, par une journée si bien commencée pourtant.


A suivre

Hey mais di rien ma Gazelle tout ce que je te dis je le pense sincèrement!!

Moi franchement cette fic est l'une de mes préférées, je l'adore à un point que tu sais déjà que je l'ai lue plus d'une fois, même plus de deux, et têtre même plus de trois MDRRRRRRr!!!

Oh yeah ma Choutte vive la France ptdrrrrrrrr!!!

Bon alors là j'adore le tutoiement entre Mac et harm et leur relation que je toruve extra!

Franchement un zod de JAG avec une relation comme ça entre eux deux, bah m'aurait valu tous les zods shipper du monde (enfin têtre pas ts mdrr)!!

Bon par contre là la frustration qui vient pointer le bout de son nez pas bon di tout, quoiqu'elle me fait là Cristi mdrrrrrrrr!!

Parce que enfin de compte elle blesse Ma et là moi je dis mdr mais bon ça n'était pas intentionnel mdr!!!

Enfin... chu toujours autant accro à ta fic alors ma Choutte qu'un truc SEMPER FI !!!

Et Mac on t'aime plus que tout!!


Merki à toi ma choutte

Pas de problème Corinne, comprend tout à fait lol maintenant je préfére lire les fics terminées pour éviter tout stress à mon tit cerveau MDR
En tout cas, elle est un peu loin d'être finie, il reste 90 pages & pendant une semaine aucun post, je ne suis pas là, hein ma crevetteeeeeeeeeeeeeuh MDR
Alors voici sûrement la dernière suite, pour une semaine haha !

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Aéroport de LAX
Los Angeles – Californieeeeuh !
Semaine avant Noël

Nous posons pieds sur le sol Californien étant accueillies par la chaleur, et le soleil brûlant haut dans ce ciel bleu !

Les choses se sont arrangées avec Cristi, de toute façon, il le fallait. Nous n'allions pas nous séparer pour une simple dispute ! Tous les couples passent par un moment de crise, et nous en avons eu, juste une toute petite.

Bon je sais que le sujet principal était un peu hors du commun, surtout dans un couple hétéro.

Enfin, les blessures ont mis un peu plus de temps à cicatriser, mais cela n'a fait que nous rapprocher d'avantage, exprimant en quelque sorte un doute qui subsistait en nous, et qui maintenant n'a plus lieu d'être. Car à présent nous savons que notre simple proximité et gestes infligés, valent tous les préliminaires et l'acuité dont les hommes se croient seuls à pouvoir faire atteindre à leur partenaire, le seuil orgasmique !

- Tu es prête ?! Me demande Cristi.
- Yep, trouvons l'hôtel maintenant !
- Il nous faudrait un taxi, mais avec le monde qu'il y a, je ne sais pas quand on pourra en avoir un !
- Cristina, n'oublie pas que nous sommes des femmes. Alors mettons en avant ce que la nature nous a donné, c'est à dire un corps parfait, pour pouvoir l'utiliser à bon escient... comme maintenant.
- Hey, je te laisse faire !
- Merci d'une telle solidarité !!!
- Tu arriveras mieux que moi. Rit-elle.
- Non, je disais ça pour nous deux. Deux déesses voulant trouver repos sur un transat au bord d'une piscine...
- Bon très bien, que dois-je faire ?!
- Tête haute, mouvement naturelle de la tête pour remettre tes cheveux en arrière, et buste droit !
- Tu penses que ça va marcher ?
- Je sais pas, tentons !
- Ok.

Alors telles deux caricatures sorties des films dérisoires envers les femmes, nous empruntons chemin à la recherche d'un taxi. Les gens s'affluent à vouloir rentrer avant un autre, et la guerre commence !

En parfait accord, nous nous approchons du véhicule qui nous amènera à notre destination. Nous avançons au plus près sans ralentir ou nous arrêter.

Un homme affiche un sourire conquis d'avoir réussi à écarter un autre homme. Alors quand nous arrivons dans son champ de vision, automatiquement celui-ci nous ouvre la porte arrière droit, et nous laisse son taxi, sous un regard hypnotisé et désireux. Son sourire ne m'attire pas confiance, frôlant les limites du sadisme pervers !

- Prend les bagages avec toi. Murmurais-je à Cristi les lèvres crispées.

Ce qu'elle fit. Elle passe la première, et je la suis sans attendre, arrivant à caller, sans nous gêner, nos sacs.

Le même homme reste scotché à nous regarder, par conséquence je me penche afin d'attraper l'accoudoir de la voiture, et la fermer en le remerciant d'un sourire forcé !

- Au 9291 Burton Way, Beverly Hills, s'il vous plait. Fit Cristi en s'adressant au chauffeur.

Il opine de la tête et démarre la voiture.

- Très belle technique !!
- Hey ma foi ! Dis-je dans un clin d'oeil.
- Tu as vu tous ces gens qui maronnaient. Rigole t-elle.
- Ouai, tu vois, parfois cela à du bon d'être une femme ! Souris-je.
- On devrait faire ça plus souvent, c'est tellement... excitant !!
- On verra si d'autres occasions se produisent !

Je porte mon regard sur la vitre afin de détailler les rues de la ville. Je n'étais jamais venu à LA. Sur la côte oui, à San Diego, mais ici non, et cette ville est unique. Les stars y habitent, les plus grandes productions ont eu lieux... un vrai rêve américain...

Puis, je tourne la tête afin d'admirer Cristi avec ses lunettes de soleil, sa robe à fine bretelle, et sa beauté naturelle.

Je pose ma main sur sa cuisse, ce qui la fait réagir, et elle se penche vers moi pour m'embrasser.

Je crois que c'est la première fois que nous nous embrassons dans la rue. Enfin, nous sommes dans un taxi, mais donc la première fois en compagnie de quelqu'un. Et cela est plaisant de pouvoir enfin être simple et nous aimer au regard du monde.

Nos langues se cherchent un peu, et mon envie d'elle, par les événements passés, prennent raison sur moi.

Le véhicule se stoppe, et nous faisons de même. Nos regards se posent ensemble sur l'immeuble s'élevant devant nous, et nos yeux ne cessent de s'écarquiller.

Nous payons, et sortons la tête en l'air afin d'admirer l'hôtel.

- C'est magnifique !
- Ouai... Répond Cristi un air stupéfait.
- Allons-y.

Pensant en avoir pris plein la vue, nous étions loin du compte. L'intérieur ressemble à un vrai palace, et les personnes circulant dans le hall on l'air d'être toutes très importante. Je me sens légèrement mal à l'aise, et pour Cristina c'est de même.

Après nous être annoncé, nous rejoignions notre chambre tout aussi spectaculaire.

- Cristi c'est incroyable. Dis-je ne sachant où poser le regard.
- Je veux des séminaires plus souvent comme ça ! S'exclame t-elle. Allée, profitons, tout est gratuit. Rit-elle en sautant sur le lit à remous.

Je ris de la joie qu'elle transmet, et dépose nos bagages dans un coin de la chambre.

- Sarah viens voir. C'est un lit à eau !!! fit-elle d'un ton enfantin.

Je la regagne, et me laisse transporter par les vagues faites quand je me suis assise.

- Ca me donne pleins d'envies. Dit Cristi un air coquin.
- Ah bon, lesquelles ?! Demandais-je, intéressée.
- De faire des folies avec toi. Rit-elle.

Elle m'entoure de ses bras et nous basculons sur les draps blanc éclatant.

- Tu ne dois pas te présenter devant des personnes ? Fis-je dans un gémissement.
- Non, ils peuvent se passer de moi pour l'instant. Je suis bien plus occupée ailleurs !

Je me mordille la lèvre, et nos langues se cherchant précédemment, se caresse prolongeant inlassablement notre baiser.

Notre respiration commence à se saccader, et nous commençons à dériver vers un monde de douceur que nous nous créons.

L'environnement dans lequel nous nous trouvons, attise nos émotions si bien que nous allons aller vers un chemin sans retour. Nous faisons que nous caresser, ce qui nous suffit amplement pour l'instant.

Nos corps sont aimer l'un de l'autre, et fermons les yeux l'esprit divagant vers de lointains rêves, rattrapé par la fatigue de notre vol.



« Raffles L'Ermitage Beverly Hills »
9291 Burton Way, Beverly Hills - 90210
Los Angeles, CA

1er Jour – Dimanche 18 décembre

Nous sommes arrivées hier en fin d'après-midi, et nous n'avons cessé de dormir. Entre le petit décalage horaire et surtout l'excitation pour une telle excursion, nous a littéralement lessivé !

Étant le dernier jour de la semaine, il n'y a rien de prévu à cet effet aujourd'hui en ce qui concerne le travail de Cristi. Donc nous profitons sûrement du seul jour où nous pourrons nous retrouver toutes les deux.

Il n'est pas très loin de midi, heure parfaite pour apprécier la fraîcheur offerte par un bon bain dans la piscine.

Cristina et moi, portons une fine robe d'été, nos serviettes dans une main et dans l'autre la crème solaire aux monoï dont l'odeur m'envoûte déjà ainsi que la brise marine qui nous balaye les cheveux. Nous avons la chance de trouver une bonne place, et nous nous délectons sous ce ciel bleu azur qui me rappelle celui d'Australie.

- Tu es sûre que tu ne veux rien mettre sur la tête, tu vas attraper une insolation. Me dit Cristi le visage au dessus du mien, me cachant le soleil.
- Ne t'en fais pas, j'ai déjà vécu pire. Et par mes origines, je suis immunisée contre la chaleur.
- Ouai, mais n'hésite pas si tu veux aller te baigner !
- Oui maman. Fis-je en fronçant les yeux pour ne pas qu'ils soient éblouis par tant de lumière.
- C'est ça ! Ne viens pas te plaindre après.
- Un Marines ne se plaint jamais je te ferais remarquer.
- Ah bah ils ne sont pas tous comme ça !

Elle s'allonge de tout son long et soupire sous les rayons de soleil qui commence déjà à faire leur effet. Je réalise qu'elle parle de Richard, et cela faisait bien longtemps. Je n'ai jamais osé aborder le sujet depuis que nous sommes ensemble et je m'aperçois que j'ai peut-être fait une erreur. Nous avons en commun le même amour pour un homme auquel nous avons sacrifié tant de chose, mais qu'à présent nous avons tourné la page. Mais à l'inverse d'elle, je le côtoie chaque jour, et je vis peut-être mieux cet état de fait.

- Tu as des nouvelles de Richard ? Demandais-je en me tournant vers elle pour la regarder.
- Non, fit-elle sans bouger.

J'avance la main vers la petite table qui nous sépare pour prendre mes lunettes de soleil.

- Tu voudrais que je me renseigne quand nous rentrerons à Washington ?!
- Non, ça ne sera pas la peine !
- Tu es sûre, ça ne me dérange pas, et je peux comprendre que tu veuilles savoir comment il va.
- Non Sarah, c'est bon. J'ai réussi à l'oublier, ce n'est pas pour m'inquiéter pour lui.
- Je comprends bien, mais ce que je veux dire, c'est que je vois Harm tous les jours. Et je sais que si j'avais été dans ton cas, j'aimerais quand même savoir comment il se porte. Je sais que tu tiens encore à lui et c'est totalement légitime. Tu ne vas pas renier le fait que vous pourriez être amis quand il reviendra...
- S'il revient ! Non mais ce n'est pas pareil que pour toi et Harm. Cela fait des années que vous vous connaissez, et inconsciemment vous ne pouvez pas vivre l'un sans l'autre sur une période à long terme. Richard et moi c'était une histoire d'amour comme il en existe beaucoup dans une vie. Et comme pour les autres fois, je garde les bons souvenirs et continue d'avancer dans la vie pour m'en créer d'autre. Et en l'occurrence en ce moment ils se font avec toi.
- Très bien, je ne voulais pas te froisser juste te soumettre l'idée si tu y avais pensé mais que tu n'osais pas me demander.
- Ca ira mon coeur, merci j'apprécie le geste.

Je ne vois pas ses yeux masqués par les verres teintés, mais je ne me tromperais pas qu'ils sont humides.

- Cristi ?
- Hm...
- Nous n'avons pas abordé la question de Noël.
- Que veux-tu dire ?!
- Tu comptes retourner en Virginie pour les fêtes ?
- Je ne sais pas. Il est vrai que j'ai pensé à t'en parler, mais j'avais peur d'entendre quelque chose que peut-être je ne souhaitais pas.
- Que veux-tu que nous fassions ? Lui souris-je.
- Tu n'as rien de prévus ?!
- Et bien, en faite chaque année, nous nous retrouvons tous chez Bud & Harriet.
- Et tu comptes y aller ?
- Ils m'ont invité, mais j'ai décliné l'offre.
- Pourquoi ?!
- Je voulais m'entretenir avec toi avant. Comme je ne savais pas ce que tu faisais, je leur ai dit que je restais avec toi.
- Sont-ils au courant pour nous ?
- Non, seulement Harm le sait.
- Tu as peur qu’ils ne comprennent pas?
- Non, puisque pour eux nous sommes des amies de longue date et ils pensent que tu es seule à Washington, donc je reste avec toi pour cela.
- Ah ok ! Mais je ne veux pas t'empêcher de devoir y aller Sarah !!
- Je sais, mais je ne veux pas te laisser seule. D'ailleurs quand je leur ai dit, ils t'ont aussi invitée. Souris-je.
- Oh... mais je ne sais pas... je veux dire, je ne connais personne. Fit-elle gênée.
- Tu me connais, et Harm. Et tu as déjà vu chaque personne qui va se trouver là-bas.

Elle fait mine de réfléchir, soupirant du petit air frais qui vient de nous arriver.

- Je serais d'accord d'y aller, si tu l'es.
- C'est vrai ! Dis-je contente.
- Hm hm. Acquiesce t-elle de la tête.
- J'en suis ravie. Fis-je d'une voix enjouée. Pour peine, je vais aller me baigner !

J'enlève mes lunettes et les pose à l'endroit où je les avais pris plutôt. Je me mets droite, et me dirige vers le bord de la piscine qui se trouve juste à un mètre de nous, tout en remettant en place l'élastique de mon maillot.

- Hey ! Tu ne comptes pas y aller sans moi ! Fit-elle en s'asseyant sur le transat.

Je me retourne, et lui affiche un grand sourire, avant de prendre un petit élan, et plonger tête la première.

- Sarah !! dit-elle sur un ton plaintif.

Elle s'approche de l'eau, et je m'accoude au rebord.

- Elle est bonne ?! Me demande t-elle dans une grimace.
- Excellente ! Mais tu ne vas pas me dire que tu es frileuse. Rigolais-je.
- Non... non, mais on vient de passer un peu de temps au soleil, et c'est dangereux ce que tu as fait. Me dit-elle sur un air de reproche.
- Allée, arrête de parler et viens me rejoindre. Elle est délicieuse. Dis-je agréablement.

Je prends un peu d'eau au creux de ma main, et déverse sur la jambe de Cristi, en la massant. Un sourire se dessine sur mes lèvres, et je prends appuie sur le mur de la piscine pour m'éloigner d'elle. J'ouvre les bras de façon telle que je suis entièrement à elle si elle en venait à me retrouver.

Mais petite joueuse comme elle est, elle se contente de s'asseoir et de plonger juste les pieds.

- Qu'est c'que tu fais ?!
- Rien, je reste comme ça. Fit-elle en regardant le décor autour de nous, en se tenant droite par ses bras tendu sur le bitume.
- Tu ne vas pas me laisser seule... Dis-je dans une moue.
- Non, je suis là avec toi.
- Ouai... Capitulais-je en revenant vers elle.

Je me place devant elle, et pose mes bras croisés sur ses cuisses. Elle frisonne au contact de l'eau, puis radoucis les traits de son visage.

Discrètement, je lui dépose un baiser sur le genou et la regarde en même temps.

- Tu vas me dire ce qui ne va pas, ou tu vas continuer à faire cette tête qui dit faussement que tout va bien.
- Mais tout vas bien !
- Il est vrai ce mensonge... ?! Dis-je d'un regard qui sous entendant beaucoup de chose.

Elle soupire, pour reprendre un peu gênée.

- Je n'aime pas trop l'eau...
- Pourquoi ça ? Demandais-je en fronçant les yeux.
- Je ne sais pas vraiment... en plus je ne sais pas trop bien nager.
- Ce n'est pas un problème, on se déplace un peu plus vers là-bas, où nous avons pieds.
- Non, c'est bon, je n'ai pas envie de me mouiller de toute façon. Fit-elle en détournant le regard, et pour terminer la conversation.
- Bon, on a qu'à rester comme ça, c'est aussi bien.

Je me saisis de ses jambes qui trempent à moitié dans l'eau et les passe à côté de moi, en les touchant doucement.

Je sors ma main humide, et la passe sur son ventre sans faire de mouvements brusque.

- Ca te fera du bien.

Elle opine de la tête, et je suis tout de même contente.

- Tu sais ce que tu as prévu de faire durant la semaine ?
- Je n'ai pas vraiment réfléchi, je verrais le moment venu, mais déjà peut-être aller faire un tour à la thalasso.
- Bonne idée mon coeur, ça te fera du bien, surtout après les semaines passées avec le boulot que tu as eu !
- Ouai, et on pourra y aller toutes les deux aussi.
- Je ne sais pas si je vais avoir le temps.
- Même pas une petite heure ? Fis-je triste.
- Je pourrais toujours m'esquiver un petit moment. Sourit-elle.

Je réponds de même, et une envie immense m'envahis de l'embrasser. Mais comme nous sommes entourées de monde et que la plupart doivent faire partie du séminaire, ça ne ferait peut-être pas plaisir à Cristi, qui a su elle gérer en présence de Harm.

- Tu reconnais du monde autour de nous ?
- Non. Dit-elle balayant du regard les personnes.

J'allais être sur le point de lui suggérer quelque chose, quand nous nous faisons aborder par un homme.

- Hey les filles, ça va ?! Fit-il ne cachant surtout pas son immense estime de soit !
- Hey et toi ?! Répondit Cristi d'une joyeuse façon.


Je ravale un rire, car son air prit est faussement amical.

- Et bien, parfait, je viens de rencontre deux charmantes filles. Reprit-il dans une imitation très médiocre du Flyboy grin à Harm.

Quand je réalise cela, je comprends le pouvoir que son sourire lui procure, et que rien, ni personne, ne pourra arriver à un tel niveau. Et à son unique sourire naturel...

- Fille ! Dit Cristi en remettant son buste droit, qu'ont-ils tous à nous voir comme des filles. Qu'est-c'qu'il se passe Sarah ?! Me demande t-elle limite choquée.
- Je ne sais pas, sûrement que l'on doit paraître pour des filles de bonne famille. Répondis-je en me passant la langue sur les lèvres.

Mon regard quitte celui de Cristi comprenant que nous sommes sur la même longueur d'onde, pour se poser sur ce parasite qui déglutit difficilement.

- Oh... heu... ça vous direz de venir boire un verre dans ma chambre. J'ai tout ce qu'il faut comme alcool. S'empresse t-il de rajouter.
- Hum, très bonne idée. Fis-je comme si cela l'était. Tu en penses quoi Cristi ?!
- J'en pense aussi que c'est une très bonne idée.
- C'est vrai !!! Lâcha t-il comme s'il venait de conclure l'affaire du siècle.
- Ouai, ouai... part devant, on vient te rejoindre. Reprit ma douce en jetant sa main gauche dans cette direction.

Il était sur le point de s'emporter dans son excitation, quand la raison apparemment fit une brève apparition.

- Na, vous n'êtes pas sérieuses ? Demande t-il dans un sourire crispé.
- Désolée, mais nous sommes déjà prises. Répondis-je.
- Je ne vois personne avec vous !
- Parce qu'il n'y a personne. Fis-je évidente !
- Mais alors, où sont vos hommes ?!
- Hommes ?! Reprit Cristi.
- Qui a parlé d'homme ! Enchaînais-je.

À présent, il nous regarde comme deux spécimens. Je fixe Cristina, et d'une petite pousse, je recule du bord. Elle se tient droite sur ses bras tendu, et glisse doucement dans l'eau.

Je bouge les jambes pour ne pas couler et garder la tête hors de l'eau, et Cristi prend un peu appuie sur le mur. Je m'approche d'elle, et pose mes mains sur le rebord, en passant sous ses bras.

Plus rien ne compte maintenant, je me trouve si près d'elle, que son souffle me fait chavirer le coeur. Je l'interroge du regard, lui demandant si elle était sûre de vouloir faire cela devant du monde. Elle hoche à peine de la tête, et mon visage s'approche du sien.

Nous fermons les yeux, sentant l'air entre nous deux, jusqu'à que ses lèvres humides recouvrent les miennes dans un baiser chaste. Les éléments autour de nous, nous envoient dans un état second, ressentant désir et excitation, par le simple fait que nous pourrions être reconnue, ou juste attirer l'attention sur nous.

Et délicatement, je relâche toute attache. Cristina fait de même, et par de petits mouvements, nous coulons sous l'eau, en s'embrassant toujours. Même, quelque peu à l'abris des regards, nos langues en profitent pour se toucher, et nous partageons le même oxygène jusqu'à ne plus en avoir.

Quand ce fut le cas, au lieu de nous séparer, nous sommes remontées à la surface, permettant seulement de respirer par notre nez, et nos lèvres s'amourachent du même baiser passionné, les yeux fermés, pouvant occulter tout ce qui nous entoure.

C'est à la fois plaisant et libérateur de pouvoir paraître qui nous sommes, et montrer au monde notre amour, sans qu'une gêne vienne à nous séparer malgré nous.

Cristi et moi même comprenons qu'à Washington, surtout par nos carrières, un tel comportement pourrait nous porter préjudice. Mais ici non, à des milliers de kilomètre de notre domaine, nous sommes deux êtres pouvant s'aimer librement.



« Raffles L'Ermitage Beverly Hills »
Au bord de la piscine
L'instant d'après

Nos lèvres se séparent lentement, et nos paupières s'élèvent de la même manière. Nos yeux brillent tandis qu'ils se pénètrent alors que nous retrouvons nos esprits.

- Tu ne regrettes pas ? Demande-je pour me rassurer.
- Non. Me sourit-elle.
- Ok. Murmure-je.

Je la tiens un peu pour ne pas qu'elle prenne peur que nous n'avons pas pieds.

- On sort ?!
- Deux petites minutes...

Elle passe ses jambes autour de mon bassin, et ses bras m'entourent le cou. Elle frisonne, mais nous restons comme ça. Je colle ma tête à la sienne, pour répondre à l'étreinte.

Elle soupire et garde les yeux fermés en se resserrant à moi. Les secondes s'écoulent dans une plénitude parfaite. Puis un gémissement est expiré, et nous nous détachons.

- Rentrons. Fit-elle sereine.

J'acquiesce dans un état similaire au sien. Nous sortons de l'eau, récupérons nos affaires en nous séchant partiellement, et remontons dans notre chambre. Malgré la température extérieure quelque peu chaotique, l'intérieur de l'immeuble est climatisé, que je tremblotte par la différence de degrés dans l'air.

Arrivées dans notre chambre, je trouve que le jacuzzi semble convenir à stopper les spasmes. Je tourne les robinets, et me réjouis déjà de ce qui m'attend, avec Cristi. Quand l'eau arrive à bonne hauteur, je rentre dans la baignoire, et m’ôte le maillot. Le haut saute que je dépose sur le rebord, quand Cristina arrive.

- Tu arrives au bon moment. Dis-je d'un air coquin.
- Hm... Fit-elle en passant ses mains dans son dos.

Mais son portable sonne, et sa tête lâche prise réalisant que notre moment octroyé est tombé à l'eau...

- Je sais. Dis-je en prenant les devant.

Elle fait la même moue habituelle comme quoi elle s'excuse et va décrocher. Je sais très bien qu'elle ne viendra pas me rejoindre, puisque ses appels ne finissent jamais. Je profite donc, seule, du bain à remous.

Quelque instant passé, je ne trouve pas ça excitant de devoir me délecter seule dans le jacuzzi, et en ressort.

Je passe une serviette autour de moi, et me dirige vers le lit où Cristi est allongée opinant de la tête. Elle me fait de grand yeux et puis surprise, se radoucie, et raccroche.

- Oh, qu'est c'qui t'arrives ?! Demandais-je surprise.
- De quoi ?
- Tu as passé exactement six minutes et trois secondes au téléphone. Un miracle !!!
- Na, mais c'est pas non plus comme si je passais ma vie au téléphone.

C'est à mon tour d'ouvrir grand les yeux mais par sa réponse pertinente, et surtout étonnée.

- Je comprends que pour ton travail c'est indispensable.
- Mais à croire que les gens sont connectés pour m'appeler quand il ne faut pas !
- Enfin, bien des fois ça n'est pas arrivé. Et tant mieux pour ça, sinon je commencerais à croire que nous avons une relation à trois. Toi, moi, et ton portable. Ris-je.
- Et bien heureusement que non. S'ils savaient... Rigole t-elle. Hey, mon coeur, je suis désolée, mais il va falloir que je me mette un peu au travail.
- Ok, pas de problème, je te laisse travailler. Je pense dormir un peu.
- Tu es déjà fatiguée ?!
- Ouai... on va mettre ça sur le compte du voyage...
- Alors repose toi.

Elle s'est assise sur le lit, et je me suis mise à côté d'elle. Je suis sur le flan gauche afin que je puisse la voir. Je ramène mes genoux à moi, et ferme les yeux. Je sens juste les lèvres de Cristi se déposer sur mon front pour qu'un sourire se dessine et que je m'endorme le coeur léger.



« Raffles L'Ermitage Beverly Hills »
Au bord de la piscine
Chambre de Mac & Cristi

3ème jour – Mercredi 21 décembre

Je sors doucement de mon sommeil, et trouve le lit vide à mes côtés. Il est dix heures du matin au réveil. Je ne me fie pas à mon horloge interne puisque le changement d'heure à du mal à ce faire, surtout que ça ne m'étais jamais arrivé.

Cristina se trouve à son assemblé, et après chaque retour dans la chambre, je l'engueule de ne pas m'avoir réveillé. Elle me promet que le lendemain elle y pensera, mais ne le fait jamais, pour me laisser me reposer.

Je ne sais pas vraiment ce qui m'arrive. Pourtant lors de déplacement pour le compte du JAG, j'arrive facilement à me lever, même aux aurores, mais ici, le climat dois jouer contre moi, et dans un certain sens mon corps se sent en vacances.

Que vais-je bien pouvoir faire ?!

La question de chaque matin. Puis, les idées et les envies fleurissent aux minutes écoulées. Mais cette fois-ci interrompu par une présence qui vient de se faire dans la chambre.

- Tu es déjà debout ?! Me fit Cristi déposant son carnet de note sur une table ronde.
- Oui. Tu ne m'as pas réveillée encore aujourd'hui !
- Ouai, je sais. Mais tu as l'air si bien endormie et sereine que je change d'avis et te laisse tranquille.
- Mouai... enfin, que fais-tu ici d'aussi bonne heure ? Normalement, tu ne remontes jamais avant midi !
- Ouai, mais là j'ai pu m'esquiver, alors j'ai profité de l'occasion.
- Oh, c'est intéressant ça... Souris-je.
- Mais, je suis venue parler avec toi. Dit-elle sûre d'elle.
- Ah bon, de quoi ?! Demandais-je en prenant position assise sur le lit.

Elle vient s'installer au bord de celui-ci, et plante son regard dans le mien.

- Et bien, en faite... tu vois j'ai un ami médecin qui s'intéresse à la psychologie, mais ce n'est pas sa profession première...

Je reste intrigué par son histoire qu'elle hésite à raconter.

- Oui... Fis-je pour l'encourager à parler.
- Son domaine principal est la gynécologie... j'espère que tu ne le prendras pas mal Sarah, mais je lui ai parlé de toi... enfin pas exactement de toi, je n'ai pas dis de nom, mais j'ai dis qu'une amie à moi avait des chances minimes de pouvoir être enceinte.
- Quoi ?! Dis-je beaucoup plus dur que je ne le voulais.
- Ne t'énerve pas, s'il te plait et écoute jusqu'à la fin !
- Je ne suis pas énervée !!
- Sarah... me dit-elle gravement.
- Ok, je t'écoute.

Je relève la tête, et sens comme un énervement monter en flèche suivit de près par les larmes.

- Il m'a demandé si c'était à cause d'une endométriose, et je lui ai dit oui.

J'allais être sur le point de la couper car je ne pouvais supporter plus, mais elle m'interrompt dans mon élan.

- Figure toi...! qu'il a fait des tests sur des traitements pour les femmes ayant l'endométriose et qui ne peuvent pas concevoir. Des femmes ont fait office de sujet d'expérience. Sur un total de dix d'entre elles, sept sont tombés enceinte par la suite, alors que le pourcentage frôlait le zéro.
- Qu'essaies-tu de me dire ?! Demandais-je de façon braquée.
- Que tu pourrais essayer le programme Sarah, et avoir une chance de tomber enceinte !!!
- Mais qui te dit que je ne ferais pas partie des trois autres qui restent !
- C'est un risque à prendre.
- Et si je ne veux pas risquer de souffrir encore et voir que mes chances sont vraiment nulles !
- Je sais que cela sera dur, mais je serais là, avec toi, pour te soutenir. Tu as du affronter la première phase toute seule, et je sais aussi que ça ne t'as pas avantagé dans ta guérison, psychologique je parle.
- Je ne sais pas... fis-je dans un soupir. Pourquoi être venue pour m'en parler ?!
- Je vois ton regard quand des femmes portent des enfants dans leurs bras. Tu as ce voile de tristesse dans tes yeux, que je sais combien tu peux avoir mal de ne pas faire partie de ces femmes là.
- Oui mais tu oublies quelque chose. Le père !!! je ne crois pas que tu sois faite pour me faire un enfant ! Ris-je amèrement.
- Bah bien sûr ! Mais, il y a toujours cette promesse... fit-elle en relevant un sourcil.
- Quelle promesse ?!
- Celle de Harm.

Mes yeux s'écarquillent à de tels propos.

- Mais ça ne va pas !
- Qu'est c'qu'il y a ?! Demande t-elle surprise ne voyant pas l'évidence de la chose.
- Il y a que Harm partage sa vie avec une autre femme, et que moi aussi. Enfin, nous avons quelqu'un et ce bébé promis n'était qu'un moyen de nous mettre devant le fait accompli de passer à l'étape supérieure de notre relation.
- Sarah, je ne te demande pas de coucher avec lui, mais d'imaginer les autres options !
- Non, Harm ne sera pas d'accord. Et puis s'il est ok et que par une chance incroyable, je tombe enceinte, ça ne sera pas une vie pour cet enfant. Un père et une mère qui ne s'aiment pas. Sa mère partageant sa vie avec une autre femme, qui se trouvera être sa mère aussi.
- Je serais sa belle-mère.
- C'est pareil !!! M'emportais-je.

Je réalise le ton pris, et relâche la pression pour que cette discussion, sur un terme sérieux, le reste.

- Ce ne sera pas bénéfique pour lui. Murmurais-je.
- Sarah, il aura l'essentiel. Un père qui l'aimera plus que tout, une mère aussi, et de plus, ses parents bien qu'ils ne soient pas ensemble, reste en très bon contact, et sont même les meilleurs amis du monde. C'est bien plus que dans une famille unie, qui peut malgré tout ne pas avoir l'équilibre d'esprit que nous aurons.
- Franchement je ne sais pas... il faut que je réfléchisse...
- C'est ok Sarah, je ne te demande pas de prendre une décision sur un coup de tête. Je voulais que tu en sois au courant et que tu vois toi même les opportunités qui s'ouvrent à toi.
- Mais pourquoi moi et pas toi ?! Cela serait aussi bien que tu sois la mère de cet enfant.
- Et le père ?! Je n'ai pas d'enfant promis avec un homme.
- Il y a toujours la banque de sperme !
- Bah franchement je préférerais connaître le père comme pour toi et Harm. Et là au moins, il en aura un.
- Tu ne veux pas porter d'enfant ?!
- Je ne me sens pas encore prête pour ça...
- Comment ça, à ton âge, toutes les femmes veulent des enfants, et sont prêtes à en avoir !
- Bien, et ben pas moi ! Fit-elle sur la défensive.

Je tente de comprendre son état, et je ne dois pas la juger car elle a la possibilité de pouvoir être enceinte et non moi. Je souris finement.

- Tu penses réellement que cela marchera ?!
- Pourquoi penser le contraire, et paraître pessimiste ! J'ai foi, comme j'ai foi en nous et notre amour Sarah. Je ne pensais pas cela possible, et la preuve est bien là. Nous sommes la preuve que tout peut arriver. Il suffit simplement d'y croire. Et je serais là pour t'aider à surmonter cette épreuve, qui je sais, ne sera pas de tout repos.
- Très bien, j'irai voir ton médecin.
- Tu as rendez-vous cet après-midi avec lui. Me dit-elle timidement
- Quoi ?! Tu as tout arrangé sans m'en avoir parlé avant !!!
- Ne prend pas cet air offusqué. J'ai pris les devant au cas où, c'est tout. Je ne lui ai pas dit que c'était sûr, mais que j'allais te soumettre l'idée. Et que je l'appelle si le cas inverse se produisait.
- Tu était sûre que tu allais me faire changer d'avis.
- Je t'ai juste montré les options, tu m'aurais dit non, je n'aurai pas insisté.
- Menteuse. Souris-je.

Elle a un air comme pris en flagrant délit, et j'en ris.

- Tu m'accompagnes ?!
- C'est comme tu le souhaites.
- Tu n'as rien cette après-midi ?
- Si, mais tu es ma priorité !
- Ah, non, mais c'est bon, je serais me débrouiller seule.
- Non, tu ne seras pas seule cette fois.
- Non, mais ça ne me dérange pas. Je ne vais faire que parler avec lui, je pense que je peux y arriver. Souris-je.
- Très bien, mais si tu vois que la pression est trop grande tu n'hésites surtout pas !
- Ok, je t'appelle dans la minute qui suit.

Elle opine en fermant les yeux. J'en profite pour me rallonger et souffler un bon coup. Dire que je pensais qu'aujourd'hui allait être une journée comme les autres... j'ai été loin du compte !


A suivre

Et oui ma choutte tu ne pourras pas poster pdt une semaine outin mais pourkoi ça???!!! mdrrrr

J'ai une petite idée mais bon je ne suis pas sûre mdrrrrrrrr!!!

Bon alors un de mes passages préférés celui de la piscine tin je le love de trop, chu mdr de comment le mec se fait envoyer bouler mdr!!

Pis quand elles s'embrassent ds l'eau je trouve ça trop !!!

Et Cristi qui parle d'avoir un enfant...

Outin!!

Mdr

Moi toujours aussi fan comme toujours mdr!!!

Mici mici ma crevette




Appartement de Cristina
Georgetown – DC
Veille de Noël

- Cristi tu es prête ! Dis-je impatiente.
- Ouuuuui, me crit-elle de la chambre, j'ai presque fini... s'empresse t-elle de rajouter.
- On va commencer par être en retard !!
- Mais non, ne t'inquiète pas pour ça. Et puis, ça ne te changera pas de d'habitude.
- Je te ferai remarquer que je ne suis pratiquement jamais en retard.
- Mais si, tu te fais toujours désirée. Fit-elle sur un ton évident.

J'abandonne, et souris à sa réflexion.

- Tu sais que je dois passer chez moi. Repris-je comme un reproche.
- Dis, tu comptes parler quand à Harm ? Dit-elle détournant complètement la conversation.
- Lui parler de quoi ?!
- Pour le bébé Sarah !
- Je ne sais pas encore, je n'ai pas réfléchi.
- Bah, fait le vite.
- Pourquoi se presser. C'est Noël, et je ne pense pas qu'avec ces fêtes, se soient le moment idéal !!
- Promets moi d'y penser.
- Oui, je te promets ! Mais pour le moment dépêche.... toi. Finis-je dans un murmure à l'arrivée de Cristi devant mes yeux.

Elle est enfin prête et vraiment magnifique. Elle porte du classique mais tellement mis en valeur par la grâce qu'elle dégage. Ses cheveux sont lâchés, la couleur dominante est le noir, soutenu par le crayon de ses yeux, brillant par le far de ses paupières.

- C'est bon ?! Demande t-elle peu sûre d'elle.
- Parfait ! Souris-je sincérement.
- Ok, alors nous pouvons y aller maintenant. Fit-elle fière d'elle.

Je me lève du fauteuil du salon où j'étais assise, rassemble mes affaires, et passe à côté d'elle.

- Tu es magnifique. Dis-je en l'embrassant au coin des lèvres.
- Merci. Me sourit-elle.
- Mais enfin, nous pouvons partir !

Je continue mon chemin jusqu'à la porte, et l'ouvre.

- Attends !
- Qu'est c'qu'il y a ?!
- J'aimerais t'offrir ton cadeau.
- Quoi, maintenant ?!
- Oui, une partie en faite. Fit-elle timide.
- Bon, très bien. Dis-je en revenant au milieu du salon.
- Je reviens !

Elle retourne dans sa chambre et va le récupérer en coup de vent. Elle revient en réduisant l'écart entre nous, et me le tend.

Je le prend à deux mains vu le format de celui-ci, et reste intriguée qu'elle me l'offre maintenant.

Je défais le papier, ayant un rictus, qui s'efface aussitôt en voyant l'objet exposé dans une boîte en carton.

- Qu'est c'que c'est ?! Demandais-je en ouvrant de grands yeux n'osant y croire.
- Je crois que tu as tout en main pour comprendre. Rit-elle doucement.
- Tu n'aurais pas osé quand même !
- Si. Sourit-elle grandement.
- Tu n'es pas croyable... Dis-je en tournant le carton.
- Oh, ne fais pas ta timoré ! Reprit-elle comme criant au scandale.
- Je ne fais pas... mais... pourquoi ? Fis-je stupéfaite.
- Pour varier les plaisirs ! Dit-elle en redressant les épaules.
- Les tiens ou les miens. Eclatais-je de rire.
- Tu ne réagis plus pareil après avoir essayé !
- Tu crois sincèrement que je vais être adepte d'un de ces « sex toys » !!
- Bah, l'essayer c'est l'adopter ! Rit-elle à pleins poumons à son tour.

Je feinte un regard noir mais je ne peux résister plus longtemps à l'envie de rire, tout de même en rougissant timidement.

- Je présume que tu as déjà essayé ?
- Je parle en connaissance de cause, c'est l'adopter !
- Mais quand ?!
- Oh, ne t'en fais pas, c'est quand j'étais jeune.
- C'était du même genre ? Fis-je ébahis.
- En quelque sorte, c'était un canard SM. Dit-elle d'une voix à peine audible.
- Un quoi ?! Repris-je manquant un battement.
- Un... rien, c'est bon Sarah.
- Ouai, ouai... Fis-je dans un rictus.
- Bon, nous pouvons y aller maintenant.
- Non, pas encore...
- Qu'est c'qu'il y a ?!
- Je ne t'ai pas remercié...
- Aucun problème, tu pourras me remercier plus tard, quand tu accepteras le fait qu'il changera ta vie.
- Mais bien sûre, repris-je en riant. Tu as de la chance que nous devions y aller !
- Charge de revanche !
- J'y compte bien. Finis-je dans un clin d'oeil.

Je me penche vers Cristi et l'embrasse en frôlant ses lèvres pour ne pas trop lui enlever son rouge à lèvres. Puis, je me redirige vers la sortie. Elle me rejoint, ferme cette dernière, et nous allons dans la voiture, pour aller à mon appartement, afin que je me prépare à mon tour.

J'en profite pour y déposer mon cadeau, et il ne me fallut guère de temps pour trouver habit à me mettre, restant dans l'élégance, mais tout de même discret, et arrivons à la maison des Roberts.

Maison des Roberts
McLean

Nous nous trouvons devant la porte, et enfin prête à rentrer.

- Ca va ? Demandais-je en serrant sa main dans la mienne.
- Ouai. Fit-elle en relâchant un souffle retenu.
- Tout va bien se passer. Souris-je pour la rassurer.
- Je sais, mais je ne peux m'empêcher d'être là comme à un dîner de présentation à ta « famille ».

Je ris faiblement quand une idée me turlupine.

- Nous n'avons jamais abordé ce sujet !
- Quel sujet ?!
- Celui de te présenter à mes amis les plus proche.
- Je ne te forcerais jamais à vouloir en parler du à la délicate situation dans laquelle tu te trouverais par la suite face à tous ses gens quand tu devras être écoutée et respectée.
- Ce sont mes amis Cristi, je pense qu'ils comprendront !
- En es-tu vraiment sûre ?!

Je relâche sa main sans vraiment faire attention, quand elle se retourne complètement vers moi.

- Tu sais comment les personnes peuvent être à l'annonce d'une telle nouvelle. Combien de famille ont été décomposées à cause de cela. Parce qu'elles ne peuvent pas comprendre ou prétendre comprendre mais qui ne le conçoivent pas. Par politesse, ils ne diront rien, et accepteront, mais au fond d'eux quelque chose se passera, et ils ne te verront plus de la même manière, bien qu'ils le cacheront remarquablement par la suite. C'est Noël en plus, cela risquerait de mettre un sacré froid parmi tout le monde. Et puis, déjà une personne est au courant, et pas la moindre. La plus importante. Je pense que peut-être lui devait l'être, et les autres quand les choses évoluerons là où nous le voudrons vraiment, peut-être que là tu pourras les prévenir du changement qui s'opère dans ta vie Sarah. Je dis juste cela pour toi, et tu n'es pas obligée de prendre mes paroles comme bénédiction, je voulais seulement te le dire si tu n'avais pas vu cela dans ce sens, maintenant, tu fais com-me-tu-veux. Finit-elle d'un ton détendu.
- Non... murmurais-je, tu as raison. Et puis, je préfé...

La porte s'ouvre et Harriet apparaît se qui m'a fait arrêter instantanément ma phrase. Et nos mains, à Cristi et moi même, qui s'étaient en quelque sorte rapproché, ont prit chemin inverse vite fait.

- Colonel ! Pourquoi n'avez-vous pas sonné ?!
- Nous venons d'arriver... à l'instant même !
- Oh... mais rentrez donc. Fit-elle s'effaçant de l'entrée.

Je fais passer Cristi la première, qui est loin d'être à l'aise surtout avec la conversation improvisée que nous venons d'avoir.

- Vous devez être Cristi. Reprend Harriet fermant la porte derrière nous.

Celle-ci se retourne vers la propriétaire des lieux, et acquiesce d'un mouvement de tête.

- Je vous ai déjà vu au JAG. Fit-elle se souvenant.
- Oui, je suis venue par quelque fois, rendre visite à Sarah, ou la chercher pour aller manger.

Cristi me regarde n'étant pas sûre de ce qu'elle disait n'en été trop. Je la rassure en hochant légèrement de la tête, et fermant les yeux pour les rouvrir aussitôt, dans une même lenteur.

Harriet lui sourit, ce qui a pour effet de faire baisser la tension.

- J'espère que vous n'êtes pas trop gênée de connaître personne. Nous formons peut-être tous une famille à nous connaître depuis longtemps, mais c'est un réel plaisir et un honneur de rencontrer une amie du Colonel.
- Mac, Harriet. Souris-je.
- De Mac. Reprend-elle en me souriant embarrassée tout de même.
- Merci de m'accueillir chaleureusement.
- C'est normal, je suis contente que vous ayez accepté de venir...

Un bruit attire l'attention d'Harriet, qui tourne les yeux en direction du petit vacarme qui s'opère.

- Je m'excuse, AJ est en train de retourner la maison. Rit-elle peu rassurée.
- Allez-y. Ris-je de l'état dans lequel mon filleul peut mettre sa mère.
- Harm est dans le salon. Rajoute t-elle avait de disparaître dans la cuisine.

Je pose mes yeux sur Cristi qui a meilleure mine que tout à l'heure.

- Harm est arrivé. Alors allons rejoindre Harm dans le salon ! Fit-elle en me regardant intensément et ne pouvant s'empêcher de cacher son rictus.

Je lui donne un coup gentiment dans les cotes, et ouvre la marche vers le salon où les autres convives se trouvent.

- Hey Mac ! Dit Harm en nous voyant pénétrer Cristi et moi.

Nous le rejoignons près de la fenêtre.

- Cela m'étonne de ta part Harm, toi qui arrives toujours en dernier lors de tel évènement.
- Ouai, sourit-il, je suis arrivé plus tôt pour... Alicia. Fit-il comme fautif.
- Alicia est ici, repris-je surprise mais à la fois contente pour lui, la cherchant du regard.

Je ressens un coup sur ma jambe et me retourne.

- Je suis ici. Fit Alicia proche de nous.

Je regarde Cristi qui n'a aucun air sur le visage par le geste qu'elle vient de me donner, comme pour ne pas attirer l'attention.

- Bonsoir Alicia, vous allez bien ?!
- Bien, merci, me sourit-elle avec chaleur, et vous ? Demande t-elle en s'adressant à Cristi et moi.

Je porte mon attention sur cette dernière pour répondre plein sourire à Alicia en la remerciant que nous allons bien.

- Vous prendrez quelque chose à boire ? Reprit Harm.

J'interroge du regard ma douce qui paraît gênée de la situation.

- Heu deux soda. Suggérais-je attendant d'être reprise par Cristi dans le choix des boissons.
- Vous ne voulez pas du punch Cristina ?
- Non, je ne bois pas d'alcool, j'ai arrêté. Fit-elle en me souriant.

Harm paraît surpris qu'elle se soit investie jusqu'à ce sujet, qui pour moi, n'avait pas lieu d'être. Elle s'est arrêtée de boire pour moi, par amour et respect au fait que je ne buvais plus, alors que lui, le sachant depuis le début de notre partenariat, n'a jamais pris en compte ce fait, bien que je ne lui ai jamais reproché à ce qu'il boive devant moi. Cela à l'air de l'avoir touché et rendu coupable.

- Ok. Dit-il en baisant la tête et partant en direction du bar.

Il ne reste plus que Alicia, Cristi et moi. Quelle étrange situation ! Je me dois de faire un effort de conversation avec la femme qui partage pour l'instant la vie de Harm, comme il a réussi à faire quand nous nous trouvions chez moi, même si la situation est quelque peu différente sur certain point.

- J'ai lu votre dernier article Alicia. Très touchant et à la fois impressionnant !
- Je vous remercie Colonel, j'apprécie que vous lisiez mes articles bien que...

Elle ne finit pas sa phrase et son air prend soudain celui de la culpabilité, mélangé à celui d'une certaine rancoeur.

- Bien que... Repris-je d'un ton neutre.

Son regard se situe en direction de Harm qui revient vers nous. Ses traits paraissent alors plus détendus, comme soulagé qu'Harm revienne pour que la discussion soit achevée car elle pense très bien que je ne vais pas la relancer, par respect envers mon meilleur ami.

Je jette un regard à Cristi qui a tout autant compris que moi ce qu'il se passait. Elle me répond en fermant les yeux de laisser tomber, que ce n'est pas avec elle que je dois m'entretenir mais éclaircir le point avec Harm.

- Voilà. Fit ce dernier pour nous.

L'espace d'une seconde, je ne réponds pas et fixe toujours Cristina.

- Il se passe quelque chose...

Je réalise que je ne dois rien faire transparaître ou alimenté la gêne de chacune, et récupère nos verres auprès de Harm.

- Non, fis-je donnant le verre à Cristi. Nous allons vous laisser. Repris-je en nous excusant.

Nous trouvons deux chaises où nous nous posons.

- J'ai vu, mais fais moi plaisir de ne pas t'alarmer sur ça !
- Je n'ai rien dit ! Dis-je pour me justifier.
- Ouai, mais tu cogites !
- Tu crois que je ne devrais pas en parler avec Harm ?
- Je pense que tu le devrais, mais pas dans un futur immédiat.
- Non, je ne vais pas gâcher la soirée de tout le monde !
- Bien, donc sur ce point, nous sommes d'accord. Fit-elle fixant un endroit comme pour clore le sujet.

Le reste de la soirée ce passe impeccablement bien. La réflexion faite par Alicia me fait m'interroger sur ce qu'elle pense réellement de la relation entre Harm et moi. Dois-je en parler avec lui, ou plutôt avec elle ? Lui faire sous entendre qu'elle n'a aucune inquiétude à avoir, ou que Harm dois être celui qui dois le lui dire ?!

Je ne sais pas pour le moment, et cela n'est pas prêt de se faire car Cristi ne cesse de me faire rire faisant référence au cadeau qu'elle m'a offert plus tôt dans la soirée. J'étouffe mes rires pour ne pas attirer sur nous toute l'attention. Nos gestes sont très réfléchis et calculés, car il suffirait d'un rien d'inattention pour que je la caresse avec envie, pour un simple contact.

Je lance un regard en direction de Harm qui nous regarde lui aussi avec une lueur sombre dans les yeux et un air de douleur les traversant. Je ne comprends pas une tel réaction surtout qu'il tient Alicia contre lui, par son bras dans son dos, et la resserre à lui.

Je lui souris finement, mais aussitôt son regard est détourné par Bud qui lui parle.

Quelque instant plus tard, Harriet annonce que nous pouvons passer à table, et je profite de cette occasion pour pouvoir me retrouver, rien que l'espace de quelques secondes avec seulement Cristi.

Nous sommes seules debout dans un coin du salon où était posé nos chaises. Nous sommes l'une face à l'autre, et la même envie se lit sur notre visage mêlée par l'excitation et la peur que quelqu'un puisse nous voir d'aussi prêt.

Mais ce doute disparaît quand le coeur prend le dessus sur la raison. Je prends son visage entre mes mains, et j'approche mes lèvres des siennes. Ses mains se posent sur mes bras et émettent une pression au ressenti qui l’envahit. Nos langues commencent à se chercher dangereusement, approfondissant le baiser. Puis, un moment de lucidité apparaît ou simplement le fait que nous sommes pleinement satisfaite de ce petit intermède que nous nous sommes offertes, pour pouvoir nous séparer, mais restant tout de même liées par nos mains posées sur nous.

Nous ne disons rien, juste nos sourires parlent pour nous, ainsi que nos yeux que nous avons appris naturellement à décrire avec exactitude nos pensées, nos envies, nos sentiments, nos souhaits.

- Je t'aime. Me murmure t-elle amoureusement contre mes lèvres.
- Moi aussi. Répondis-je en mettant front contre front et paupières closes pour accepter ce genre d'étreinte.

Nous nous séparons sans un dernier regard accroché, et sommes sur le point de rejoindre les autres autour de la table quand j'aperçois en face de nous, présent dans la même pièce, Harm en équilibre sur sa jambe. Sans doute qu'il venait d'assister à la scène se déroulant sous ses yeux, et surtout pour la première fois, il voit Cristi et moi nous embrasser, et même bien, révéler nos sentiments.

Je peux réellement imaginer ce que cela peut lui faire, sincèrement. Il paraît blessé, gêné, déchiré, triste...

Sa bouche entrouverte annonce qu'il était sûrement sur le point de nous dire que notre présence est désirée.

- Nous arrivons. Souris-je finement pour tenter de mettre fin à l'embarras qui s'empare de nous trois.

Sa jambe suspendue au dessus du sol a embrassé terre quand nous avons vu qu'il se trouvait là, et reprit une apparence quelque peu normale.

Sa bouche se referme, et cela me fait rire par son attitude quelque peu enfantine, comme pris sur le fait, en souriant timidement la tête baissée.

Cristi passe devant moi.

Dès que j'approche de Harm, je ne peux m'empêcher de le regarder en coin et celui-ci fait de même jusqu'à s'apercevoir que j'ai les yeux sur lui, et qu'il retrouve ses chaussures très intéressante.

Puis, je me stoppe, et il réagit par son corps qui se raidit.

- Je suis désolée, je ne voulais pas que tu assistes à ça.
- Aucun problème Mac. Fit-il détournant son regard de moi.

Je sais pertinemment que ce n'est pas vrai mais n'insiste pas dans ce sens, car cela est douloureux aussi bien pour lui que pour moi de le voir ainsi.

J'acquiesce de la tête tout en étant dans mes songes. Je fais un pas en arrière pour me trouver devant lui. Il est surpris mais n'ose vraiment plus poser les yeux sur moi.

Je lui relève le visage avec mes doigts juste à la bonne hauteur pour avoir son menton au dessus de mon épaule. Il a ses mains dans les poches de son jean et par ses bras décollés de son corps, je profite pour y passer les miens, et le prendre dans mes bras.

- Je suis vraiment désolée. Répétais-je consciente du mal fait.

Il soupire et accepte l'étreinte en posant ses mains dans mon dos, et resserrant ses bras autour de moi. L'espace d'une seconde, une magie s'opère. Sûrement que les morceaux sont recollés et que la pilule est passée pour Harm, bien que cela fut difficile. Même pour moi.

Nous nous séparons et nos sourires refont apparition, comme si de rien n'était. Je repars pour me diriger vers nos amis, et Harm laisse une main dans mon dos, comme pour m'orienter, et empreinte mes pas.

A suivre

Ps : dsl pour le délire du cadeau spéciale dédicace à choup Macab

Aaaaaaaaah JADORE tt simplement.

Ca valait la peine d'attendre la suite... Et je suis sûre que la prochaine sera encore mieux!!!!

Merci Finou

Rho mais de rien, merci à toi de la lire Voici une suite, espérant que ça plaise tijours !

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Maison des Roberts
McLean

Le repas touche à sa fin, annonçant bientôt minuit à l'horloge. Nous nous préparons pour rejoindre le Révérant Turner et pour célébrer la messe.

- Tu restes là alors ? Dis-je à Cristi tandis que les lieux se vident.
- Oui, je reste avec AJ.

Les personnes passent à côté de nous, et n'osons parler librement.

- Merci Cristina de rester pour vous occuper d'AJ. Fit Harriet proche de nous.
- C'est normal, et cela me fait plaisir.

Elles se sourient et le Lieutenant la remercie encore de cette façon.

De même que sur mes lèvres, après avoir reporté mon attention sur Cristi, un fin sourire tout de même tristement se dessine qu'elle ne puisse pas venir avec nous, non loin de là qu'on lui interdise mais elle m'a révélé que ce n'étais pas de son genre de se rendre dans une église en temps normal, alors la veille de Noël encore moins. D'où sa proposition de rester avec mon filleul.

- Bien, on se retrouve à la maison. Je te laisse la Corvette, je monte avec Harm.
- Chez moi, ou chez toi ?!
- Comme tu veux, si tu préfères rentrer chez toi, c'est pas quelques mètres qui vont me déranger.
- Non, non, c'est bon alors, chez toi. Me sourit-elle.
- Ok. dis-je la prenant dans mes bras alors que nous sommes seules. Je risque de rentrer un peu tard.
- Je sais... j'ai compris... Fit-elle me serrant plus fort.
- Merci... je t'aime...

Nous nous séparons, et je remets le col de ma veste pour affronter la température hivernale.

- A tout à l'heure. Rajoutais-je tandis que je me dirige vers la sortie.

Elle retourne dans le salon, pour aller s'occuper d'AJ et aller le coucher. Quand j'allais être sur le point de refermer la porte derrière moi, je vois Harm arriver, et stoppe mon geste.

- Qu'est c'que tu fais encore là, je te croyais dans la voiture !
- Heureusement que je n'y étais pas, je serais un glaçon à l'instant même.

Je ris et il affiche son Flyboy grin. Puis, les rires s'estompent pour laisser place à une deuxième magie qui s'opère. Ensemble, nous relevons la tête, et apercevons une branche de gui symbolisant tant de choses.

- Où c'est arrêté le décompte de nos moments bizarre ? Souris-je amicalement.
- J'ai arrêté de les compter. Reprit-il de même. Enfin, maintenant ce n'est plus un moment bizarre puisque nous avons réussi à évoluer dans notre relation.
- Exactement. Acquiesçais-je.

Alors pour nous convaincre que cela ne changera rien, surtout que ce n'est pas la première fois que nous nous embrassons, nous haussons les épaules, et nos lèvres viennent s'embrasser dans un baiser chaste, tout sourire.

Quatre seconde. Ce fut le temps qu'a duré notre embrassade.

Et la gêne ne fait pas du tout son apparition, quel soulagement je peux en tirer, de ne pas être assaillie par un quelconque malaise qui pourrait s'opérer en nous.

Comme pour un certain Noël, celui d'il y a trois ans, je passe devant et Harm referme la porte sur nous.

- Cela ne te dérange pas de m'emmener ? Demandais-je tandis que nous approchons de son USV.
- Non, au contraire. Répond-il en contournant le bolide.

Je regarde dans la voiture et suis surprise de ne pas y trouver Alicia.

- Alicia ne vient pas avec nous ?!
- Non, elle nous rejoint avec sa voiture.
- Oh... dis-je seulement.

Harm pénètre dans le véhicule, s'étire pour m'ouvrir la porte par l'absence de l'ouverture centralisée pour pouvoir rester dans le style du modèle. Je prends place à ses côtés, et il démarre.

- Tu as passé une bonne soirée ?
- Oui, et toi ?
- Yep, ca va. Mais j'ai vu que tu rigolais avec Cristi...
- Ah oui. Ris-je un peu en repensant à la conversation.
- Vous parliez de quoi ?! Demande t-il tout en fixant la route.
- De mon cadeau de Noël...
- Tu as eu quoi ?!
- Heu, tu n'aimerais pas le savoir. Souris-je.
- Ah bon pourquoi ?!
- Fais moi confiance Harm, si je te le dis tu m'en voudras de te l'avoir dis. Ris-je.
- Ok, je te fais confiance. Fit-il dans un rictus curieux tout de même.

Quelques secondes s'écoulent avant que je ne prenne la parole.

- Harm, j'aimerais te parler...
- De ?! Me dit-il les yeux sur la route.
- C'est à propos d'Alicia. Continuais-je occultant son intervention.
- Maintenant !
- C'est important...
- Je t'écoute... Soupire t-il.
- Tu lui as parlé de Cristi et moi ?
- Non.
- Comptes-tu sérieusement le faire ?!
- Non.
- Bien, tu devrais...
- Pourquoi ça ?!
- Je pense qu'elle a des doutes sur l'aspect de notre relation.
- Mais, non, tu te fais des idées !
- Tu as sans doute peut-être raison, mais je me sentirais plus soulagée qu'elle ne voit pas entre nous autre chose qu'une amitié.
- Elle sait que nous sommes simplement des amis !
- Oui, mais elle pense aussi que je suis toujours amoureuse de toi. Elle voit que tu es avec elle, et moi, je n'ai personne, enfin aux yeux de tout le monde. En plus nos rapports sont plus...intimes, fis-je timidement, alors qu'il y a une bonne raison pour cela.
- Cristina ?!
- Oui...
- Très bien, je lui en toucherais deux mots si ça peut te rassurer.
- Merci. Dis-je en le regardant.

Il me jette un regard furtif, puis revient quand il voit que je le fixe.

- Tu comptes aller au mur ?
- Oui.
- Alicia vient avec toi ?
- Non ! Reprit-il soudain surpris.
- J'aimerais y aller avec toi... enfin si cela ne te dérange pas. Fis-je naturellement.
- Tu risquerais de t'ennuyer...
- Je veux être là, avec toi, pour la première fois.
- J'apprécie le geste Mac...
- Mais... tentais-je.
- Il n'y a pas de « mais ». Sourit-il. Écoute, je vais y réfléchir.
- Ok. Dis-je me pinçant les lèvres.

Notre conversation s'achève de même que notre parcours pour arriver à l'église. Quelques personnes se trouvent encore devant les escaliers, et nous sortons de la voiture.

Le serment du révérant Turner, comme chaque année est d'une remise en question impressionnante. Il sait aborder les sujets avec justesse que les aprioris que l'on pensait clair se retrouvent être remis en question, et nous faire voir les choses différemment.

Je repense aux quelques mois qui viennent de s'écouler, et l'espérance que ces moments de joies avec Cristi dans ma vie ont pu m'apporter. Ma relation avec Harm ne pouvait être que plus meilleure. Je crois que j'ai toujours rêvé, ou espéré que si nous n'arrivions jamais à avouer ce que nous ressentons, que notre amitié se manifeste de la sorte. Sincère, fusionnelle, sans doute ni aucune gêne. Et c'est ce qu'il se produit ces derniers temps. Le poids que j'ai toujours ressentis dans mon ventre, a disparu laissant place à un tel bien être que cela paraît surréaliste.

Mais, malgré tout je tiens à remercier non seulement notre père à tous qui veille sur nous, de son nuage, mais surtout Cristi et Harm, d'être présent dans ma vie, d'être ce qu'ils sont, et d'accepter mes choix, et de s'accepter l'un l'autre. S'il aurait fallu choisir entre eux deux, cela se serait révélé être un choix impossible à faire. Alors au lieu d'en perdre un pour garder l'autre, la meilleure chose qu'il aurait fallu faire, était de perdre les deux...

Enfin, je ne me trouve pas dans cette situation et merci !

Une heure s'est écoulée, et les lieux commencent à se vider à la fin de la messe. Je retrouve Harm près de la voiture, parlant avec Alicia. Je reste en retrait, pour ne pas encore les déranger. Il la serre dans ses bras, comme il le fait avec moi, et une pointe me transperce le coeur de voir l'air serein marquer les traits de son visage.

Pourquoi avoir un tel sentiment ? Je ne serais pas jalouse tout de même !

Enfin, je ne l'espère pas mais j'arrive aussitôt à effacer cet état dans lequel je suis, quand je réalise qu'il me prend de la même façon. Je ne dois avoir aucun doute et rester sur mes positions. Je dois et je suis heureuse pour lui...

Alicia s'éloigne. J'approche donc de Harm en lui souriant pleinement.

- Alors ? Demandais-je pour savoir la suite de la soirée.
- Je te raccompagne chez toi. Me dit-il simplement.

Un souffle me compresse le coeur qu'il ne veuille pas que je l'accompagne auprès de son père.

- Ok. Fis-je baissant le regard blessé.

Je me place devant la portière attendant qu'il vienne m'ouvrir et il s'engouffre derrière le volant. Je rentre à mon tour dans le calme, et laisse mon regard vaguer au dehors.

Les kilomètres déroulent sans que je ne fasse attention au chemin emprunté. Je trouve que le temps s'écoule avec lenteur, et ne m'imaginais pas que le trajet soit aussi long.

Le véhicule se stoppe, et je ne reconnais pas mon immeuble, et mon quartier. Je tourne la tête vers Harm, qui a le regard porté sur l'horizon.

- Où sommes nous ? Arrivais-je à dire.
- J'ai changé d'avis. Répond-il simplement.

Je porte mon regard plus loin qu'Harm et reconnaît le mur des Vétérans du Viêt-Nam.

- Harm, je ne voulais pas te forcer...
- Je sais, mais j'ai reconsidéré la proposition, et je serais heureux que tu rencontres mon père.

Une chaleur m'envahit le corps, et un soulagement apparaît quand Harm décide de me regarder. Un sourire unique se dessine sur ses lèvres que j'ai embrassées auparavant, et un sourire s'affiche aussitôt sur les miennes par enchantement.

Il sort de la voiture, et j'en fais de même aussi vite que je le peux pour ne pas ralentir ses habitudes. Il se tient un peu plus loin avec le bras tendu, et la main ouverte.

Je contourne l'avant de son ancien modèle de Corvette et glisse ma main dans la sienne chaude.

Légèrement en retrait, nous nous dirigeons à l'emplacement du nom gravé par une fine couche d'or, celui de « Harmon Rabb Sr ».

- Je peux te laisser quelques minutes seul avec lui. Dis-je soudain gênée qu'il ne puisse peut-être pas parler librement par ma présence à son père.
- Non, reste. Fit-il en pressant ma main contre sa jambe pour me rapprocher de lui.

Ce que je fais, et il détache nos mains pour passer son bras autour de mes épaules, et poser sa tête contre la mienne pour une étreinte. Je passe mon bras dans son dos, et referme les doigts dans ma main pour me protéger du petit vent glacial.

- Bonsoir Papa... Commence-il par dire.

Il baisse la tête, et je vois une larme au coin de son oeil qui ne vient pas mourir sur sa joue, mais sur ses cils, faisant briller ses yeux. Je me colle à lui, et il réagit en prenant une grande bouffée d'air.

- Je te présente Sarah dont je ne cesse de te parler depuis des années... Elle est la femme... la femme qui représente tout à mes yeux... elle est... elle est mon âme soeur, ma confidente, ma meilleure amie, la femme que... que j'aime plus que ma propre vie...

Il penche la tête une seconde fois, et j'ai le souffle coupé par ces paroles si personnelles. Je voulais connaître le véritable Harmon Rabb, et le voici dans toute sa splendeur. Je ne peux décrocher mon regard de lui, je le trouve d'une élégance rare chez un homme, et d'une bravoure que je l'admire pour ce qu'il est et ce qu'il y a au fond de lui...

- C'est la première que je te fais rencontrer, et ce sera la dernière qui mérite d'être connue par toi, Papa... elle a su rendre ton fils heureux. Elle m'a aidé à découvrir sur ce qu'il t'était arrivé. Elle m'a suivi jusqu'à bout du monde, là où aucun homme ne voudrait déposer pied. Mais elle l'a fait... elle m'a appris la vérité, et pour rien au monde je ne voudrais effacer ou oublier toutes ces années passées à ses côtés... bien que parfois je voudrais tellement revenir en arrière pour des actions, ou plutôt inactions que je n'ai pas osé faire, car je ne me sentais pas prêt...

A présent, il me regarde. Ses yeux scintillent de sincérité et de véracité. Humides mais à la fois comblés...

- J'aimerais tellement qu'elle puisse me pardonner un jour de n'avoir pas su la rendre heureuse, et de n'avoir pas été là quand il le fallait... mais je suis le plus heureux et fier des hommes de la connaître et qu'elle soit tout de même toujours là, alors que je l'ai fait souffrir de nombreuses fois... comme tu peux le voir par toi même Papa, elle est à mes côtés et notre relation est passée à un stade supérieur. Peut-être pas celui que je désire le plus au plus profond de mon âme, mais c'est déjà plus que ce que je ne mérite. J'ai l'honneur de pouvoir toujours être son meilleur ami... et pour cela je l'aime encore plus et la remercie d'être la personne qu'elle est. Admirable, magnifique, unique...

Son regard pénètre le mien. L'air m'arrive plus difficilement. Mon estomac se contracte. Mon envie de lui resurgis...

Je ne sais quoi faire, dire... alors naturellement, mon autre bras passe sur le devant de sa veste, et je pose ma tête contre son torse. Je sens son coeur battre la chamade. Je le sens battre pour moi. Pour nous. Je ferme les yeux et me perds comme chaque fois dans cette étreinte. Il me procure chaleur et bien être. Joie et fierté.

Je rouvre mes yeux, et fixe le nom du père d'Harm, caché parmi des milliers d'autre. Mais celui là est le plus important à l'instant. Mes mains se lient dans son dos, et je tourne la tête, toujours collé à Harm. Je ne vois pas son regard, il a une tête de plus que moi.

J'inspire doucement, pour pouvoir m'adresser au père décédé de mon meilleur ami.

- Bonsoir Monsieur... Dis-je d'une voix chaude.

Harm a eu un sursaut à l'échos de ma voix, et se décontracte légèrement pour pouvoir comprendre et écouter se que je vais dire. Je peux sentir son regard sur moi, me transpercer de toute part...

- C'est un véritable honneur que de pouvoir être présente ici, aux côtés de votre fils...

Une bourrasque de vent vient me balayer les cheveux et je me protège contre le buste d'Harm. Il place son bras dans mon cou pour me cacher de ce vent frais.

- Je vous remercie d'avoir mis sur mon chemin un homme tel que lui. Je ne pense pas me tromper qu'il vous ressemble en tout point, tant physiquement, que ce que son coeur puisse cacher. Je l'aime aussi vous savez... comme je n'ai jamais aimé personne. Malgré ce qu'il dit, il a toujours été là pour moi. Il a toujours été l'épaule contre laquelle j'ai pu déverser ma peine. Les bras pour me protéger du monde qui me blesse.

Je penche ma tête à mon tour, et ferme les yeux pour ne faire parler que mon coeur.

- Il sera toujours la personne la plus importante dans ma vie, bien que je la partage avec quelqu'un autre en ce moment. Je le remercie d'être l'homme qu'il est, pour me comprendre et non me juger sur certain de mes choix survenue ces derniers temps. Il ne m'a jamais critiqué, et toujours accepté mes décisions. Souvent, je lui en ai voulu, et je ne peux faire autrement que de lui pardonner, car je sais que ces actions, il ne les fait pas contre moi, mais contre lui même... J'ai passé les plus belles années de ma vie à ses côtés et pour rien au monde je ne renierais ses instants magiques qui nous unissaient l'espace de quelques secondes...

A présent, je remonte mon visage pour pouvoir le regarder, et encrer mes yeux dans son océan d'étoile.

- Il fera toujours partie de ma vie. Il sera toujours dans mon coeur comme étant l'homme de ma vie. Il est mon meilleur ami, mon confident, mon âme soeur, et je donnerai ma vie pour lui...

Mes yeux commencent à s'humidifier, en même temps que je vois ceux d'Harm faire de même.

- J'aimerais qu'il me pardonne à son tour pour lui avoir fait abandonner rêve et carrière. Pour l'avoir repoussé alors que je ne souhaitais que le faire réagir... Je regrette tant cette période de notre vie, mais voilà où cela nous a amené. Je suis ici avec lui, dans ses bras, sans que rien ne vienne nous séparer et j'ai souhaité tant de fois dans le passé, sans oser le faire vraiment, ce qui nous arrive maintenant. Tout cela me paraît à présent facile...

Ses doigts caressent mes cheveux, tandis qu'il relève son visage pour noyer les larmes naissantes. Il fixe un point sur le mur pour ne pas se voir vulnérable et touché. Je replace ma joue contre lui, et fixe à mon tour le mur.

J'hésite à faire quelque chose. À parler de quelque chose qu'il faudra que je lui dise un jour ou l'autre. Il sera peut-être plus facile d'aborder le sujet ici, de cette façon, de manière indirect.

- Il m'a fait la promesse d'un enfant... et j'avoue n'avoir été pas prête quand nous étions au jour J... j'espère qu'il puisse comprendre mon refus, mon rejet... une seconde fois... et me pardonner... Mais aujourd'hui, je voudrais vous dire que je suis prête à avoir un enfant de lui ! Je ne sais pas ce qu'il en pense, je ne sais pas si je dois lui demander... mais je souhaite réellement que mon enfant ait votre fils comme père...

Je finis ma phrase en le regardant de nouveau pour décrypter sa réaction à une telle nouvelle. Et quelle n'est pas ma surprise de deux yeux, me fixant inlassablement, et essayant de comprendre sincèrement ce que je viens de dire.

- Tu voudrais ?! Demandais-je simplement.

Et sa seule réponse fut de m'embrasser. Juste nos lèvres collées, et notre respiration caresser notre visage. Juste partager notre salive, sans que nos langues viennent se chamailler.

Celui là de baiser fut le plus long de tout ceux que long a pu avoir dans le passé. Sa lèvre inférieure vient se séparer de la mienne pour revenir s'y redéposer, succédant de petits baisers.

Ses yeux sont fermés, et il me dépose un baiser sur le front et y appuie sa joue.

- Rentrons. Fit-il ne bougeant pas d'un pouce.

J'opine légèrement de la tête, et ensemble nous avançons en direction de l'USV. Quand je me souviens de quelque chose.

- Attends. Dis-je pour nous stopper.
- Qui a t-il ?! Me demande t-il d'une voix casée.
- Viens.

Je nous ramène devant le mur, et me décroche un peu d'Harm. Je prends sa main, et mes doigts superposent les siens. Je les élève tandis qu'ils s'entrecroisent et passent sur les inscriptions concernées. Je pose mon regard sur Harm qui se laisse totalement faire.

Nos bras retombent à même le corps. Je défais notre lien, et effectue le salut militaire par respect et aux libertés que son père a sacrifiées pour son pays et patrie. Harm fait de même le temps de réaliser ce que je faisais.

J'abaisse la main et Harm est toujours droit. Je l'entoure de mes bras pour sentir sa présence et qu'il sente la mienne... savoir que je serais toujours là pour lui.

Après avoir fait de même que moi, il m'entoure à son tour par ses bras, et nous partons pour de bon, s'enfonçant dans la pénombre caractérisant la symbolique du lieu où nous nous trouvions, qui sert d'honneur, de pardon et de repos.


A suivre

waou ce passage est magnifique!!!! C'est trop bien écrit!!
bravoo!!