Auteur: Colie Mackenzie
Traduction : Mimi
Email:
mimijag2000@yahoo.ca ou
colie@freenet.de Genre : Romance
Résumé : Réponse au challenge d'avril du Harmy Board
Spoilers: sans
Disclaimer : Les personnages ainsi que la série sont la propriété de Bellisarius et Paramount Picture. Nous n’avons pas été payées pour faire cette fic…évidemment…
Publique : Tout
Une nouvelle traduction d'une fic de Colie dont j'apprécie le style et l'imagination.
Vous pouvez envoyer directement vos feed-backs à
colie@freenet.de ( elle parle très bien français ! ) ou bien les laisser là car elle viendra faire un tour...
Bonne lecture !
Waiting for the NightNote de l’auteur: C’est en réponse au challenge d’avril du HBX. Les citations utilisées viennent de l’épisode “Lifeline.” ( Mise au point )
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Gelé. L’esprit engourdi par le froid. Il frissonne, essaye de se rappeler où il est. Et pourquoi. De l’eau partout. Froide comme de la glace. S’abattant sur lui, l’attirant au fond. Il lutte de désespoir. Crache quand sa tête parvient à ressortir. Seulement pour être torturé par le vent de l’Arctique fouettant son visage. Criant à tue-tête dans une intensité assourdissante. Il crache un peu d’eau, le fort goût salé étant la seule chose dont il soit à peu près conscient, tandis que tout le reste devient engourdi. Ses yeux se ferment. Ça ne sert à rien. Il ne veut pas mourir. Il y a tant de choses pour lesquelles vivre, encore tellement de choses à faire, à dire. Tant de regrets. Une larme laisse son sillon brûlant le long de sa joue. Un picotement à peine senti sur sa peau gelée. Soudain, elle est là. « Harm, » murmure-t-elle. Sa voix basse, murmurée, séduisante. Il flotte. En état d’apesanteur dans l’espace. Ouvre ses yeux. Pour trouver son visage près du sien. La chaleur l’entoure, envahit ses sens. Ses bras et ses jambes enroulés autour de son corps. Agrippés. Si fortement. Le visage rouge. Les cheveux emmêlés. La robe rouge de licol défaite, tombant autour de sa taille. Ses lèvres sur les siennes. Douces et tendres. La réponse à toutes les prières. Son corps bougeant à l’unisson avec le sien. Sa chaleur humide l’engloutissant. Le retenant. Sa respiration saccadée faisant écho à la sienne. Il sent la montée. Le chemin vers le ciel et les étoiles. Elle bouge plus vite. Erratique. Désespérée. Il se dégage. Juste un peu. Pour observer son visage. Regarde profondément dans ses yeux. Dans son âme. Cherchant une réponse. Elle lui en donne une. Mais ce n’est pas celle qu’il voulait. « On devient, » murmure-t-elle. Essoufflée. « Trop bons. » Ses hanches ondulent. Le laissant sans souffle. « Pour se dire. » Un gémissement, prisonnier de sa gorge. « Adieu. » Adieu. Ça résonne. Adieu. Noooooooooooon ! Son cœur cris. Les vagues sont de retour. Venant ensembles de toutes les directions. Pour se rencontrer au-dessus de sa tête. Et l’attirer en-dessous. La faisant disparaître dans un battement de cœur. Sarah. Sa dernière pensée. « Sarah! »
« Sarah ! » Son cris la réveille d’un sommeil sans repos. Sa tête se secoue d’un côté puis de l’autre, ses cheveux sombres, un contraste net sur le linge blanc d’hôpital et la pâleur de son visage. Sa main agrippe la sienne, et elle utilise l’autre pour la glisser dans ses cheveux et en travers de son front et de ses joues. Essayant de le calmer et de le libérer des agonies de son rêve.
Après qu’ils soient tous partis, elle était revenue ici. Avait supplié Mic, réclamant avoir besoin de solitude. Il avait répondu avec un regard de tristesse et de compréhension, et ils avaient tous les deux compris, à cet instant, qu’il n’y aurait pas de mariage. Au milieu de la nuit, elle s’était glissée dans sa chambre, à l’insu des infirmières. Pour être à ses côtés. Elle ne pouvait pas se faire à l’idée qu’il puisse être seul. Qu’il avait faillit mourir. Sans savoir. Alors elle était revenue, avait prit sa main dans les siennes et avait pose sa tête à côté de son corps sur le lit d’hôpital. Elle avait beaucoup pleuré, des larmes silencieuses à la pensée qu’elle l’avait presque perdu pour de bon. Il était endormi. N’avait pas relevé qu’elle était venue. C’était bien ainsi. Puis elle s’était lentement assoupie, l’épuisement prenant finalement le dessus.
« Sarah… » marmonna-t-il une fois de plus, son nom à peine reconnaissable. Pourtant, elle le sait, c’est elle qu’il appelle. Une chaleur qu’elle n’a pas connue depuis longtemps se répand en elle. « Non, Sarah, ne pars pas…ne me quitte pas… » Et elle sait, elle ne va jamais le quitter, jamais plus.
« Chuut, » murmure-t-elle, calmement, tandis que ses doigts continuent de glisser dans ses cheveux. « Tout va bien maintenant… » Elle ne sait pas quoi d’autre murmurer à part des platitudes, pourtant, dans son cœur, elle réalise qu’elles sont vraies. Tout va bien aller maintenant. Elle dépose un doux baiser sur son front, sentant sa température élevée brûler sa peau.
Sa voix est de retour, pénétrant à travers le brouillard de son cerveau. L’eau est partie. Il sent ses doigts et ses orteils. Sent son subtile parfum. Si unique. Tellement elle. Sent une main sur la sienne, douce et chaude, et de douces caresses sur son crâne. Il essaye d’ouvrir ses yeux ; ses paupières sont lourdes comme du plomb. Mais il les combat, il doit la voir, pour être sûr. Et quand il y arrive, il est récompensé avec son sourire, celui qui a hanté ses rêves pendant des années. La pièce est plongée dans l’obscurité, mis à part quelques jets de lumières venant du couloir. Ils illuminent les contours de sa silhouette, l’entourant d’un halo de lumière. Comme un ange. Son ange.
« Que s’est-il passé ? » Sa voix est rauque et elle attrape automatiquement une tasse sur la table de nuit. Trempe un doigt dans l’eau, puis passe le bout de doigt mouillé sur ses lèvres pour les humidifier. Il prend quelques petites gorgées quand elle incline la tasse vers ses lèvres, essayant d’effacer le goût salé qui semble y subsister.
« Vous avez fait un cauchemar. » Ses doigts continuent de tracer des chemins dans ses cheveux. Errant sur son visage. Caressant son front. Dessinant ses pommettes. Son touché le bouleverse comme jamais celui d’une autre femme ne l’a fait. Cela fait subitement écho dans sa mémoire, « On devient trop bon à se dire adieu, » la réalité et le rêve s’entremêlant étrangement. Il trouve la force de lever son bras, d’attraper son poignet et de l’attirer plus près de lui. Ses yeux sont écarquillés. Étincelant dans l’obscurité. Interrogateurs.
« Ne dites pas à nouveau adieu. » Il supplie, désespéré de la garder proche. Toutes ses défenses envolées. « Ne partez pas. »
Ses yeux sont perçants de par leur intensité, et elle sent ses larmes jaillirent. « Je ne partirai pas, » murmure-t-elle, son visage près du sien.
Son souffle chatouille son visage quand elle poursuit, « Je le promets. Plus d’adieux. C’est l’heure de nos commencements. » Et alors, elle l’embrasse. Amène ses lèvres vers les siennes avec des gestes légers, rapides et presque taquins. Effrayée de lui faire mal avec plus. Mais n’importe quelle douleur vaut ceci. Alors il la retient plus étroitement, plus près, et approfondit leur baiser. L’implore avec le bout de sa langue de s’ouvrir à lui. Et elle le fait, avec son cœur, son âme et tout son être. Ils se rejoignent avec une tendresse douloureuse et une joie effervescente.
Son épuisement devient évident et elle se relève de leur baiser avec quelques douces touches de ses lèvres de plus sur les siennes, avant de s’éloigner. Puis, retirant ses chaussures de ses pieds, elle grimpe complètement sur son lit. S’installe à côté de son corps si fort et, Dieu merci, si résistant. Leurs mains toujours enlacées. Sa tête reposant sur son torse. Immobile. Elle écoute sa respiration se stabiliser quand il succombe à la fatigue. Écoute son fervent battement de cœur, fort et bruyant dans sa poitrine. Lui qui a été si près d’abandonner pour toujours. Pour toujours.
Et elle sait : Pour toujours est juste le commencement.
FIN