Bien évidemment, toute une histoire se passe autour de ce drabble...
Avec ma biquette, je disais que je ne pouvais pas m'empêcher de faire quelque chose de non shipper étant atteinte de la maladie du shipperisme dernière phase... Aucun remède contre cela...
Et ce drabble est né et je vous laisse le découvrir
Merci Ma Biquette, sans toi, il ne serait pas né
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Plus rien n’est possibleJe me demande souvent qu’elle aurait été ma vie si j’avais pris d’autres décisions. Serai-je ici en ce moment à me poser cette question ? Ou serai-je autre part à me poser exactement la même question ?
Si je me pose cette question à cet instant, n’est ce pas une preuve de mon insatisfaction ?
Pourtant je n’ai aucune excuse.
Je suis à l’aube de mon quarantième anniversaire et je suis bien. Mais il me manque quelque chose.
Bien sûr, il me manque l’enfant que je n’aurai jamais, mais j’ai décidé de vivre avec. Apprendre que la maternité vous est interdite est si douloureuse sur le moment, que l’esprit inconsciemment décide de clore le problème en l’ignorant tout simplement. C’est exactement ce qui m’arrive.
Ensuite, je suis encore seule, veuve depuis quelques années. J’aurai pu me marier, mais je me demande si c’était un mariage de raison ou d’amour. L’homme que j’aimais ne m’aimait pas comme je le voulais, et l’homme qui m’aimait, je ne l’aimais pas comme un amour d’amoureux. Comble de malchance, personne n’était satisfait dans l’histoire et j’étais au centre du problème.
Heureusement, il est parti avant de trop souffrir et je me suis retrouvée à nouveau seule. Bien sûr, j’avais espéré que Harm fasse quelque chose, mais il est resté enfermé dans son mutisme. Alors je me suis renfermée dans le mien.
Je crois que j’ai bien eu raison de quitter Washington. Il a essayé de me retenir, en me disant les mots que j’attendais depuis longtemps, mais les circonstances ont fait que j’ai douté de ses mots et je suis partie.
Avec ou sans regret ? Je n’ai eu la réponse que quelques mois plus tard en apprenant son mariage. Il m’avait rapidement oublié pour quelqu’un d’amoureux. Il ne m’avait même pas invité à son mariage, c’est Harriet qui m’a raconté la cérémonie et c’est également par elle que j’ai appris qu’il était devenu papa d’un magnifique petit garçon : Matthew
J’ai souffert des semaines en apprenant sa paternité, je n’étais pas la femme qui lui avait donné son premier enfant, je n’aurai même pas pu lui en donner un. Alors c’est mieux qu’il est refait sa vie avec une autre personne.
Je ne lui ai jamais reparlé depuis mon départ. Il n’a rien fait non plus. Mais ce soir, je me demande réellement qu’elle aurait été ma vie si je lui avais laissé une chance de me prouver son amour.
Je n’arrive pas à croire que le téléphone sonne. Je n’ai pas envie de décrocher, mais une force invisible m’y pousse.
_Allo ?
_Sarah Mackenzie ?
_Oui
_Je suis Kaitlin Rabb, je suis désolée de vous appeler aussi tard, mais… Harm est mort !
Mon cœur cesse de battre. Mes questions resteront en suspens. Elle commence à pleurer au téléphone et je me demande bien pourquoi elle m’appelle. Je l’aurai bien appris par les journaux ou même Harriet. Je n’ose même pas imaginer la peine que ressent sa femme, ni même son petit garçon.
Puis une phrase qu’elle dit me sort de mon mutisme.
_Je suis si désolée. C’est par ma faute qu’il n’a jamais repris contact avec vous
_Pourquoi ?
Seul mot qui a réussit à sortir de ma bouche.
_Je ne supportais pas de le voir vous aimer malgré votre départ.
Et voilà, la première larme arrive. Il m’a tout de même aimé.
_C’est le destin
Et voilà, ma seule réponse.
Tout est une question de destin. Il aurait pu me suivre, persévérer, mais il n’a rien fait. Il est resté passif. J’ai tenté une fois de pousser notre relation. Ce soir là a été l’une des pires de ma vie, une partie de mes rêves était partie en désillusion et je m’étais promis de ne plus jamais faire le premier pas.
Je me demande si le destin a voulu que je repense à Harm justement ce soir, quelques minutes avant d’apprendre sa mort. Je ne savais pas si j’avais fait le bon choix de ne m’être pas retourné à l’aéroport.
Maintenant je sais.
Plus rien entre lui et moi ne sera possible.
Avant de raccrocher, elle me dit une dernière phrase qui me fait à nouveau douter.
_Votre oncle s’appelle Matthew, n’est ce pas ?
_Oui
_C’est la seule chose que j’ai permise qu’il garde de vous !
Et elle raccroche.
S’était-il battu pour imposer sa volonté ? Mais je ne comprends pas son inaction. Il aurait pu prendre un autre avion et me rejoindre mais il n’a rien fait. Pourquoi ?
Voilà, certaines questions sont résolues, mais d’autres viennent.
Ma vie sera toujours liée à la sienne, et vice versa, mais je sais dorénavant que sa vie ne sera pas ma vie.
C’est le destin.
FIN