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| Through the Rain [en cours] | |
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Stephjag Photo de famille
Nombre de messages : 514 Age : 46 Localisation : Plongée dans le blue des yeux de Harm ou ceux de Grissom ou ceux bleu acier de Gibbs Date d'inscription : 04/09/2005
| Sujet: Through the Rain [en cours] Dim 25 Sep - 12:58 | |
| Auteurs : Stephjag & Coraly Email Stephjag : Stephrabb@hotmail.comEmail Coraly : jagfics@vtxnet.ch Site Web: http://www.daenarsjagfanfiction.com/Steph/StephJAG.html Disclaimers : Les personnages ne nous m’appartiennent pas, mais sont la propriété de Donald P. Bellisario, de la Paramount et de la CBS… Genre : Drame, tragédie, Romance Harm – autre. Classification : PG-13 (juste pour avoir une planche de salut) Spoilers : aucun Résumé : Harm est victime d’un crash avec un F-14 Tomcat. Seulement cette fois il restera pas sans conséquences…. Note de Stephjag : Ce n’est pas un hasard, si j’ai demandée à Coraly si elle voulait bien co-écrire cette histoire avec moi je pense que nous avons toutes les deux vécu des expériences qui nous permette de voir certaines choses de la vie de manière différente. Comme apprécier les simples choses de la vie… Quoi qu’il puisse arriver aussi grave que soit la situation, il y aura toujours un rayon de soleil qui traversera les nuages tôt ou tard. Merci de nous avoir présenté ma puce. Feedbacks : Ceux-ci sont les bienvenus, mais seulement s’ils sont positifs. Chacun a le droit d’avoir son opinion, mais si celle-ci est négative, je préfèrerais que vous ne me dites rien. Note de Coraly : Une histoire un peu particulière : une leçon de vie, je l’espère. Pour ne pas tout voir en noir dans les moments difficiles, il y a toujours un rayon de soleil auquel il faut se raccrocher. Un rayon de soleil qui peut faire des miracles, parfois. Je suis contente que Steph m’ait demandé de co-écrire cette fic avec elle. On y voit Harm sous un autre jour, plus « humain » serais-je tentée de dire. Comme quoi, personne n’est infaillible ou invincible et qu’il faut savoir regarder au-delà de l’aspect physique des gens… Une pensée pour ma p’tite Corinne que j’adore profondément et qui est toujours là pour moi. Merci pour tout ma puce. Chapitre 1 15:25 GMT CENTRE HOSPITALIER DE LA NAVY HOPITAL DE BETHESDA Bethesda, Maryland Harm regardait les gouttes de pluie s’écraser sur la fenêtre de sa chambre puis ruisseler lentement le long du carreau. Tout cela lui semblait si irréel, si étrange. Sa tête lui faisait atrocement mal, tout comme chaque membre de son corps – enfin presque tous les membres de son corps – il ne sentait plus ses jambes, pourtant, cela faisait maintenant plus de quatre jours que son avion s’était crashé. Une fois de plus, il avait voulu faire triompher la justice envers et contre tout. Mais cette fois-ci, la chance qui l’avait accompagnée à maintes reprises, semblait subitement l’avoir abandonné à son triste sort : il n’allait plus pouvoir faire usage de ses jambes… Mac faisait les cent pas dans le couloir devant à la chambre de Harm. Depuis son accident, elle ne l’avait pas vu. Bien sûr, elle était au courant de sa paralysie, mais elle n’avait pas trouvé la force nécessaire en elle pour faire face à Harm et son handicap. Elle avait peur, peur de sa réaction, sa propre réaction, mais surtout, de celle de Harm. « J’aurai dû l’en empêcher » ne cessait-elle de se reprocher, persuadée qu’elle aurait pu convaincre Harm de laisser ses suppositions de côté et de boucler leur enquête en concluant à une erreur de pilotage… Dès l’instant où l’Amiral leur avait assigné cette enquête, Mac avait eu un mauvais pressentiment qu’elle ne parvenait pas à expliquer. 13:13 GMT Quartiers Général du JAG Falls Church, Virginie Quatre jours plus tôt « Un Tomcat s’est crashé sur la base aérienne d’Andrews, Colonel, Capitaine, je vous envoie immédiatement sur place pour enquêter sur cet accident », leur avait annoncé, sans aucun préambule, l’Amiral Chegwidden. Plus leurs investigations avançaient, plus Harm était persuadé que le crash du F-14 qui avait coûté la vie au pilote et a son RIO, n’était pas dû à une erreur de pilotage, mais à une défaillance technique du nouvel ordinateur de bord. Sarah avait tenté de lui faire comprendre que tout pilote de chasse, aussi doué soit-il, était avant tout un humain et pouvait avoir des faiblesses. Mais Harm, comme à son habitude, s’était entêté et avait voulu voler lui-même sur un de ces F-14 modifiés en reproduisant toutes les manœuvres faites par le pilote mort avant son crash. Il ne s’était pas trompé, il avait vu juste même si ce n’était pas le nouvel ordinateur qui était en cause, mais le « manche à balai » qui permettait de piloter l’avion. Avant de se crasher, le pilote avait effectué une série de loopings, heureux d’avoir mené à bien une importante mission. Harm en avait donc fait de même et c’est à cet instant précis que Harm perdit le contrôle de son F-14 Tomcat qui parti en vrille : faute de temps et de moyen, le système de commandes électriques n’avait pas été remplacé en même temps que l’ordinateur : un trop grand nombre de données étaient entrées dans un laps de temps insuffisant. Si le manche était trop sollicité en peu de temps, le système de transmission était saturé et exécutait les manœuvres avec un retard que l’ordinateur ne pouvait combler. Ainsi, lorsque le pilote poussait le manche à gauche, l’avion virait à droite car il répondait à la commande précédente… Malheureusement, Harm avait compris tout cela trop tard et son F-14 tournoyait dans le ciel se rapprochant, à une vitesse fulgurante, du sol. Il avait tenté, jusqu’à la dernière seconde, de reprendre le contrôle de son appareil, mais c’était peine perdue et il finit par actionner la poignée d’éjection… Trop tard… Il était à présent trop près du sol, son parachute avait à peine eut le temps de s’ouvrir qu’il se trouva violemment projeté contre la terre ferme. Il avait aussitôt perdu connaissance, c’était le trou noir. 15:35 GMT Centre hospitalier de le Navy Hôpital de Bethesda Bethesda, Maryland Aujourd’hui En repensant à tous ces événements, Mac se retrouva devant la porte de la chambre de Harm. Elle avait la sensation d’être une piètre amie pour ne pas trouver le courage de lui rendre visite alors qu’il avait besoin, plus que tout au monde, de son soutien. La mine défaite de AJ lui revint aussitôt en mémoire lorsqu’il avait annoncé à tout le personnel du JAG, le diagnostic des médecins. L’Amiral avait également ajouté que, pour l’instant, le Capitaine Rabb ne souhaitait recevoir aucune visite… Sarah avait reçu ces deux nouvelles comme un coup de poignard en plein cœur. Depuis quatre jours, elle ne dormait plus, ne mangeait plus. Toutes ses pensées étaient occupées par Harm. Elle était rongée par les remords. Rassemblant tout son courage, qui n’était pas énorme en cet instant, la jeune femme se décida enfin à frapper à la porte de la chambre de son ami. Elle patienta quelques secondes, aucune réponse. « Peut-être dort-il ? » pensa-t-elle. Prudemment et silencieusement, elle poussa le pan en bois. Harm occupait une chambre seul, il était éveillé, contemplait toujours la pluie qui s’abattait silencieusement sur la fenêtre. Le cœur de Sarah se serra dans sa poitrine. Voir son ami étendu sur un lit d’hôpital, le visage meurtri par de nombreux hématomes et coupures, était une image trop difficile pour elle à supporter. Harm sentit sa présence et tourna vivement la tête. Lorsqu’il aperçut Mac, ses traits se crispèrent. La jeune femme le remarqua aussitôt mais elle s’avança vers lui. - Hey, murmura-t-elle en posant sa main sur celle de Harm. L’avocat ne répondit pas tout de suite. Le regard rivé droit devant lui, les mâchoires crispées, il semblait ailleurs, sur une autre planète. (Ses yeux exprimaient une intense douleur, de la peur, et de la rage. Brusquement il retira sa main de celle de Mac et la regarda enfin dans les yeux.) - Qu’est-ce que vous faites ici ? demanda-t-il sèchement. J’avais pourtant spécifié au personnel soignant que je ne voulais voir personne ! Blessée par le ton employé par son ami, Sarah baissa la tête et refoula les larmes qu’elle sentait lui piquer les yeux. - J’ai pensé que vous seriez content de savoir que vos amis pensent à vous, vous soutiennent, Harm, rétorqua doucement Mac. Et un peu de compagnie, ça ne fait jamais de mal ! A suivre... Désolée de poster tant de trucs en cours.
Dernière édition par le Mar 10 Jan - 10:58, édité 1 fois | |
| | | Stephjag Photo de famille
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| Sujet: Re: Through the Rain [en cours] Dim 25 Sep - 12:59 | |
| - Je suis fatigué, Mac. J’aimerai me reposer un peu, dit-il d’une voix plus douce. Un long chemin m’attend maintenant, j’ai besoin de forces pour surmonter tout ce qui va venir. - Harm, reprit-elle, je suis là pour vous, pour vous aider. Jamais je ne vous laisserai traverser pareille épreuve tout seul ! - Je sais, Sarah. Je sais, répondit-il en esquissant un faible sourire. Mais je n’ai besoin de personne, ce n’est pas ce nouveau coup du sort qui m’abattra rassurez-vous je m’en sortirai… comme les autres fois.
Mac se sentie blessée par la remarque de Harm, les autres fois, quand il avait eu des problèmes, il n’avait pas été seul : elle avait été là pour lui. Pour le soutenir, pour l’aider. Mais aujourd’hui, il ne voulait pas de sa compassion, elle pouvait le comprendre, mais elle ne supportait pas l’idée que cet accident puisse transformer cet homme qu’elle aimait tant en une autre personne.
Elle avait cru le perdre dans le crash du Tomcat, et par miracle, il était toujours en vie. Mais allait-elle le perdre d’une manière encore plus cruelle que la mort ? En refusant son aide, se montrant fort, voulant toujours être cet Harmon Rabb invincible, ne finirait-il pas par ne plus être le même ? Non, elle ne pouvait pas accepter une chose pareille. Sur pieds ou en chaise roulante, cela ne changeait rien pour elle : elle l’aimait et voulait être là pour lui.
- Harm… Je… - Mac, je vais bien, l’interrompit-il. Ne vous en faites pas pour moi ! Je me relèverai, enfin : façon de parler, comme les autres fois. - J’aimerai faire quelque chose pour vous, matelot, dit-elle. - Alors retournez au JAG, et continuez à travailler d’arrache-pied comme vous l’avez toujours fait ! La vie continue Mac… Filez… Maintenant que je ne suis plus au bureau, vous devez croulez sous le travail, je n’aimerai pas vous faire prendre encore plus de retard !
Sarah voulut objecter encore, pour la forme car elle savait qu’elle ne pourrait faire changer son ami d’avis, mais elle finit par capituler. Résignée, tout du moins pour le moment, Sarah quitta la pièce.
Avant de refermer la porte derrière elle, elle jeta un dernier regard à son ami : il avait déjà détourné la tête et s’était replongé dans sa contemplation des gouttes de pluie éclaboussant la vitre.
Harm passa de longues minutes ainsi, le regard dans le vide, pensant à Mac. Il avait voulu se montrer fort pour elle, pour qu’elle ne perçoive pas le malaise qu’il ressentait au plus profond de lui. Lorsqu’il y a deux jours, les médecins étaient venus lui annoncer qu’il ne pourrait plus jamais remarcher, Harm avait eu l’impression que sa vie entière s’écroulait subitement… Jamais il ne s’était senti aussi démuni, aussi seul et apeuré.
Puis, petit à petit, l’éternel battant qui était en lui avait finit par reprendre le dessus et s’était juré que ses amis ne le verraient jamais abattu ou s’acharnant sur son propre sort. Une nouvelle fois perdu dans ses pensées, il n’entendit pas que l’on frappait à nouveau à sa porte.
- Bonjour ! lança une voix joviale en pénétrant dans la pièce.
Harm ne connaissait pas cette voix et tourna la tête pour voir la personne qui avait fait irruption dans sa chambre. C’était une infirmière, tout du moins, c’est ce qu’il crut au premier abord. Soulagé que ça ne soit pas un autre membre du JAG, il poussa un petit soupir qui n’échappa pas à la jeune femme.
- Mhmmm, je sais qu’on est toujours content de me voir, dit-elle sans se départir de sa bonne humeur et en s’approchant du lit de Harm où elle s’assit au bord. - Qui êtes-vous ? demanda-t-il. - Lieutenant Joon Nelson, répondit la jeune femme en lui tendant la main. Votre physiothérapeute. - Ma quoi ?! s’exclama Harm en serrant la main que lui tendait Joon. - Votre physiothérapeute, Capitaine. - Vous en avez de bonnes, vous, répondit Harm. Comme si dans mon état j’avais besoin d’une physiothérapeute ! - C’est là que vous vous trompez, Capitaine ! Il va falloir que l’on muscle vos bras, ou disons plutôt : que l’on garde la musculature de vos bras et aussi vous apprendre à vous débrouiller lorsque vous serez chez vous pour vous laver, vous transférer de votre lit à votre chaise. Bref tous ces « détails » qui n’en sont pas, vous verrez. - Ah… dit Harm avec un petit rire amer. - Comment ça : ah ? - Non rien… Alors, par quoi est-ce qu’on commence ? demanda-t-il sur un ton de défit. - Bon, vous ne pouvez pas encore vous lever mais cela ne fait rien ! - Me lever ? Mais je suis paralysé, Lieutenant ! - Ce que j’entends par « vous lever », Capitaine, c’est être sur une chaise, répondit Joon sans se départir de son calme et son sourire. Je vous ai amené de petits altères, pour garder vos magnifiques biceps, ajouta-t-elle malicieusement en pinçant légèrement le bras de Harm. - C’est tout ce que je fais faire, muscler mes bras ? - Chaque chose en son temps, Capitaine… En premier on commence par ça et petit à petit on passera à d’autres choses. - Mais je ne veux pas rester couché là encore pendant des jours et des jours comme un inutile ! Quoique vous ayez à me faire faire, je suis sûr que je m’en sortirai très bien ! Alors passons aux choses sérieuses directement !
Joon lui sourit. Il semblait si déterminé, si sûr de lui… « Comme tout bon pilote qui se respecte » pensa la jeune femme.
Mais elle avait vu d’autres patients comme lui qui donnaient l’impression, ou voulaient donner l’impression, que ce qu’il leur arrivait ne les affectait pas. Ils voulaient se montrer fort en se construisant une carapace, mais ils étaient terriblement faibles en réalité.
- Ravie de voir que vous êtes motivé et que vous ne vous laissez pas abattre, Harmon, reprit la jeune femme. Mais il va vous falloir une bonne dose de patiente et mettre votre impétuosité de côté, tout ne se fera pas du jour au lendemain, Capitaine !
Harm tourna la tête, il avait l’impression que tout le monde le traitait comme s’il était fait en porcelaine et voulait le ménager. Il se savait fort et voulait le démontrer à la terre entière. Tous ces médecins, infirmières et autres lui disaient d’attendre, d’être patient. Mais attendre quoi au juste ? Plus les minutes, plus les heures et plus les jours passaient, plus il avait l’impression de devenir inutile et il se refusait à pareille idée.
Comme si elle avait pu suivre le cheminement de ses pensées, Joon posa sa main sur l’avant-bras de Harm pour qu’il la regarde. Lorsqu’il tourna enfin la tête vers elle, la jeune physiothérapeute intensifia la pression de sa main sur le bras de Harm et le fixa dans les yeux :
- Harmon, lorsqu’on apprend une langue par exemple, on ne devient pas bilingue du jour au lendemain ! Il faut du temps, de la patience et beaucoup de pratique pour y arriver. Là c’est la même chose, vous avez souffert d’un grave traumatisme et il va vous falloir du temps pour reprendre une vie normale. - Je suis peut-être avocat, mais sachez que je suis avant tout un pilote de chasse. Et les pilotes de chasse on… - Vous êtes de sales têtes de mule, l’interrompit la jeune femme. - Pardon ?! - Vous avez très bien compris : arrogants au possible, sûrs de vous… bref il n’y a que vous qui ayez raison, ce que disent les autres, ça ne compte pas ! Avec tout mon respect, Capitaine, je pense que je sais mieux que vous ce qui convient à votre rééducation. Brûler les étapes peut être une grave erreur. Alors soit vous m’écoutez, soit vous faites à votre tête et le temps nous dira bien lequel des deux aura raison, bien que je connaisse déjà la réponse !
Joon s’était levée du lit et penchée vers Harm. Ses grands yeux verts fixés dans ceux du jeune homme. Depuis qu’elle avait croisé le regard bleu du Capitaine, Joon avait ressentit quelque chose de spécial, de particulier qu’elle ne s’expliquait pas… Le visage de Harm était meurtri, elle ne pouvait donc pas voir vraiment à quoi il ressemblait mais elle devinait que c’était un homme séduisant, le reste de son corps, ses bras musclés, son torse puissant moulé par l’étroite chemise d’hôpital, parlaient pour lui.
Harm resta sans voix : ce petit bout de femme avait décidément un caractère bien trempé, bien plus que son apparence pouvait laisser croire.
Avec son mètre soixante-dix, ses grands yeux verts, son magnifique sourire et sa douce voix, elle semblait être d’un calme inébranlable mais visiblement, elle ne se laissait pas impressionner si facilement.
- Quand vous serez un peu plus disposé à m’écouter et à ne pas en faire qu’à votre tête, faites-moi appeler, annonça plus calmement la physiothérapeute. Je laisse les altères sur votre table de nuit, mais appelez-moi, les infirmières ont le numéro de mon bip.
La jeune femme ponctua sa phrase d’un timide sourire et tourna les talons. Elle n’était plus qu’à un mètre de la porte lorsque le militaire parla enfin :
- « Harm », dit-il. - Pardon ? interrogea Joon en se retournant. - « Harm », mes amis m’appellent « Harm », pas « Harmon »… - Va pour Harm, alors.
A suivre… | |
| | | Stephjag Photo de famille
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| Sujet: Through the Rain chapitre deux [en cours] Dim 25 Sep - 13:49 | |
| Chapitre 2
17:18 GMT Quartier Général du JAG Falls Church, Virginie
Tout le monde travaillait – ou du moins semblait travailler. Il est vrai que tout le monde avait la tête ailleurs. L’amiral Chegwidden passait le plus clair de son temps dans son bureau, les coudes sur son bureau, la tête entre les mains. Pourquoi leur avait-il assigné cette mission ?
Au premier abord pourtant, cela semblait être une mission simple. Surtout pour ses deux meilleurs avocats. Cette mission aurait pu être une simple mission de routine et au lieu de ça, elle s’était transformée en tragédie.
« Un Tomcat s’est crashé sur la base aérienne d’Andrews, Colonel, Capitaine, je vous envoie immédiatement sur place pour enquêter sur cet accident. » L’amiral se sentait responsable. Il savait que Harm ne lâcherait pas le morceau tant qu’il ne connaîtrait pas les causes exactes de l’accident. Là-dessus il ne s’était pas trompé.
Harm, pourquoi a-t-il fallu que vous testiez vous-même cet appareil ? Que vouliez-vous prouver en faisant cela ? Que vous étiez toujours capable de voler ? Pourquoi fallait-il que Rabb soit aussi tête brûlée ? Il sourit en repensent à quelque chose qu’il avait pensé il y a quelques années alors qu’Harriet était sur le point de quitter le bureau de son supérieur « Si vous saviez combien de fois j’ai voulu frapper Rabb. » Aujourd’hui, ce n’était pas uniquement Rabb qu’il avait envie de frapper, mais lui également…
Il fut tiré de ses pensées par un coup frappé à la porte.
— Entrez ! L’amiral Chegwidden leva les yeux et vit la mine défaite de Mac. Il pouvait facilement imaginer ce qu’elle ressentait. Voir Harm sur un lit d’hôpital était une chose – ce n’était pas non plus la première fois. Elle savait qu’il risquait sa vie à chaque fois qu’il montait dans un Tomcat. Mac s’en voulait encore ne pas l’avoir empêché de monter à bord, mais d’un autre côté rien n’aurait pu le retenir… Rien ! Même pas elle. Elle en était consciente.
— Asseyez-vous, Colonel. Dit-il en lui montrant le fauteuil d’un geste las. — A vos ordres, Amiral !
Mac s’assit dans le fauteuil que l’amiral lui avait désigné quelques instants plus tôt. A.J. Chegwidden l’observa. Il était évident que la jeune femme semblait ailleurs. Elle ressemblait à quelqu’un qui venait de perdre un être cher, ce qui était sans doute en quelque sorte le cas. Harm était toujours vivant, mais il ne serait plus jamais le même !
— Comment va le Capitaine ? — Etant donné les circonstances, il va étrangement bien, Amiral. Fit-elle d’une petite voix. — Que voulez-vous dire ? — Et bien, Harm… fait comme si ce qui lui était arrivé n’était qu’une épreuve de plus à passer. — C’est normal, Mac. C’est ce que l’on appelle la phase de rejet et celle-ci peut se manifester de différentes manières. Certains ne veulent plus voir personne et rejettent tout le monde. D’autres font comme si cela ne les atteignait pas, ce qui est apparemment le cas de Harm. Ça ne m’étonne pas de lui. — Amiral, il devra être confronté à la réalité un jour ou l’autre. Il ne veut pas de mon aide, mais je ne peux pas le regarder se débattre avec lui-même sans rien faire.
Mac se tortilla légèrement dans son fauteuil. Elle sentit de nouvelles larmes lui piquer les yeux. Elle avait l’impression que son monde continuait à s’écrouler comme un château de cartes. Il y avait d’abord eu Chris – une erreur de jeunesse, ensuite John Farrow – relation extraconjugale, une chose qui n’était pas vraiment des plus intelligentes non plus, mais elle l’aimait. Puis Dalton Lowne qui n’était sorti avec elle que pour l’exhiber comme un trophée, une chose qu’elle n’a comprise que trop tard.
Dalton avait lui aussi disparu de sa vie à cause d’un malade mental qui était obsédé par elle et qui pensait que la meilleure chose à faire était de la débarrasser de lui. Et Mic Brumby avec qui elle était prête à se marier, mais pourquoi au fait ? Cela faisait un million de fois qu’elle se posait cette question. L’avait-elle vraiment aimé ? Ou avait-elle essayé de s’en convaincre ?
Elle allait l’épouser. Elle était en train d’écouter le discours de Bud chez Olivia et Juliette à Georgetown lorsque l’Amiral avait reçu un coup de fil afin de l’avertir que l’appareil de Harm s’était abîmé en mer. Là aussi son monde s’était écroulé… elle n’avait pas pu se marier avec Mic. Elle avait eu si mal et si peur de perdre Harm que lorsque on l’eut retrouvé, plus rien d’autre ne comptait, mais cela elle ne se le serait jamais avoué. Et il y quatre jours, lorsque le F-14 que pilotait Harm s’était écrasé, elle avait revécu une nouvelle fois tous ces événements, sauf que cette fois la fin serait bien différente. Et elle le savait, même si pour l’instant elle préférait l’ignorer.
— C’est ma faute. Tout ce qui arrive à Harm est ma faute. Murmura-t-elle… — Pardon ? — Tout ce qui arrive à Harm est ma faute ! Répéta-t-elle d’une voix cassée remplie de chagrin.
Sarah Mackenzie posa sur son supérieur des yeux humides et tristes. Chegwidden en eut le cœur serré. Dans ce regard qu’elle lui renvoyait, il pouvait voir à quel point elle se sentait responsable de l’accident qui s’était produit et dans lequel Harm avait perdu l’usage de ses jambes.
— Mac, vous n’êtes pas responsable de ce qui s’est passé. Si quelqu’un doit se sentir responsable, c’est moi. C’est moi qui vous ai donné l’ordre d’enquêter sur les causes du premier crash sur la base aérienne d’Andrews et j’aurais dû prévoir que Rabb ne se contenterait pas uniquement de chercher des indices au sol… — Vous ne pouviez pas savoir, Amiral. Moi si. — Que voulez-vous dire ? — J’ai fais un rêve, mais c’était une vision.
A.J. la regarda tout d’abord perplexe, puis il comprit. Elle l’avait déjà fait plusieurs fois. C’est grâce à ce don qu’elle avait réussi à retrouver Chloé et c’est également avec ce même don que le Capitaine Ingles et ses hommes avaient pu retrouver Harm…
Cette fois, elle avait eu une vision dans laquelle elle avait vu Harm tout sourire en combinaison de pilote dans laquelle elle le trouvait si séduisant et quelques minutes après l’avion terminait sa course sur le tarmac en flamme. La jeune femme pensait être responsable de l’accident à cause de cela. Elle aurait dû insister, faire n’importe quoi pour que Harm ne monte pas dans l’avion, mais elle ne l’avait pas fait et à présent, elle devrait vivre avec ça pour le restant de ses jours. Elle vivrait avec ce sentiment de culpabilité pour le restant de sa vie.
Ce sentiment ne partirait jamais, elle ne le savait que trop bien. Mac espérait simplement qu’il s’apaiserait un peu avec le temps. Espérer qu’il disparaisse complètement était utopique. Lorsqu’elle le verrait en chaise roulante elle serait confrontée à ce même sentiment encore et encore. De nouvelles larmes coulèrent le long de ses joues. L’amiral se leva et s’avança vers elle.
— Venez Mac, je vous ramène chez vous. Vous devez vous reposer. — Mais, Monsieur… — Pas de mais, Mac ! Lui répondit A.J. doucement, mais fermement. — Amiral, j’aimerais retourner à l’hôpital. — Il est hors de question pour l’instant que vous retourniez là-bas. — Mais… — Mac, pas de mais ! Vous ne lui serez d’aucune utilité dans cet état-là. Depuis combien de temps n’avez-vous pas dormi ? — Je l’ignore. — C’est bien ce que je pensais. Maintenant venez.
18:11 GMT Appartement de Mac Georgetown, Washington, D.C. Aucun mot n’avait été prononcé durant le trajet jusqu’à l’appartement de Sarah, elle s’était enfermée dans un mutisme obstiné. Cet accident lui avait causé un sacré choc. Il fallait qu’elle se repose à tout prix. Dans son état, il fallait être vigilant car elle risquait une dépression. Arrivés dans l’appartement, l’Amiral Chegwidden aida Mac à s’allonger sur le canapé. Depuis qu’elle servait sous ses ordres, il ne se souvenait pas l’avoir jamais vue dans cet état. A.J. Chegwidden aida Sarah à se coucher dans son lit. Ensuite il alla dans la cuisine afin de faire du thé à base de camomille qui est connu pour avoir des vertus calmantes, apaisantes.
A.J. décida tout de même d’appeler un médecin pour plus de sécurité. Il fit bouillir de l’eau et composa ensuite le 911 car il pensait qu’il fallait jouer la sécurité et, si nécessaire, elle devait être emmenée à l’hôpital. L’amiral savait également que si Mac devait être emmenée en ambulance, il valait mieux que Harm ne soit pas au courant, il avait déjà assez de problèmes à résoudre en ce moment.
Il espérait aussi que si elle devait effectivement être transportée à l’hôpital ce ne serait pas le même que celui dans lequel se trouvait le capitaine car malin comme il l’était, il finirait par l’apprendre. Harm est quelqu’un d’intuitif lui aussi et A.J. le savait. Ce n’était pas la première affaire qu’il avait résolue grâce à son instinct.
Les choses n’étaient pas simples du tout en ce moment ! Et comme si cela ne suffisait pas, il fallait encore régler d’autres détails – enfin détail n’était pas à proprement parler le mot adéquat pour ce qui attendait l’amiral lorsque Harm irait mieux. Mais pour le moment, il chassa cette pensée de son esprit. Il ne servait à rien d’y songer pour l’instant.
La priorité du moment était Mac. Il était dans son intérêt et celui de Harm qu’elle se batte pour ne pas déprimer. Ce ne serait bon ni pour elle ni pour lui et puis, si Harm l’apprenait il s’inquièterait plus pour elle que pour lui alors qu’il était nécessaire qu’il fasse passer sa santé et sa rééducation avant tout le reste. C’était primordial !
A.J. Chegwidden apporta une tasse de thé à Mac, mais lorsqu’il s’approcha, il s’aperçu qu’elle s’était endormie. Le sommeil avait fini par avoir raison d’elle. Chegwidden décida d’appeler au JAG car ils devaient tous commencer à se faire du souci. Il composa le numéro du bureau du capitaine Turner. Celui-ci décrocha à la seconde sonnerie.
— Capitaine Turner. — Sturgis, c’est l’amiral. — Bonjour amiral. Comment va Mac ? — Pas bien du tout. Elle s’est endormie pour l’instant, mais je préfère ne pas la laisser seule. Je vous confie les rennes jusqu’à mon retour. Je ferai un point sur la situation à ce moment-là. — Entendu, monsieur.
Sturgis raccrocha le combiné quelques secondes après que l’amiral l’eut fait. Il fixa le téléphone. Mais bon sang, que se passait-il en ce moment ? D’abord Harm, ensuite Mac. Le fait que Mac n’aille pas très bien ne le surprenait pas du tout. Il était le seul au JAG à connaître son petit secret. Il lui avait juré ne le dire à personne, et il ne s’en était pas mêlé non plus, lorsqu’il les avait vus se déchirer après la mission suicide dans laquelle l’agent de la CIA avait embarqué le colonel Mackenzie, et regardez où cela les avait menés aujourd’hui : dans un gouffre sans fin.
Il ne savait pas vraiment tout ce qui s’était passé entre eux, mais il savait qu’il y avait eu quelque chose et que ce quelque chose était toujours là même si tous les deux se refusaient catégoriquement de l’admettre et s’ils ne mettaient pas les choses à plat un de ces jours, ils finiraient par se détruire l’un l’autre.
Turner sortit de son bureau et se posta dans le hall des bureaux afin d’expliquer au personnel présent qu’il venait de recevoir un coup de fil de leur supérieur. Il leur résuma rapidement l’entretien qu’ils avaient eu.
Tous les membres présents étaient consternés. Harriet voulut savoir si elle pouvait aller rendre visite à Mac, mais Sturgis lui conseilla de ne pas le faire pour le moment. Harriet voulut protester, mais Bud lui expliqua que tout irait bien puisque l’amiral était avec elle. Harriet le regarda et sourit pensant que son mari avait probablement raison.
19:27 GMT Maison de Trish et Frank Burnett La Jolla, San Diego – Californie
Trish venait tout juste de rentrer de voyage et était sur le point de se faire une tasse de café lorsque le téléphone sonna. Elle se précipita sur le combiné, toute souriante pensant que c’était son fils qui l’appelait car il savait qu’elle rentrait de voyage aujourd’hui. Quelle ne fut pas sa surprise d’entendre celle de l’amical A.J. Chegwidden.
— A.J. ! Que me faut le plaisir de vous entendre ?
La voix qui lui parvint à l’oreille était lasse et faible, un souffle froid lui parcouru soudain l’échine dorsale. Quelque chose était arrivée, elle en était certaine.
— Trish… je ne sais pas comment vous dire cela, mais… — Il est arrivé quelque chose à mon fils ?
Trish s’avança doucement vers une des chaises de la cuisine, elle avait besoin de s’asseoir. Elle sentait que ce que l’amiral Chegwidden avait à lui dire n’était pas bon du tout.
— … Harm a eu un accident.
A suivre… | |
| | | gipsy Admire Catherine à la TV
Nombre de messages : 54 Date d'inscription : 25/09/2005
| Sujet: Re: Through the Rain [en cours] Dim 25 Sep - 16:31 | |
| Pauvre harminou et mac qui se sent responsable. Felicitation car j'adore ta fic en plus tu nous en a mis plusieurs a la fois et c'est encore meilleurs . A quand la suite? | |
| | | Stephjag Photo de famille
Nombre de messages : 514 Age : 46 Localisation : Plongée dans le blue des yeux de Harm ou ceux de Grissom ou ceux bleu acier de Gibbs Date d'inscription : 04/09/2005
| Sujet: Re: Through the Rain [en cours] Dim 25 Sep - 21:26 | |
| bientôt promis! | |
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