Je sais, je sais...c'est marqué terminé et je poste dans les "en cours"...
Non, non, je n'ai pas perdu la tête mais j'ai l'aval de notre chère admin donc...
Auteur: Colie Mackenzie
Traduction : Mimi
Email: mimijag2000@yahoo.ca ou
colie@freenet.de Genre : Romance / Angst
Résumé : Post Paraguay. Harm pardonnera-t-il à Mac ?
Spoilers: sans
Disclaimer : Les personnages ainsi que la série sont la propriété de Bellisarius et Paramount Picture. Nous n’avons pas été payées pour faire cette fic…évidemment…
Publique : Tout
Une nouvelle traduction d'une fic de Colie dont j'apprécie le style et l'imagination.
Vous pouvez envoyer directement vos feed-backs à
colie@freenet.de ( elle parle très bien français ! ) ou bien les laisser là car elle viendra faire un tour...
Bonne lecture !
Mimi
Dans le silence de la nuit La première fois que c’était arrivé, elle n’était pas allée plus loin que sa porte d’entrée. Des coups répétés ne déclenchant aucune réponse. Soit il n’était pas chez lui, soit il ne voulait pas ouvrir. C’était le milieu de la nuit après tout. La tête en ébullition, elle avait appuyé son dos contre la porte, puis s’était laissée glisser au sol, ses fesses atterrissant lourdement sur le sol impitoyable, sa tête tombant sur ses genoux. Elle avait enroulé ses bras autour de ses jambes, mais rien n’empêchait le froid qui ne la quittait pas ces derniers jours.
Elle s’était réveillée des heures plus tard. Couchée sur le côté, recroquevillée comme un bébé dans l’utérus de sa mère, toujours devant sa porte. Chaque os de son corps lui faisait mal. Les doigts et les orteils ankylosés. Des traînées salées sèches avaient formé des croûtes sur ses joues à cause de larmes qu’elle ne se rappelait pas avoir versé. C’était presque le matin. Elle avait déplié avec précaution ses membres et s’était levée. Aucun signe de vie de sa part. Sa main s’était levée, se déposant à plat contre la porte comme si elle pouvait lui fournir les réponses qu’elle cherchait. Elle avait posé également son front contre la porte. Son corps tout entier s’était contracté sous le début d’agitation émotive qui n’était jamais non plus loin d’elle. Elle la menaçait dès qu’elle s’autorisait une minute de calme. Alors, elle ne se le permettait plus guère. Elle avait prit de profondes inspirations, laissant couler les larmes. Que faisait-elle là de toute façon ? C’était ridicule. Idiot. Douloureux. Sans espoir. Avec force, elle s’était écartée de sa porte et était rentrée chez elle. Elle devait se préparer pour le travail.
Pourtant, cette même nuit, elle était de retour. Il était tard. Ou tôt selon les points de vues. Elle avait frappé. Il n’y avait eu aucune réponse. Elle ne l’avait pas vu depuis longtemps. Elle avait laissé des messages; il n’avait jamais répondu à ses appels. Venir ici était son dernier espoir. Elle avait débattu avec elle-même pendant un moment mais n’avait put s’arrêter. Elle avait fouillé dans son sac à la recherche de son double des clés. La main tremblante, elle avait inséré la clé dans la serrure et avait ouvert doucement la porte. Elle n’avait pu se résoudre à allumer quelle lumière que ce soit. Scrutant la pièce principale, elle avait instantanément réalisé qu’il n’était pas chez lui. Son lit était vide, les couvertures bien en place. Tout était bien rangé, presque stérile comme si personne n’était venu depuis un sacré bout de temps. Elle avait sangloté et les larmes avaient refait leur apparition. Où était-il ?
Elle s’était réveillée sur son divan quand les premières lueurs de l’aube avaient pointé à travers les fenêtres. Elle avait essayé de rassembler ses idées puis s’était levée rapidement et avait remis en place les coussins du divan. Elle ne voulait laisser aucun signe qu’une personne était venue au cas où il reviendrait. Oh, comme elle souhaitait qu’il soit de retour. Même si elle ne devait jamais le revoir, elle avait désespérément besoin de savoir au moins s’il était vivant. Vivant et en bonne santé.
Elle avait été plus courageuse la nuit suivante. Elle n’avait pas débattu pour savoir si elle devait ou non rentrer dans son appartement. Quand ses coups étaient restés sans réponse, elle avait ouvert la porte et l’avait appelé. Sa voix lui avait semblé rauque et étrangère. Son appel n’avait engendré aucune réponse. Non pas qu’elle ai attendu une réponse de toute façon. Dans le noir, elle s’était avancée dans son appartement. Ses doigts avaient glissé sur les couvertures au pied de son lit en passant à côté pour aller dans la salle de bain. Son esprit rationnel lui avait dit qu’elle envahissait extrêmement son intimité. Mais la raison avait été rejetée depuis longtemps.
Son odeur flottait toujours dans l’air. Pendant un moment, elle était restée simplement debout dans le petit espace. Puis, elle était entrée dans sa cabine de douche et avait reniflé son gel douche, son shampoing. A côté de la douche était accroché son peignoir. Elle avait enfouit son visage dedans. Ses genoux s’étaient dérobés à l’odeur de son essence pure. Subitement, elle s’était sentie si faible et épuisée qu’elle n’arrivait plus à se tenir debout. Elle était sortie en titubant de la salle de bain et était allée vers son lit. Comme si son corps ne lui appartenait plus, elle s’était allongée sur ses couvertures. Elle avait tendu les bras et attrapé un de ses oreillers. Elle l’avait étreint contre son corps et y avait enfouit son visage. Des larmes avaient coulé le long de son visage et trempé le tissu.
Quand la vie était-elle devenue un tel bordel ? Et à quel moment les choses paraîtraient à nouveau bien ? Personne n’avait entendu parler de lui. Était-il même encore en vie ? Le découvrirait-elle jamais maintenant qu’il travaillait pour la CIA ? Rien ne serait jamais plus pareil et tout était de sa faute.
A compter de cette nuit-là, elle avait dormi chez lui. Chaque jour elle se disait que c’était la dernière fois. Tous les soirs, elle rentrait chez elle, exécutait sa routine du coucher. Elle allait au lit et le sommeil ne venait pas. Elle se tournait et se retournait, se demandant où il était. S’inquiétant du fait qu’il était arrivé quelque chose. Se demandant si elle le reverrait. Ayant envie de sa compagnie. Souffrant de quelque chose qu’ils n’avaient jamais eu. Et il lui manquait tellement qu’elle pensait qu’elle ne pourrait plus respirer.
Puis elle se levait au milieu de la nuit, enfilait son long manteau par-dessus son pyjama et conduisait jusqu’à son appartement. Espérant qu’il soit là. Ou au moins, trouver des signes montrant qu’il était revenu entre temps. Avec chaque jour qui passait sans qu’il ne soit là, sa peur grandissait. Ainsi que son désespoir de se sentir proche de lui. Elle se glissait dans son lit, sous ses couvertures, s’autorisant à être endormie par son odeur et son environnement l’entourant. Son lit était devenu le seul endroit où elle pouvait trouver le sommeil.
Ses humeurs et ses pensées étaient complètement chamboulées. Elle était en colère après lui pour n’avoir contacté personne. Elle pouvait comprendre qu’il ne l’ai pas contacté elle mais pourquoi pas quelqu’un d’autre ? Qu’ils sachent au moins qu’il était toujours vivant. Puis, la tristesse la submergeait. Ils avaient perdu une amitié qui aurait dû durer toute la vie. Elle lui avait promis une fois que, quoiqu’il arrive, il ne la perdrait jamais et elle avait rompu cette promesse. L’avait brisé avec des mots malveillants et des actions regrettables. Parfois, elle se rappelait que ses mots à lui avaient été tout aussi malveillants. Qu’il n’avait pas été capable de déchiffrer ses actions avec des mots. Et ses propres insécurités ne lui avaient pas permises d’interpréter ces actions de la façon dont elle avait besoin qu’elles le soient. Mais alors, les sentiments de culpabilité surpassaient tout le reste. Il avait tout perdu à cause d’elle. C’était de sa faute s’il travaillait pour la CIA maintenant, ça serait également sa faute s’il mourrait et devenait une étoile sur leur fichu mur, et personne ne le saurait.
Elle entra dans son appartement et sut immédiatement que quelque chose était différent. Scrutant l’espace, elle releva que la cuisine avait été utilisée et que des vêtements étaient éparpillés sur le dossier du divan.
Ses vêtements.
Elle prit la direction de sa chambre sur la pointe des pieds. Quand elle s’approcha, elle pu deviner sa haute silhouette étendue sur le lit. Le soulagement la submergea par vagues. Elle devrait partir. Elle savait qu’il était en vie. N’était-ce pas la raison pour laquelle elle était venue chaque nuit ? Elle avait sa réponse. Elle devait faire demi-tour et partir. Au lieu de ça, de leur propre chef, ses jambes s’approchèrent plus près, montèrent les quelques marches de sa chambre et elle s’arrêtèrent seulement quand elle fut à côté du lit.
Elle eut le souffle coupé à la vue qu’il offrait. Il était couché sur le ventre, à moitié couvert par ses draps. Une longue jambe nue dépassait. La plus grande partie du haut de son corps était aussi découverte; aucun drap ni aucun vêtement ne gênait la vue de sa silhouette. Dans l’obscurité simplement brisée par les lumières de la rue filtrant à travers les fenêtres, elle pouvait deviner ses muscles forts se soulever et se baisser avec chaque souffle profond qu’il prenait. La pensée qu’il puisse être complètement nu sous ce drap lui envoya une décharge électrique dans tout le corps. Elle se pencha plus près, légèrement au-dessus pour jeter un coup d’œil à son visage. Il semblait plus mince quelque part. Et, malgré l’obscurité, elle pouvait deviner les cercles sombres sous ses yeux, témoignage d’un profond épuisement.
Avant qu’elle ne réalise ce qu’elle faisait, elle avait déjà retiré son manteau. Elle se somma elle-même de le remettre et de partir. Elle n’avait aucun droit d’être là. Mais au lieu de ça, ses doigts allèrent jusqu’à son haut de pyjama, défaisant le bouton du haut, puis le suivant…et puis le suivant, jusqu’à ce qu’ils soient tous ouverts et le haut rejoignit son manteau sur le sol. C’était comme si elle était dans un brouillard, plus maître de ses actions. Ses pensées étaient en ébullition, débordant de bonheur, de peur et d’amour; de peine, de désir et de désespoir.
La chaleur se concentra dans son bas-ventre, chaque muscle de son corps semblant s’affaiblir. C’était du désir. Et de l’amour. De l’amour pure et inaltérable. Elle arrivait finalement à reconnaître les sentiments qu’elle avait refreiné durant des années. Ils avaient envahis son corps dès la première fois où elle l’avait rencontré et avaient simplement grandit en intensité.
Elle savait qu’elle avait ruiné toutes les chances qu’ils avaient jamais eues mais le besoin de le toucher, de sentir sa peau contre la sienne, était irrésistible, annihilant n’importe quelles pensées rationnelles qu’elle aurait pu avoir encore en tête. Même en passant son débardeur par-dessus sa tête, elle essaya de se persuader de partir, d’arrêter ce comportement qui pouvait uniquement mener à des ennuis mais sans résultat. Il rejoignit la pile grossissante sur le sol, laissant le haut de son corps aussi nu que le sien. Le cordon du bas de son pyjama fut défait et le pantalon glissa le long de ses jambes. Elle l’enjamba et quitta ses chaussures en même temps, la laissant simplement en culotte.
« Ne le fais pas », essaya-t-elle de se dire mais à la place, son bras se tendit et sa main attrapa un coin du drap.
« Habilles-toi et pars », contrecarra son esprit alors que son corps grimpait sur le lit et se glissait sous le drap juste à côté de lui. Elle se rapprocha plus près de son corps fort et puissant. Encore plus près. Jusqu’à ce que leurs corps se touchent. Elle était allongée à moitié sur le côté, à moitié sur le haut du dos de Harm. Ses seins nus pressés contre sa peau nue, faisant se contracter et dresser les pointes. Elle glissa son bras autour de sa taille et sa main se posa sur son torse. Elle n’avait pas été si bien depuis…Elle pensait ne jamais avoir été si bien. Elle savait que c’était un moment volé, mais elle espérait qu’il lui durerait toute sa vie. Qu’il la préparerait à une vie sans lui.
Son cœur s’arrêta presque et puis battit encore plus follement quand la main de Harm recouvrit la sienne sur le haut de son torse. Ce fut le seul mouvement qu’il fit; il était toujours profondément endormi. Puis, le marmonnement commença. Des sons incompréhensibles au début. Elle retint son souffle, essaya de rester complètement immobile. Elle n’était pas prête à ce qu’il se réveille.
« Que faites-vous ? » marmonna-t-il, sa voix basse et indistincte, les mots presque incompréhensibles en serrant un peu plus son bras contre son torse. Rien d’autre ne suivit. Le silence remplit à nouveau la pièce, simplement brisé par sa respiration calme et profonde. Soulagée, elle s’autorisa elle-même à respirer. Il avait parlé dans son sommeil. Que faisait-elle ? Elle n’en n’avait aucune idée. Les poils de son torse chatouillaient la paume de sa main, sa chaleur la pénétrant. Elle se rapprocha encore plus près, jusqu’à ce qu’ils soient collés ensemble, peau contre peau. Elle posa son front contre son omoplate et ferma les yeux.
« Je m’assure que c’est vous », chuchota-t-elle contre son dos, son souffle glissant sur sa peau en de chaudes rafales. Une légère chaire de poule s’étendit sur son dos, puis disparut aussi vite. Des larmes chaudes jaillirent de ses paupières; elle ne pensait pas qu’il lui en restait encore. Elle n’avait pas pleuré autant durant ces quinze dernières années que durant ces derniers jours. Toutes les émotions contenues sortirent de son corps et glissèrent le long du dos de Harm. Il lui avait tellement manqué. Elle resserra son bras autour de lui, l’étreignant encore plus près d’elle. Mon Dieu, elle l’aimait tellement. Elle aurait souhaité avoir été assez courageuse pour le lui dire. Au lieu de ça, elle avait dit quelque chose d’autre, quelque chose de stupide, et avait gâché toute chance qu’ils auraient pu avoir ensemble. Exténuée et vidée, elle sombra dans un sommeil profond sans rêve.
.../...la suite dessous...