Alors voila un délire que je viens d'avoir...
Je ne sais même pas d'où cette idée m'est venue ! Mais, je viens de la finir et dc je vs fais partager ma folie passagère...
Je dis tjs que je suis un peu rêveuse...
Cette petite histoire le montre bien...
Dc n'y tenez pas compte... et bonne lecture
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Ma rencontre avec Mac
J’étais assis dans l’aéroport international de Washington, attendant patiemment que l’hôtesse d’accueil annonce le départ de mon avion pour Paris.
J’avais passé une semaine merveilleuse chez ma tante, mais malheureusement la reprise des cours le lundi qui venait, m’empêchait de rester plus longtemps dans la ville que j’avais apprise, au fil des journées, à apprécier de plus en plus.
Au début, j’étais surtout affolée par le grand nombre d’habitants. Je n’avais pas du tout l’habitude, venant d’un petit village de Nord Est de la France. Puis, ma tante, avec son humour légendaire, avait réussi à me donner confiance et c’est toute seule que deux jours plus tard, j’affrontais seule les grandes rues de Washington.
Maintenant j’étais dans un aéroport que je n’avais nullement envie de quitter. Je jetais un regard au grand panneau lumineux au-dessus de ma tête pour voir la progression, mais rien n’avait changé. La neige à l’extérieur n’arrangeait pas les choses et je priais pour que le vol ne soit pas annulé. Ma tante avait quitté la ville quelques heures auparavant, pour cause de son travail qui la demandait à New York.
J’avais pris mon agenda pour voir les devoirs que je devais encore faire avant la rentrée. Le seul qui me tentait était mon travail en français. Ecrire un poème en alexandrin et surtout faire un sonnet. J’avais pris une feuille et commençait à gribouiller des mots, cherchant tant bien que mal l’inspiration. Mais dès que les mots glissaient sur le papier, ils sonnaient en eux, une immense mélancolie que je ne ressentais pas dans l’instant.
_It’s sad !
Je relevais la tête pour découvrir d’où venait cette voix féminine. Mon regard se posa sur une femme en uniforme kaki, assise à ma droite. Je la contemplais des pieds à la tête, surtout fascinée par l’uniforme des Marin’s.
_Hum… I’m French, fut les seuls mots qui sortirent de ma bouche et je me sentit déjà honteuse et complètement idiote.
La femme rit, certainement à cause mon accent qui n’arrangeait rien. Je lui fit un timide sourire.
_It’s a nice country !
_Thanks ! Était la seule réponse que j’ai trouvé sur le moment. Puis une révélation se fit dans ma tête. Elle avait compris que mon poème était triste, c’est donc qu’elle savait parler ou comprendre le français.
_Vous parlez français ?
_Je parle un peu toutes les langues, me répondit-elle avec un accent américain que j’adorais.
_Je m’appelle Angélique.
Je lui tendis une main qu’elle accepta. Je n’arrivais pas à croire que je sympathisais avec une parfaite étrangère d’au moins 15 ans mon aîné.
_Et moi Mac !
_Mac ? C’est étrange comme prénom… mais les américains arrivent toujours à me surprendre !
_Je m’appelle Sarah Mackenzie, mais mes amis m’appellent Mac.
Je venais de poser mon stylo sur la chaise d’à côté. Je trouvais que cette femme était trop belle avec ses cheveux attachés en chignon et ses grands yeux couleur noisette. Je m’attardais un peu sur son calot qu’elle portait sur la tête.
_J’adore votre uniforme, fut la seule chose que je dit sur le coup.
_Tu connais le Corps des Marin’s.
Oh oui, que je le connaissais ! Ma série préférée parlait d’avocats au sein de l’armée. Je ne ratais aucun épisode depuis mes 10 ans. Je me surpris à me dire que étrangement, cette Sarah Mackenzie ressemblait à l’actrice principale de la série que je chérissais tant.
_Vous êtes lieutenant-colonel et vous faîtes parti du JAG !
_C’est exact ! Je ne pensais pas qu’on pouvait être au courant de ce genre de chose en France !
_Oh non ! Je suis fan d’une série qui traite d’avocats du JAG, alors à force de regarder les épisodes, on devient incollable sur les grades, articles, insignes et tout.
Elle acquiesça d’un hochement de tête.
_Oui, on m’en a parlé. Certains trouvent que je ressemble à l’un des personnages, mais je ne regarde pas vraiment. Je tombe parfois le vendredi soir sur un épisode. Je dois dire que l’acteur qui joue le rôle principal à un corps à tomber.
Elle ne cessait de rire et je l’imitais. Je la trouvais vraiment sympathique. Elle dégageait une joie qui semblait être contagieuse. Je ne pensais même plus au retard que mon vol avait. Cette fois-ci, je priais pour qu’il soit encore retardé.
_Je préfère le personnage féminin, c’est grâce à elle que j’ai accroché à la série.
_Tu es… demanda-elle avec une certaine gêne. Certainement par peur de poser une question trop personnelle.
_Non, pas du tout. J’aimerai juste lui ressembler, c’est tout.
_Elle est alcoolique dans la série, non ?
Je farfouille dans mon sac et sort un énorme classeur avec comme image sur la page de garde, les deux personnages principaux en train de s’embrasser à pleine bouche. C’est ma photo préférée. A un tel point, qu’elle est aussi dans mon agenda, sur mon bureau, dans ma chambre. Je la vois qui sourit.
_Ils sont enfin ensemble ?
Je la regarde perplexe.
_Ma petite sœur me parle aussi tout le temps de cette série. Elle est fan tout comme toi. A chaque fois qu’elle me téléphone, elle ne cesse de parler d’eux en disant qu’ils sont faits pour être ensemble.
_Ils le sont depuis peu.
La nostalgie me submerge. Je me souviens tout à coup que la série que j’aime depuis presque 10 ans est finie. Je me souviens encore des larmes qui ont coulées, de la panique qui m’a gagné avant de voir l’épisode. Puis le dénouement heureux, la déclaration, la demande en mariage, l’annonce…
_Vraiment ?
_Il l’a demandé en mariage…
Je souris à ce souvenir qui à chaque fois me transporte au ciel. J’avais même cru rêver ou mal comprendre quand les mots avaient été dits mais quand le baiser qui suivait la demande, je m’étais rendue compte que tout était bien réel.
_Les demandes en mariage !
Elle avait un regard rêveur.
_Mac ?
_Je repense à la demande de mon mari.
_C’était romantique ?
_Non, même pas. Enfin le contexte était romantique, mais j’ai du le pousser un peu pour qu’il m’avoue ses sentiments.
Elle croisa ses jambes et posa ses mains entrelacées sur ses genoux.
_J’adore les histoires de mariage
_Nous étions sur un bateau et nous venions de dîner. On était sorti prendre l’air, surtout qu’il faisait beau et chaud ce jour là et puis j’ai commencé à parler de notre relation, qui était depuis quelques mois déjà, devenue bizarre. Mais il ne voulait pas se laisser aller et il essayait tout le temps de changer de sujet.
_Et que s’est-il passé ?
_Je lui ai dit que nous avions peut-être une chance de connaître le bonheur ensemble, et que si nous passions à côté de cela, on pouvait le regretter toute notre vie.
_Et qu’a-t-il dit ?
_Que notre position nous empêchait de faire ce que nous voulions. C’est aussi un avocat et nous sommes dans la même chaîne de commandement.
J’écarquillais les yeux de stupeur. A quelques détails prêts, son histoire ressemblait à toute la trame shipper de ma série préférée.
_Puis je lui ai dit que parfois ce n’était pas un problème et que si on y croyait vraiment, on pouvait réussir à surmonter les obstacles. Et là, il s’est approché de moi et a sortit un écrin de velours. Il a sourit en me disant que mon timing était excellent.
_Il a fait sa demande en mariage ?
_Oui. Moi-même je n’y croyais pas ! Je pensais qu’il allait me dire que c’était impossible entre nous ou qu’il ne m’aimait pas, qu’il me considère comme une amie. Mais non, il m’a juste dit « Eh si on se mariait pour commencer ! »
_Vous êtes mariés depuis combien de temps ?
_Ca va faire 4 ans dans quelques jours.
_Vous avez des enfants ?
Elle sourit à la question. Elle pose une main sur son ventre et plonge son regard dans le mien.
_Il va le savoir dès qu’il viendra me récupérer ! Mais la neige n’arrange pas les choses. Il est déjà en retard en temps normal alors avec des intempéries.
Je souris face à la nouvelle. Je ne la connais que depuis quelques minutes, mais intérieurement, j’aimerai qu’elle devienne une amie et pas seulement une connaissance faite un jour dans un aéroport.
_Toutes mes félicitations.
_Merci.
Un homme grand s’approcha de nous. Je remarquais qu’il portait également un uniforme, mais il semblait appartenir à la NAVY.
_Sarah ?
Mac releva les yeux et sourit en découvrant l’homme. J’en déduis alors qu’il devait être son mari. Il avait des yeux incroyablement bleus, un bleu azur. Elle se leva et accepta l’étreinte qu’il lui proposait. Un peu gênée, je décidais de ranger mes affaires dans le sac.
_Harm, here’s Angelique. She lives in France.
Je me levais et tendit une main amicale à Harm.
_Hi !
Il me sourit et serra ma main.
_You have blue eyes, too
Je rougis et baissa la tête pour qu’il ne remarque pas la rougeur de mes joues.
_Harmon Rabb Jr, I’m Mac’s husband !
_I know !
Il sourit de plus belle. Mac me fit un clin d’œil. Je compris alors qu’elle allait lui annoncer sa future paternité.
_Harm, you remember to the deal ?
_Yep ! Why ?
_I’m pregnant...
J’étais surprise de voir des yeux aussi émerveillés que ceux de Harm. Il vaguait entre le rêve et la réalité. Puis tout à coup, il embrassa Mac tendrement. A côté, je souris béatement, me disant que les gens en me voyant ainsi, allaient certainement me prendre pour une folle, mais je n’y tenais même pas compte. J’étais tellement heureuse pour eux, bien que je ne les connaissais pas du tout.
_Congratulation !
Harm quitta les bras de sa femme et contre toute attente, il me prit dans ses bras, certainement par un excès de bonheur. Mac sourit en voyant la scène.
_Thanks Angelique !
Quelques heures plus tard, je quittais l’aéroport, un poids sur le cœur. Je venais de faire la rencontre du lieutenant colonel Sarah Mackenzie et du capitaine de vaisseaux Harmon Rabb Jr, partenaire et époux.
Avant de quitter le terminal, je leur promis de revenir. Ils m’avaient laissé leurs coordonnées, disant sans cesse, que je pouvais les déranger à tout moment de la journée pour donner de mes nouvelles.
J’étais surprise de voir qu’ils étaient sincères dans leur invitation. Mac ne cessait de me donner des recommandations avant que je ne disparaisse dans le sas.
Ce jour là, dans cet aéroport international de Washington, une amitié hors du commun venait de naître.
C’était plus beau que tous les rêves que j’avais pu faire, tous les films que j’avais pu voir.
Aujourd’hui, mon agenda est envahi par des photos de Harm et Mac et leur petite fille, Angel.
Je me souviens que j’avais été touché par leur attention en voulant appeler leur fille Angelique.
Je souris à ce souvenir, celle de notre première rencontre. Et je trépigne d’impatience en sachant que dans quelques heures, je vais pouvoir à nouveau les voir en chair et en os. Et en plus Mac m’a dit que sa petite sœur Chloé était en ville pour quelques semaines, tout comme moi.
Il faut l’avouer, j’ai vraiment de la chance.
FIN