Irrémédiablement...[Terminée]

Et voui, me revoilou avec une tite fic que j'ai entamée il y a peu. Elle me permet de faire une pause avec A lifetime with you et change de sujet.
Alors c'est une Alternative Universe, autrement dit la temporalité est décalée et propulse nos héros dans le passé.
Ici Harm est le pilote fougueux que l'on a pu apercevoir dans la saison 1

Bonne lecture!

Je tiens à remercier ma tite relectrice et Finou

PS: Samh, je t'ai délibérément caché la suite mais ce n'est que la monnaie de ta pièce pour lépilogue sadique mdr



Chapitre 1:

USS SEAHAWK
1989

"Tous les pilotes sont demandés en salle de briefing. Tous les pilotes sont demandés en salle de briefing." La voix du second résonna dans toutes les cursives, dans la salle du mess et de la cafétéria. L'information circula ainsi partout dans le navire. Harmon Rabb Junior, de son indicatif Hammer, et ses amis, déjà parés de leur combinaison de vol se levèrent en continuant de discuter. Mais, une certaine excitation avait pris part dans leur voix. Ils étaient tous jeunes, avec quelques années d'expérience en tant qu'officier de la NAVY, mais toujours aussi fiers, arrogants et prétentieux quand ils clamaient qu'ils étaient l'élite de l'armée voire de la nation. Le lieutenant de Vaisseau se distinguait encore plus des autres. Intrépide et mené par une force intérieure analogue à la folie, il défiait le plus souvent la patience de son supérieur hiérarchique en frôlant les limites autorisées des règles d'engagement.

_ Repos, gronda la voix tonitruante du Capitaine de Vaisseau, instructeur de ces chiens fous.

Ils prirent place dans les fauteuils installés à cet effet, planchette de bois sur les genoux et stylo entre les doigts.

_ L'exercice d'aujourd'hui est simple. En formation par quatre, vous devez visualiser, repérer, analyser et abattre si nécessaire toutes les balises misent en mer. Vous devrez automatiquement effectué une figure rotative de force G4.

Les pilotes s'échangèrent des regards rieurs. Le capitaine, à qui rien n'échappait, reprit la parole.

_ Ouais, très simple comme exercice, les gars. Mais...

Les voix grondèrent.

_ Mais, les règles de combat changent. Et pour cela, je vais vous présenter votre nouveau JAG sur ce navire.
_ Encore un rond de cuir coincé, lança Hammer qui provoqua l'hilarité générale.

Un léger sourire, le plus discret possible, se forma sur le visage de cet ancien aviateur devenu instructeur.
Il alla ouvrir la porte métallique. Un brouhaha de commentaires grandit et le nouveau JAG assigné fit son entrée. Un silence de plomb se fit instantanément. Harmon Rabb et Jack dit "Kitter" s'échangèrent un regard qui en disait long. Le nouveau JAG scruta tous les officiers et en particulier un.
La main du coéquipier et ami de Rabb vint frapper brutalement sur le torse de Harm.

_ Qu'est-ce que Diane fout ici? balbutia-t-il.

Chapitre 2 :

Quelques heures auparavant.

L’avion atterrit de manière forte et ballottant. Les bourrasques de vent donnaient des maux de cœur à la nouvelle avocate fraîchement mutée sur l’USS SEAHAWK. Les chiens jaunes agitaient leurs bras dans le langage bien connu des apponteurs. La jeune femme, gilet blanc casque et lunettes protectrices sauta de l’appareil pour rejoindre le sous-officier chargé de son accueil.

_ Major ! Bienvenue Madame.

Le quartier-maître de seconde classe était au garde à vous.

_ Repos. Merci Quartier-Maître.
_ Si vous voulez bien me suivre, je vous mène a vos quartiers. Le CO souhaite vous voir directement après.

La gradée porta son sac de voyage, plein à craquer, et suivit le garçon dans les cursives. Elle se sentit vite perdue.

_ Pourrais-je savoir comment fonctionne le navire ? J’avoue nager dans le plus grand flou.

Après avoir posé ses effets personnels, que le second classe lui ait expliqué par deux fois la technique des numéros afin de se repérer, elle monta sur le pont.

_ Major au garde à vous, annonça le bras droit du commandant du Seahawk.
_ Repos Major.

Ils discutèrent quelques instants afin qu’elle prenne toutes les instructions à suivre. Elle semblait avoir fait bonne impression mais elle ne préféra pas s’attarder sur l’attitude amicale de son supérieur. Elle avait, en effet, été envoyée ici pour cause de fraternisation. Et l’erreur qu’elle avait commise avec Farrow ne devait plus jamais se produire d’aucune manière. Elle tentait d’oublier.

Devant la porte de la salle de briefing, elle entendait une multitude de voix qui s’esclaffait. Elle allait rentrer dans l’arène d’ici moins d’une minute.
Le bruit de la poignée de métal la fit revenir à la réalité. Elle s’était échappée momentanément de cet endroit.

_ Je vais vous présenter votre nouveau JAG sur le navire.

La porte était ouverte. C’était le moment.

_ Encore un rond de cuir coincé.

En son for intérieur, elle se retenait de ne pas trop bouillir. Au loin, elle repéra le petit plaisantin. La réputation des pilotes le précédait. Il avait le profil même de ce qui se disait. Leurs regards s’accrochèrent. Le Major eut un pressentiment. Une sorte de malaise.

_ Je suis le Major Sarah Mackenzie, JAG titulaire.

L’homme qui riait il y a seulement deux minutes était, dès à présent, blanc comme un linge.
Au plus profond de son âme, elle sentit qu’un changement allait bouleverser sa vie pour toujours.

je sens que je vais adorer cette fic

aller la suite

J'adore ta fic Macab
(Je suis une fan des AU alors 2videmment )
Dans la saison 1, si ma mémoire ne défaille pas il est lieutenant
Bizarre MAC a un grade supérieur à celui de Harm
ça offre des perceptives intéressantes


VIVE LA SUITE

Chapitre 3 :

Le lendemain

Les pilotes se levèrent et quittèrent la pièce après que les instructions concernant les nouvelles règles d’engagement en combat aient été données.
Certains restèrent cependant à discuter entre eux, des formations qu’ils formeraient. Harmon Rabb en faisait partie. Un prétexte pour observer du coin de l’œil le nouveau JAG.
Elle s’en alla une fois ses feuilles, éparpillées au cours de sa présentation, rassemblées. Dans la coursive, elle entendit son nom prononcé mais préféra ne pas y prêter attention. Ils devaient prendre le large après le repas. Comme à son habitude, elle était affamée. Mac décida de déjeuner à la cafétéria. Elle ne connaissait personne et il était inconcevable qu’elle restât seule. Plateau repas en main, elle s’installa, en bout de table. Elle observa scrupuleusement chaque personne qui la dévisageait. Tout en mangeant, elle se concentra sur une conversation derrière elle. Kitter commençait à plaisanter sur la gente féminine. De dos, il n’avait pas remarqué que la personne qui occupait la place la plus importante dans son discours se trouvait à deux mètres de lui.

_ Hey, Hammer , comment tu trouves la nouvelle bureaucrate ? Elle est le sosie de Diane, les mecs, dit-il en s’adressant aux autres. Elle te plaît, hein, le play-boy, plaisanta Kitter.
_ Trop…guindée, mon vieux. Diane n’est pas coincée ! Je suis sûr que ce Major est plus prude qu’une nonne !

Il rit aux éclats entraînant avec lui toute la bande.

Entendant ceci, Mac se leva et alla se positionner plateau en main devant la bande hilare. Tout à coup, se fut le silence. Devant ses amis, Harmon Rabb toisait du regard celui de son adversaire féminine juste en face d’elle. Mais au fond de lui, il était mal à l’aise par la simple idée qu’elle ait pu entendre ce qu’il avait vitupéré.
Elle ne dit rien de plus. Elle fit un petit rictus, leva le menton de fierté et tourna les talons.

Personne ne broncha compte tenu qu’ils étaient tous de grade inférieur.

***********
Le Major Mackenzie passait le plus clair de son temps enfermé dans son bureau minuscule. L’ancien JAG avait pris beaucoup de retard dans la mise à jour des dossiers, mais les petites infractions s’empilaient.
Un jeune quartier-maître lui servait d’aide de camp.

_ Madame, voici une nouvelle plainte.
_ Et de qui ‘agit-il cette fois-ci ?
_ Un pilote a fait trembler le pont madame, s’emporta avec enthousiasme le jeune homme.

Sarah se retourna, comme fatiguée par avance, et attrapa la pochette cartonnée.

_ Disposez.
_ Bien Madame.

Elle appuya son dos contre le dossier du siège tournant sur roulette. Elle attrapa sa tasse de café et ouvrit ce qu’elle avait entre le main.
Harmon Rabb Junior faisait l’objet d’une plainte.

Chapitre 4 :

Dans la soirée

Le Major Mackenzie se décida enfin à se bouger pour aller manger. Elle avait préféré attendre le dernier service, estimant que la plupart des pilotes devaient sûrement partir en mission nocturne. Elle n’aurait donc pas à faire face à ses arrogants et pourrait apprécier son repas.
Elle prit son calot posé sur le bureau de métal à l’autre bout de sa petite cabine qui lui servait d’office. Elle le plaça correctement sans même se regarder dans le miroir et se dirigea tranquillement vers la cafétéria. L’odeur de mazoute la prenait aux tripes et les bruits des avions qui décollaient en permanence lui donnaient mal à la tête.

Devant le self, elle ne tarda pas à faire un choix décisif quand elle vit qu’au menu il servait, exceptionnellement des hamburgers. Mais contrairement à la cantine de l’école qu’elle avait connue étant petite, elle n’avait pas droit au rabe.
Elle choisit une place, au fond de la salle, sur un table de quatre personnes. Dès lors, plus rien ne comptait mis à part son repas.

_ Je peux m’asseoir ? demanda une voix masculine.

Sans même relever les yeux, elle fit signe de la main, et croqua dans le pain aux sésames, yeux fermés et bouche en cœur.

_ Vous avez l’air d’apprécier, Major.

Un peu énervée par le fait qu’on vienne la déranger durant cet instant si précieux, elle ouvrit les yeux et tomba nez à nez avec le fameux lieutenant Rabb.
Elle déglutit difficilement et but une gorgée de son eau.

_ Vous m’avez parler ? fit-elle sur un ton hautain.

Il lui fit un sourire en coin. Puis, il attrapa sa fourchette et tria les légumes dans son assiette.
Le silence régnait. Elle le regardait manger sans vraiment oser et il faisait de même.

_ Major…, commença-t-il.

Elle fit comme si de rien n’était.

_ Je tenais à m’excuser pour…
_ Bien sur, quand votre bande d’orang-outan n’est pas là, vous n’avez pas à prouver que vous êtes le mâle dominant, persifla-t-elle

A chacun son tour d’être sujet aux piques de l’autre. Face à cette réplique, il se trouva dans l’embarra. Il eut une forte envie de lui répondre, mais il savait qu’elle pourrait le coincer pour insubordination. Et sachant qu’il devrait déjà répondre de ses actes précédents il n’avait pas envie d’être mis à pied durant une période indéterminée.

_ Ce qui est dommage, Lieutenant, ajouta-t-elle en insistant bien sur son grade, c’est que je viens de lire sur vous un petit rapport bien salé.

Il planta sa fourchette un peu plus fort qu’il ne le dut dans son morceau de poulet.

_ Comme si je ne savais pas que vous seriez celle qui me défendrait.
_ Qui a dit que je serai à la défense ?
_ Vous m’appréciez, je pense, Major…

Elle n’en revenait pas de l’audace qu’il pouvait avoir.

_ Vous interprétez mal pour un pilote.
_ Je ne me trompe que très rarement sur les femmes, vous savez…dit-il en arborant son flyboy grin.

Elle prit son verre en main. Elle hésita un moment sur le geste qu’elle pourrait faire, mais elle décida d’être plus perfide.

_ Vous avez rendez-vous dans mon bureau demain matin à la première heure pour une confrontation avec le CO. Et je suis sûre qu’il sera ravie d’apprendre que vous essayez d’acheter le JAG de ce navire avec des avances.

Il crut s’étouffer.

_ Des avances ? Vous présumez trop du pouvoir des ailes dorées !
_ Et que dit-on sur ces fameuses ailes ? l’interrogea-t-elle
_ Qu’elle vous mène tout droit dans mon lit, répliqua-t-il du tac au tac sans vraiment réfléchir à ce qu’il disait.

Elle se leva et débarrassa son plateau.

_ Fusée rouge, lieutenant. A demain matin, 0800 tapante dans mon bureau avec le CO.

Il se sentit un peu bête.

_ Major, attendez…
_ Au revoir, Lieutenant Rabb.

Il sourit en la voyant s’éloigner.

_ A très vite, Mackenzie.

Chapitre 5 :

Deux heures plus tard.

Allongée sur sa couchette, le dernier Tom Clancy en main, Sarah Mackenzie dévorait les pages les unes après les autres à une allure folle.
Elle sursauta quand elle entendit quatre coups distincts donnés à sa porte. En short et en débardeur, elle sortit de sous la couverture pour aller ouvrir.

_ Qui est-ce ?
_ Le room-service, Major Mackenzie.

Elle se retint d’éclater de rire quand elle reconnut la voix. Elle resta un maximum sérieuse bien qu’un sourire irradiait son visage.

_ Je n’ai rien commandé, commença-t-elle à jouer avec l’interlocuteur.
_ J’ai un message de la part du second, fit la voix plus sérieuse.

Elle tira un peu sur le tissu de son haut et ouvrit délicatement la porte en se calfeutrant un maximum derrière.

_ Lieutenant Rabb, ! Le second vous a donc délégué pour sa commission ? Vous avez perdu du grade ?
_ Je peux entrer ?

Elle laissa un ange passer. Elle planta son regard dans le sien.

_ Non, répondit-elle fermement.

Il fut surpris mais n’insista pas plus. Pour le moment.

_ Je tenais à m’excuser.
_ Depuis quand vous mettez votre ego dans votre poche ?

Il souffla.

_ Satané Marines, ronchonna-t-il.

Elle écarquilla les yeux.

_ Pardon ?

Il tenta à nouveau son sourire infaillible persuadé qu’elle n’y résisterait pas.

_ Ravalez moi cette gueule d’ange et partez.

Elle lui claqua la porte au nez. Il resta comme deux ronds de flanc devant l’écoutille de métal.

Il refrappa plusieurs fois d’affilées avant qu’il ne comprit que cela ne servait à rien.

Chapitre 6 :

Le lendemain matin
0800

Il était là depuis cinq bonnes minutes. La porte devant laquelle il se trouvait était close. Elle n’était pas encore arrivée et son commandant en chef non plus. Le stress montait un peu.

_ Alors mon vieux, prêt à te faire décapiter ? plaisanta Kitter qui passait par là.
_ Je n’ai pas peur d’une Marines et qui plus est d’une femme, fit-il l’index pointé vers son ami.

Devant lui, le Major Mackenzie se trouvait là. Il se rendit compte du malaise. Il regarda son doigt puis Mackenzie avant de faire un salut militaire impeccable mais un peu hésitant.
Elle ouvrit la porte bruyamment.

_ Entrez, gronda-t-elle.

Il pénétra dans la pièce. Elle s’avança vers lui, toujours au garde à vous et elle le toisa du regard. Elle ferma la porte en gardant toujours un œil sur ce jeune pilote qui se croyait tout permis.

_ Major, essaya-t-il, c’est un malheureux concours de criconst…
_ La ferme, Lieutenant ! Aboya-t-elle.

Il se raidit un peu plus et concentra son regard bien en face de lui.

_ Je croyais que vous n’aviez pas peur d’une Marines et encore moins d’une femme, Lieutenant Rabb.
_ Non, Madame, non.
_ Pourtant, articula-t-elle sous son nez, vous êtes entrain de faire pipi dans votre pantalon en ce moment !
_ C’est que je vous dois le respect, Major, répondit-il.
_ Faites donc comme si vous et moi étions du même grade, Lieutenant, vous voulez bien ?
_ C’est que…Major…je…commença-t-il.

Elle s’approcha de lui.

_ Que de la gueule, Rabb, que de la gueule.

Il ne dit rien, préférant restez raide comme un piquet.

_ Rompez, Lieutenant, grogna-t-elle.
_ Puis-je parler librement Madame ?

Et avant qu’elle ne puisse répondre, il l’attrapa par les hanches et l’embrassa.

_ Que de la gueule, souffla-t-il.

Il s’approcha de la porte.

_ Comme cette excuse avec le CO, Major.

Et il détala comme un lapin.

C trop fort

J'adore, j'espère ke ça va être shiper entre les deux.

Je suis mdr devant mon ordi

C super

merci pr vos commentaires les filles


Chapitre 7 :

Quelques minutes plus tard.

Elle était là. La main posée sur ses lèvres. Le Quartier-Maître, bras droit du Major, arriva.

_ Veuillez excuser mon retard, Madame, essaya-t-il d’articuler essoufflé.

Elle ne réagit même pas au son de la voix.

_ Madame, vous vous sentez bien ?

Il frappa trois coups dans ses mains. Elle secoua la tête de gauche à droite.

_ Oui, oui, Quartier-Maître.

Elle ne releva même pas la non-ponctualité du jeune sous officier.

_ J’ai rencontré le lieutenant Rabb dans les coursives. Quand devons-nous l’interroger ?

Sans s’en rendre compte, il avait mis les pieds dans le plat.
Elle se retourna et fit semblant de chercher quelque chose dans le dossier comme pour se donner une constance.

_ Vous savez quoi, fit-elle en se retournant de nouveau, vous allez effectuer votre premier interrogatoire, Quartier- Maître.
_ C’est vrai ? s’exclama le jeune homme.
_ Doucement ! Oui, puisque je vous l’assure. Bien évidemment, je serai là et surveillerai le moindre de vos mots.
_ Quand ? questionna-t-il stupéfait.
_ Cet après-midi même. Veuillez à faire parvenir cette lettre de convocation au lieutenant avant midi.
_ Bien Madame.
_ Rompez, Quartier- Maître.
_ A vos ordres.

Une fois parti, elle ferma la porte métallique et tenta de se concentrer sur les autres cas qu’elle avait à étudier.
Son esprit était ailleurs. Elle se demandait comment elle devait accueillir ce baiser. Puis tout à coup, ce furent les souvenirs de moments intimes avec John qui revinrent prendre possession de son âme.

_ Plus jamais répéta-t-elle. Plus jamais, Sarah Mackenzie.

Chapitre 8 :

Après-midi même.

L’interrogatoire venait d’être terminé. Le CO avait tenu à être là pour qu’il entende lui-mêmes les explications quant aux petits amusements d’un de ses lieutenants. Le quartier-maître s’était laissé emporter par son admiration pour le pilote qu’il avait devant lui. Le Major avait dû intervenir et finir ce qui avait été commencé.
Elle évita au maximum de le regarder dans les yeux, ne voulant plus affronter ce regard perçant. Elle nota toutes les réponses aux questions, chose qu’elle ne faisait habituellement pas.

_ Rendez-moi vos conclusions d’ici demain, Major, ordonna le commandant en chef.
_ Bien Monsieur.
_ Nous déciderons de la sentence, ensemble.

Elle fit le garde à vous et se retrouva seule face au lieutenant Rabb, le jeune homme étant sorti peu après son envolée lyrique auprès de l’accusé.
Il y avait comme une tension électrique dans l’air. Elle rassembla au plus vite ses affaires et les rangea sous son bras.

_ Major, entama-t-il, avant qu’elle ne sorte.

Elle le regarda.

_ Oui, lieutenant.
_ On peut discuter ?
_ Pas maintenant, Rabb, conclut-elle.
_ Harm, rectifia-t-il.

Elle se dirigea vers le couloir mais il s’approcha rapidement d’elle. Il était à à peine un mètre.

_ Quand ?
_ Jamais, Lieutenant.
_ Pardon, si je vous ai offensé, Major Mackenzie.

Leurs regards s’accrochèrent.

_ Il ne s’est rien passé pour que je sois offensée.
_ Que dois-je comprendre ? demanda-t-il.
_ Rien. Il n’y a rien eu.

Elle fit un pas de plus.

_ Hep, appela-t-il.
_ Quoi ? dit-elle.
_ Et si je vous offrais un café ?
_ Non. Vous êtes l’accusé, je suis le JAG de l’USS.

Il baissa les yeux.

_ Et après ?
_ Après ? interrogea-t-elle.
_ Oui, après mon blâme.
_ Je ne crois pas.

Et elle partit définitivement.

Tu connais mes sentiments sur cette fic, bah te le redis, ca fait pas de mal LOL
Je love de trop, comme on est trop dedans rien qu'au début !!!
Trop dégaineuuuh ! Elle est trop excelent
On dirait un script qu'on lit, et le comportement des perso au début de la série est très bien gardé !
Merci ma Choup d'écrire une merveille comme celle-ci

Oh tin de tin de tin... (Tu déteins un peu trop sur moi Finou... lol)

Cette fic est carement géniale... J'ai trop hate de lire la suite. Un Harmon Rabb tout juene et arrogant comme pas deux, fier et qui rêve un peu trop quant aux effets de ses ailes. Et une Sarah Mackenzie encore un peu rebelle qui vient juste de se prendre une douche froide des suite de sa relation avec John...

J'ai trop hate de lire la suite. Ne nous fait pas trop languir Macab.

En attendant les bons vouloirs de notre auteur ben je vias me remettre à ma mécanique quantique moi... Vive la physique des particules...

Chapitre 9 :

Quelques jours plus tard.

Harmon était mis à pied pour seulement quelques jours. Il recevrait un blâme pour insubordination. Ils ne s’étaient pas reparlés depuis la sentence prononcée, il y a 5 jours. Il comprit rapidement qu’elle l’évitait et qu’elle y parvenait. Il restait assis à la cafétéria durant les trois services mais il ne la voyait jamais. Il soupçonnait son aide de camp de lui apporter à manger dans le bureau ou ses appartements mais il n’en était pas sûr.
Il se résigna à aller faire le guet devant sa porte, jours et nuits s’il le fallait mais ils devaient parler.

Après quelques heures d’attente et collé contre un pan de mur métallique froid, il la vit arriver. Avant qu’elle ne ferme totalement sa porte il poussa de toutes ses forces pour que celle-ci reste ouverte. Il entra sans même lui demander l’autorisation et ferma le tout.

_ Je vous écoute, Major !
_ Sortez ! cria-t-elle.
_ Non.

Elle posa tout ce qu’elle tenait sur son lit et s’approcha de lui.

_ Vous n’êtes pas le bienvenu. Sortez, c’est un ordre.
_ Quitte à me prendre un second blâme, je reste, fit-il sur un ton autoritaire en s’asseyant sur la chaise.
_ Foutu Calamar !

Il sourit.

_ Satané Marines, reprit-il.
_ Qu’est ce que vous voulez ? l’agressa-t-elle.
_ Parler.
_ De quoi ?

Un silence.

_ Vous savez très bien de quoi.
_ Je ne vois pas. Désolée.

Il se leva.

_ De ce que j’ai fait. De mon baiser.
_ Alors voilà, parce que vous avez oser déposer un baiser sur mes lèvres, je vais être à vos pieds et finir dans votre lit, s’énerva-t-elle.

Il était surpris par la tournure que prenaient les choses.

_ Mais pas du tout !
_ Parce que j’ai fait l’erreur une fois de tomber dans le piège, je suis supposée recommencer ?
_ Je ne comprends pas, Major.

Elle se retourna pour éviter qu’il ne voit les larmes déferler sur ses joues.

_ Expliquez-moi, dit-il calmement.

Il hésita à poser ses mains sur ses épaules mais il se ravisa. Ce geste paraissait prématuré.

_ Ca ne vous regarde pas, ajouta-t-elle.
_ Je peux être votre ami, vous savez.

Elle lui fit de nouveau face.

_ Pour que vous alliez tout répéter à vos camarades ?
_ Il ne faut pas se fier aux apparences, Major.

Elle s’assit sur son lit et lui sur la chaise. L’un en face de l’autre.

_ Si je suis ici, c’est parce que j’ai été mutée pour fraternisation.

Chapitre 11 :

Un an plus tard.
Saint Sylvestre 1990

Ils étaient tous là, assis à la cafétéria, officiers, sous officiers, jeunes engagés. Réunis autour d’un sapin en plastique embelli par les boules et des guirlandes électriques. Dans quelques minutes, ils allaient entrer dans la dernière décennie avant le nouveau siècle.
Les grades étaient quelque peu mis de côté et bien qu’ils étaient conscients que certains étaient de quart, chacun partagea un moment de joie.
Harm avait invité Mac à sa table. Tout avait changé et chacun compris qu’elle n’était pas si froide qu’elle n’y paraissait. Jack, par la force des choses, devint le confident de son ami. Rabb ne lui dévoilait rien sur la vie ou les secrets qu’elle lui confiait, mais il lui disait combien cette femme avait souffert. Jack comprit dès lors que les meilleurs amis de ce navire ne tarderait pas d’être amants. Ils se dévoraient des yeux. Jamais devant le personnel ils n’osaient s’accoler pour une étreinte mais il savait qu’Harm et Mackenzie devaient le faire quand ils étaient seuls. Enfin c’est ce qu’il supposait.

Le contexte politique n’était pas au fort. Le président Bush et Hussein se querellaient et la marine américaine avait reçu pour ordre de se renforcer. Les choses allaient de mal en pis et certains prédisaient même qu’une guerre éclaterait d’ici peu de temps. Des rumeurs de projet nommé « tempête du désert » étaient murmurées.

Le décompte partit.

10

9

8

7

6

5

4

3

2

1

0

Bonne année fut le cri de guerre du navire pendant au moins dix minutes. Les hommes se serrèrent les mains chaleureusement, les femmes s’embrassèrent et ils eurent droits à une accolade. A la télé, le président souhaita ses vœux en incluant la paix dans le monde.
Discrètement, Harm fit signe de sortir à Mac. Elle le suivit sans broncher.

_ Harm, où m’emmènes-tu ?
_ Chut, fit-il en plaçant son index sur ses lèvres.

Il sortit un bandeau noir de ses yeux.

_ Je suis obligé, ajouta-t-il un peu mal à l’aise.
_ Tant que tu ne me fais pas de mal, éclata-t-elle de rire en étant surprise.

Plusieurs étages plus bas, il retira le morceau de tissu.

_ Promets-moi que tu vas garder les yeux clos, dit-il à quelques centimètres de son oreille.
_ Harm…
_ Promets-le, insista-t-il.
_ Paroles de Marine.

Il ouvrit la porte de la propre cabine de son amie. Il l’avait décorée pendant qu’elle était occupée. Une guirlande clignotait et de vieilles boules de sapin, un peu brisées étaient suspendues.
Un cadeau trônait sur son bureau. Il avait longuement hésité à le mettre sur l’oreiller de la couchette ou bien sur le bureau, endroit plus neutre. Finalement, il avait choisi la dernière option.

_ Tu peux ouvrir les yeux.

Elle regarda ébahie. Elle entr’ouvrit un peu la bouche.

_ Comment as-tu fait ça ? demanda-t-elle étonnée.
_ Ne jamais sous-estimer la Navy, Madame.

Elle entra dans ses appartements et repéra instantanément le cadeau.

_ C’est pour moi ? En quel honneur ?
_ Noël, un peu en retard, avoua-t-il.
_ Mais, je n’ai rien pour toi…

Il lui sourit.

_ Je t’ai comme amie, c’est ça mon cadeau.

Elle le gratifia d’un baiser sur la joue. Sa main resta sur son épaule un peu plus longtemps qu’à l’ordinaire.
Le Major déballa son présent comme une petite fille. Elle y trouva un album photo vide à l’exception de la première page qui comportait la seule et unique photo qu’ils avaient fait ensemble, lors d’un débarquement.

_ Merci, dit-elle profondément touchée.
_ Il sera à compléter.
_ Nous n’avons qu’à nous faire la promesse qu’à chaque débarquement nous en prendrons une.
_ Juré, assura-t-il.

Et de la poche de son pantalon, il sortit une branche de gui.

_ Comment te l’es-tu procurée ???
_ Magie, Miss Mackenzie.

Il la porta au dessus de leur tête et ils s’embrassèrent très chastement.
Après qu’ils se soient séparés, leurs yeux se rencontrèrent pour un de ces regards qui feraient défaillir n’importe quelle personne.

_ C’est une belle année qui s’annonce, dit-elle enjouée.

Un silence passa.

_ Harm ?
_ J’ai bien peur que la guerre nous sépare pour un temps, Sarah.

Elle sentit un courant électrique lui parcourir tout le corps. Il avait pour la première fois prononcé son prénom.

_ Mais, non ! Que dis-tu…fit-elle comme pour se rassurer.

A nouveau, le sourire ravageur du lieutenant illumina le visage.

Chapitre 12 :

Quelques heures plus tard.

Mac était plongée dans un profond sommeil. Les couvertures jusque sous le nez, elle rêvait du moment qu’elle avait passé il y a à peine 24h.
De forts coups donnés à la porte la réveilla en sursaut.

_ Qui est-ce ? essaya-t-elle d’articuler la voix endormie.
_ C’est moi, Harm. Ouvre. Il faut que je te parle.

Elle s’avança et ouvrit. Elle replaçait ses cheveux de sa main droite quand elle le vit. Paniqué.

_ La guerre, murmura-t-il.

Il n’eut pas besoin d’en dire plus. Elle avait compris.

_ Quand ?
_ Ce soir. Nous allons sur un autre porte-avions, plus proche des terres à frapper.

Elle était abattue. Tout autant que lui.

_ Nous nous reverrons, ce n’est pas la mort, lança Mac.
_ Tu as raison. Mais tu vas me manquer, avoua-t-il.

Elle s’approcha de lui.

_ J’ai ton cadeau, Harm.

Elle enleva son tee-shirt pour se retrouver à moitié nue devant lui.

_ Qu’est ce que tu fais ???!!! l’interrogea-t-il.
_ Un souvenir que tu garderas en toi. Ca te protégera de la mort.

Il sourit.

_ J’ai…vu c’est bon…Mac.

Elle se colla contre lui.

_ Non, tu n’as rien vu. Je crois que je suis…

Elle respira un grand coup.

_ tombée amoureuse de tes ailes, Pilote.

Sa langue passa sur les lèvres de son partenaire. Bientôt elle se retrouva sous lui, sur sa couchette.

_ Tu es sûre ? s’assura-t-il
_ Oui, parfaitement. J’ai…envie.

Il enfouit sa tête dans son cou. Elle s’était pourtant promise de ne plus jamais fraterniser. Mais, devant un homme tel que lui, elle ne pouvait résister.
Deux corps s’unissaient dans le secret. Deux âmes se liaient dans un moment critique. Leur avenir était scellé pour toujours. Elle faisait l’amour à l’homme qu’elle n’avait sans doute jamais autant désiré.

_ Je…
_ Oui, demanda-t-elle encore au chaud dans ses bras.

Il alla mordiller son lobe d’oreille.

_ T’aime, souffla-t-il.

Sa main caressait sa poitrine et elle lui répondit par un baiser passionné.

Ouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuutin fait chauuuuuuuuuuud
Mac t'es trop forte, ça c'est du cadeau de fou & digne de ça !!!
Outin de tin de tin de tin mdr, je m'en remet tjs pas les papillons ils vooooooooooooolents MDR
Et ils s'aimeeeeeeeuh
Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii chouuuuuuuuuuuuuuup C'est trop WoW

finou a écrit:

Ouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuutin fait chauuuuuuuuuuud
Mac t'es trop forte, ça c'est du cadeau de fou & digne de ça !!!
Outin de tin de tin de tin mdr, je m'en remet tjs pas les papillons ils vooooooooooooolents MDR
Et ils s'aimeeeeeeeuh
Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii chouuuuuuuuuuuuuuup C'est trop WoW

Idem

Non je déconne....


Bon que dire... a part que j'aaaaaaadoreeeeeeeeeeeeeeeeuh de trop

Trop magnifiquement trop magnifique de chez magnifiquement bell (lgtps que j'avais pas dit ça LOL)

Ah ma biquette, que du bonheur... tellement que je suis tte



Miciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii & Viv'ment la suite

J'ADORE

C super la suite la suite, C trop fort

HARM & MAC

Ben il est où le 10!

Je crois que tu as zappé un chapitre!

enfin en tout cas:

SSSUUUPPPEEERRR !!!!!!!!!!!!!!!!

J'adore !!! Bravo !!!!

Vivement la suite !!!

Oyééééé erreur de ma part!: vous n'avez pas eu droit au 10 !!!

par conséquent je vous le mets de suite et j'enchaine avec trois autres lol

Chapitre 10 :

Même endroit

_ Je présume que nous sommes ….
_ Amis, affirma-t-il.

Elle lui sourit. Il venait de passer plusieurs heures à discuter de tout et de rien.

_ Ouais, amis.
_ Lieutenant…commença-t-elle
_ Harm.

Elle le regarda fixement.
_ Harm, je tenais à m’excuser et à vous…remercier.
_ De rien. Vous aviez besoin de parler, j’étais là.

Sarah baissa le regard.

_ Je vais y aller, dit-il. Il se fait tard.

Il se mit debout, rangea la chaise à sa place.

_ Harm, appelez-moi Mac.
_ Entendu, Mac. Bonne nuit.

Elle l’accompagna jusqu’à la porte.

_ Vous aussi.

Elle s’enferma à double tour et décida de prendre une douche avant d’aller dormir. Cette soirée avait été riche en émotion. Mac avait découvert que sous cette imposante carrure et cet go démesuré se cachait un homme aux nombreuses souffrances qui recelait des multitudes de failles. Mystérieux et charismatique, elle était contente d’avoir fait sa connaissance et se réjouissait de s’en être fait un ami.

Il était arrivé dans ses quartiers. Il partageait son espace vital avec Jack, son meilleur ami. Il n’allait certainement pas lui dire ce qu’il avait fait durant tout ce temps, mais en son for intérieur il bouillait de garder pour lui sa nouvelle amitié créée. Et en même temps, il était fier, que pour une fois, une femme ne le considère pas comme un objet de convoitise. Il était joueur et dragueur mais il savait être aussi sérieux et à l’écoute.

Elle et lui savaient parfaitement que cette amitié serait forte, même si cela ne faisait que quelques heures qu’ils s’appréhendaient vraiment. Il y a des fois, où le destin réunit deux êtres faits pour s’entendre. Il suffit d’une seconde, d’un regard, d’une parole pour qu’une amitié naisse et ne meurt jamais véritablement.
Harm et Mac semblaient appartenir à cette catégorie de gens.

A l’autre bout du bateau, à des étages différents, deux personnes s’endormirent apaisées par les paroles réconfortantes qu’ils avaient entendues.

Chapitre 12 :

Quelques heures plus tard.

Mac était plongée dans un profond sommeil. Les couvertures jusque sous le nez, elle rêvait du moment qu’elle avait passé il y a à peine 24h.
De forts coups donnés à la porte la réveilla en sursaut.

_ Qui est-ce ? essaya-t-elle d’articuler la voix endormie.
_ C’est moi, Harm. Ouvre. Il faut que je te parle.

Elle s’avança et ouvrit. Elle replaçait ses cheveux de sa main droite quand elle le vit. Paniqué.

_ La guerre, murmura-t-il.

Il n’eut pas besoin d’en dire plus. Elle avait compris.

_ Quand ?
_ Ce soir. Nous allons sur un autre porte-avions, plus proche des terres à frapper.

Elle était abattue. Tout autant que lui.

_ Nous nous reverrons, ce n’est pas la mort, lança Mac.
_ Tu as raison. Mais tu vas me manquer, avoua-t-il.

Elle s’approcha de lui.

_ J’ai ton cadeau, Harm.

Elle enleva son tee-shirt pour se retrouver à moitié nue devant lui.

_ Qu’est ce que tu fais ???!!! l’interrogea-t-il.
_ Un souvenir que tu garderas en toi. Ca te protégera de la mort.

Il sourit.

_ J’ai…vu c’est bon…Mac.

Elle se colla contre lui.

_ Non, tu n’as rien vu. Je crois que je suis…

Elle respira un grand coup.

_ tombée amoureuse de tes ailes, Pilote.

Sa langue passa sur les lèvres de son partenaire. Bientôt elle se retrouva sous lui, sur sa couchette.

_ Tu es sûre ? s’assura-t-il
_ Oui, parfaitement. J’ai…envie.

Il enfouit sa tête dans son cou. Elle s’était pourtant promise de ne plus jamais fraterniser. Mais, devant un homme tel que lui, elle ne pouvait résister.
Deux corps s’unissaient dans le secret. Deux âmes se liaient dans un moment critique. Leur avenir était scellé pour toujours. Elle faisait l’amour à l’homme qu’elle n’avait sans doute jamais autant désiré.

_ Je…
_ Oui, demanda-t-elle encore au chaud dans ses bras.

Il alla mordiller son lobe d’oreille.

_ T’aime, souffla-t-il.

Sa main caressait sa poitrine et elle lui répondit par un baiser passionné.

Chapitre 13 :

Deux ans plus tard.
Washington, 1992

Depuis cette dernière nuit passée ensemble, elle et lui ne s’étaient jamais revus, pas même contactés. Elle s’était tenue informée quant à savoir s’il était encore en vie, mais rien de plus. Son nom n’avait pas été évoqué.
Deux jours après son départ, comme si quelqu’un avait su qu’ils avaient flirté avec la loi, elle reçu un ordre de mutation dans la capitale fédérale des Etats-Unis.

_ Leen, chut mon bébé, fit la voix maternelle.

La petite était en pleurs.

_ Je sais que tu as faim. Maman va te donner à manger.

Elle attrapa sur le plan de travail le biberon posé dans le chauffe biberon. Elle testa la chaleur du lait sur sa main et le donna à la petite affamée qui réclamait.

Le Major Sarah Mackenzie était maintenant mère. Un nouveau grade si l’on puit dire. Elle irradiait sa vie de joie. Après son arrivée à DC, elle avait fait la connaissance d’un homme. Mark. Il était attentionné et elle avait essayé d’oublier Harm dans ses bras. Elle s’était tellement donnée à cent pour cent dans cette relation qu’un an plus tard, elle apprit la conception de Leen.
Mais en apprenant la grossesse de Sarah, il avait mis les voiles sans rien dire. Son but n’était pas de devenir père et il n’avait pas vraiment d’amour à donner ni à l’une ni à l’autre. Mac savait pertinemment qu’ils ne vivraient sans doute jamais une longue histoire d’amour. Mais le bébé était arrivé et elle avait préféré le garder.

Après qu’elle eut donné à manger à sa « petite ogresse » comme elle aimait amoureusement l’appeler, elle entama le même processus depuis deux mois et demi.

« Il était une fois un beau pilote arrogant et tendre à la fois qui vivait sur un porte avion. Un jour, une jeune femme déçue, par un amour qui avait dû prendre fin indépendamment de sa volonté, arriva sur ce même navire… »

Leen s’endormait quotidiennement sur ce joli conte.

Mac alla s’installer dans son lit et se mit à penser aux prénoms qu’elle avait choisi pour sa femme. Comme dans Rabb ou dans Sarah, il y avait une double lettre. Elle voulut symboliquement que le prénom de son enfant ait cette particularité. Un petit clin d’œil qu’elle seule pouvait comprendre. C’était complètement contradictoire. Harm n’était pas le père du bébé, mais elle aurait tant aimé. La nature avait décidé autrement et son cœur battait encore à chaque fois qu’elle repensait à son ami…amant.

Poussée par l’une des plus grandes peurs des parents, Sarah se releva pour vérifier que son bébé respirait paisiblement. Elle plaça sa main sur le ventre qui s’élevait et s’abaissait et caressa doucement le pyjama de velours.
Les petites poings de Leen étaient serrés près de ses oreilles.

Le téléphone sonna et le Major se dépêcha de répondre avant que la sonnerie ne la réveille.

_ Major Sarah Mackenzie.
_ Bien, j’y serai, Monsieur Webb.

Elle raccrocha. Une place l’attendait à Falls Church.

Chapitre 14 :

1992
La Jolla

Harm venait retrouver ses parents avant de repartir pour une nouvelle vie. Il avait passé plusieurs mois en convalescence chez sa grand-mère. La guerre lui avait révélé un problème de vision nocturne entraînant pour lui la fin de sa carrière dans le domaine de l’aéronavale en tant que pilote. La claque que lui donnait la vie l’avait abattu. Son ego avait été meurtri au plus profond de lui même et il s’en voulait à mort de ne plus pouvoir suivre les traces de son père et de son grand père. Voler était la chose la plus importante pour lui.
Pour se ressourcer, il avait vu comme seule opportunité d’aller chez Sarah Rabb.
Sarah. Il ne l’avait pas oublié. Il n’avait pas été tué durant cette guerre éclaire mais il avait perdu quelque chose. Il avait souvent pensé à elle. Plus qu’il ne l’aurait dû sans doute.

_ Mon chéri, tu vas bien ? interrogea Trish qui voyait son fils perdu dans ses pensées.
_ Oui, maman. Mieux.

Elle vint s’asseoir à ses côtés. Comme une mère le ferait pour son petit enfant, elle caressa sa joue et approcha la tête de son fils tout proche de son cœur.

_ Harmon, parle-moi, implora-t-elle.
_ J’ai peur, avoua-t-il.

Elle le cajola un peu plus et commença à le bercer.

_ Peur de quoi ?
_ Je vais recevoir la DFC. Une médaille pour me récompenser de mon action durant la guerre. Mais elle est finit depuis deux ans. Y aller c’est comme ressasser de vieux souvenirs dont la plaie est encore ouverte.
_ Après ceci, tu vas entamer une nouvelle vie.
_ Pourquoi ont-il attendu si longtemps ? Pourquoi ?

Elle ne le savait pas elle-même.

_ Harm, ça risque d’être dur, mais tu as été un héros pour la nation.
_ Maman, dit-il gêné.
_ Mon fils, je suis fier de toi. Même si tu penses que tu ne vaux plus rien, tu excelleras là où tu iras. J’ai confiance.

Elle le rassura comme elle put.

_ Et puis…entama-t-il.
_ Oui ?
_ Je ne l’ai pas oubliée…
_ Qui ? interrogea Trish.

Il ferma les yeux et appuya un peu plus sa tête contre la poitrine de sa mère.

_ Qui ? répéta-t-elle.
_ Sarah.
_ Ta grand-mère ? fit-elle avec incompréhension.
_ Non, Sarah Mackenzie.

Chapitre 15 :

Roseraie de la maison blanche.
Une semaine plus tard.


_ Félicitations dit l’Amiral

_ Bien joué, fit Bud Roberts, enseigne de Vaisseau qui accompagnait l’Amiral.

_ N’en rajoutez pas, Monsieur Roberts, dans l’Aéronavale les ailes leur montent à la tête et ils finissent vite pas s’imaginer qu’ils sont des amiraux !

_ A une ou deux étoiles ? lâcha Bud

_Un enseigne de vaisseau ne plaisante jamais avec un Amiral, lance froidement ce dernier, ça peut lui valoir une affectation sur un porte containers dans les îles Aléoutiennes !

Dans l’allée arriva une jeune femme, une Marine, se dirigea à leur rencontre en souriant quand elle les aperçut.

_ Vous n’assistez pas à la réception, Amiral, demanda Harm

_ Non, et vous non plus d’ailleurs !

_ Bonjour Amiral, dit-elle

L’Amiral fit les présentations mais il n’y avait pas besoin de présentations. Bud Roberts et Chegwidden s’échangèrent un long regard.
Les deux parties se dévisageaient, étonnées.

_ Vous vous connaissez, tous les deux ?

Aucun des deux ne voulait prendre la parole.

_ Non, répondit Mac.

Ils rompirent le lien visuel qui les unissait cherchant tous les deux un point d’horizon.

_ Très bien. Vous allez travaillez ensemble, alors gardez vos distances, ajouta de façon autoritaire leur commandant.

Ils se dirigèrent vers la limousine. Et comme le protocole le souhaitait, l’enseigne pénétra dans le véhicule, suivit de Mac, puis du Capitaine de Corvette Rabb et de l’Amiral. Elle et lui étaient assis l’un en face de l’ autre.

_ Félicitations pour votre montée en grade, lança Sarah.
_ Merci, Major.

Ils se sourirent discrètement. Chacun put sentir la tension électrique qui se dégageait à cet instant précis.