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 Secret Caché (terminée)

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MessageSujet: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeLun 10 Avr - 7:02

salut,
alors l'idée principale de cette fic n'est pas la mienne mais celle de Sarahoo76: et je tiens personnellement à l'en remercier, superbe idée. je tiens également à remercier coco, lulu et Sarah0076, pour leur soutiens au cours de cette fic, qui m'a été très précieux.
merci enormément les filles.

*************************************************************

Chapitre 1
QG du Jag
17h30 jeudi
Salle de tribunal


Harm et Mac venaient à l’instant de boucler une affaire qui avait été plutôt dure et éprouvante émotionnellement. Une histoire de viol sur mineur par un quartier maître de 25 ans.
Harm accusait et Mac défendait.
Après que le quartier maître fut emmené, Mac plia ses affaires tout en conversant avec Harm, sans le regarder.

-Je suis contente, que ce procès soit enfin fini.
Et pour une fois je suis ravie d’avoir perdu contre vous.

Ne recevant aucune boutade ou commentaire de son partenaire, Mac se tourna vers lui. Il n’avait pas bougé d’un cheveu depuis l’annonce du verdict. Il était toujours assit le regard fixé droit devant lui.

-Eh bien, félicitation Harm, je vous dois un dîner. Dit-elle un peu plus fort pour le faire réagir.

Voyant qu’il ne répondait toujours pas, elle s’approcha de lui et lui posa une main sur l’épaule.

-Harm ? Appela-t-elle doucement.

Celui-ci à la légère pression qu’avait exercé Mac sur son épaule, sursauta.
Il se retourna précipitamment sur elle.

-Pardon, vous disiez ? Demanda-t-il d’un air surpris.

Mac plissa les yeux et les sourcils et l’observa une minute avant de lui répondre.

-Je disais juste que je suis contente que cette fois-ci, vous m’ayez battu.

-Ouais…C’est vrai. On en a bavé avec cette affaire.

-Dès que cela concerne des enfants rien n’est facile. Elle baissa les yeux.
Harm ? Appela-t-elle à nouveau.

-Oui ?

-Que se passe-t-il ? demanda-t-elle en le regardant.

-A part ce qui est évident rien de bien important.

-Pourtant vous avez l’air inquiet. Le procès est terminé, il en a prit pour perpète, alors qu’est ce qui vous gène ?

-Rien, je vous assure. Dit-il dans un demi sourire manquant d’éclat, en la regardant.

-Ok. Se résigna-t-elle. Ça vous dit un chinois.

-Non, merci. Je n’ai pas encore viré ma cuti Mac. Dit-il en riant, retrouvant une humeur plus joyeuse.

Elle le regarda d’abord surprise puis, le frappa à l’épaule.

-Ah…Ah…Ah ! Très drôle matelot. Dit-elle en mêlant son rire au sien.
Quoi que ? dit-elle en penchant la tête, avec tout son sérieux et sa désinvolture, puis se dirigea vers la sortie.

Harm perdit tout de suite son rire et son sourire et se lança sur ses pas.

-Vous ne croyez pas ce que vous dîtes n’est-ce pas ? demanda-t-il d’une voie mi-amusé, mi-angoissé.

Mac devant sa moue essayait tant bien que mal de garder un air sérieux.

-Eh bien. Dit-elle tout en continuant à marcher. En y réfléchissant bien cela fait un moment que je n’ai pas vu une de vos conquêtes passer les portes de votre bureau.

-Cher maître vous sautez trop vite aux conclusions. Dit-il plus détendu.

Ayant aperçu le petit sourire en coin qu’elle essayait désespérément de cacher, il décida lui aussi de s’amuser.
Il se rapprocha d’elle.

-Si vous voulez je peux vous montrer que mes capacités, non nullement faibli et que le corps d’une femme est pour moi la plus belle chose qu’un homme doit vénérer. Lui susurra-t-il à l’oreille.

Mac stoppa net son avancé, ces jambes refusant tout à coup d’aller plus loin.
Après le frisson de plaisir qui l’avait envahie en sentant son souffle chaud dans son cou, elle ouvrit de grands yeux, le visage ravagé par la stupeur et le rouge aux joues, elle le regarda, essayant de comprendre la signification de sa phrase.

-Tu as très bien compris ce qu’il voulait dire ma grande. Putain que j’aimerais que ce soit vrai, oh ça oui…Pensa-t-elle.

Après sa petite réflexion, elle aperçu se former sur les lèvres de son ami, un sourire de satisfaction, pour avoir réussi à la faire rougir. Elle s’injuria mentalement, de s’être fait avoir de cette façon, puis répondit à son sourire, trouvant que c’était de bonne guère.

-Fusée rouge Capitaine. Dit-elle en riant, et en entrant dans son bureau.

-Fusée rouge ! Répéta-t-il. Eh ce n’est pas moi qui aie commencé à faire de l’humour, Colonel.

-Ok, je suis bonne joueuse. Dit-elle en souriant. Mais vous n’avez toujours pas répondu à ma question.

-Je…Je ne peux pas, je suis désolé. Dit-il en baissant la tête.

-Ah…fut tout ce qu’elle put dire.

Voyant que Mac était déçue, il s’empressa de s’expliquer.

-J’ai demandé quelques jours de congés au Général Cresswell. Deux, pour être exact, vendredi et lundi.

-C’est bien. Et où allez-vous ?

-Je vais rendre visite à ma grand-mère. En Pennsylvanie. Ajouta-t-il.

Quand elle entendit le nom de la ville, Mac se raidit et sentit ses mains commencer à trembler et devenir moites.
Pour ne pas qu’il s’en rende compte, elle prit place dans son siège et se mit à mettre de l’ordre sur son bureau.
Des souvenirs plutôt pénibles étaient reliés à cette ville, qu’elle préférait oublier, mais pas tous. Un seul point positif en ressortait. Sa rencontre inattendue et très brève de ce jeune homme qui se jour là lui avait sauvé la vie.

-Mac…Mac, vous êtes toujours avec moi ?

Elle secoua sa tête, comme pour en chasser se souvenir.

-Oui…Oui. Pardon, je…Eh bien je vous souhaite un bon et long week-end, alors. Dit-elle, nerveuse.

-Merci, mais vous êtes sûre que ça va ? Vous ne m’en voulez pas, n’est ce pas ? demanda-t-il pas très sur de vouloir connaître la réponse.

-Non, bien sûr que non. Dit-elle en agitant sa main devant elle. On se rattrapera à votre retour…

Harm souleva à ce moment là un sourcil et lui fit un demi sourire.
Mac s’apercevant de la mimique de son ami, se pressa d’argumenter.

-Enfin je…Elle leva la main en sa direction. Je veux dire, qu’on ira dîner ensemble à votre retour. Bégaya-t-elle.

Il lui fit son plus beau sourire, la laissant voir à qu’elle point, il aimait la rendre chèvre.

-Ok, pilote, virer moi ce sourire et vos six heures d’ici avant que je ne vous jette dehors moi-même. Le menaça-t-elle.

-Ça pourrait me plaire. Dit-il le flyboy grin bien en place.

Mais devant le regard de Mac, il abandonna la partie.

-D’accord…D’accord. Rigola-t-il en levant ses mains, signe de résignation.
On se voit à mon retour. Dit-il reprenant de son sérieux.

Elle releva la tête et le fixa dans les yeux.

-Vous pouvez y compter.

-Ok, j’y vais alors. Dit-il en se balançant d’un pied sur l’autre et levant son pouce en direction de la porte.

Ils échangèrent un dernier sourire et un dernier regard, puis il se retourna.
La main posée sur la poignée de la porte, il se stoppa en entendant son prénom.

-Harm ? Appela-t-elle d’une petite voie.

Il se retourna vers elle, mais ne bougea pas sa main.

-Vous y allez avec Sarah, votre Stearman ?

-Oui, pourquoi ?

-Oh, pour rien. Faites juste attention à vous, d’accord ? Murmura-t-elle.

-Vous donnerais-je des cauchemars, Marines ? dit-il mi-amusé, mi-sérieux.

-Juste faîtes attention. Dit-elle, sans répondre à sa question.

Devant son air sérieux, il laissa tomber le ton humoristique qu’il avait adopté depuis tout à l’heure.

-Ne vous inquiétez pas, Mac. Je suis de ce qu’il y a des plus prudents.

Puis sans un mot de plus, il sortit et la laissa, seule avec des tonnes de questions à l’esprit.

a suivre...


Dernière édition par le Mar 18 Avr - 22:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeLun 10 Avr - 7:03

Chapitre 2
20h30 Georgetown
Appartement de Mac


Depuis sa conversation avec Harm au bureau avant qu’il ne parte, Mac était perturbée et indécises.
Pour se relaxer et se vider la tête, elle avait décidé d’aller faire un footing.
C’est épuisée, mais toujours aussi désorientée et confuse qu’elle pénétra une heure plus tard dans son appartement. Elle laissa sa carcasse tomber comme un poids mort sur l’une des chaises de son salon et s’y affala tout en laissant reposer sa tête sur le dossier en bois.
Les bras ballants de chaque côté de son corps, elle s’octroya quelques minutes de repos pour récupérer avant de se prendre par la main et d’aller étendre son corps, son cœur, et son âme dans une eau limpide et chaude pour essayer de dénouer tout se foutu bordel qu’était sa vie.

Avant cette après midi, elle avait réussi à oublier tout ce qu’avait été sa vie avant qu’elle ne s’engage dans les Marines.
Cela faisait partie d’elle, elle en était consciente mais pour avancer, pour se reconstruire, pour enfin apprendre à vivre, elle avait pris un soin spécial à ranger ses souvenirs plus douloureux les uns que les autres au fin fond de sa mémoire.
Allongée dans son bain, avec de la mousse jusqu’au cou, elle ferma les yeux et le visage de deux hommes se superposant l’un sur l’autre, apparurent tout naturellement devant ses yeux.

Le sourire se fit timide en reconnaissant un des deux intrus.
Harm. Depuis leur rencontre, il avait été un soutien considérable, un ami fidèle sur qui elle pouvait compter et à qui elle confirait sa vie sans le moindre doute et la moindre peur.
Elle savait qu’il serait là pour elle, il le lui avait dit à la soirée de départ à la retraite de l’Amiral. Ce soir là, certaines choses avaient été mises en avant et leur relation avait évolué malgré les heurts qu’ils avaient dû encore combattre par la suite.
Mais, finalement en y regardant de plus prêt, un mot lui venait en tête, couple.
Même s’il n’en avait jamais été un, à proprement parler, lui et elle en avait le même comportement. Les bagarres, les réconciliations, les dîners aux restaurants, chez lui, chez elle ou bien les incontournables repas de noël chez les Roberts.
D’une certaine façon, c’était logique puisqu’ils travaillaient ensembles depuis maintenant neuf ans.
Mais une chose l’avait dérangée lorsqu’elle l’avait vu si distant après la fin du procès.
Elle aurait juré que son esprit voguait vers d’autre contré et cela lui faisait extrêmement peur.

-Et si finalement, il avait trouvé quelqu’un ? Pensa-t-elle.

A cette pensée, une larme coula et se mêla à l’eau du bain, créant un petit cercle de mousse.
Elle s’essuya la joue, se maudissant de ne pas être capable au bout de temps d’années de faire un choix.
D’enfin sortir de se mutisme et de cette angoisse qu’elle éprouvait à laisser parler son cœur, face à l’homme qu’elle avait appris à aimer et connaître tout au long de ses années.
Mais pour cela, elle devait tout d’abord faire table rase de son passé en l’affrontant.

Cette peur, cette rage, cette angoisse, qui ne l’avait jamais quitté depuis le soir de ses quinze printemps ou sa mère l’avait abandonnée en emportant avec elle, le chien, en la laissant face à se monstre empli d’alcool du matin au soir qui n’hésitait pas à cogner lorsque l’envie s’en faisait sentir.
Le vide qu’elle avait ressenti le lendemain de cette découverte, l’avait complètement anéanti.
Après avoir déversé toutes les larmes de son corps, la colère et la haine l’envahirent.
Se jurant de ne jamais plus se laisser trahir de la sorte.

Puis arriva la dégringolade. Quoi de plus logique vu que le seul repère et modèle qui se trouvait devant ses yeux, était saoul vingt quatre heures sur vingt quatre.
Il lui avait fallu deux ans pour trouver le courage de s’enfuir, elle aussi de chez elle.
Complètement paumée, elle avait rencontré Chris, avec qui elle s’était mariée l’année de ses dix huit ans, totalement bourrée. Une erreur monumentale qui par la suite lui avait valu une série d’ennuis.
Pour lui elle s’était fait faire un tatouage, teint ses cheveux en blond platine car celui-ci préférait les blondes décolorées, portait des habits plutôt sexy et un maquillage qui se trouvait être à limite de la vulgarité.
Leur idylle avait été de courte durée mais intense, car Chris s’était retrouvé bien vite derrière les barreaux pour s’être fait prendre pour vol de voiture.

-Mon dieu…! Comment ai-je pu un jour me retrouver ainsi, dans une telle position et une telle galère ? Pensa-t-elle toujours allongée dans son bain.

Puis son esprit reprit le chemin de ses souvenirs.
Elle fut donc, après l’arrestation de son époux, obligée de rentrer chez elle. Mais au lieu d’aller chez son père, elle se retrouva confier à son oncle, le colonel Matthew O’hara.
Pendant son séjour chez lui, elle avait rencontré Eddy, un ami avec qui elle s’était trouvée une certaine affinité pour l’alcool.
Malheureusement pour celui-ci, un soir après la proclamation de leur diplôme secondaire, ils étaient tous les deux parties faire une virée en voiture et ce fut l’accident.
Ce dont elle se souvenait s’était le froid de la vitre sur son visage, puis de tout se sang et les yeux de son ami qui petit à petit perdaient cette lueur d’espoir et de vie, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le vide, le néant et la mort.
À 19 ans sa vie se résumait en un seul et unique mot, souffrance.
Après l’accident son oncle avait décidé de prendre les choses en main et de la faire sortir de cet enfer dans lequel elle s’était laissée glisser et posséder.
Le Colonel avait pensé au départ que le fait de se retrouver loin de la ville, lui ferait le plus grand bien, et l’avait emmené dans une petite bourgade appeler Belleville dans l’état de Pennsylvanie.
Il avait loué pour un temps une ferme et s’y était installé avec Sarah.
La pureté de cet endroit ne lui redonnèrent pas pour autant le sourire et c’est en cachette qu’elle arrivait à se procurer ce qui lui faisait défaut depuis son accident, ce liquide chaud et fort qui la rendait vivante et pour un moment lui troublait tellement l’esprit que cela lui permettait de ne plus penser à la culpabilité qui la rongeait depuis la mort de son ami, depuis que sa mère était partie, et à ce qu’elle était devenue, une alcoolique comme son père.
Mais le lieu n’était pas encore assez loin de toute tentation, et le pas fut vite franchit.

Son oncle, au bout d’une semaine, ayant eu vent de ce qu’elle achetait derrière son dos par le seul marchant d’alcool qui se trouvait en ville, décida de l’emmener dans un endroit où régnaient pour seul compagnie, les roches, la poussière, les traces d’animaux préhistoriques et ceux aussi d’animaux vivants mais peu amicaux.
Ils se retrouvèrent donc à Red Rock Mesa en Arizona, une semaine plus tard.
La recherche et l’étude des traces de dinosaures et surtout la distance qu’avait mis son oncle entre la civilisation et eux, l’aidèrent dans un premier temps à se débarrasser de sa dépendance, puis à oublier ce qui avait failli se produire sur cette falaise en Pennsylvanie. Cet homme-là, elle ne l’oubliera jamais même si elle n’avait de lui qu’une image sombre et floue.
Un mot ou plutôt une petite lettre de lui, lui était parvenu le jour de son départ de Belleville.
Elle ne savait pas comment il avait pu faire pour savoir où elle logeait car une seule nuit les avait uni.
Aucun nom et tout au plus quelques mots avaient été échangée, cette nuit là, mais elle avait éprouvé une certaine chaleur et fierté, au plus profond d’elle, à se sentir à nouveau désirée, par un homme dont-elle ne connaissait rien à part qu’il avait été là pour elle.

Cependant un problème était survenu à Red Rock Mesa et après un mois sans avoir vu, âme qui vive, son oncle avait dû la transporter d’urgence vers l’hôpital le plus proche.
Trois jours plus tard elle en était ressortie, épuisée moralement et physiquement par cette vie qui décidément ne la laisserait jamais en paix.
Elle avait décidé malgré tout, qu’elle ne laisserait plus le destin choisir pour elle.
Se dotant d’une carapace indestructible, elle était entrée définitivement dans le corps des Marines.
Mais elle était loin de se douter que la rencontre avec un certain Capitaine de corvette qui allait s’en suivre, un jour de printemps dans une roseraie à la Maison Blanche, allait remettre en cause les principes et la discipline qu’elle se forçait à adopter contre toutes sortent de sentiments depuis lors.

Ouvrant les yeux et prenant conscience qu’elle se trouvait dans son appartement à Georgetown, elle fut surprise de constater que l’eau de son bain était maintenant froide et que la mousse y avait totalement disparu.
Elle se leva, un frisson lui parcourut l’échine, attrapa le pommeau de douche et s’aspergea d’eau chaude pour se réchauffer.
Une fois qu’elle sentit son corps retrouver une température normale, elle sortit.
Plus décidée que jamais à faire ce qu’il fallait pour avoir droit au bonheur qu’elle se refusait depuis longtemps.
Il fallait qu’elle retourne là-bas, ou tout avait bien failli se terminer pour elle.
Une dernière rencontre, un dernier adieu sur son passé, pour que son présent et son futur ne soient plus altérer par ses doutes, par sa peur qu’un jour tout ceci recommencent et que cette fois-ci plus personne ne soit là pour la retenir.
Il fallait qu’elle sache, si elle aurait sauté le pas. La nécessité d’affronter à nouveau, le vide de son ancienne existence comme le vide qui s’était offert à elle, l’appelant pour apaiser sa souffrance ce jour là.


a suivre...
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeLun 10 Avr - 21:34

la suite la suite

C super
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeMar 11 Avr - 3:58

merci majandraelo... Secret Caché (terminée) Em06_t voila la suite

*************************************************************


Chapitre 3
2100 h Pennsylvanie à Belleville.


Harm après avoir quitté Mac et son bureau, s’était rendu chez lui, avait attrapé son sac de voyage, qu’il avait préparé la veille et avait prit la direction du terrain d’aviation de Blacksburg.
Une fois dans les airs, au commande de son avion, plus rien ne comptait habituellement, à par lui, l’air, les nuages, le ciel, la sensation de liberté, et de bien être.
Son petit coin de paradis qui en général le ressourçait et l’apaisait.
Mais aujourd’hui, comme à chaque fois qu’il prenait cette direction, il ne pouvait s’empêcher de pensée à elle.
Tant d’année à essayer de trouver le chemin de son cœur, tant d’années à attendre un signe d’elle.
Mais rien n’était arrivé. Il avait décidé que cette fois-ci serait la dernière. Qu’il ne mettrait plus sa vie entre parenthèse pour quelqu’un qu’il n’aurait jamais.
Un adieu, oui cela allait être un adieu.

Descendant de son petit nuage, il atterrit sur la petite piste d’aviation et confia son avion au grand soin de Kyle, le mécanicien et le propriétaire, du petit aérodrome.
Kyle était un vieil homme qui n’était jamais sorti de sa ville natale, Belleville.
Il y était né et y mourrait sûrement. Il le connaissait depuis sa plus tendre enfance et l’avait vu se rapprocher de sa grand-mère. Il le soupçonnait même d’avoir des sentiments amoureux envers Sarah Rabb et que cela devait être réciproque. Il avait été une épaule réconfortante et un ami fidèle depuis la mort de son grand-père, mais il savait que jamais il n’en aurait la preuve, ni de lui, ni de sa grand-mère. Pourquoi ? Seul eux le savaient. Peut-être voulaient-ils, garder leur petit secret pour eux. Mais dans une petite ville comme Belleville, tout se savait car les commérages allaient bon train. Mais ce n’étaient que des rumeurs, et s’ils avaient été plus loin que la tendre amitié qui les unissait et bien ils avaient sacrément bien caché tout ça aux yeux de tous.

A cette pensée, il secoua la tête avec un sourire radieux sur le visage et d’un geste sur et rapide, il posa les deux pieds au sol et laissa le soin à Kyle de rentrer ¨Sarah¨ dans le hangar.

-Salut, Kyle.

-Hey, content de te revoir Harm. Dit-il en lui serrant la main.

-C’est réciproque.

-Ta grand-mère m’a chargé de te dire, qu’elle te voulait à la ferme, dès que tu aurais atterri.

-Ah bon ! Dit-il étonner. Et c’est tout ce qu’elle t’a dit ?

-Oui.

-Elle allait bien, au moins ?

-Très bien. Elle m’impressionne, tu sais ? C’est une femme qui a beaucoup de caractère et de courage. Passe lui mon bonjour et dit lui que je passerais la voir d’ici quelques jours.

-C’est vrai, tu as raison, c’est une femme formidable. Et je lui transmettrais sans omission ton message. Ria-t-il, donnant à Kyle une tape sur l’épaule.
Et bien j’y cours, sinon je vais me faire botter les fesses en arrivant. Dit-il en souriant, les sourcils soulevés et les lèvres plissées.

-Ça c’est certain. Bon courage.

Harm lui fit un dernier sourire et prit la direction de la sortie.

-En fait ? L’interpella Kyle. Tu restes ici combien de temps ?

Harm se retourna à nouveau sur lui.

-Comme d’habitude. Lança-t-il à la sauvette, avant de récupérer le SUV qui l’attendait dehors.

La chaleur en ce mois de juillet était lourde et suffocante.
Toutes les années étaient les mêmes, à part cette nuit d’orage.
Chassant de son esprit pour le moment, le pourquoi de sa visite, il décida que pour cette soirée, il ne la consacrerait qu’à sa grand-mère Sarah.

-Sarah. Murmura-t-il entre ses lèvres.

Un prénom qui en disant long a lui tout seul. Depuis maintenant neuf ans, il n’avait pas trouvé le moyen de savoir, comment et dans quelle direction, il voulait aller avec elle. Malgré, la promesse et ce qu’il ressentait pour elle.
Partagé et déchiré, était l’état de son cœur depuis leur rencontre dans cette roseraie.
Pourtant il était sûr, que lors de son retour à Washington, beaucoup de choses allaient changer.

Il gara le SUV devant la vieille bâtisse, à côté d’une Chrysler noire.
Il fronça les sourcils, contourna la voiture pour récupérer son sac dans le coffre et remonta l’allée de gravillon, jusqu’au perron.
Deux femmes, l’une un peu plus jeune que l’autre l’y attendaient.
Il releva la tête, arrivait en bas des marches.

-Maman ? Mais que fais-tu là ? Demanda-t-il en réduisant l’espace.

-Moi aussi je suis contente de te voir mon fils. Dit-elle en lui donnant un baiser sur la joue.

-Désolé. Dit-il tout penaud. Moi aussi je suis heureux.

Puis il se tourna vers Sarah Rabb.

-Bonsoir, grand-mère. Sourit-il en la prenant dans ses bras. Tu m’as manqué.

-Bonsoir, mon chéri.

Après les embrassades, ils pénétrèrent dans la maison.

-Ah, au fait. Dit-il en se tournant vers sa grand-mère. Tu as un gros bisou de Kyle. Murmura-t-il.

Sarah se mit à rougir, une chose qu’il ne l’avait jamais vu faire et qui prouvait que sa théorie d’un éventuel rapprochement était bel et bien, existante.
Il était heureux pour elle. Elle le méritait amplement.
Ils se sourirent, l’entoura de son bras, lui déposa un bisou sonore sur la joue et les dirigea à l’intérieur de la maison.

Il salua Franck qui lui n’avait pas bougé de sa place pour aller faire les vieilles commères sur le perron, pour voir si leur petit garçon ne leur avait pas ramené quelqu’un.
Qui elles espéraient toutes les deux sauraient lui faire oublier ce pacte qu’il avait passé des années plutôt.
Harm n’était pas du genre à étaler ses sentiments et encore moins sa vie amoureuse. Mais ce jour là, il avait eu besoin d’une oreille attentive et à la place, il en avait trouvé deux.

-Tu veux boire quelque chose, Harm ? Demanda Trish.

-Ouais une de cette fabuleuse citronnade que sait si bien faire grand-mère.

-Ok…Alors que se passe-t-il de beau à Washington ? Questionna sa mère.

-Oh, rien de plus que d’habitude. Dit-il en attrapant le verre que sa mère lui tendait.

-Et comment va Mac ? Demanda-t-elle, curieuse de savoir comment avait évolué sa relation avec elle.

-Elle allait bien lorsque je l’ai quitté cette après-midi. Sourit-il, devant l’intérêt plus qu’évident de sa mère et sa grand-mère.

-Et où vous en êtes tous les deux ? Allant droit au but, trop curieuse de savoir.

Il leur fit un faible sourire, et baissa la tête sur son verre.

-Bien, je vois que rien n’est résolu. Dit-elle en secouant la tête.
Je ne vous comprends pas Harm…en fait JE ne te comprends pas…Tu…

-Eh bien sache que tu n’es pas la seule. Dit-il d’un ton cassant, irrité de toutes ces questions, en lui coupant la parole.

Puis il se leva et partit défaire son sac de voyage.

-Trish, vous ne devriez pas le pousser comme vous le faite. Lui conseilla Sarah.

Trish souffla et s’installa sur une des chaises de la cuisine.

-Je sais. Mais à ce rythme, je ne verrais jamais mes petits enfants. Dit-elle en souriant, et affaissant ses épaules en signe de désespoir.
J’aimerais juste qu’il arrive à passer à autre chose. Cela fait des années que je le vois espérer et cela me fait mal de le voir ainsi.

-Je sais moi aussi. Mais il doit gérer cela tout seul et comme il l’entend.

-Vous avez raison comme toujours, Sarah. On a une chance immense de vous avoir, vous savez ? Dit-elle en l’étreignant.

Sarah les larmes aux yeux fut touchée par les simples mots de sa belle-fille.

-Et c’est réciproque. Dit-elle la voix tremblante.

-Je devrais aller m’excuser. Proposa Trish en se séparant de Sarah.

Et celle-ci hocha la tête.
Elle arriva devant une porte close et y donna deux petits coups.

-Harm ? Appela-t-elle.

-J’arrive maman…dans une minute.

-ouvre-moi je voudrais te parler.

-Écoute. Dit-il en ouvrant la porte. C’est à moi de…

-Je sais. Dit-elle en le coupant. Je venais juste pour m’excuser. Je suis désolée Harm.

-Ok. Dit-il en la serrant dans ses bras.

-Je veux juste que tu aies le bonheur que tu mérites. Je t’aime très fort, tu sais. Murmura-t-elle, en levant des yeux embués par les larmes.

-Je sais. Moi aussi maman. Et il la serra encore un peu plus fort.

-Bien allons dîner. Fit-elle en s’essuyant le visage.

-Ok.

Et c’est bras dessus bras dessous, qu’ils rejoignirent le rez-de-chaussée, et s’installèrent à table en oubliant cette légère altercation.
Une fois le repas terminé, Harm sortit sur le perron, une tasse de café à la main.
Un quart d’heure plus tard il fut rejoins par Franck.

-Je peux. Demanda-t-il en montrant le fauteuil en osier qui se trouvait à la gauche de Harm.

Celui-ci tourna la tête, tout d’abord surpris, puis il acquiesça de la tête.

-Tu n’as pas besoin de me le demander, Franck. Dit-il en reportant son attention vers l’horizon.

-Je sais. Mais je comprendrais si tu préfères rester seul.

Harm jeta un regard de biais sur Franck et lui sourit timidement.

-Je suis si transparent que ça ?

-Eh bien disons que ce n’est pas comme si nous ne savions pas de quoi il retournait.
Harm, je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas mais cependant j’aurais juste un conseille à te donner.

-Je t’écoute. Dit-il nerveusement en jouant avec sa tasse.

-Il y a des années, j’ai dû combattre, le fantôme d’un homme que je n’avais jamais connu à part à travers les yeux de ta mère et d’un petit garçon...

-Je…

-Laisse moi finir. Dit-il en levant la main pour le stopper. Mais je n’ai jamais perdu espoir car je savais au plus profond de moi qu’elle était la bonne personne. Et que je voulais absolument faire partie de sa famille. Que l’on soit tous les trois une famille.
En fait ce que j’essaie de te dire c’est que si tu crois que tu dois espérer et te battre pour elle et bien fait le. Mais tu dois en être persuadé, tu dois être sûr de ne pas poursuivre seulement que ça, un fantôme, car sinon tu risques de passer à côté de ta vie, et de te rendre un jour compte que finalement il est trop tard pour changer.
Tout ce que tout le monde veut c’est le bonheur un jour de connaître l’amour, le vrai Harm.
Moi je l’ai trouvé auprès de ta mère et de toi et je souhaite de tout mon cœur que tu le trouve toi aussi, que se soit avec elle ou avec une autre, alors quoi que tu décides nous respecterons ton choix, et j’espère que se sera le bon mais saches que je serais là si tu as besoin de parler.

Puis Franck dans un dernier regard, se leva et le laissa seul à méditer sur le monologue qu’il venait de faire.
Harm n’avait jamais vraiment pris le temps de le connaître trop absorbé par la quête de son père. Mais il savait qu’il pouvait compter sur lui s’il le fallait et savoir tout de même qu’il pouvait avoir l’appui d’un homme comme Franck aussi bon et généreux, l’avait toujours inconsciemment réconforté et aidé à grandir.

Il ferma les yeux quelques instant et laissa sa tête reposer sur le dossier du fauteuil.

-Bon dieu comment suis-je sensé faire.
Dès le premier regard, elle a kidnappé mon cœur, et mon âme. Sa peau, son odeur, ses traits, sa douceur, tout est ancré au plus profond de mes entrailles.
Mais ils ont raison, tout ceci n’est que pure utopie et je dois cesser ce jeu avant qu’elle ne me détruise sans qu’elle-même ne le sache.

Une larme s’échappa et coula sur une de ses joues atteignant ses lèvres, qu’il happa avec sa langue avant qu’elle ne continue sa route.

-Faire un dernier adieu, et enfermer une bonne fois pour toute ce passage de ma vie et en jeter la clé.
Demain soir tout sera fini et je pourrais rentrer à Washington, lundi, enfin libre et serein. Du moins je l’espère, et je m’y emploierais, pour le salut de mon âme, il le faut.


a suivre...
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeMar 11 Avr - 9:49

Je viens d'avaler les trois chapitres que tu as mis en ligne et je dois dire une chose, c'est que j'attends la suite! J'ai été prise dans la fic dès le début, et voir que tu essais de décortiquer les sentiments de H&M...
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeMer 12 Avr - 1:30

et bien merci et voila la suite... Secret Caché (terminée) Em06_t
voici un collage que j'ai préféré mettre maintenant pour ne pas dévoiler la fic avant. et je met la suite...

Secret Caché (terminée) Nouvellefic2copie22rx

Pennsylvanie
Vendredi 19h00
Motel chambre 310.


Mac était arrivée en début d’après-midi. Quand son pied foula le sol de la Pennsylvanie, elle ressentit à ce moment là un sentiment de mal être, sa respiration se fit saccadée et se manque d’air l’étouffait.

Elle trouva finalement un motel, qui se situait aux abords du centre ville.
Elle y loua une chambre et s’y installa.
Elle ne comptait pas y rester longtemps car elle n’avait eu droit qu’à son vendredi donc elle devait rentrer à Washington dimanche pour être opérationnelle le lundi et de toute manière pourquoi serait-elle restée plus longtemps.
Une chose était sûre c’est qu’il fallait qu’elle évite à tout prix de rencontrer Harm, venue rendre visite à sa grand-mère.
Elle n’avait pas envie de lui donner d’explications sur le pourquoi de sa présence ici.
Peut-être qu’un jour elle lui raconterait toute son histoire dans les moindres détails et pas seulement la surface, ce dont elle s’était contentée jusqu’à présent de lui dire sur sa vie ou bien peut-être qu’elle ne le lui dirait jamais, mais en tout cas pas maintenant.

Elle rangea, les quelques affaires qu’elle avait prises avec elle.
En sortant de son sac le dernier vêtement, un petit paquet de papier s’écrasa sur le sol.
C’était en fait deux lettres, entourées d’un ruban, qu’elle avait récupéré dans sa boite à souvenir qui se trouvait au fin fond de son placard à Georgetown.
Ces lettres allaient de paire avec son retour en Pennsylvanie et si elle voulait réellement tirer un trait sur son passé, elle devait sans débarrasser.

Elle s’allongea de tout son long sur le couvre lit, posa sa tête sur la taie d’oreiller, ramena ses mains sur sa poitrine et positionna le petit paquet sur son cœur, les yeux rivés au plafond, essayant de lutter contre l’envie de pleurer qui l’avait envahie depuis son arrivé.
Tout ceci allait trop vite pour elle. Ses sentiments refoulés face au drame qu’elle avait vécu affluèrent en elle comme une immense vague dévastatrice, et en quelques secondes, l’image de la falaise se dessina devant ses yeux.

Flash Black
Pennsylvanie, Belleville
Vendredi 2030 heures
19 ans plus tôt.


Encore complètement ivre, elle courait, elle courait, sans se retourner.
Apeurée et perdue, ne sachant pas où elle allait, la vue brouillée par le chagrin, la haine, la rage, elle voulait leur échapper.
Échapper à tous ces gens qui la harcelaient, à sa vie qui s’était déchirée en lambeau le jour où sa mère l’avait abandonnée préférant le chien à elle.
Échapper à cette culpabilité qui la rongeait de l’intérieur et qui détruisait chaque jour un peu plus son cœur.
Échapper à elle-même.
Elle courait, elle courait jusqu’à n’en plus pouvoir. A bout de souffle, elle se laissa tomber à terre, les genoux et les mains sur le sol, elle tentait de reprendre une respiration normale.
Puis elle se leva et se retrouva à contempler le vide.
Elle avait atteint sans s’en rendre compte la falaise qui surplombait la jolie petite ville. Elle resta là quelques minutes à observer sans bouger, les oiseaux dans le ciel, l’herbe verte sous ses pieds, les petites pâquerettes jaunes qui délimitaient la terre du vide.

-Un petit coin de paradis. Dit-elle, s’écroulant à nouveau dans l’herbe, le visage ravagé par les larmes.

Habituellement l’alcool la rendait euphorique, joyeuse, mais aujourd’hui la mélancolie et la culpabilité l’emportaient allègrement.
À nouveau sur ses jambes chancelantes, elle s’approcha du bord. Le vide qu’elle apercevait, ressemblait à ce qu’était devenu son cœur.

Celui-ci lui tendait les bras comme une mère le fait avec son enfant.
Il l’attirait comme un aimant attire le métal.

-Pourquoi pas. Cria-t-elle. Tu me veux, hein ? Hurla-t-elle, les yeux et les mains rivés vers le ciel. Et bien tu as gagné. Dit-elle en rigolant, pleurant, beuglant, le visage marqué par les traces de larmes qui emportaient à leur passage le surplus de maquillage noir corbeau dont elle s’était affublée, estimant que les circonstances s’y prêtaient.

Puis elle ferma les yeux et positionna ses bras en croix, essayant de faire le vide aussi dans sa tête.
Lorsqu’elle les rouvrit, le contraste qui apparaissait dans le ciel ressemblait étrangement à celui de sa vie.
Devant elle, se trouvait la beauté du coucher de soleil, avec ses reflets ocres et dorés et derrière elle, la noirceur des nuages signifiant que l’orage approchait dangereusement.
Tout comme sa vie.
Devant elle, se trouvait la beauté d’un paradis meilleur, la possibilité enfin de connaître la paix et derrière elle la laideur d’une existence perturbée et mouvementée.

Le mouvement de balançoire qu’entreprit son corps, se fit tout d’abord lent puis rapide, et au moment ou elle se sentit voler vers d’autre cieux, une main grande et forte, lui agrippa son chemisier et la tira avec une force impressionnante en arrière, l’arrachant ainsi au griffe d’une mort certaine.
Ils tombèrent tous les deux à la renverse, atterrissant violemment sur le sol, dos contre terre.
Tout d’abord surprise, elle essaya de retrouver sa respiration, puis elle sentit une rage incontrôlable, la saisir, accentuée par l’alcool qu’elle avait ingurgité avant de se sauver de la maison.
Ils se relevèrent comme un seul homme et comme une furie, elle repoussa avec violence celui qui avait osé interrompre l’état de béatitude qu’elle avait ressenti devant le geste qu’elle s’apprêtait à faire.
Celui-ci resta hébété quelques secondes, puis se rendant compte qu’elle comptait remettre ça, se jeta en avant et lui agrippa les jambes, ce qui la fit s’affaler face contre terre.
Elle essaya de se débattre comme elle le pouvait, en lui assénant des coups de pieds.

-Lachez-moi.Hurlait-elle. Lâchez-moi, je ne vous ai rien demandé. Foutez-moi la paix. Vociféra-t-elle.

-Désolé. Dit-il, tout en essayant d’éviter ses coups. Mais je n’ai aucunement l’intention de vous laisser faire ça.

-Et vous êtes qui ? Hein ? Dieu peut-être, pour décider de ça. Brailla-t-elle, en essayant toujours de se dégager de son emprise.

-Non, mais visiblement, votre sauveur.

-Ben voyons. Hurla-t-elle. Si vous voulez être mon sauveur, alors lâchez…Moi…et laissez-moi…tranquille.

Mais il ne lâcha pas prise et dans un dernier effort et pas des moindres, il parvint à lui bloquer les jambes et commença à remonter sur elle.
En prenant soin de ne pas se prendre un coup mal placé.
Elle parvint tout de même à se retourner dans ses bras, et la rage étant toujours présente, elle commença à lui envoyer des coups de point au visage.

-Mais arrêtez, bon sang. Bégaya-t-il, en essayant de lui attraper les mains.
Je veux juste vous aider.

-je ne vous ai rien demandé. Cria-t-elle de plus bel.

-bon dieu qu’elle est coriace. Pensa-t-il.

Avant qu’il n’arrive à lui bloquer les mains au-dessus de sa tête, elle réussit à lui porter un coup au niveau de la mâchoire, ce qui le laissa quelques secondes étourdis, mais ne lui fit pas lâcher prise.

-Wouah, ça c’est un direct. Dit-il le souffle court, en secouant sa tête pour se remettre de son attaque.

Leur visage n’était qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, mais à cause de la tombée de la nuit et de l’orage qui obscurcissait un peu plus le ciel, menaçant à tout moment de s’abattre sur eux et sur la ville, ils arrivaient à peine, à se distinguer.
Il pouvait par leur proximité sentir l’odeur forte de l’alcool qui se dégageait de son haleine et par les pores de sa peau.
Leurs respirations étaient saccadées par la lutte qu’ils venaient de faire.
Ils restèrent ainsi quelques minutes, puis la tension diminuant, Sarah détourna la tête et éclata en sanglot dans ses bras.
Il l’observa quelques secondes dans la noirceur de la nuit, en ce demandant comment une personne pouvait en arriver à un tel point de rupture.
Il relâcha ses mains et roula sur son flanc gauche pour se dégager d’elle.
Mac ne sentant plus le poids de cet homme sur elle, se recroquevilla sur elle-même et continua à pleurer.

Trois heures plus tard, elle se réveilla en sursaut, se demandant où elle se trouvait et de qui pouvait provenir cette chaleur qu’elle sentait contre son dos.
Elle se retourna délicatement pour ne pas réveiller la personne qui se trouvait à ses côtés et ce qui s’était passé lui revint aussitôt en mémoire.
Elle le regarda mais l’obscurité qui les entourait ne lui renvoyait qu’une image flou et sombre de son bienfaiteur.
L’orage avait cessé mais le ciel était toujours aussi chargé et la pluie continuait à tomber de plus en plus forte.
Elle avança sa main en tâtonnant le corps de son inconnu jusqu’à atteindre, les traits de son visage.
Elle lui effleura tout d’abord la joue avec la paume de sa main, puis du bout des doigts, elle suivit le contour de ses lèvres s’y attardant un peu plus longtemps que nécessaire.
Puis elle remonta vers le haut, toucha ses yeux, son front, et termina par la caresse soyeuse de sa main dans ses cheveux.
Sans s’en rendre compte, leur visage ne se trouvait plus qu’à une dizaine de centimètres.
Leurs souffles chauds se mélangeaient dans la moiteur de cette nuit, le degré de chaleur avait augmenté d’un cran.
Leurs cœurs battaient si forts, qu’ils avaient l’impression qu’ils allaient sortir de leurs poitrines.
Le tremblement de la main du jeune homme qu’elle sentit quand il la posa sur sa joue, lui indiqua que lui non plus n’avait aucunement prévue ce qui allait se passer à cet instant. Qu’il était aussi effrayé qu’elle, mais poussés par une force invisible ni l’un ni l’autre savaient qu’ils ne feraient pas machine arrière.
C’est elle qui réduisit la distance et déposa ses lèvres sur les siennes.

Tous les deux n’arrivaient pas à comprendre ce qui était en train de se passer dans cette vieille grange abandonnée.
D’un commun accord, sans brusquer les choses, ils se déshabillèrent.
Lentement, très lentement avec une douceur qu’elle ne soupçonnait même pas, il lui fit l’amour sur un fin lit de paille.
Mac, pour la première fois de sa vie, se sentit devenir femme, se sentit aimée, vénérée, dans les bras d’un homme. Elle se sentit importante aux yeux de quelqu’un.
Il avait réussit, alors qu’ils étaient des inconnus l’un pour l’autre, à lui faire oublier pour quelques heures la vie misérable qui comblait son quotidien depuis bientôt quatre ans maintenant.
Après avoir atteint l’extase dans ses bras, elle s’était blottie tout naturellement contre lui et c’est le sourire aux lèvres qu’elle s’était endormie.

Vers quatre heures du matin, elle ouvrit les yeux et se dégagea de son amant pour se lever.
La pluie avait cessé de tomber. Elle récupéra ses vêtements qui jonchaient le sol de la grange et se rhabilla.
La luminosité du lever du jour inondait très faiblement l’intérieur, pas assez pour voir clairement son visage, mais assez pour savoir ou il se trouvait, pour y déposer un baiser doux et léger sur sa joue.

-Merci. Lui chuchota-t-elle à l’oreille, ce qui lui fit changer de position mais ne le réveilla pas.

A un ou peut-être deux kilomètres, elle se retourna et jeta un dernier coup d’œil au petit nid douillet qu’ils avaient su créer, puis reprit sa course en direction de la ferme ou son oncle et elle logeaient.

Lorsqu’elle arriva devant la maison, son oncle l’attendait sur le perron.
Elle monta les quelques marchent puis s’arrêta à sa hauteur.
Il n’ouvrit pas la bouche lui laissant le soin de s’expliquer sur le fait qu’elle rentre à cette heure-ci.

-Je suis désolée.
Je me suis assoupie dans une grange sur la colline qui surplombe la ville et je viens à l’instant de me réveiller.

Le Colonel l’observa quelques minutes sans parler.
Mac se sentait mal à l’aise face à ce regard inquisiteur qui essayait de découvrir si ce qu’elle lui racontait, était vrai ou pas.

-Bien. Dit-il en se levant. Nous partons demain en début d’après midi. Alors va te coucher et repose toi.

Complètement abasourdi, elle ne comprenait plus rien. Elle se précipita à sa suite pour connaître ses motivations.

-Pourquoi ? Demanda-t-elle tout simple.

-Tu dois t’en douter, Sarah.

Devant le ton cassant qu’il venait d’utiliser, elle recula d’un pas.
Puis baissa la tête.

-Tu l’as su comment ?

-Le vendeur lui-même. Il trouvait que tu venais un peu trop souvent lui rendre visite.

C’est vrai que sur ce coup là elle n’avait pas été très maligne. Mais c’était le seul lieu où il y vendait de l’alcool.

-On rentre alors ?

-Non. Je t’emmène dans un endroit où les seuls êtres vivants que tu pourras voir, sont rampants, sautants ou marchant à quatre pattes ou huit pattes.

-A Red Rock Mesa ? Demanda-t-elle.

-Exact. Alors maintenant monte et dors un peu. Ton sac est déjà prêt.

Le lendemain, elle se réveilla vers 10h00, et partit avec son oncle pour acheter les provisions nécessaires à leur camping improvisé.
Lors de son retour deux heures plus tard, une lettre jonchait le sol.
Elle la ramassa et commença à en lire son contenue.
Au fur et à mesure de la lecture, les larmes lui vinrent et ne fit aucun effort pour les empêcher de couler.

-Comment a-t-il fait pour me retrouver aussi vite ? Il ne connaît même pas mon nom. Chuchota-t-elle.

Elle pleurait, elle n’arrivait plus à s’arrêter. La nuit qu’elle venait de passer, n’était rien en comparaison des mots qui se trouvaient sur ce simple bout de papier.
Et le plus incroyable, c’est qu’elle en croyait chaque parole.

-Comment est-ce possible ? Une nuit, juste une nuit, enfin quelques heures, et il a réussit à trouver le chemin de mon cœur et à y faire entrer un peu de lumière et de beauté.

Elle prit place quelques instants sur la chaise qui se trouvait à l’entrée, et laissa son esprit s’imprégner de ses belles paroles et de la requête de son bel inconnu qui avait signé sa lettre de son initial H.
C’est tout ce qu’elle savait de lui.

Mais voilà, la réalité la rattrapait. Elle devait partir, et ne pouvait pas se rendre au rendez-vous que celui-ci lui proposait, et n’avait aucun moyen de l’en avertir.

-Sarah, tu viens. Lui cria son oncle de la voiture.

Entendant son prénom, elle secoua la tête glissa la lettre dans la poche de son jean, alla récupérer son sac.
Puis elle et son oncle prirent la direction de l’Arizona.

Un mois qu’elle vivait, avec son oncle et les insectes, dans cette grotte.
Le sevrage avait plutôt été pénible autant pour elle que pour son oncle. Tremblement, vomissement, fièvre avait été son lot quotidien pendant des jours.
Mais cela s’était enfin calmé, à part les nausées qui lui retournaient l’estomac tous les matins. Mais le manque d’alcool avait définitivement disparu.
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeMer 12 Avr - 1:31

La veille de leur départ, ils étaient tous les deux installés au coin du feu quand Mac se recroquevilla sur elle-même et commença à se plaindre de violente crampe de ventre.
Son oncle s’approcha d’elle et se stoppa lorsque ses yeux rentrèrent en contacte avec le liquide rouge qui jonchait le sol de la grotte.
Sans perdre de temps, il la souleva dans ses bras, l’installa dans la voiture et sans prendre le temps de rassembler leurs affaires, il roula à tout allure vers la ville et l’hôpital le plus proche.

Trois jours plus tard le médecin la laissa sortir, en lui conseillant de prendre rendez-vous avec un psychologue pour l’aider à passer le cap, car une fausse couche n’était pas à prendre à la légère.
Mac avait pleuré pendant longtemps, et si elle n’avait pas eu l’aide de son oncle pour affronter tout ça, elle aurait sûrement replongé.

Lorsqu’elle rentra, Matthew lui tendit une lettre qui lui était adressée.
Elle reconnu aussitôt l’écriture, ce qui la bouleversa.
D’une main tremblante, elle la saisit.

-Comment ? Demanda-t-elle.

-Le propriétaire de la ferme à Belleville la trouver sur son paillasson, apparemment vu la date, elle a été déposée, le lendemain de notre départ.
Il l’a ouverte et à penser qu’elle t’était destinée, vu son contenu.

Devant les yeux noirs que lui lançait Sarah, il enchaîna rapidement.

-Ne fait pas cette tête, Sarah. Il était bien obligé de la lire, vu qu’il n’y avait ni adresse, ni nom. Et si ça peut te rassurer moi je n’ai lu que les premières lignes avant de comprendre qu’elle était pour toi.

Honteuse d’avoir réagi de la sorte, elle baissa les yeux et s’empressa de sortir pour aller la lire.

¨ Belle inconnue ¨

J’ai attendue toute la nuit, espérant que la première lettre ne t’ait pas fait fuir.
Alors deux choix s’offre à moi.
Sois tu ne veux pas me revoir
Sois tu n’as pas pu venir
Mon cœur veut croire à ce deuxième choix.
Malheureusement, je dois m’en aller cette après midi, j’embarque sur un porte-avion dès demain matin. Ma première affectation, je suis tellement excité.
J’aurai voulu te revoir avant mon départ.
Je sais que tout ceci doit te paraître complètement dingue et à moi aussi.
Mais je veux croire que ce que nous avons vécu dans cette grange n’est que le début d’une belle histoire.
Je serais de retour dans un an.
Je ne te mets aucune pression, donc je ne te dirais pas qui je suis, ni ou j’habite.
Je te donne juste rendez-vous au même endroit et à la même heure que notre unique rencontre.
J’espère que tu seras là, je suis sûr que j’ai trouvé en toi mon âme sœur, ma moitié. Je le sens au plus profond de moi. C’est incroyable, jamais je n’aurais pensé que l’amour puisse frapper aussi vite.
Si tu ne viens pas et bien saches que moi je serais là chaque année, à chaque fois que cela me sera possible.
A bientôt princesse.

Je t’aime H.


Elle dut si reprendre plusieurs fois pour réussir à la lire entièrement, tellement les larmes lui brouillaient la vue.
À la fin de la lecture, elle la plaqua contre son cœur, désespérée.
Ces sentiments étaient confus. Elle avait envie de croire à ce moment de bonheur que lui avait autorisé le chao qu’était sa vie et croire en ce qu’il lui disait, mais elle n’avait plus confiance en la vie depuis bien longtemps et encore plus depuis son séjour à l’hôpital.

Malgré qu’elle soit encore bien jeune pour être mère, elle avait ressenti à nouveau une perte immense et un grand vide, au plus profond de son être, face à la perte de ce bébé.

Il fallait, avant qu’elle ne s’engage dans quoi que se soit, qu’elle réapprenne à se faire confiance, à s’aimer et surtout qu’elle se réconcilie avec la vie.
C’est pour cela qu’elle n’irait pas à se rendez-vous. Ni maintenant, ni jamais.
Cette rencontre avait été magnifique et lui avait sauvé la vie, mais elle était rattachée à tellement de souffrance qu’il fallait qu’elle l’oublie pour avancer.
Elle décida à ce moment là que l’idée, que son oncle avait eu de la faire rejoindre le Corps des Marines, était une très bonne idée et un bon moyen pour oublier.
L’armée lui permettrait de se créer un avenir.

Fin du flash back.

Un bruit de porte qui claque la fit sursauter ce qui la ramena dans la chambre du motel.
Les lettres toujours dans les mains, elle se leva et les déposa sur la petite table prêt de la fenêtre.
Son horloge interne lui indiquait qu’il était 20h00.
Il lui restait juste une demie heure pour prendre sa douche et se rendre sur le haut de la colline.
Elle se doutait que H avait dû depuis longtemps, tracer un trait sur leur rencontre et qu’il avait refait sa vie, et qu’il n’y avait aucun risque qu’elle ne le rencontre à nouveau. Mais cela ne l’empêchait pas d’éprouver un certain regret, devant ce qu’ils auraient pu partager si la vie leur en avait laissé le droit et le temps.

-Non. Dit-elle. Tout ceci. Elle attrapa les lettres. Doit disparaître où tout à commencer, sur cette colline.
Je dois le faire pour moi et aussi pour l’homme qui fait partie de mon existence depuis neuf ans et qui j’espère fera bientôt partie de mon futur. Je veux être capable de lui ouvrir mon cœur, sans plus aucun fantôme derrière moi.


a suivre...
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeJeu 13 Avr - 0:32

la suite...

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Chapitre 5
Pennsylvanie, Belleville
Vendredi 20h15
Ferme de Sarah Rabb.


-Harm, tu es sûr de ne pas vouloir nous accompagner ? Demanda Trish l’ayant rejoins sur le perron.

-Non, Maman. Je dois y aller sinon je n’aurais plus le courage de le faire.

-Je comprends. Dit-elle avec un certain regret dans la voix. Je suis désolée mon chéri, que cela doive se passer ainsi.
Mais dis-toi qu’une femme superbe t’attend à Washington. Lança-t-elle le sourire aux lèvres.

-Ma…Man. Dit-il faussement irriter.

Trish s’approcha de lui.

-Quoi ? Demanda-t-elle en haussant les épaules. C’est vrai, ose dire que tu ne fais pas tout ça justement pour elle.

Il baissa les yeux et ses joues prirent tout à coup une couleur rosée, mais la tension sur son visage n’avait pas disparu.

-Je ne dirais pas le contraire, c’est en partie pour elle. Murmura-t-il. Mais…

Trish, lui attrapa le visage entre ses deux mains et ne lui laissa pas le temps de terminer sa phrase, de peur qu’il émette l’idée de ne pas réussir à se détacher de son fantôme.

-Tu dois laisser tout ça derrière toi maintenant. Je sais que c’est difficile Harm, j’ai connu ça avec le spectre de ton père. J’avais le choix de continuer à vivre ou le choix de me morfondre et d’espérer, en restant seule, désespérément seule. Et cela n’a pas été facile crois-moi de choisir.
J’aimais ton père et je l’aime toujours, mais j’ai fait le choix de vivre pour toi parce que tu avais besoin d’un père et pour moi parce que j’avais besoin d’être aimé et de retrouver le bonheur.
Harm, ne laisses pas le tien passer, pour une histoire qui n’a jamais commencé. Dit-elle les larmes aux yeux. Tu mérites d’être heureux.

Elle le prit dans ses bras pendant quelques minutes, tous les deux étaient en pleurs puis elle le relâcha et lui caressa la joue. Harm lui lança un sourire emplis de sincérité et d’amour, lui signifiant qu’il avait compris le message.

-Je vais tout faire pour être heureux, maman. Du moins je vais essayer. Je te le promets. Dit-il en fermant les yeux.
Tu devrais y aller. Grand-mère et Franck t’attendent.

-J’y vais.
Elle lui déposa un baiser sur la joue et partit.

Harm regarda la voiture s’en aller, quand un coup de téléphone se mit à retentir dans la maison. Il tourna la tête en direction de la sonnerie, puis jeta un coup d’œil à sa montre.
Il était 20h25, il ne lui restait plus que cinq minutes pour se rendre à son rendez-vous.
Il se dirigea à l’intérieur de la maison et laissa le répondeur de son portable s’enclenchait.
Il n’avait plus le temps de bavarder avec qui que se soit.
Il attrapa ses clés de voiture, son téléphone et sortit.

-Comme d’habitude tu vas être encore en retard Rabb. Se sermonna-t-il.

Avant de démarrer, curieux de savoir tout de même qui avait appelé, il regarda son portable.
Quand il vit le nom de Mac s’afficher son cœur rata un battement.
D’une main tremblante, il appuya sur la touche message.
Une voix douce et chaude lui parvint à l’oreille et un frisson lui parcourut tout le long de son corps.

-Harm, salut. Heu…Bon apparemment vous devez être occuper. Je…Je voulais juste savoir si vous étiez bien arriver. Bon et bien je vous laisse, à mardi. Bye.

Le message était terminé depuis trois minutes, mais il n’avait toujours pas bougé.

-Sarah. Chuchota-t-il. Avant de décoller son téléphone de son oreille.

Il jeta à nouveau un œil sur sa montre. Il était maintenant 20h33.
Il avait une envie folle de la rappeler, pour se persuader définitivement qu’il faisait le bon choix en laissant son passé derrière lui et pour simplement entendre à nouveau sa voix.
Il était indécis, puis se décida enfin.

-Après tout, que je sois là-bas à 20h30 ou que j’y sois à 21h00 cela ne changera rien. Elle n’est pas venue il y a dix neuf ans de ça et les années suivantes, alors ce n’est pas maintenant qu’elle va apparaître.

Il appuya sur la touche rappelle et attendit quelques secondes avant qu’une voix féminine, lui réponde.

-Bonjour…

-Bons…Commença-t-il à dire, avant de se stopper.

-Vous êtes bien sur le répondeur de Sarah, laissez-moi un…

Il n’attendit pas que le message se termine et coupa le téléphone.

-Tant pis. Dit-il avant de poser celui-ci sur le siège passager et de démarrer la voiture.

Il roulait depuis cinq minutes quand la sonnerie retentit une nouvelle fois.
Sans quitter des yeux la route, il tapota à côté de lui pour récupérer son téléphone et décrocha sans prendre le temps de voir qui l’appelait.

-Allo.

-Hey, matelot.

-Hey. Répéta-il le sourire aux lèvres. Attendez une minute Mac.
Voilà ça y est.

-Si vous êtes occupé, je peux vous appeler plus tard.

-Non…Non, pas du tout. S’empressa-t-il de dire. Je suis en voiture, je partais à un rendez-vous, Mais je peux prendre du temps pour répondre à une amie. C’est pour cela que je vous ai demandé de patienter, le temps de me garer sur le bas-côté.

-Ok. Mais si vous vous rendiez à un rendez-vous, je…

-Non, Mac. Je suis en retard, alors un peu plus ou un peu moins, vous savez cela ne changera probablement pas grand-chose.

-Oh. Dit-elle sentant une pointe de jalousie pointer le bout de son nez, tout en voulant en savoir plus. Et comment s’appelle-t-elle ?

-Pardon ? Dit-il décontenancer par sa question.

-Votre rendez-vous à bien un nom.

-Oui, c’est certain.

-Alors comment s’appelle-t-elle.

Harm laissa passer quelques secondes avant de lui répondre, car la vérité c’est qu’il ne connaissait même pas son nom.

-C’est compliquer Mac. Dit-il d’une voix tremblante.

-Ah, oui. J’oubliais que je parlais au grand Harmon Rabb Jr, dont la vie est pleine de complication et d’imprévu. Lâcha-t-elle plus durement qu’elle ne l’aurait voulu.

Ne voulant pas commencer une telle discussion au téléphone et surtout pas maintenant, il prit sur lui et décida de tout simplement lui dire la vérité.

-Ok, en fait je ne connais pas son nom.

Mac ne répondit pas tout de suite, abasourdi par sa réponse.

-Oh, je vois. Dit-elle encore plus déprimer.

-Vous voyez quoi ? Demanda-t-il.

-Je n’aurais jamais cru, surtout venant de vous, que vous aimiez ce genre de chose.

-Wouowouwouo…Attendez une minute, de quoi parlez-vous ?

-Des rencontres organisées.

-Quoi ? Cria-t-il. Vous ne pensez tout de même pas que j’ai recours à de telles méthodes, pour rencontrer une femme. S’offusqua-t-il.

-Moi, je ne crois rien, je ne fais que relater les faits.

-Quels faits ? Écouter Mac, je vous jure que ce n’est pas du tout ce genre de rendez-vous auquel je me rendais et cela serait trop long à vous expliquer maintenant.

-Ok, je vais vous laisser alors. Je suis moi aussi en retard. Je voulais juste savoir, si vous étiez arrivé chez votre grand-mère en un seul morceau. Dit-elle d’une voix tremblante.

-C’est gentil. Je…Je vous appelle plus tard, ok ?

-Ok. Souffla-t-elle.

-Mac est-ce que ça va ? Demanda-t-il alarmer par son manque d’enthousiasme devant ses réponses, plates et sèches.

-Oui, pourquoi cette question ? Je vous assure que je vais parfaitement bien. Tout va bien. Je n’ai aucun problème. Je suis en pleine…

-Et là…Et là…Cria-t-il à travers le téléphone pour la stopper dans sa tirade. Mac que se passe-t-il ?

Il l’entendit souffler dans le téléphone et reniflé, signe qu’elle pleurait.

-Vous me faîtes peur, Marines. Vous avez des ennuis, Où êtes-vous ?
Demanda-t-il angoisser et apeurer.

-Je…Pardon, je n’aurais pas du vous appeler. Je…Je vais vous laisser.
Dit-elle entre deux sanglots.

-Sarah…Sarah, ne raccrochait pas. Cria-t-il. Sarah ??

Mais aucune réponse ne se fit à part la sonnerie discontinue de son portable.

-Eh, merde. Beugla-t-il. Que vous arrive-t-il Mac ?
Désemparé, il essaya de la rappeler plusieurs fois, mais il ne tombait, que se soit sur son portable ou chez elle, sur le répondeur téléphonique.
Prit de panique, il composa le numéro des Roberts.

-Allo. Retentit une voix douce à l’autre bout du téléphone.

-Harriet, c’est Harm.

-Oh, que se passe-t-il ? Se précipita-t-elle de demander vu qu’il n’avait pas l’habitude d’appeler à une heure si tardive.

-Je voudrais savoir, si Bud pouvait se rendre chez Mac ?

-Pourquoi, Harm ? Il s’est passé quelque chose de grave ? Demanda-t-elle d’une voix tremblante.

-Harriet, non, du moins je ne crois pas. Mais je viens de l’avoir au téléphone et elle pleurait. J’ai essayé de la contacter à nouveau mais elle ne répond plus. Moi je suis en Pennsylvanie et il m’est impossible de revenir ce soir.

-Ne vous inquiétez pas Harm. J’envois Bud tout de suite et on vous tient au courant.

-Merci Harriet. Dit-il sincèrement. J’attend votre appelle.

-Ok.

Ils raccrochèrent tous les deux en même temps.
Harm regarda à nouveau sa montre. Elle y indiquait 21h00.
Tout en étant très inquiet, il démarra pour se rendre au lieu du rendez-vous.

Un quart d’heure plus tard, il se retrouvait sur cette petite falaise qui surplombait la ville de Belleville. Il se gara et avant de descendre de sa voiture, il voulait attendre le coup de fil de Harriet, lui confirmant que tout aller bien.
Celui-ci ne se fit pas trop attendre.

-Rabb…

-Harm, c’est Bud.

-Bonsoir Bud. Alors, vous lui avez parlé.

-Oui, Monsieur. Mais je ne l’ai pas vu.

-Comment ça, je ne vous suis pas Capitaine ?

-Eh bien je me suis rendu à son appartement mais la porte était close. Elle n’était pas chez elle. Alors je l’ai appelé.

-Et ?

-Et, je lui ai expliqué la situation, ce à quoi elle m’a répondu qu’il ne fallait pas qu’on s’inquiète et qu’elle serait là lundi matin.

-C’est tout ? Demanda-t-il frustrer.

-Oui, c’est tout.

-Elle ne vous a pas dit où elle se trouvait ?

-Non. Mais sa voix avait l’air correcte. Je suis désolé, monsieur de ne pas pouvoir faire plus.

-Moi aussi, Capitaine. Murmura-t-il. Merci Bud, on se voit Mardi.

Puis sans lui laisser le temps de répondre il raccrocha.

-Bon Dieu, de bonne femme !!!! Elle va m’achever, si elle continue. Cria-t-il dans sa voiture.

Puis son regard se porta vers le haut de cette colline. Il sortit de sa voiture comme un automate et quand il foula le sol herbeux, les souvenirs affluèrent dans son esprit.

Il se rappelait de ce jour comme si s’était hier.


a suivre...
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeJeu 13 Avr - 17:18

Je n'ai pas encore lu ta fic Cath, mais je suis sûre qu'elle est géniale !!!

J'attend juste qu'elle soit finie car je m'évite le plus possible les tortures psychologiques que peuvent engendrer l'attente Laughing Rolling Eyes

Alors, juste une tite question, est c'que la fic est finie, & si oui, il reste combien de page ou chapitre Very Happy
Merci Secret Caché (terminée) Am06_t
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeJeu 13 Avr - 19:40

merci finou.

et ben tu n'auras pas trop longtemps a attendre car la fic est finie et il ne reste que 4 chapitre mais comme 1 ou 2 chapitres sont assez longs donc je les ai coupé en deux. donc en résumé il doit rester 5 ou 6 post.

voilà Secret Caché (terminée) Em05_t Secret Caché (terminée) Em05_t
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeVen 14 Avr - 1:37

Flash Back

Pennsylvanie, Belleville
Vendredi 20h30
19 ans plus tôt.


Avant de partir pour se retrouver enfermer sur un porte-avion entouré par des millions de mètre cubes d’eau, il voulait s’imprégner de cette terre, respirer son odeur d’herbe, de fleur, et d’arbre.
Et quel meilleur endroit que ce petit coin de paradis qu’il avait découvert un jour de promenade avec sa grand-mère.
La vue y était superbe et seul le bruit d’oiseau migrateur y était présent.
Il marchait en regardant le ciel pour apercevoir que l’orage n’allait pas tarder à gronder.
Et s’il ne se bougeait pas, il risquait d’être prit dans son sillage.
Il commença à marcher quand, il vit au loin une silhouette courir, vers le bord de la falaise.
Il l’observa sans rien dire et allait s’en aller, lorsqu’il la vit tomber à terre, de là où il se trouvait, il n’entendait pas ses pleurs, mais il pouvait aisément se douter que quelque chose ne tournait pas rond.

Il la vit se relever et tendre les bras vers le ciel.
Puis elle se mit à crier, à crier tellement fort.
Il ne savait pas quoi faire, si rester là, surveiller, veiller à ce qu’elle ne fasse pas de bêtise ou bien partir et la laisser seule, face à son chagrin et sa douleur.

Il ne comprenait pas tout ce qu’elle disait car l’éloignement et les pleures qu’elle déversait, l’empêchaient de parler distinctement.
Finalement, il resta là à la regarder, désolée de voir un être si jeune détenir en lui autant de souffrance.
Puis il aperçut le balancement qu’elle exerça avec son corps.
Son cœur rata un battement quand il réalisa ce pourquoi, cette jeune fille blonde se trouvait sur cette colline.

Pousser par une force invisible, il se mit sans plus y réfléchir à courir.
Vite, très vite.

-Hey !!! Hurla-t-il. Hey, mademoiselle. Appela-t-il pour la dévier de son envie mortelle.

Mais aucune réaction ne se fit, il avait l’impression qu’elle ne l’entendait pas. Sûrement était-elle déjà prête à se laisser aller faisant fit de tout ce qui l’entourait.

Mais il essaya à nouveau, en courant, courant et priant de ne pas arriver trop tard.

-Ne faîtes pas ça…Hey…Je suis sûr que tout peux s’arranger. S’égosilla-t-il.

Mais rien, il criait pour rien. Alors il s’arrêta de crier, se concentrant sur sa course, qui lui parut la plus longue de toute sa vie et pourtant il n’était tout au plus qu’à cinq cents mètres d’elle.
Il vit son corps prendre une dernière poussée, les bras en croix, et la vit comme au ralentit basculer vers l’avant, attirer comme un aimant dans le vide.
Il lança sa main en avant et par, il ne savait quel miracle, il lui attrapa le chemisier, et d’une force surhumaine, il la tira en arrière, ce qui les fit tomber à terre.
L’adrénaline à son maximum, il essaya de reprendre une respiration normale.
Il tourna la tête vers elle, et ils se relevèrent en même temps.
Puis il vit dans ses yeux de la rancœur, de l’amertume, de la colère et de la rage, tout ça dirigeait contre lui.
Il aurait juré que si elle avait possédé une arme à cet instant précis, il serait mort.
Elle ne lui adressa aucune parole, aucun remerciement, ce qui ne l’étonna pas du tout.
Ce qui le surpris par contre, c’est ses mains posées sur son torse et la poussait, qu’elle exerça pour le dégager de son chemin. Il recula de quelques pas avant de se stopper.
Hébété, il ne bougeait pas puis il la vit reprendre le chemin du désespoir et de la mort.
Alors il fit la seule chose qu’il lui restait à faire, il plongea sur elle, lui attrapant les jambes, ce qui la fit tomber face contre terre.

-Bon dieu mais c’est une vrai tigresse. Elle va se calmer. Spécula-t-il. Mais…Aie…Aie…
Merde ce n’est pas possible d’être à ce point coriace. Pensa-t-il. …Aie…Aie…

Après avoir lutter, pour la stopper, son visage n’était qu’a quelques centimètres du sien, et une envie irrésistible de l’embrasser, de la protéger, de lui faire l’amour là sur le plancher des vaches monta en lui, mais se faisant violence, il s’écarta d’elle quand il sentit qu’elle pleurait à chaude larmes en dessous lui.
Ce n’était pas vraiment le bon moment pour penser à ça, mais c’était plus fort que lui.
Cette fille qu’il ne connaissait pas, l’attirait comme le miel attirait les abeilles.
Ce magnétisme qui virevoltait autour d’eux l’excitait et l’effrayait.
Il la vit se recroqueviller sur elle-même, puis fatiguée, épuisée, par tout ce qui avait failli se passer, elle s’était endormie.

Il la regarda pendant une bonne demie heure avant de ressentir les premières gouttes de pluies tomber sur son visage.
Il la souleva dans ses bras et l’amena dans une grange qui se trouvait non, loin du lieu ou il se trouvait, abandonnée depuis belle lurette.

Il la déposa sur la paille qui jonchait le sol. Il prit place à côté d’elle et la regarda dormir.
Il n’avait vu son visage que brièvement, car la noirceur de la nuit était tomber très vite, mais ce qu’il avait aperçut lui avait immédiatement plus.
Et là dans la grange, il l’observait mais il n’arrivait seulement qu'a distinguer ses traits les plus marqués.
Il se demandait ce qui avait bien pu la pousser à faire ce geste, si désespéré.
Elle paraissait si fragile, si douce, tellement marquée par la vie.

Il porta sa main à son visage et lui décolla une mèche qui lui envahissait le front et ensuite descendit vers sa joue en la lui caressant dans un effleurement hésitant et tremblant. Sa peau chaude et humide, le fit frissonner.

-Mais que m’arrive-t-il ? Chuchota-t-il. Quelle sorte de pouvoir avez-vous sur moi mademoiselle, la belle inconnue. Dit-il en souriant.

Il s’allongea finalement à ses côtés et s’endormit, des questions pleins la tête.

Après plusieurs heures, il sentit une main se posée sur lui. Il lui tournait le dos, allongé sur son flanc gauche.
Tout d’abord l’intruse se fit hésitante, tapotant, pour chercher ses marques. Puis elle remonta vers son visage en une légère et tendre caresse.
Il la sentit se lover contre lui, et ses doigts exploitèrent la forme de son visage.
L’excitation montait en lui. Le simple fait de la savoir coller à lui, le poussait déjà vers un désir insoutenable.
Mais il la laissait faire, la laissait prendre l’initiative de s’arrêter maintenant ou de poursuivre.

Il ne bougeait pas, mais sa respiration se fit plus forte, plus rapide.
Sentant la jeune femme s’éloigner de lui, il fut frustré, mais quand il sentit la petite pression que sa main exerça pour qu’il s’allonge sur le dos, son cœur s’emballa.
Il posa une main tremblante à son tour sur sa joue qu’il caressa avec délicatesse et sensualité.
C’est elle qui l’embrassa en premier. Elle avait encore le goût de l’alcool dans la bouche, mais cela lui était égal. Il était plus concentré sur ce qu’elle pouvait lui faire ressentir et sur l’agilité de sa langue qui se délectait de la sienne, que sur le fait qu’elle avait ce goût âpre dans la bouche.
Ses propres mains avaient trouvé le chemin de ses fesses, qu’il se mit à pétrir lui arrachant un cri de stupéfaction et de plaisir.
Après s’être découvert par attouchement et par frôlement, ils se relevèrent et se déshabillèrent sous le regard de l’un et de l’autre, même si la nuit les empêchait de se découvrir complètement.
Une fois nu, ils firent l’amour dans la plus grande tendresse, atteignant l’extase la plus forte et la plus brutale qu’il ait connu jusqu’à maintenant.
Épuisée par l’effort, il la sentit se blottir dans ses bras. Il la serra le plus possible contre lui et sans un mot, juste un soupir commun, ils s’endormirent un sourire de béatitude sur le visage.

Le lendemain matin quand il se réveilla un sentiment de manque, de vide, le saisi aux tripes.
Il se redressa sur ses coudes et balaya la grange du regard.
Il n’y avait plus personne.
La sensation de chatouillis sur son visage qu’il avait ressentit pendant son sommeil s’était bien elle qui lui avait prodigué en partant.
Il se laissa retomber sur la paille. Il était nu mais il s’en fichait. Il était heureux.
Soudainement il se redressa, se rhabilla à la hâte et se mit à courir comme un dératé vers la ferme de sa grand-mère.
Il était décidé à tout faire pour la retrouver et la garder près de lui.
Il ne croyait pas au coup de foudre, mais cette nuit il l’avait prit en pleine figure et ne sans n’était pas soucié. Appréciant, ressentant, subissant ces sentiments nouveaux.

Il déboula dans le salon de sa grand-mère comme une tornade, et s’apprêtait à parler, lorsqu’il se stoppa voyant deux paires d’yeux le fusillé du regard, un plus sévère que l’autre.

-Mais où étais-tu passé ? Cria Trish.

-Maman ne t’énerve pas. Je suis un grand garçon tu sais. Dit-il avec désinvolture en prenant place dans l’un des canapés du salon.

-Tu te fous de moi Harmon. Hurla-t-elle. Tu es partir hier en début d’après midi et depuis tu n’as plus donné signe de vie. Alors ne viens pas avec ton beau sourire planté sur le visage me dire de ne pas m’énerver.

Voyant que sa mère était remontée contre lui, il décida de ne pas leur cacher la vérité.

-Je peux tout expliquer, Maman si tu m’en laisses l’occasion.

Elle croisa ses bras sur sa poitrine et attendit qu’il commence son récit.

Après une bonne heure, il leur avait tout dit sauf les dernières heures les plus merveilleuses de sa vie.
Les deux femmes étaient abasourdies et fière du jeune homme.

-Et c’est pour cela Grand-mère que je voulais te demander si tu n’étais pas au courant de la venue de nouveau arrivant ici.

Celle-ci se mit à réfléchir.

-Oui, maintenant que tu me le demande. Le sourire de Harm se fit grandissant. Il y a de cela une semaine, un homme, un militaire je crois, à louer la ferme de Monsieur Nolt. Je crois qu’il est accompagné d’une jeune fille. Et à ce que j’ai cru comprendre, celle-ci aurait des soucis avec l’alcool.

Il sauta sur ses deux pieds, se précipita sur sa grand-mère l’embrassa sur la joue, réitéra son geste avec sa mère.

-Merci. Dit-il.

Il monta à l’étage en courant.
Il s’installa devant son bureau et se mit à écrire.

Salut, belle étrangère.

Je ne veux pas paraître trop entreprenant, mais ce matin quand je me suis réveillé seul dans cette grange, mon cœur s’est brisé.
J’ai conscience que tout ceci est soudain, mais je ne peux pas faire abstraction de ce que j’ai ressenti et de ce que tu m’as fait ressentir cette nuit dans tes bras.
C’est nouveau pour moi, c’est la première fois que je ressens une telle chose avec une telle intensité avec une femme, enfin tu vois ce que je veux dire.
On ne se connaît pas et tu vas sûrement me prendre pour un débile profond ou un obsédé, mais je peux te jurer que ce n’est pas le cas ou bien peut-être que si mais je plaide seulement coupable pour la douce folie que je ressens pour toi.
A vingt trois ans mon cœur est déjà perdu.
À ce qui parait cela s’appelle le coup de foudre. C’est peut-être vrai, mais tout ce dont je suis certain c’est que je ne veux pas que ça s’arrête. Je veux pouvoir t’aimer comme cette nuit, découvrir ton visage et ton corps en pleine extase, te voir nue en pleine lumière. Je veux sentir encore tes formes généreuses, tes frémissements et tes gémissements de plaisir sous mes doigts.
Je veux pouvoir te protéger, faire disparaître toute cette souffrance que j’ai eu le temps de voir dans tes yeux lors de notre lutte sur cette falaise.
Je veux que tu saches qu’un homme t’attends et te désirs comme un fou.

Je serais ce soir sur cette falaise et je t’attendrais. J’espère de toute mon âme que tu viendras.

Avec tout mon amour H.


Il relu sa déclaration plus d’une fois et se décida enfin à la plier et à la mettre dans une enveloppe avant de changer d’avis.
Il se précipita avec hâte jusqu’à la ferme de monsieur Nolt. Ses pas se firent plus lentement, plus hésitant, quand il arriva devant la maison.
Il monta sur le perron, et comme un voleur il y glissa la lettre sous la porte et prit la fuite aussi vite que ses jambes le lui permettaient.

-Ça y est. Se dit-il. La balle est dans son camp.

Quand il se trouva assez loin, il ralentit et marcha d’un pas calme et serein.

Le soir arriva, la nuit passa, le soleil se leva et personne n’était venu.
Il s’était assit dans l’herbe, avait adopté toute les positions existantes et inimaginables, pour l’attendre. Il n’avait pas fermé l’œil de la nuit et la fatigue commençait à se faire sentir.
Vers, dix heures du matin il se leva et rentra chez lui dépité, malheureux, et abattu.
Mais il ne baissa pas les bras et lui écrivit une seconde lettre, qu’il lui porta comme la veille.
Mais cette fois-ci, il ne pourrait la revoir que dans un an car il partait en mer le soir même.

Et les années s’en suivirent toutes semblables, il était aux rendez-vous, mais toujours tout seul.

Fin du Flash Back.

Il s’était assit dans l’herbe comme à chaque fois qu’il venait ici.
C’était étrange, car pour la première fois de sa vie, la douleur qu’il ressentait depuis qu’il venait sur cette falaise, s’était estompée.
Se pourrait-il que finalement il ait réussi à se défaire de l’emprise de cette jeune femme.
N’avait-il pas trop idéalisé cette histoire, alors qu’il n’y avait justement pas d’histoire, simplement juste une nuit.
Se pourrait-il que ce qu’il avait prit pour un coup de foudre ne soit en définitive qu’un simple rêve, sortie de l’imagination du jeune homme qu’il était autrefois.

-Non, ce n’était pas un rêve. Tu as vraiment existé. Dit-il. Mais aujourd’hui il est temps pour moi de te laisser ici.
Tu n’es plus m’a priorité et ça je l’ai compris enfin ce soir.
Sarah est la femme que j’aime depuis autant que je m’en souvienne, depuis la Russie ou peut-être bien avant ça.
Mais tellement obsédé par ton souvenir. Dit-il comme si elle se trouvait à côté de lui.
Que je ne l’ai pas laissé entrée totalement dans ma vie, mais tout ceci va changer dès mon retour à Washington.
Le seul regret que je puisse ressentir c’est le fait de ne pas savoir qui tu es vraiment.
En fait non c’est peut-être mieux ainsi.
Ne pas savoir. La politique de l’autruche, c’est tellement plus facile.

Il se leva, se frotta les fesses avec ses mains pour enlever les éventuelles brindilles d’herbe qui auraient pu se coller à son jean.

Il reporta ses yeux vers l’horizon, puis se retourna et partit, se sentant plus léger, serein, enfin pour la première fois de sa vie, certain de ce qu’il désirait plus que tout.

a suivre...
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeVen 14 Avr - 2:18

Merci pour les précisions Cath !!

Alors si je compte bien, ça fait 1 post Mr.Red Le prochain mtn, deuxième Laughing & pi le troisième, quatrième & cinquième Razz & sixième tétre Surprised
Poutin trop hâte Secret Caché (terminée) Sp16_t
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeSam 15 Avr - 0:14

alors si je ne me suis pas trompée il reste 4 posts...

*************************************************************

Chapitre 6
Pennsylvanie, Belleville
Vendredi 20h38


Mac, avait besoin, de lui parler, d’entendre sa voix douce, rauque, et suave.
C’était une nécessité pour elle. Elle se tournait toujours vers lui lorsque les choses, n’allaient pas dans sa vie.
Et avant de se rendre sur cette falaise, il lui fallait sa force, sa détermination et son soutien.

Donc, elle fit la chose qui lui semblait la plus logique. Elle l’appela, une première fois mais tomba sur son répondeur y laissa un message banal, puis réessaya quelques minutes après.
Au début, la conversation fut bon enfant, mais elle glissa très vite sur une pente raide et douloureuse.
Tout ce qu’elle avait réussit à obtenir de ce dialogue, fut une profonde déchirure au fond de son cœur, quand il lui avait dit qu’il se rendait à un rendez-vous. Elle avait essayé de garder un timbre de voix joviale, mais elle n’en avait pas eu la force et le courage. Submergée par toutes ses émotions, elle s’était dépêchée de couper cour, la communication.

-Cela fait la troisième fois, qu’il n’a pas le temps pour discuter, qu’il est occupé avec une autre femme. La première fut Bobbie, la seconde cette Alicia Montes et maintenant, une inconnue. Pensa-t-elle.
Non, tu exagères, Mackenzie. Se sermonna-t-elle. Cette fois-ci, il a fait l’effort de prendre quelques minutes, pour converser avec toi.

Puis toujours assise dans sa voiture, elle entendit son téléphone sonner mais ne décrocha pas. Celle-ci se fit répétitive à plusieurs reprises et toujours le même nom apparaissait sur son cadran, celui de Harm. Elle savait qu’il allait s’inquiéter, il s’inquiétait toujours pour elle, ça elle ne le mettait pas en doute, mais à ce moment là, elle ne pouvait tout simplement pas.
Ce rendez-vous l’obsédait, maintenant plus que ce pourquoi, elle était venue.

-Il m’a dit pourtant que ce n’était pas le genre de rendez-vous auquel je pensais. Mais il me ment. Brailla-t-elle sans desserrer les dents en frappant du poing sur son volant. Il me ment, j’ai bien remarqué depuis le début de la semaine son manque de concentration, ses absences comme si son esprit se trouvait à des milliers de kilomètres d’ici. Dit-elle se lamentant, les bras croisés et la tête posaient sur le volant.

-J’avais raison en disant au docteur MC Cool, que nos chances d’être ensemble un jour se situaient sous la barre des cinq pourcents. Mais c’est ma faute, je le repousse puis quand je suis prête j’arrive trop tard.

En colère tout de même contre lui, contre elle, contre le monde entier, elle se redressa sur son siège, s’essuya les yeux et démarra.
Au moment où, elle enclencha la vitesse, son téléphone sonna à nouveau, elle le regarda et sa première pensée fut de le laisser sonner, mais elle se ravisa et l’ouvrit pour s’apercevoir que cette fois-ci ce n’était pas Harm mais Bud qui l’appelait.

La conversation fut brève.
Elle n’avait pas envie, d’expliquer à son ami le pourquoi du comment.
Elle, c’était doutée que Harm trouverait le moyen de rentrer en contacte avec elle de n’importe quelle façon. Elle demanda à Bud de le rassurer et raccrocha.
Bizarrement, après ce coup de fil, elle se sentit mieux, plus sereine.

-Finalement, le docteur MC Cool n’avait peut-être pas tord avec sa théorie, d’agent de change. Quatre pourcent était un bon taux après tout ce n’était pas zéro, pour espérer une vie meilleure. Pensa-t-elle.

Alors, sans plus attendre, elle appuya sur l’accélérateur et prit la direction de son destin en main, du moins pour l’heure à venir.

Elle mit une vingtaine de minute pour y arriver, mais elle ne sortit de la voiture qu’un quart d’heure plus tard.
Submergé par ses sentiments, en 19 ans c’était la première fois qu’elle remettait les pieds ici, un goût salé vint lui chatouiller les lèvres. Elle s’était mise à pleurer sans s’en rendre compte.
Passé, présent, futur, tout se superposait et se mélangeait dans sa tête.
Des visages meurtris par la souffrance et la haine, apeurés par les cris et les coups, détruits par la lâcheté, le désespoir et la honte, mais aussi des visages souriant, plein de vie, innocent, heureux. Toutes ces images s’engrenaient les unes derrière les autres, défilant devant ses yeux comme un diaporama.
Le manque d’air devenait pesant, étouffant. La respiration plus rapide, plus saccadée.
Des gouttes de sueur perlaient sur son front, et ses mains glissaient sur le volant à cause de leurs moiteurs.
La douleur était si forte qu’elle lui enserrait la poitrine. Il fallait qu’elle sorte de cette voiture, mais son corps ne lui répondait plus.
Ses jambes étaient comme clouées au plancher. Elle tourna la tête vers le siège côté passager et vit le portable, posé négligemment dessus.
Elle voulait tendre le bras, attraper se fichu téléphone et appeler au secours, mais même se geste lui parut impossible.

-Mais qu’est-ce qui m’arrive ? Se demanda-t-elle tétaniser. Allez Mac, ferme les yeux et essaie de te calmer. Se réprimanda-t-elle.

Elle commença par relâcher tout doucement ses épaules, puis elle calma sa respiration, décrispa ses mains du volant et enfin remua les jambes.

Pas le moins du monde rassuré, par la crise d’angoisse qu’elle venait d’avoir, elle attrapa son téléphone d’une main et de l’autre elle ouvrit la portière et se rua à l’extérieur du véhicule.
Elle s’y adossa quelques minutes, le regard vers le ciel, pour se laisser le temps de remplir à nouveau ses poumons d’air pur.
Puis reprenant une apparence normale, elle se redressa et pour la première fois son esprit enregistra la présence d’une deuxième voiture en ses lieux.
Un SUV était garé un peu plus haut.
Ceci lui parut étrange.

-Mais après tout nous ne sommes sûrement pas les seuls à connaître cet endroit.

Elle entama sa marche, puis se stoppa en repensant à sa remarque.
Nous, ce fameux nous qui la hantait depuis sa rencontre avec son bienfaiteur, il y a de cela dix neuf ans, et puis sa rencontre avec ce beau pilote chevronné, il y a de cela une dizaine d’année maintenant.
Oh, bien sur avec Harm cela avait prit plus de temps pour qu’il commence à y avoir la question de ce nous, et qu’ils entament cette petite danse tant connue du chat et de la souris.
Mais ce nous était toujours présent, elle en avait pris conscience ce soir, lors de l’appel de Bud, lui signifiant que le Capitaine était mort de trouille qu’il ne lui soit arrivé quelque chose.

Elle se retourna à nouveau vers la voiture et l’observa comme si celle-ci allait miraculeusement lui parler et lui donner le nom de son propriétaire.
Puis, elle ouvrit de grands yeux et porta sa main à sa bouche, pour retenir le cri aigu qui menaçait de se répandre sur les flancs de la falaise.

-Mon Dieu !!! Et si s’était lui, cet étranger qui par habitude revenait ici.

Une phrase qu’il avait écrite lui revint en tête,
¨ Si tu ne viens pas et bien saches que moi je serais là chaque année, à chaque fois que cela me sera possible. ¨


-C’est impossible. Lâcha-t-elle. Quel homme serait capable d’attendre quelqu’un aussi longtemps. Non, cela doit être de simple touriste ou bien des randonneurs.

Curieuse, elle s’avança vers le SUV et y colla son visage contre la vitre pour jeter un œil à l’intérieur, essayant de détecter un quelconque indice, qui pourrait lui indiquer l’identité de la ou des personnes qui se trouvaient ici aujourd’hui.
Ne trouvant rien de probant, elle recula et entama les quelques minutes de marches qu’il fallait faire avant de se retrouver au sommet face à cette vue si attirante et ce vide si impressionnant.
Elle arriva sur le plateau et son regard se stoppa immédiatement sur la silhouette d’un homme assit, les jambes repliaient devant lui et les avant-bras reposant dessus, contemplant le paysage qui s’offrait à lui.
Au premier coup d’œil l’homme était plutôt bien battit. Elle se fit discrète et avança d’un pas lent et silencieux.
Par chance, la pleine lune jouait en sa faveur ce soir. Elle voulait l’observer à sa guise, en tout égoïsme.
Elle approcha et à mi-chemin, elle de décala légèrement pour apercevoir ces traits.
A l’instant même où ses yeux se posèrent sur le profil de cette homme, son cœur se mit à battre à une vitesse folle, ses jambes se mirent à trembler et dans une sorte de replis stratégiques, elle se mit à marcher à reculons, en priant qu’il ne l’entende pas et qu’il ne se retourne pas.
Sa fuite lui parut d’une lenteur incroyable.
Lorsqu’elle ne fut plus à porter de vue, elle fit volte face et se mit à courir comme si sa vie en dépendait.

Surprise, choquée, effrayée, elle ouvrit sa portière de sa voiture, s’y engouffra.
Elle tremblait tellement qu’elle fit tomber la clé de contact sur le plancher de la voiture à plusieurs reprises, en essayant de rentrer celle-ci dans la fente du démarreur.
Elle était prise de panique.

Tout en tapotant sur le sol pour récupérer ses clés, elle parlait.

-Comment est-ce possible ? Non c’est impossible…Ça ne peut pas être lui…Après tout il est venu ici chez sa grand-mère…il doit connaître l’endroit, voilà tout…Mais combien de chance que cela soit une simple coïncidence…cinquante, cinquante. Se dit-elle.

-Des chiffres, des pourcentages, ma vie se résumait-elle donc qu’à ça.
Qu’à une multitude de probabilité. Pensa-t-elle
Non, certainement pas. Affirma-t-elle d’une voix déterminée.

Rassemblant ses souvenirs, une image vint apparaître. Celle-ci n’était qu’approximative, car elle ne l’avait jamais vu en plein jour, seulement dans la noirceur de cette nuit d’orage. Elle se souvenait d’un homme, possédant une carrure athlétique, pour avoir toucher, effleurer, caresser de ses mains, ces muscles saillants pendant la découverte de leurs corps.
Elle se rappelait aussi de son visage ovale, de sa mâchoire carré, de ses grandes mains douces et chaudes se posant délicatement sur son corps, de sa taille marquée par un ventre plat ou se dessinait de magnifiques abdominaux. De ses jambes longues, de ses cuisses puissantes et son fessier rond et ferme.

-finalement, ce qu’il me manque c’est de mettre un visage et un nom sur ce corps.

Puis, une autre image vint se superposer à celle du jeune homme. Un corps plus vieux, légèrement plus enrobés à cause du temps qui passe, mais à part ces légers détails, la silhouette de Harm et celle d’il y a dix neuf ans s’assemblaient dans son esprit comme un et un font deux.

-Mon dieu, c’est lui. Cria-t-elle comme une révélation.

Soudain, elle se jeta sur la boite à gant et en sortit les deux lettres, qu’elle avait oublié lors sa crise.

Elle défit précipitamment le ruban. Elle parcourut à la volé la première puis la deuxième.
Quand elle eut trouvé ce qu’elle cherchait, elle posa la lettre contre son cœur et ferma les yeux.

-C’est lui…C’est bien Harm. Chuchota-t-elle. Il devait embarquer à ce moment là sur un porte-avion, c’était sa première affectation. Même période que Harm. Argumenta-t-elle.

Puis elle ramena la lettre devant ses yeux.

-et cette initiale H. combien y a-t-il de chance pour que cela soit la sienne. H, Harmon. Dit-elle à haute voix.
Tout concorde, il n’est pas là par simple coïncidence, il les là car il espère encore qu’elle vienne.

Elle souffla violemment et secoua sa tête, en essayant de refouler les larmes qui se stockaient dans ses yeux.
Mais lorsque le plus brutal des souvenirs fit son apparition, ces pleurs se transformèrent en un cri assourdissant et violent.

-le bébé que j’ai perdu était donc le sien. Rugit-t-elle ne réussissant pas à tarir ses larmes, tellement la douleur était dure et profonde.

Elle appuya tellement fort sur l’accélérateur, que le moteur se mit à rugir, si fort que le bruit raisonna à travers toute la colline.
Elle avait oublié d’enclencher la vitesse.

Et c’est dans un état second, sa vision trouble et son manque de concentration, qu’elle reprit la direction du motel.
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeSam 15 Avr - 0:15

Au même moment sur la falaise.

Harm marchait d’un pas sûr et rapide, pour rejoindre sa voiture, lorsqu’un bruit assourdissant le fit se stopper.
Les mains enfoncées dans les poches de son jeans, il porta une oreille attentive au son et reconnu, le cri moteur d’une voiture.
Soudainement, il se mit à courir, son cerveau fonctionnait aussi vite que ses jambes couraient.

-Ce pourrait-il que cela soit-elle ? Tenta-t-il de se persuader.

En dix neufs ans, il n’avait manqué que cinq rendez-vous, étant en mer ou en mission pour le Jag, donc en quatorze ans, il n’avait jamais vu personne ici, surtout à cette heure-ci.
Alors dans l’espoir que se soit-elle, il courut, courut. Son cœur battait vite, sa respiration par l’essoufflement de sa course devenait de plus en plus courte et rapide.
Il n’avait jamais courut aussi vite à part dix neuf ans en arrière.

Mais la seule chose qu’il put voir, lorsqu’il sortit du bois qui séparait la route de la clairière, ce sont les feux arrière de la voiture, qui s’éloignait dans la nuit.

-Pourquoi ? Pensa-t-il. Pourquoi si c’était elle, elle ne s’était pas approchée ? Pourquoi avait-elle fuit encore une fois ?
Nous sommes adultes maintenant, nous aurions pu parler, s’expliquer, ce connaître enfin au bout de temps d’année. Mettre un nom sur nos visages. Devenir peut-être même amis.

Il trépignait sur place. Il avait choisi d’aller de l’avant ce soir, car son cœur, savait aujourd’hui quelle direction prendre, sur ça il n’avait plus aucun doute, son futur serait avec Sarah Mackenzie, si cela lui était permis.
Mais au plus profond de son âme, il aurait voulu combler ce flou de sa vie. La nécessité de savoir. Cette même nécessité qui vous prend aux tripes et qui vous torturent jusqu’à ce que ça en devienne tellement insoutenable, qu’elle en détruit votre vie et emporte le peu de sentiment qu’il vous reste, jusqu’à vous enlever la confiance et l’amour qu’il y a en vous, tellement l’obsession à envahie votre corps, votre cœur et vos entrailles.

Il n’avait ressentit ça que deux fois dans sa vie. Lors de la disparition de son père et du rendez-vous manquer.
Mais une d’entre elle avait été résolu, elle fut des plus douloureuse, mais il connaissait maintenant la vérité.
Et même si le fait que la mort de son père l’avait terrassée, ce jour là en Russie, il avait pu refermer cette blessure, ce vide, enfin c’est ce qu’il avait cru, au début, mais finalement pour lui cela n’avait rien résolu.

-Peut-être est-ce mieux ainsi en définitive. Dit-il défaitiste. Peut-être que le fait de savoir qui elle est, ne changera rien. Au contraire, cela pourrait apporter encore plus de questions et de problèmes. Mac pourrait même se percevoir comme un deuxième choix, face à elle.

Et son esprit vagabonda vers ce fameux soir sur le quai de Norfolk, où elle l’avait suivit et où elle lui avait probablement sauvé la vie.
Ce soir là, elle avait enfin découvert Diane, en observant une photo posée négligemment sur la table de salon de Harm. Elle connaissait ça soit disante ressemblance avec Diane, mais elle était à cent mille lieux de penser qu’elles étaient pratiquement des sosies.
Et ce soir là, lorsqu’il avait goûté les lèvres de Mac pour la première sur ce quai, elle lui avait fait remarquer, qu’elle savait qu’il embrassait Diane et non elle.

-Mon dieu, elle a dû se sentir tellement, blessée. Pensa-t-il. Et je n’en ai pas eu le moindre soupçon. Elle est très forte, elle aussi, pour cacher ce qu’elle peut ressentir réellement. Constata-t-il amèrement.

Il ne voulait pas que cela se reproduise, car il ne la considérait pas du tout comme une sorte de remplacement, ou comme une dernière chance de construire une famille.

-Mais alors pourquoi, il ne s’est jamais rien passé entre nous ? Se demanda-t-il. Si réellement, elle n’était pas ce deuxième choix. Pourquoi lui ai-je proposé ce deal lors de la naissance du petit AJ ? Qu’est ce qui m’a poussé à lui proposer de faire un enfant avec elle si dans cinq ans ni l’un, ni l’autre étions avec quelqu’un. Une sorte de plan B. s’avoua-t-il. Ou bien alors, je voulais par là lui faire comprendre, que le fait de vouloir faire un enfant avec elle, était parce qu’elle était la femme que je voulais avoir dans ma vie. Souffla-t-il.

Tous ses sentiments et ses émotions se mélangeaient. Ça le rendait dingue, de se torturer ainsi, de toujours ce compliquer la vie, de toujours chercher une explication, là ou quelque fois il n’y a en avait pas.
Un sourire ironique orna ses lèvres, au souvenir qu’avait engendré le mot compliqué.

-Votre problème Harm, c’est que vous rendez les choses simples, compliquées. Lui avait dit Mac.

-Et vous. La pointant du doigt. Vous rendez les choses compliquées, trop simples. Lui avait-il rétorqué.


-C’est vrai, elle n’avait pas tord ce jour là, comme beaucoup de fois d’ailleurs. Commenta-t-il. Très bien, Rabb. Se sermonna-t-il. A partir de ce soir, puisque le destin a décidé que ces retrouvailles n’auraient jamais lieu, tu vas en prendre ton parti, considérer cela comme une expérience extraordinaire et te concentrer sur ce que la vie va te réserver pour l’avenir. En espérant que cela soit avec Mac. Dit-il avec une certaine réserve, mais un sourire cette fois-ci sincère.

-Tout se termine, alors…Ici et maintenant. Confirma-t-il, en jetant un dernier coup d’œil en arrière, avant de se diriger vers sa voiture et partir, pour ne plus jamais y remettre les pieds.


a suivre...
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeSam 15 Avr - 22:18

Chapitre 7
QG du Jag
Lundi 11h20


Mac était rentrée, le dimanche en début d’après midi, complètement déphasée, éreintée et fatiguée de se torturer l’esprit.
Elle n’avait cessé de penser à Harm. Tant de questions se bousculaient dans sa tête, tant de moments perdus à se cacher de l’homme qui lui avait sauvé la vie, de l’homme qui lui avait donné une vie, de l’homme qui lui offrirait sa vie, de l’homme qu’elle côtoyait depuis neuf ans déjà.
Tant de temps gâcher pour rien. Sa maladie serait-elle son prix à payer pour n’avoir jamais été prête en même temps que lui.
Comment allait-elle faire ? Comment continuer à travailler avec lui sachant tout cela ?
Devait-elle lui dire ou le laisser dans le flou ? Devait-elle lui dire pour la perte de leur enfant ?
Elle ne savait plus, la migraine qui sans était suivit l’avait paralysée pour la fin de la journée. Elle s’était allongée sur son lit à plat ventre, et s’y était endormie sans même passer par la case douche.

Le lundi matin, elle se réveilla à cinq heures et demi, ne trouvant plus le sommeil, elle se leva direction sa salle de bain, plus par automatisme que par envie.
Après sa douche, elle enfila son jogging et partit s’aérer l’esprit.
Courir, toujours courir pourquoi ?
Mais cela ne changeait rien. La pression, la tension, lui pesaient toujours autant.
Elle regagna son appartement une heure plus tard. Reprit une douche glacée, enfila son uniforme.
Pendant qu’elle passait sa jupe, le miroir qui se trouvait en face d’elle, la narguait, la provoquait.
Ses yeux se fixèrent sur son image. À moitié courbée, les mains sur la jupe et la jupe aux milieux des genoux, elle la lâcha et se redressa de toute sa hauteur.
Le dégoût et la honte qu’elle ressentit d’elle-même, la transportèrent une nouvelle fois sur cette pente glissante, près de dix neuf ans en arrière. À ce moment précis, la jeune femme qui courait sur cette falaise se retrouvait devant son miroir.
Elle se laissa tomber sur la moquette de sa chambre, si coucha comme un nouveau né et se mit à pleurer.

Quelques heures plus tard elle n’avait toujours pas bougé.
C’est le téléphone qui la sortie de sa léthargie.

-Mac, c’est Harm…Et bien, il est dix heures et…

Au départ, elle laissa sonner, mais la voix qu’elle entendit résonner sur le répondeur, la fit se dresser et se jeter sur le téléphone.
Malgré le mal qu’elle avait, la peur de lui avouer la vérité, elle avait besoin plus que tout de lui, de son meilleur ami, de sa voix douce et réconfortante, de ses paroles qui d’une façon ou d’une autre lui avait toujours tenue la tête hors de l’eau dans les moments les plus difficiles de sa vie.

-Je suis là. Dit-elle précipitamment. Je suis là…

-Hey ! Vous allez bien ? Demanda-t-il anxieux. Je m’inquiète Marines, il est déjà plus de dix heures et…

-Panne de réveil. Mentit-elle.

Mais sa voix était tremblante et Harm remarqua tout de suite au son que quelque chose n’allait pas.

-Mac !? Vous voulez que je viennes, vous…

-Comment ça ? dit-elle étonner. Vous êtes rentré ?

Soudainement, elle se mit à danser d’une jambe sur l’autre.
Elle pensait pouvoir se préparer mentalement à le revoir mais apparemment non.

-Oui. Je suis rentré dimanche donc j’ai repris le boulot, j’ai écourté mon séjour, j’avais fini ce que j’avais à faire, ma mère et Franck repartaient dimanche matin pour San Diego et ma grand-mère avait rendez-vous avec Kyle. Alors j’ai préféré revenir.

Sautant sur l’occasion qu’il parle de rendez-vous, elle voulu savoir qu’elle histoire il allait lui sortir pour s’expliquer, même si elle en connaissait maintenant l’origine. Étonnement son esprit marchait à cent à l’heure.

-Et votre rendez-vous, avec votre belle inconnue ? Demanda-t-elle sarcastique.

-Mac !!! L’avertit-il. Écoutez. Souffla-t-il. Je vous promets de tout vous raconter…Un jour, mais pas maintenant.

-Je plaisante Harm. Pas t’en que ça. Pensa-t-elle. C’est votre vie privée, et je n’ai pas à m’en mêler. Dit-elle une pointe d’amertume dans la voix.

-Depuis quand ? Dit-il en souriant.

-Eh !!!

-Alors vous voulez que je passe. Je peux m’arranger avec…

-Non…Non, j’arrive Harm. Mais merci de la proposition. Dit-elle d’une voix douce et basse.

-Ok…Se résigna-t-il. À tout de suite…Alors.

-A tout de suite, pilote.

Mac allait raccrocher, lorsque son geste fut interrompu par l’appel de son nom.

-Mac ?

-Oui ?

-Est-ce que vous voulez que j’avertisse le Général Cresswell.

-Oh mince !!! Dit-elle tout à coup. J’ai manqué la réunion ce matin, hein ? Y a-t-il une chance qu’aujourd’hui je ne finisse pas ma journée à classer des vieux dossiers. Plaisanta-t-elle, ayant retrouvé un peu de joie dans la tempête qui faisait rage dans son cœur.

-Nan…Mais si ça peut vous aider, je peux rester plus tard et vous soutenir moralement. Proposa-t-il en rigolant.

-Quoi ! dit-elle faussement énervée. Même pas vous me donneriez un coup de main. Eh bien, je m’attendais à mieux de vous.

-Ok…Mais seulement si vous m’offrez à dîner, ensuite.

-C’est un affreux chantage que vous me faîtes là, Matelot. Rigola-t-elle. Vous n’avez pas honte de vous ?

-Hey…Cria-t-il. Tout bien mérite son dû. Fier de lui, d’avoir pu lui redonner un ton enjoué.

-Ok, vous gagnez comme toujours.

-Bien, à tout de suite.

Cette fois-ci ils raccrochèrent pour de bon.

-Mais à quoi joues-tu Sarah ? Tout est confus et Harm en est la source et toi tu l’invites pour un tête à tête. Se rabroua-t-elle.
Non, il ne faut pas que je sois seule avec lui ici. Se dit-elle en finissant de se préparer. Nous irons tout simplement au restaurant, là ou il y a du monde, ou je pourrais peut-être oublier pour un moment, faire le vide et passer une bonne soirée avec mon ami. Se persuada-t-elle.
Un ami ? Hum…quelle ironie. Dit-elle en haussant les épaules.

QG du Jag
10h45


Mac arriva devant sa place de parking, braqua son volant, accéléra légèrement pour se garer, mais à mi chemin, elle stoppa. Les mains sur le volant, le pied sur le frein les yeux braqués sur le SUV de Harm, elle sentit l’angoisse la pénétrée, envahir son corps par tous les pores de sa peau. Son regard changea et se tourna vers l’entrée du Quartier Général.
Devant ce porche, elle se revoyait cinq ans en arrière, debout à côté de Harm, regardant l’ambulance partir emmenant Harriet vers l’hôpital avec son bébé.
Ce qui était bizarre, c’est que la scène lui paraissait tellement réelle, comme si elle avait remonté le temps et qu’elle devenait spectatrice de sa propre vie.
Sans même coupé le moteur de sa corvette, elle descendit et s’approcha de son moi et de Harm.
Elle s’observa attentivement et put apercevoir, la joie qu’elle avait ressentit d’assister au miracle de la vie, mais une chose la dérangeait. Une lueur au fond de ses yeux, lui signalait qu’elle souffrait, ce qui se répercutait sur les traits de son visage qui s’assombrissait au fur et à mesure que l’ambulance s’éloignait.
Ensuite, elle examina Harm qui lui la contemplait avec un sourire radieux mais qui s’effaçait au même rythme que la tristesse envahissait son double.
Elle le vit fronçait les sourcils et croisait les bras sur son torse.
Il ouvrit la bouche mais elle n’entendit pas ce qu’ils pouvaient se dire.
Elle n’en avait pas besoin, les mots qu’il avait prononcés ce jour là étaient ancrés en elle comme marqué au fer rouge.
Le deal de faire un enfant dans cinq ans. Le docteur MC Cool, lui avait demandé pourquoi, cinq ans.
Mais elle ne connaissait pas la réponse, et en fait elle n’avait jamais vraiment cherché à savoir. Elle lui avait juste dit que cela lui semblait un bon chiffre.
Elle regarda à nouveau les deux visages qui se souriaient et baissa les yeux sur leurs mains jointes, scellant leur pacte.
Puis elle les leva une nouvelle fois sur Harm. Elle plissa ses yeux pleins de larmes de cette douleur profonde, et elle s’interrogea.
Pourquoi Harm avoir proposer ce deal ? Pourquoi avoir proposer cinq ans ? Pourquoi ?
Parce que vous pensiez que j’étais triste, cela serait par pitié…alors.
Parce que vous vous laissiez une sortie de secours, un chemin de traverse, au cas ou l’inconnu sur cette falaise ne se manifesterait jamais. Un plan B.
Ou parce que vous aviez des sentiments sincères pour moi. Vous désiriez avoir une famille avec moi.

-Non de dieu Harm…pourquoi avez-vous fait ça ?
Pourquoi diable proposé ce genre de chose et me repousser un an plus tard dans ce port à Sydney. Merde où est la logique là-dedans.

La scène s’effaça et elle se retrouva sur les marches, les bras ballants, le regard vide.

-Colonel Mackenzie, vous allez bien ?

La voix basse mais le son autoritaire qui se fit entendre, la raidirent dans un garde à vous impeccable.

-Repos. Ordonna le Général Cresswell. Il lui tendit un mouchoir.

Mac le regarda d’un air interrogatif, et ne fit pas un geste pour récupérer le bout de tissus blanc.

-Monsieur ?

-Essuyez-vous le visage Colonel et suivez moi jusqu’à mon bureau.

Celle-ci porta une main à sa figure et put tâter la matière humide qui recouvrait entièrement ses joues. Elle ne s’était même pas rendue compte qu’elle pleurait.
Elle accepta finalement le mouchoir et emboîta le pas au Général, sans même avoir décrocher un mot, ils se dirigèrent vers les locaux.

Elle croisa les regards interrogateurs de ses collègues et s’accrocha à celui de Harm avant de passer l’embrasure du bureau de Coates pour se rendre dans celui de son supérieur.

-Fermez la porte. Dit-il en lui désignant de la tête celle-ci.

Il prit place dans son fauteuil et lui désigna la place en face de lui vacante pour qu’elle s’y assoit.
Celle-ci s’exécuta.
Pendant ce temps Harm qui l’avait vu avec cette air si triste sur le visage, les yeux rougis et gonflés par les larmes, se demandait ce qui avait bien pu se passé.
Il avait bien senti lors de son appel que quelque chose n’allait pas, mais il n’avait pas insisté puisqu’il s’était dit qu’il avait le temps de le faire à l’heure du déjeuner ou ce soir lors de leur petit dîner.
Mais vu les circonstances, il culpabilisa.

-Vous savez ce qui se passe, Monsieur ? Lui demanda Coates, inquiète.

-Non, mais je vais le découvrir. Affirma-t-il en pinçant ses lèvres.

-Quartier Maître Coates ? Demanda un sergent.

-Oui ?

-Le Général m’a demandé de vous remettre les clés du Colonel Mackenzie.

-Ah bon, pourquoi ça ?

-Je ne sais, Capitaine.
Puis il partit.

-Il paraît qu’elle aurait laissé sa voiture en marche, en la laissant au milieu de sa place de parking et que le Général l’aurait retrouvé devant le porche à l’entrée du bâtiment en train de vous crier dessus.

-Quoi…!? S’étonna-t-il. Vous en êtes sur Bud ?

-C’est ce que l’on m’a dit, Monsieur. Dit-il en haussant les épaules.

-Reprenez le travail. Ordonna-t-il à c’est deux subordonnés.

-A vos ordres, Monsieur.

Il rentra dans son bureau et s’affala sur son fauteuil.

-Que vous est-il arrivé Marines pendant ce Week-end ? Se demanda-t-il, inquiet.


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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeDim 16 Avr - 22:36

Bureau du JAG

Mac était mal à l’aise. Nerveuse, elle croisait, décroisait ses doigts, attendant que le Général se décide à parler.

-Colonel, je n’ai pas pour habitude de me mêler de la vie privée de mes subordonnés. Mais plusieurs choses, me poussent à vous demander ce qui se passe.
Vous arrivez en fin de matinée sans avoir prévenue. Je vous trouve en pleure devant le bâtiment en posant des questions au Capitaine Rabb, alors que vous êtes seule.
Et pour finir vous laissez votre voiture en marche, garer d’une drôle de façon.
Alors, que devrais-je savoir, racontez-moi ?

Mac avait baissé la tête en direction de ses chaussures, prenant conscience que le Général avait sûrement dû la prendre pour une folle, ainsi que les membres du Jag qui avaient dû la croiser.

-Je…Je ne peux pas, Monsieur. Dit-elle doucement.

-Pardon ? Vous plaisantez…J’espère ? Suggéra-t-il sèchement.

Mac essayait tant bien que mal de refouler la boule d’angoisse qui lui enserrait la gorge et les larmes qui bordaient ses yeux.
Elle ne voulait surtout pas craquer devant son supérieur, une deuxième fois. Ce n’était pas digne d’un Marines et elle le savait.
Mais la première larme vint s’écraser sur sa cuisse, et les autres suivirent le même chemin.
Ses mains commencèrent à trembler, elle les serra l’une contre l’autre essayant de se maîtriser mais rien ni faisait.

Le Général se leva de son fauteuil un peu abasourdi par la scène et prit le siège à côté d’elle.

-Écoutez Colonel, je ne suis pas votre ennemi. Ce qui s’est passé dans le passé, c’est le passé. Je ne cherche pas à vous descendre, vous êtes devenue une très bonne avocate et ce serait ridicule de ma part de chercher à me séparer de vous.

-Justement Général, ce qui m’arrive concerne mon passé mais pas celui dont vous me parlez.

-A ce que j’ai cru comprendre le Capitaine Rabb y est concerné…

-Oui, enfin c’est compliqué, Général. Dit-elle en reniflant.
Pardon…Dit-elle confuse.

-Tenez…Dit-il en lui présentant une boite de mouchoir.
Et bien si cela le concerne, vous devriez en parler avec lui, car la direction que vous êtes en train de prendre n’a pas l’air d’être la bonne route.
Je vous donne quelques jours Colonel, réglez vos affaires et revenez nous avec les idées sereines et claires.
Vous savez à chaque problème il y a une solution, et je suis sûr qu’un Marines comme vous saura faire le bon choix. Finit-il de dire en se levant suivit de Mac.

-A vos ordres Monsieur.

Elle claqua des talons et se dirigea vers la sortie. La main sur la poignée, elle se retourna et lui fit face à nouveau.

-Général Cresswell ? Celui-ci releva la tête. Merci. Dit-elle avant de partir.

Coates la regarda refermer la porte du bureau, le visage soucieux.
Mac lui lança un sourire timide.

-Madame, voici vos clés de voiture.

-Merci, Jen.

Elle récupéra ses clés et sans demander son reste, elle se dirigea droit vers l’ascenseur.
Elle ne prit même pas la peine d’aller voir Harm, ni même de jeter un coup d’œil vers son bureau.
Elle ne voulait pas pour l’instant lui donner des explications. Il fallait qu’elle réfléchisse encore.
Elle avançait sur l’asphalte la tête baissée, en direction de sa voiture.

-Hey…Entendit-elle, arrivée près du parking.

Elle releva la tête et une paire d’yeux bleu glacier la fixait, un visage anxieux, mais aussi confus et tourmenté, adossé à la portière de son SUV.

-Hey…Répéta-t-elle d’une voix tremblante.

-Ça va ? demanda-t-il en avançant sa main pour en effleurer son épaule en une légère caresse.
Mais le mouvement de recule qu’eut Mac, l’alarma.
Il laissa retomber sa main le long de son corps.

Mac, elle resta la bouche ouverte puis comme si le diable était à ses trousses, elle ouvrit sa portière et s’y engouffra.
En répétant.

-Je ne peux pas…Je ne peux pas…

Harm hébété par son comportement ne bougea pas.
Impuissant, il vit la corvette d’un rouge flamboyant reculée et dans un crissement de pneu, il la vit s’éloigner, comme ça sans aucune explication, à peine un regard et une petite phrase.
Après ce moment de folie, il bougea ses fesses et grimpa dans son SUV pour rattraper son amie.

-Bon sens…Que vous arrive-t-il Mac ? Qu’est-ce que vous ne pouvez pas ?

Il prit son téléphone et essaya de la contacter, mais il tombait perpétuellement sur son répondeur. Il laissa tomber celui-ci quand il aperçut la décapotable à 300 mètres devant lui.
Sans signaler sa présence, il la suivit. Il pensait, qu’elle allait prendre la direction de Georgetown, mais non.

Elle prit l’autoroute direction le nord-ouest.

-Où allez-vous Mac ? Se demanda-t-il inquiet.

Quand il vit le panneau État de Pennsylvanie, il réalisa qu’il roulait depuis plus d’une heure et demie déjà, et qu’il allait devoir s’arrêter pour prendre de l’essence. Il croisait les doigts pour que se soit le cas pour elle aussi.

-Pourquoi la Pennsylvanie, Mac ? Qu’allez-vous y faire ?

Elle fit encore quelques kilomètres et s’arrêta à Nova dans une station service.
Harm remercia silencieusement le ciel que son souhait se soit réalisé.
Lui fit cent mètres de plus et s’arrêta chez le concurrent sans la quitter des yeux.
Après une pause d’une vingtaine de minutes, ils reprirent la route direction Boni sur la 416 Nord.
Au fur et à mesure que le temps et les kilomètres passaient, il prenait conscience qu’elle se dirigeait vers Belleville.

-Est-ce ça votre destination finale Mac ? Belleville…

Effectivement une heure et quart après leur arrêt, ils arrivèrent à Belleville.
Mac s’arrêta, épuisée part le voyage au même Motel qu’hier.

Elle pénétra dans l’office et le réceptionniste, resta surpris de la revoir si vite.

-Je voudrais une chambre, s’il vous plait.

-Vous avez oublié de régler certaine chose, ici. Demanda-t-il en souriant.

-Ouais…Dit-elle durement sans aucune autre forme de politesse, elle prit sa clé et se dirigea vers sa chambre.

Quand Harm la vit pénétrer dans celle-ci, il fit le même chemin qu’elle auparavant.

-Bonjour. Dit-il en entrant. Je voudrais une chambre, s’il vous plaît.

-Bonjour…Eh bien vous avez de la chance, il ne m’en reste plus qu’une, mais c’est une chambre de jeune mariée. Si cela ne vous dérange pas ?

Harm lui lança un sourire rapide.

-Je la prends. Dîtes-moi…Je peux vous poser une question ?

-Allez-y tant que ce n’est pas comment on fait les bébés…Dit-il en se mettant à rire à plein poumon de sa blague.

- Ah…Dit-il en ouvrant la bouche…Eh bien c’est pas gagné. Pensa-t-il. Non…Ça ira.
Je voudrais savoir la jeune femme qui vient de sortir à l’instant…

-Ou la…Ou la…fit-il les bras levés, sur la défensive. Vous êtes flic, agent du fisc, détective privé.

-Non, rassurez-vous. Dit-il en rigolant. Il lui fit signe de s’approcher avec l’index comme s’il allait lui dévoiler un secret.
Vous voyez, cette jeune femme qui vient de sortir à l’instant…M’a un peu comment dirais-je…Elle m’a fait du rentre dedans…Asticoté, dragué quoi…Et j’aurais voulu la connaître mieux, et savoir si elle avait l’habitude de venir ici…Lui chuchota-t-il.

-Oh…Je vois, petit veinard. Fit-il dans une petite grimace, lui déformant le visage.
Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’elle est arrivée ici vendredi soir, et ma demandé où elle pouvait louer une voiture, puis elle a payé dimanche matin et elle est repartie, pour…Washington m’a-t-elle dit.

-Vendredi soir ? Vous êtes sûr ? Répéta-t-il en fronçant les sourcils.

-Oui, mais elle est encore là aujourd’hui…Alors…Dit-il en haussant les épaules signifiant qu’il ne savait pas le comment ni le pourquoi de ce changement.

-Ok. Merci pour votre aide. Et…Dit-il pas un mot, ça reste entre nous ok ?

-Bien sûr, je serais une tombe. Vous pouvez compté sur moi. Affirma-t-il en le saluant.

Harm lui répondit dans un sourire pincé en acquiescant de la tête et sortit.

Il n’avait aucuns vêtements de rechange et restait en uniforme ne l’aiderait pas à passer inaperçus.
Il décida d’appeler Sarah, sa grand-mère. Il avait toujours des vêtements chez elle.
Celle-ci fut surprise et posa quelques questions, sur le pourquoi et le comment mais Harm n’avait pas le temps de le lui expliquer et promit de le faire plus tard.
Il fut étonné mais ravi quand il vit devant la porte de sa chambre Kyle avec un sac de sport dans les mains.

-Kyle…! Salut.

-Bonjour. J’étais chez Sarah quand tu as appelé et comme je devais venir en ville, je lui ai proposé de t’emmener moi-même tes affaires.

-Merci…Dit-il soucieux en balayant du regard l’extérieur.
Quand il vit la chambre d’à côté s’ouvrir, il attrapa Kyle par le col de sa chemise, et comme une marionnette, il le propulsa à l’intérieur de la pièce.
Il referma la porte précipitamment et observa Mac à travers le rideau blanc. Elle se tenait sur le devant de sa porte, les bras croisés. Puis il la vit se diriger vers sa chambre, mais elle s’arrêta et prit place sur le banc qui se trouvait juste devant sa fenêtre.

Il recula instinctivement même si elle ne pouvait pas le voir, récupéra le sac qu’il avait laissé tomber sur la moquette et en sortit des vêtements pour se changer.
Il ne fit même plus cas de la présence de Kyle, jusqu’à ce que celui-ci par un raclement de gorge lui signal à nouveau sa présence.

-Oh…Kyle. Excuse-moi. Murmura-t-il.

Kyle fronça les sourcils.

-Il est devenu complètement fou. Pensa-t-il. Pourquoi est-ce que tu murmures ? Demanda-t-il a haute voix.

-Chuuuuut…Fit Harm en positionnant son index sur ses lèvres.

-Quoi ? Mais pourquoi tu…

-Kyle…Il s’approcha de lui, le prit par les épaules et le dirigea vers la sortie. Je n’ai pas le temps maintenant de tout te raconter, mais je t’expliquerais tout ça promit.
Mais ne dit à personne que je suis là ok ?

-D’accord, mais tu es sûr que ça va ?

-Très bien, embrasse et remercie ma grand-mère pour moi. Lui dit-il avant d’ouvrir la porte, le pousser dehors sans se faire voir et la refermer au nez de Kyle.

Celui-ci était abasourdi par son comportement.
Il secoua la tête sans rien dire et repartit vers son véhicule.

Mac, qui avait assisté à la scène, eut pitié du vieil homme qui se faisait sûrement mettre à la porte par sa nouvelle femme, supposa-t-elle puisqu’il sortait de la chambre nuptiale.

-Eh bien, le mariage ne marche pas plus pour les gens âgés que pour les jeunes. Pensa-t-elle en se levant et prit la direction de sa corvette.

Harm enfila sa chemise et attendit deux petites minutes, le temps que celle-ci fasse marche arrière et parte, puis il sortit et la suivit à nouveau.


a suivre...
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nady
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeLun 17 Avr - 1:45

Cet fanfic est vraiment géniale!!!! J'ai trop envie de connaitre la fin!! ça va me travailler toute la nuit, enfin pour ce qu'il en reste...
BRAVO
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeLun 17 Avr - 3:01

C'est certain !

J'espère que Mac va s'en sortir sans trop de blessures !!!

J'ai trop mal pour elle, de savoir qu'elle a porté son enfant & qu'elle l'a perdu... Et puis comment va se finir tte cette histoire entre eux...

J'ai peur
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeLun 17 Avr - 17:21

merci pour vos comms...voici l'avant dernier chapitre... Secret Caché (terminée) Em06_t

***************************************************************

Chapitre 8.
Pennsylvanie, Belleville.


Harm la suivait à une distance raisonnable pour ne pas être repéré.
Pendant ce temps, il prit son téléphone et appela Bud.

-Bud, c’est Harm.

-Monsieur, Mais où êtes vous ? J’ai dû continuer l’interrogatoire du Lieutenant Marvell tout seul.

-Parfait, tout s’est bien passé ?

-Oui. Mais, le juge voulait savoir où vous étiez passé ?

-Que lui avez-vous dit ?

-J’ai invoqué la raison familiale sans rentrer dans les détails et il s’en est contenté.

-Bien merci Bud de m’avoir couvert.

-Qu’est-ce que je suis censé dire au Général, Monsieur. Lui ne se contentera pas de mon explication.

-Dîtes lui la même chose qu’au juge, je vais appeler et je m’expliquerais avec lui directement.
Est-ce que vous savez si Mac, a prit des congés ?

-Oui, Coates m’a dit qu’elle avait eu droit à quelques jours après l’incident de ce matin.

-Ok…Écoutez Bud, je dois vous laisser et merci encore. Bye.

-Au revoir…Mons…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il entendit la sonnerie du téléphone.

-Le Colonel Mackenzie…Le Capitaine Rabb…Harriet ce matin…Mais ils sont devenus tous fous aujourd’hui. Se dit-il en secouant la tête, levant les bras et les laissant retomber de consternation.

Harm reposa son portable à côté de lui et quand il fit attention à son environnement, il constata qu’il grimpait en direction de la falaise.
Étrangement, le ciel s’assombrissait à mesure qu’ils se rapprochaient de leur destination.
Le temps virait à l’orage.
Harm ne savait plus quoi penser. Il était perdu.
Comment connaissait-elle cet endroit ? Elle n’avait pas de famille ici et lorsqu’il lui avait parlé de sa grand-mère habitant à Belleville, elle ne lui avait jamais dit qu’elle y avait déjà séjourné.

-Qu’est-ce que c’est que se bordel ? Se demanda-t-il.
Se pourrait-il qu’elle m’ait suivi jusqu’ici ce week-end ? Et pourquoi aurait-elle fait ça ?
Non, franchement tu dérailles Harm…Se dit-il. Alors Comment…?

Il la vit garer sa corvette, en sortir. Il n’était pas assez près pour étudier les traits de son visage.
Il la laissa s’enfoncer à travers les bois, puis il se gara à son tour.
Il n’en sortit pas tout de suite. Le regard perdu dans le vague, avec un million de question en tête, il attrapa son portefeuille et en sortie une photo d’eux, prises en Afghanistan, il y avait de cela deux ans.
Sa vue se brouilla, lorsqu’une idée folle le frappa de plein fouet. Lui arrachant un cri de douleur, de stupéfaction, d’abattement.
Il étudia ses traits avec minutie et l’image un peu effacer de l’inconnue qu’il avait eu le temps d’entrapercevoir lors de leur chute dans l’herbe, cette jeune femme blonde, son amante d’une nuit d’orage, vint se superposer sur le visage de Mac. Ses yeux, ses traits plus jeunes mais identiques s’emboîtaient comme si elle ne faisait qu’une.

-Mon dieu…Non…ça ne peut pas…ça ne se peut pas…tapa-t-il du poing violemment sur son volant.

Les prunelles rétrécies, et la vision obscurcie par le doute et l’incompréhension, il jeta la photo sur le tableau de bord et sortit du véhicule.
Il marcha d’un pas rapide, il voulait voir par lui-même, il voulait comprendre le sens de tout ça, il voulait savoir si son idée était une pure utopie, ou le contraire…
Il s’arrêta à la limite du bois et de la plaine.
Elle était là, se tenant droite dans son uniforme de Marines, belle, envoûtante.
Son attention dirigeait vers ce vide. Il la vit s’avancer encore plus près et son cœur manqua un battement comme il y a dix neuf ans de ça.
La scène qu’il avait vécue dans le passé défila devant lui en un éclair.
Mais à la différence de cette fois là, aujourd’hui, ses jambes ne répondaient pas. Ses pieds étaient ancrés dans le sol, comme si une force l’empêchait de bouger.
Il voulut crier, lui dire qu’il était là, il la suppliait de ne pas faire un pas de plus.
Harm agonisait sur place, totalement paralysé.
Pourquoi n’arrivait-il pas à lui faire signe, pourquoi ? Que se passait-il ?
Il la vit mettre les bras en croix et dans un cri de terreur qui accompagna son saut, il s’écroula à terre.
Tout était fini.


a suivre...
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeLun 17 Avr - 18:47

Secret Caché (terminée) Em08_t Secret Caché (terminée) Em10_t Secret Caché (terminée) Hu01_t Secret Caché (terminée) Hu17_t

Secret Caché (terminée) Em11_t Secret Caché (terminée) Em11_t Secret Caché (terminée) Em11_t Secret Caché (terminée) Em11_t

Na, ca veut dire quoi ça ???!!!!

Pitié ne pas ns faire attendre pour connaitre la fin de cette histoire !

Oyé l'horreur ! Secret Caché (terminée) Em11_t
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeMar 18 Avr - 22:28

voilà la fin de la fic...merci pour vos commentaires. Secret Caché (terminée) Am01_t

**************************************************************

Chapitre 9
Même endroit


Il se réveilla en sursaut, le visage inondait de larmes, et les mains crispées sur son volant.

-Mon dieu…Mais qu’est-ce que c’était ? Un cauchemar…Ce n’est qu’un cauch…Il plissa les yeux et sortit précipitamment du SUV.
Et si c’était une vision.
Mon dieu…Non, pas ça pas une seconde fois.
Il se mit à courir comme un fou, priant pour que cela ne soit réellement qu’un cauchemar.
Il arriva aux abords de la clairière, mais il n’y avait plus personne.

-Non…Non pas ça. Cria-t-il comme un fou. Il reprit sa course et ravager par la culpabilité, la rage, il s’écroula à genoux sur l’herbe au bord du précipice.
La pluie commença à tomber en même temps que son cœur s’éteignait.

Il resta là pendant quelques minutes à hurler sa douleur, avant de sentir une main se posée sur son épaule.
En premier lieu, il crut rêver.
Rêver l’odeur de son parfum, rêver son touché doux et délicat sur son épaule, mais la pression se fit plus forte, et comme au ralenti, il se retourna.
Au début il n’y croyait pas, plus mais le sourire qui illuminait son visage le rassura, atténua sa peur.

Il se jeta sur elle, lui entoura la taille de ses bras, à genoux, sa tête posée sur son ventre, il la serrait.
Mac passa sa main dans ses cheveux et courba son dos pour poser à son tour sa tête sur le la sienne.

-Mon dieu Sarah…Tu es là bien vivante…J’ai cru que s’était fini lorsque je ne t’ai plus vue sur cette falaise.
Mon dieu…Il releva la tête et de ses mains il lui entoura son visage.
Celle-ci s’abaissa à son niveau et ils se retrouvèrent les yeux dans les yeux.
Ne me refais plus jamais ça…Il la lova contre lui…Plus jamais.
Ils pleuraient tous les deux.

-Je suis désolée, Harm. Dit-elle la tête enfouie dans son cou.
Désolée de ne pas être venue au rendez-vous, désolée de…

Il la stoppa en lui mettant son index sur les lèvres.

-Sarah…Pas maintenant. Pas d’explication maintenant…Ce n’est pas le plus important pour le moment…Le plus important c’est de te dire tout simplement à quel point je t’aime.

A ces mots si doux, si simple, si…Vrai.
Elle approcha ses lèvres des siennes, les lui effleura puis dans un élan commun, le baiser s’enflamma.

Trempés par la pluie, à bout de souffle, ils se séparèrent.

-Harm…Harm attends je…J’ai des choses à t’avouer…Et il faut que je te les dises maintenant. Maintenant que j’en ai encore la force et le courage.
Il faut que tu saches que la nuit que l’on a passé ensemble cette nuit là et bien, ce fut la plus merveilleuse expérience de toute ma vie.
Je ne suis pas venue au rendez-vous le lendemain car je suis partie à Red Rock Mesa avec mon oncle. Et tu c’est pourquoi…affirma-t-elle en élevant la voix pour se faire entendre car le vent et la pluie montaient en intensité de minute en minute.
Mais ce que tu ne sais pas c’est que…Que…Sa gorge se noua et les mots restèrent bloqué au fond de celle-ci.

-Mac…Tu n’es pas…

-Non, Harm laisse-moi finir. Ce que je ne t’ai jamais dit c’est que mon oncle a dû me transporter en urgence à l’hôpital après un mois passé en Arizona.
Harm, j’ai fait une fausse couche, j’ai…J’ai perdu…
Cette fois-ci elle ne put continué. Il la prit dans ses bras et la berça comme une enfant.
Puis les mots fausse couche, perdu, percutèrent dans son esprit.

-Mon dieu, Sarah s’était…S’était notre enfant, c’est ça ? Tu essayes de me dire que tu as perdu notre enfant…Confirma-t-il sinistrement.
Je suis désolé Sarah…Tellement désolé…Que tout ceci se soit passé de cette manière.
Quelle ironie du sort n’est ce pas…Concéda-t-il tristement, pleurant lui aussi à chaudes larmes.

-Hey…Mais le principal enfin de compte c’est que nous soyons tous les deux ici et bien vivant. Lui dit-il en lui entourant le visage de ses mains.

-Ça t’est égale d’avoir perdu notre enfant et que cela soit sûrement la seule chance que nous aillons en définitive ? Demanda-t-elle ébahie de son comportement.

-Non, Sarah ne croit pas ça. Je suis profondément triste de ce que tu viens de m’apprendre et je donnerais ma vie si cela pouvait le ramener, mais…J’ai la conviction Sarah…Qu’à nous deux on peut abattre des montagnes et surmonter tout ceci ensemble…Qu’on l’aura notre famille à nous…Je te le promets. D’une manière ou d’une autre. L’essentielle pour l’instant je le tiens entre mes bras et c’est tout ce qu’il me faut, c’est tout ce dont j’ai besoin.

-C’est vrai, tu veux toujours tenter le coup sachant que je ne pourrais peut-être jamais te donner un héritier et par rapport à tout ce qui c’est passé.

-Mac, je t’aime.

-Tu m’aimes moi ou cette inconnue que tu as sauvé ici même. Demanda-t-elle craintivement.

-Écoute, je…J’étais amoureux de cette jeune fille, il y a dix neuf ans. Je croyais l’être encore jusqu’à vendredi dernier. Mais c’était faux. J’avais tout faux. Je me suis rendu compte de ça quand tu as raccroché en pleurs et que je me suis retrouvé complètement impuissant.
Tu m’as fait terriblement peur ce soir là.
Lorsque je me suis rendu sur cette falaise c’était pour dire adieu à tout ce simulacre.
En fait, ces dernières années, ce que j’espérais c’était la revoir surtout pour mettre un nom sur ce visage. Mais je m’y étais résigné et je comptais tout te dire, te raconter cette partie de ma vie que je n’avais jamais dîtes à personne à part ma famille.
Je l’aimais Mac, mais j’aime encore plus la jeune Marines qui est entrée dans ma vie et je crois bien, non j’en suis certain sachant que s’était toi sur cette falaise, que tu as envoûté mon âme une deuxième fois.

-Je t’aime aussi…Mais es-tu sûr de ce que tu veux vraiment ? Insista-t-elle.

-Sarah je n’ai jamais été aussi sûr de moi. Lui susurra-t-il à l’oreille.

Il l’embrassa à nouveau et trempés jusqu’aux os, ils se levèrent.
Il la souleva dans ses bras et comme dix neuf ans plus tôt il la conduisit dans cette grange qui, ils ne savaient par quel miracle, elle tenait encore debout.
Un miracle c’était ça le mot. Le miracle de la vie…

Fin.
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Macab
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeMar 25 Avr - 22:28

Hey Cat76!

Si je n'ai pas mis de commentaires depuis le début de cette fic, c'est parce que je n'ai pas eu le temps de la continuer en lecture mais je te promets que d'ici demain tu auras un nouveau commentaire de ma part. En effet, je suis entrain de l'imprimer pour la lire tranquillement installée dans mon lit !!

J'ai volontairement pas lu les autres feedbacks afin de préserver toute surprise!

Merci à toi d'avoir écrit en tout ças Smile

EDIT HS: C'est mon 1000ème message
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeMar 2 Mai - 3:19

Tit continue de HS mdr : Féliciation ma choup !!! Mr.Red te voici une tchatcheuse professionnelle Very Happy mdr

Bon, bon alors la fic mtn niak !

Je sais pas par où commencer Confused alors comme avec mes mauvaises habitutes, je vais sûrement partir dans tous les sens mdr

Alors j'ai adoré l'histoire, poutin trop shipper & bien sûre on sait que c'est Mac sinon tu nous aurais tuer sur place mdr, en tout cas j'aime bien savoir & attendre que les perso découvre, j'étais de tout coeur avec eux, au taquet au fil des pages si bien que j'ai pas pu me regarder le film que je comptais voir !!! Merci Cath rambo je lol bien sûre Laughing
Tin ma Mac encore toute chamboulé & en plus elle a perdu le bébé de Harm & a son endométriose Secret Caché (terminée) Hu01_t Ca était le début de mon coeur brisé...
Enfin na le début, la voir sur la falaise aussi dépité, aussi "faible" même si j'aime pas ce mot en disant Mac car elle est forte notre Marines !!! Enfin la réalité était bien là...
Vraiment très bonne idée, j'ai bcp aimé, surtout le passage à la fin qd elle se revoit avec Harm & la scène du deal, j'ai adoré l'idée qu'elle se voit spectatrice du tout, & j'ai surtout très rigolé qd le Général débarque, outin mdr

Enfin dsl pour le comm un peu lg mais voilà voulais le dire Rolling Eyes magnifique fic Wink

M'en vais lire la suivante sur jagfashion que je viens de copier/coller pour lire dans mon lit & remettre encore à plus tard le visionnage de mon film mdr

En tout cas merci d'avoir écrit cette fic, au personne qui ont eu l'idée d'accepter que tu la fasses & que tu nous la fasses aussi partager Secret Caché (terminée) Am06_t
J'ai attendu mais ça en vallait la peine car je sais que j'aurais péter un cable de devoir attendre les suites Laughing Laughing
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeJeu 4 Mai - 0:05

merci les filles pour vos commentaires. Secret Caché (terminée) Am01_t Secret Caché (terminée) Am01_t Secret Caché (terminée) Am01_t
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitimeVen 26 Mai - 1:04

TINNNN JADOREEEEE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Ah mais comment tu m'as fait trop peur Secret Caché (terminée) Em10_t la vision de Harm ça m'a mise KO !!!

En tout cas je te félicite pour cette merveilleuse fic !! Secret Caché (terminée) Am06_t ( même si je suis un petit peu en retard lol pardon Secret Caché (terminée) Em04_t )
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MessageSujet: Re: Secret Caché (terminée)   Secret Caché (terminée) Icon_minitime

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