La promesse d'un avenir (terminée- PG-13)

Pour Pitchounette et vous toutes je vais poster quelques une de mes autres création, je commence par les nouvelles et je finirai par les anciennes


bonne lecture et laissez vos commentaires

_Titre: La promesse d'un avenir
_auteur: Morguy
_adresse e-mail:morguy.05@hotmail.fr
_Rating:G
_Catégorie: Romance Harm/Mac ou peut-être pas
_Personnages:tout les perso récurents de JAG
_Spoiler: Aucun
_Résumé: Harm est reparti voler, il n'est jamais revenu au Jag, lui et Mac ne se sont revu qu'une fois pourtant...
_Disclaimer:« La série JAG ne m'appartient pas. Elle est en la possession de DPB, Bellisarius Production, CBS et Paramount. Je ne fais qu'emprunter les personnages un petit moment, mais je promets de les rendre plus tard. Je ne touche aucune somme d'argent pour cette histoire. Ce n'est qu'un divertissement. »
_note de l'auteur: J'espère que j'ai tout bien mis comme il fallait et bonne lecture




Chapitre 1 : l’avenir…


Le 14 avril 2004
9h20 G.M.T
Banlieue de Washington


Le soleil jouait sur son visage, changeant avec le mouvement des feuilles, créant des ombres dansantes sur ses paupières closes…Ne voulant pas encore sortir de sa chaleur matinale, elle rabattit la couverture sur son visage et se retourna…mais la froideur qu’elle trouva à ses côtés, finit de la réveiller…elle sentit alors l’odeur de café et de pancakes, qu’elle aimait tant ; il s’était levé et avait préparé le petit déjeuner…
Les yeux toujours fermés, un sourire se dessina sur son visage…Comme elle aimait ces matins…ces matins où tout semble aller pour le mieux…doucement elle ouvrit les yeux, tombant sur le mur de leur vie…
Leur première sortie, leur premier « vrai » rendez-vous, les fiançailles, la journée chez ses parents, le mariage…

Flash-back

Elle allait user le miroir à se regarder dedans, tournant sur elle, comme une petite fille qui vient d’enfiler son premier costume de princesse…oui aujourd’hui, elle était une princesse… enfin sa vie la menait, là où elle voulait …après toutes ces années…
_Madame, vous voulez bien arrêter de bouger…fit une Harriet faussement énervée, mais qui ne pouvait réprimer un large sourire.
_Très bien…mais vous arrêter de m’appeler « Madame », je vais me marier et vous êtes mon témoin, donc pas de hiérarchie aujourd’hui et c’est un ordre lieutenant…Conclu Mac, partant dans un fou rire et emmenant sa camarade de jeu avec elle…
_Vous êtes magnifique Mac…soupira d’envie la jeune femme blonde. Parfois j’aimerais ne mettre jamais marier…juste pour connaître une fois encore ce jour…fit le jeune lieutenant nostalgique.
_Vous êtes sûre de ce que vous dites Harriet ?... Si ma mémoire est bonne c’était plutôt une semaine épique…vous savez… beaux parents, enterrement de vie de jeune homme, strip teaseuse enceinte, et garde à vue…
_Oui… mais tout ce qui a suivi était…merveilleux…
_Oui je vois de quoi vous voulez parler…fit la marine’s esquissant un sourire… pourtant son regard avait perdu de son éclat, quelque chose c’était éteint, comme si le souvenir du mariage des Roberts, la ramenait vers un point où elle préférait ne pas s’aventurer…
_Bien je crois qu’un Capitaine vous attend mademoiselle Mackenzie ; sourit Harriet en tendant à son ami un magnifique bouquet de roses rouges et blanches. Chassant ses dernières pensées, Sarah Mackenzie pour quelques minutes encore, franchit les portes de son avenir…

Fin du flash-Back

Machinalement, elle se dirigea vers son armoire, s’asseyant en tailleur sur la moquette, écoutant son mari s’activer dans la salle à manger, elle posa son regard vers la porte comme pour s’assurer qu’elle n’allait pas s’ouvrir, puis tirant une boite en ferraille, sur laquelle était collée une carte du monde, certains pays étaient entourés à l’encre rouge, accompagnés d’une annotation, d’un commentaire…elle passa ses doigts sur chacun des endroits, puis avec un geste timide, tremblant, elle souleva le couvercle, tombant sur des mots et des photos, écriture familière, visage du passé, hantant le présent…L’instant de bien être du réveil était passé…ce sentiment d’inachevé remontait à la surface, et plus la date approchait, plus il était fort…elle ferma les yeux…une larme s’échouant sur la photographie entre ses mains…en plein sur le visage de cet enfant…

A Suivre

Chapitre 2 : s’envoler…

Hey c'est trop bien que tu la postes ici !!!

J'adore cette fic !!!!

Ben allé une tite suite...


Chapitre 2 : s’envoler

Le 14 avril 2004
9h20 G.M.T
La Jolla, Californie


Il se réveilla de lui-même, l’heure qu’affichait son réveil le surpris… depuis combien de temps n’avait-il pas dormi aussi longtemps ? Il n’en avait aucune idée. Toutes ces missions le perturbait un peu, les décalages horaires successifs, les exercices de nuits, ceux de jours, il n’avait plus vraiment conscience des heures…on ne possède pas tous une horloge interne, pensa t-il, souriant inconsciemment.
Il entendit l’escalier grincer, sûrement sa mère qui venait voir si son grand garçon dormait toujours. Une fois encore son sourire s’élargie ; depuis qu’il avait repris le service actif, cinq ans plutôt, il passait la plupart de ses jours de repos, chez elle…où pourrait-il aller ?... et à chaque permission il avait l’impression d’avoir toujours six ans, elle lui préparait des petits déjeuné plus que copieux, faisait ses lessives, repassait ses vêtements, et si elle avait pu, elle lui aurait sûrement raconter une histoire d’aviateur avant de le border.
En attendant la porte s’ouvrir doucement, il referma les yeux, feignant le sommeil…attendant que sa proie s’approche …
Patricia Rabb-Burnett, s’approcha à pas de loup du lit de son fils, elle aimait le regarder, quand il dormait paisiblement, son visage neutre de toute expression, elle se pencha un peu en avant, voulant remettre en place une mèche qui lui tombait sur le front, elle avança le bras, quand soudain deux bras puissants la saisir au niveau de la taille, et l’entraînèrent sur le lit. Son cri de frayeur fut vite étouffé sous des éclats de rires… les siens et ceux de son fils unique…
_Harmon Rabb Jr, vous n’êtes qu’une tête brûlée qui à toujours dix ans, fit Trish entre deux éclats de rire
_Tiens… j’ai grandis ? La dernière fois je n’avais que six ans, rétorqua t-il, lui aussi complètement hilare.
_Fais ton malin…ce n’est pas avec ces enfantillages que tu trouveras la femme qui me donnera des petits enfants…lui dit sa mère en descendant du lit et défroissant ses vêtements.
_Il n’y a qu’une femme qui compte dans ma vie…et c’est toi, tu as mon cœur entier…lança t-il solennellement, portant sa main sur son cœur.
_Je ne crois pas vous avoir appris à mentir, monsieur le pilote…répondit sa mère avec un regard désapprobateur et pointant son index vers lui.
A ces mots le regard du Capitaine se perdit dans les reflets qu’offrait la mer, à travers la fenêtre de sa chambre. Voyant que sa remarque avait eu l’effet escompté, Trish quitta la chambre de son fils, un sourire sur les lèvres et secouant la tête…
Harm, toujours perdu dans ses souvenirs, se dirigea vers l’endroit où était posé son sac de voyage, il le décala légèrement et saisit un petit couteau, il souleva deux lames deux parquets, il en sortit une boite en ferraille, sur laquelle était collée une carte du monde, certains pays étaient entourés à l’encre rouge, accompagnés d’une annotation ou d’un commentaire…Il caressa la boite et sourit, il aimait ce qu’il y avait dedans…il souleva le couvercle et plongea sa main dans le tas de feuilles qui s’y trouvait. Il sortit au hasard un bout de papier… une écriture familière, visage qu’il ne peut oublier, il attrapa une photo, cette photo…ce bébé…

Bientôt il sera temps, bientôt sa vie aura à nouveau du sens, son cœur retrouvera ce sentiment, qu’il a dû enfouir pour ne plus souffrir, souffrir d’un amour perdu bien que jamais vécu … Bientôt il la retrouvera…c’était une promesse…

A suivre

Chapitre 3 : s’accrocher…

Chapitre 3 : s’accrocher


Le 14 avril 2004
9h45 G.M.T
Banlieue de Washington

Depuis plus de vingt minutes, elle n’arrêtait pas de refaire les traits de son visage…elle ne parlait jamais de lui, pourtant pas un seul jour elle n’avait arrêté de penser à lui…
Le baptême du petit AJ…c’était la dernière fois qu’ils s’étaient vus, qu’elle avait vu son regard océan, son sourire, son parfum…La dernière fois qu’il avait passé ses bras autour d’elle, la dernière fois qu’elle s’était perdue dans son étreinte, la dernière fois qu’il avait séché ses larmes…la dernière fois qu’elle avait goûté ses lèvres…

Flash-back

Ils étaient là, l’un en face de l’autre, se regardant à travers des yeux embués…elle savait qu’il ne reviendrait pas, que son avenir était là bas, au milieu des réacteurs et des effluves de kérosènes…Mais en le regardant, elle ne comprenait pas… pourquoi devait-il partir, la laissait seule, avec cet arrogant Capitaine australien, non elle voulait le suivre…encore…elle avait bien réussie en Russie… alors survivre sur un porte avion, c’était du gâteau…un sourire s’afficha sur son visage à cette pensée…bien sûr qu’elle ne pouvait pas le suivre…une fois encore elle perdait un être qui lui était cher … le destin…foutu destin… Il avait toujours été là,…toujours…pour Chris…pour Dalton…qui serait là après lui…qui…Peut-être avait-elle peur, peur de souffrir d’amour…mais comment savoir sans essayer, avec les autres elle avait souffert…mais elle avait essayé…alors que…
Il savait qu’il ne reviendrait pas…la boucle était bouclée, il revenait là où tout s’était arrêté, il savait qu’il devait le faire…oui, ça vie était là haut…pourtant en regardant cette femme, il ne savait plus ce qui le poussait à partir…Elle avait toujours était là…pour Diane, pour son père…pourquoi partait-il… Peut-être pour toutes ces choses, elle avait été là pour tous ces moments, elle était encore là…Et son cœur lui disait qu’elle serait toujours là…oui, toujours…Il devait partir, partir pour ne pas souffrir, pour ne pas la perdre…elle aussi…encore…il ne devait pas lui faire ce que son père avait fait à sa mère, il ne voulait pas qu’elle se réveille en pleine nuit, cherchant le corps de son amant disparu à ses côtés, hurlant son prénom, pour qui lui réponde…mais plus jamais il ne lui répondra…jamais…non, il ne lui devait pas ça, il savait que c’était trop tard, que la moitié de son cœur resterait toujours à quai…mais elle devait être heureuse…heureuse sans lui…

Il s’approche, elle aussi, leurs lèvres se rencontrent, puis leurs langues, ultime baiser…ils n’ont plus d’air, mais ils ne veulent pas se séparer l’un de l’autre, pas tout de suite, pas encore…s’accrocher…toujours…pour vivre, pour survivre…Les autres ont vu, ils savent, ils ne disent rien, ils n’en ont pas le droit…
Ils se séparent, leurs visages humides de leurs larmes mêlées, il dépose un dernier baiser sur son front, lui glisse un dernier murmure à l’oreille…Il part, elle reste…c’est fini…

Fin du flash-back

Elle laissa tomber la photo dans la boite de ferraille, et se saisit d’un petit bout de carton, une invitation… une écriture en zigzag, des mots d’enfants… elle sourit en lisant les mots que son filleul avait étalait avec l’aide de sa mère : "Ma tatie Mac, je t’invite avec tonton Mic à mon anniversaire, pour que tu vois quand je vais devenir un grand garçon de cinq ans, je te fais beaucoup, beaucoup de bisous…a samedi… AJ qui bientôt est grand…"
Cinq ans… cette petite tête blonde allait déjà avoir cinq ans… et tout ce que cela engendrait…


La Jolla Californie
9h45 G.M.T

Il posa la photo au dessus de la pile de papier et tira une feuille de papier, un avion qui semblait être un Stearman était dessiné, on pouvait voir qu’un prénom était inscrit sur le côté, ce prénom…son prénom…bien qu’Elle le partage aussi avec sa grand – mère, il savait très bien que s’il avait été inscrit sur ce dessin, ce n’était pas pour lui rappeler son aïeule…non, le lieutenant Harriet Sims- Roberts avait autre chose en tête…et même si la signature en bas à droite était celle de son fils, il se doutait qu’elle n’était pas pour rien dans son choix artistique…Il sourit et retourna le dessin, pour lire une fois encore, les mots désordonnés de son filleul : "Mon tonton Harm, samedi prochain je deviens un grand garçon et je t’invite dans ma maison pour ça, maman dit que tu peux amener ton amoureuse si tu veux et qu’on vous prête une chambre, j’espère à samedi…bisous et bisous… AJ…"
Il replia le dessin et le déposa délicatement sur son sac de voyage…Ce n’est pas tous les jours qu’on à cinq ans et tout ce que ça entraîne…

A suivre

Chapitre 4 : boite à souvenirs

c'est vraiment gentil à toi Morguy de poster tes fics, d'autant plus que je les adore ! j'aime beaucoup celle-ci, alors vivement la suite ! Merci

je met tout an bloc pour que vous soyez à niveau
bonne lecture

Chapitre 4 : boite à souvenirs

Le 18 avril 2004
8h30
Quartier Général du JAG

Mac venait de rentrer dans la kitchenette du Jag, elle se servit une tasse de café et se remémora la discussion qu’elle avait eu avec Mic la veille…

Flash-back
_Mac ?...Mac…Qu’est-ce que tu as…tu es bizarre depuis quelques temps…Tu es sûr que ça va… tu n’es pas malade au moins ?... Demanda un Mic inquiet ;
Mac sortit de ses pensées, pensées dans lesquelles elle se perdait souvent ces derniers temps…Elle sourit à Mic, un sourire de connivence, pas un vrai sourire…Il était toujours si protecteur envers elle, en fait trop protecteur…Il l’étouffait…
_Non, ne t’en fais pas tout va bien c’est juste que je pense au petit AJ…Déjà cinq ans…il grandit si vite et le temps passe si vite…finit-elle dans un murmure, les yeux à nouveau perdu dans le vague. Mic lui sourit, puis s‘approchant d’elle, il l’entoura de ces bras.
_Ne vous inquiétez pas Miss Mackenzie, bientôt vous aurez vous aussi, plein de petites têtes brunes qui courront partout…Il conclu sa phrase en déposant un baiser dans le cou de son épouse. Mac se contenta de lui renvoyer un autre « faux sourire ».
Le fait d’entendre ces mots sortir de sa bouche lui provoquait une sensation étrange, désagréable…Le père de ses enfants…non, tout ça sonnait faux… elle ne voyait pas ça comme ça… pourquoi réagissait-elle de cette manière ?…elle ne le savait pas…ou plutôt si elle ne le savait que trop bien…elle réagissait comme ça pour la même raison qui la poussait à prendre la pilule depuis trois ans, cette même raison qui lui faisait attendre l’anniversaire de son filleul dans un mélange de peur, d’appréhension, de joie et …d’espoir… et cette raison n’était rien d’autre que la promesse faite par un pilote arrogant à l’ego surdimensionné mais qui avait plusieurs fois prouvé sa loyauté et son amour envers elle…

Fin du Flash back

La voix d’Harriet la fit sortir de ses pensées.
_Madame, bonjour… comment allez-vous ? Vous êtes toujours d’accord pour samedi ?...
_Je vais bien Harriet, merci, et pour samedi ne vous inquiétez pas je ne louperais ça pour rien au monde…sourit-elle au jeune lieutenant.
_Je vous fais confiance pour ça Madame…fit le jeune lieutenant confuse d’avance pour ce qu’elle s’apprêtait à dire. Seulement…Elle hésita.
_Seulement quoi Harriet ?...Demanda Mac qui ne comprenait pas l’attitude de son amie ;
_Et bien vous savez…AJ trouve que cinq ans est vraiment un âge très important…et comme…Elle se racla la gorge et continua rapidement. Comme le Capitaine Rabb avait justement une permission… Harriet n’osa pas finir sa phrase et leva prudemment les yeux vers le visage de sa supérieure et amie. Ce qu’elle vit, lui fit comprendre qu’elle ne recevrait aucun blâme pour cette information.
En effet la Colonel des marine’s était partie vers une dimension parallèle, un monde qu’elle et un certain Capitaine de Frégate étaient les seuls à connaître.
Alors voilà il allait venir, c’était sûr, ils ne se parlaient plus depuis presque cinq ans mais au fond d’elle, elle avait toujours su qu’il viendrait…un sourire fendit son visage…mais il fut vite stoppé par une vague de pensée moins réjouissantes les unes que les autres…Peut-être s’était-il mariait, non il lui aurait dit, comme elle, elle lui avait annoncé, mais peut-être avait –il rencontrait quelqu’un, qu’il avait un petit garçon avec ses yeux et son sourire et qu’il revenait pour annoncer à ses amis leur prochain mariage…Peut-être avait-il oublié…
Elle revint à la réalité et prit congé de son amie, une panne d’espoir plein le cœur…


Le 18 avril 2004
9h51
Aéroport de San Diego

Il était assis à la terrasse d’une cafétéria, une immense tasse de café devant lui, le regard perdu sur le tarmac…

Flash back
Il enfonça la boite en ferraille dans son sac, puis le ferma, il pris les deux poignées dans ses mains et commença à descendre les escaliers. C’est alors qu’il entendit cette voix, sa voix…Il prit tout son courage et se dirigea vers cette voix.
_Renée…que fais-tu ici ?...Demanda t-il d’un air innocent.
_Qu’est-ce que je viens faire ici… tu as le culot de me demander ce que je viens faire ici…Je viens régler nos comptes monsieur le pilote !!! Hurla la jeune femme blonde.
_Je suis dans la cuisine, fit Trish en s’adressant à son fils, ce dernier lui fit un sourire de remerciement.
_Renée, ravis de vous avoir revu…
_Madame Burnett, répondit poliment la jeune femme qui ne décolérait pas.
_Alors tu pars et tu ne me dis rien…tu ne me propose même pas de t’accompagner ?...
_Renée je t’ai déjà expliqué…ce sont mes amis, ma deuxième famille…c’est personnel…trop personnel…
_Donc je ne suis pa assez « personnelle » pour être présentée, c’est vrai qui y a t’il de moins personnel qu’une petite amie ?...fulmina Renée.
_Renée…Supplia Harm
_Non, Harm… je suis quoi moi…je ne suis que du « professionnel »…un bouche trou…enragea la jeune femme.
_Je suis désolé…j’ai des choses à faire là-bas…des choses à régler…des choses importantes, excuse-moi Renée, mais je ne peux pas…Fit-il planta son regard acier dans celui de son amante.
_Bien…Adieu Harm, j’espère que tu trouveras ce que tu cherches, conclu la femme blonde tournant les talons.
_Renée…Mais la seule réponse qu’il obtint fut le claquement de la porte. Sa mère fit sa réapparition un air désolé sur le visage.
_C’est le mieux que tu pouvais faire, elle ne méritait pas de vivre avec le fantôme d’une autre…

Fin du Flash Back

Oui s’était le mieux qu’il pouvait faire, Renée était une très jolie femme, une journaliste intelligente, mais même si au début de cette campagne pour le recrutement dans l’aéronavale, il avait cru qu’il pourrait peut-être faire un bout de chemin ensemble, il s’était vite aperçu sue le chemin serait très court…un raccourci, un moyen d’oublier…d’oublier celle qui ne pourrait jamais oublier…Il entendit qu’on appelait son vol à la porte d’embarquement, il prit sa dernière gorgée de café en se levant attrapa son sac et parti à la rencontre de son passé, un sourire au lèvre…


Le 18 avril 2004
11h00
Quartier Général du JAG

Mac rentra dans son bureau, passablement énervée par l’entretien qu’elle venait de passer avec son client on ne peut moins coopératif. Elle fut surprise de trouver un colis sur son bureau, il n’y avait pas d’adresse d’expéditeur, seulement son nom et l’adresse du Jag, l’écriture lui était inconnue, mais un sentiment inexplicable la força à ouvrir cette missive.

Les larmes aux yeux elle sortit la paire de petits chaussons qui s’y trouvait. Un bleu et un rose, dans chacun se trouvait un mot…ces mots…cette écriture…son écriture : « Cinq ans déjà…Votre physique et ma matière grise… » Et dans le rose « Mon physique et votre matière grise … »

Elle rigola toute seule, les larmes coulant toujours, larmes de joie…il n’avait pas oublié…

A suivre


Chapitre 5 : cinq ans…

Chapitre 5 : Cinq ans

Le 20 avril 2004
10h30
Maison des Roberts


Ils sonnèrent à la porte, attendant que quelqu’un vienne leur ouvrir. Ils entendirent alors des pas dans l’escalier puis des cris et enfin le verrou de la porte.
Une petite tête blonde se jeta dans les bras de Sarah Mackenzie, fourrant sa tête dans son cou et suppliant pour être chatouillé, prière vite exaucée par la marraine en question.
_Alors calamar, on se sent grand ?...demanda t-elle à son filleul en le posant par terre.
_Vi, très, très grand bientôt je pourrais prendre un Tomcat pour aller défendre des monsieur et des madame au tribunal. Fit-il le plus sérieusement possible et fier de sa future carrière prometteuse.
_Eh bien on dirait, que la Marine à du souci à se faire…rigola Mic en ébouriffant les cheveux de l’aîné des Roberts. AJ saisit la main de sa marraine et sans prêter grande attention à Mic, l’entraîna à l’intérieur ;
_Madame…pardon Mac, Mic…je vous en pris allez vous installer dans le jardin les autres y sont déjà. Fit la lieutenant son fils cadet dans les bras ;
_Mais… voulais montrer mon nouvel avion à tatie Mac, lança un AJ boudeur ;
_Toute à l’heure mon cœur, répondit Mac en s’accroupissant pour regarder son filleul dans les yeux. Promis…
_D’accord…se résigna le petit garçon, c’est alors qu’une lueur éclaira ses yeux. Comme ça je pourrais le montrer à Tonton Harm en même temps, s’écria t-il plein de joie, remontant à toute allure dans sa chambre.
_Rabb sera présent ??? Demanda Mic à sa femme. Mais cette dernière ne semblait pas l’entendre, les yeux dans le vague et un sourire sur le visage.
_Tu ne me l’avais pas dit Sarah. Insista l’Australien.
_Comment ??? Demanda t-elle, une fois revenu sur Terre. Oh… je ne sais plus, j’ai dû oublier, avec tout le boulot que l’on a en ce moment ;
Mais Mic n’était pas dupe, il avait pu voir le lien qui unissait ces deux êtres et il savait qu’il avait des raisons d’avoir peur, mais il n’était pas prêt à laisser un homme, et qui plus est cet homme, perturber son couple.
Mac avait vu la dureté du regard de Mic lorsque le nom de son meilleur ami fut évoqué et une appréhension grandissante faisait son apparition au creux de son estomac. Reprenant contenance elle se dirigea vers le jardin des Roberts, là où le reste de la « famille » était réunie…Elle regarda les alentours et vit qu’il n’était toujours pas arrivé…On ne change pas les bonnes habitudes, sourit intérieurement la marine’s, elle se dirigea ensuite vers l’amiral.
_Amiral…
_Mac nous sommes en réunion de famille, alors laissez tomber le grade, lui sourit AJ.
_A vos ordres, le taquina t-elle en souriant.
_Dites moi Mac votre mari croirait-il que nous avons une aventure ?... Demanda innocemment son commandant ?
_pardon Monsieur ??? Fit Mac se demandant ce que son supérieur voulait dire.
_Et bien, j’ai l’impression qu’il vous surveille comme si vous étiez prête à commettre un crime.
Mac posa son regard sur celui qui partageait sa vie et vit qu’effectivement, il ne la lâchait pas des yeux.
_Je ne crois pas que ce soit de vous qu’il ait peur…AJ…Fit Mac plongeant son regard dans le liquide de son verre.
_Mmm…je vois…ceci aurait plutôt à voir avec le retour du fils prodigue…lâcha AJ.
Mac regarda l’ancien SEAL surprise par cette réflexion, elle ouvrit la bouche mais fut arrêtée par un geste de son commandant ;
_Attendez Mac…vous ne croyez tout de même pas que je suis aveugle…sénile peut-être mais pas aveugle… rigola l’Amiral, puis reprenant son sérieux. Ce que je veux vous dire Mac, ce n’est pas que vous avez choisi le mauvais garçon en choisissant Brumby, même si je ne suis pas toujours d’accord avec ses principes il vous aime ça se voit, seulement je ne suis pas sûr que vous iriez au bout du monde, ou que vous parcouriez tout un pays dans une recherche vaine du passé, pour lui. Cependant je peux me tromper, mais ce que je vois dans vos yeux me dit que je suis assez proche de la vérité. Termina l’amiral puis soupirant :
_Ne le laissez pas vous éloigner de lui, Mac…cinq ans c’est beaucoup de temps, mais ce jour là dans cette roseraie j’ai su que ce qu’y vous unissait était beaucoup plus fort que n’importe quel ordre ou n’importe quoi d’autre, le temps n’y changeras rien et s’il vous aime vraiment comme il vous l’a promit il y a trois ans, il devra comprendre ce lien…Conclut AJ.
Mac avait toujours son regard perdu dans son verre, elle releva la tête et tomba sur un Amiral plein de compréhension et d’écoute.
_Il vous ai déjà arrivé de vous dire que votre vie était parfaite mais qu’un élément persistant semait le trouble dans cette utopie ? L’amiral sourit puis répondit calmement ;
_Deux fois…la première fois ce fut ma carrière dans les commandos et la deuxième un italien qui partageait le lit de la femme que j’allais épouser…finit-il nostalgique.
_Je suis désolée amiral…
_Vous n’y êtes pour rien Mac…mais revenons en à votre cas, l’élément perturbateur serait-il un Capitaine de Frégate, pilote-avocat-pilote ?…
_C’est-ce que je croyais mais…elle ne put finir sa phrase, l’agitation s’arrêta et toutes les têtes furent attirée par une haute silhouette dans l’embrasure de la porte. Elle arrêta de respirer…cinq ans…

Cinq années d’absence…Cinq années de « Et si… »…Cinq années à attendre ce jour…Il n’a vu qu’elle, elle ne voit plus que lui, il s’avance droit, fier, décidé, elle va à sa rencontre gracieuse, excitée, espérant…Il s’arrête, elle est si belle il voudrait l’embrasser mais la bague à sa main gauche lui fait ravaler cette idée…Elle s’arrête, il est si beau, elle pose sa main sur sa joue, elle voudrait l’embrasser mais cette bague à sa main gauche lui rappelle qu’elle à déjà dit « oui ». Elle pleure, elle ne sait pas pourquoi, peut-être parce qu’elle pensait ne plus jamais le revoir, peut-être parce qu’elle avait oublié comme il était important pour elle… « Je ne suis pas sûr que vous iriez au bout du monde avec lui, ou que vous parcouriez tout un pays dans une recherche vaine du passé, pour lui. » Elle l’avait fait pour lui…Il essuie ses larmes, il fait un pas, la prend dans ses bras s’accroche à elle…comme elle lui a manqué…son coeur réapprend à battre…

A suivre

Chapitre 6 : mots d’adieux

Chapitre 6 : mots d’adieux

Le 20 avril 2004
10h45
Maison des Roberts



Les plus grosses erreurs de nos vies sont les occasions ratées, elles démolissent le passé, anéantissent le présent et hantent le futur…


Elle s’éloigna légèrement pour le regarder…revoir ses traits qui lui avaient tant manqué, ses yeux, son sourire…oui c’est bien lui, il est revenu…des larmes commencent à envahir ses yeux mais elle les repousse, elle n’a pas le droit…elle aime Mic…

Il est là, elle est toujours aussi belle, cette forte douceur dans ses traits, cette étincelle de petite fille dans les yeux, Si seulement…il ne peut pas …elle a choisi…

_Et bien marine’s vous n’avez pas changé…fit-il le Fly grin bien en place et la malice dans les yeux.
_Merci…vous n’êtes pas mal non plus, lui répond-elle en souriant.
_Oh, mais je parlais seulement de votre caractère de « devil dog », ne vous méprenez pas, rit-il. Elle gloussa avant de lui envoyer une tape sur l’épaule.
_Moi au moins j’étais à l’heure, renchérit-elle ;
AJ Chegwidden regardait ceux qu’il considérait comme ses enfants…à une époque du moins, et il secoua la tête, qu’importe le temps ou les personnes qui se dresseraient entre eux, ces deux là avaient hissé le mot « amitié » à un autre niveau que le reste du monde.

Mic qui jusqu’ici était resté en retrait, décida de marquer son territoire, attrapant la taille de Mac d’une main, il tendit l’autre à Harm ;
_Rabb content de vous revoir sur Terre… fit-il essayant de mettre de la chaleur dans ses paroles.
Acceptant la poignée de main de l’australien mais perdant tout de même son ton amical.
_Merci, Mic ça fait plaisir de revenir…il y a trop de vide dans le ciel, répondit-il, fixant plus que nécessaire son ancienne partenaire.
L’échange en resta là, une Harriet tout excitée se jeta littéralement sur le Capitaine de Frégate.
_Monsieur, si vous saviez comme je suis heureuse. ; fit-elle sanglotant légèrement.
_C’est pour ça que vous pleurez, Harriet ???Demanda t’il gêné et la prenant dans ses bras.
_Ca faisait trop longtemps, monsieur…pour nous tous…murmura t-elle.
_Je sais…les avions n’ont pas grande conversation…mais faite moi une faveur, laissez tomber le monsieur, d’accord.
Elle de détacha de lui et hocha la tête en signe d’approbation. Puis Bud vint saluer son ami, une franche accolade entre eux, montra que pour eux aussi l’absence de l’autre avait été dure.
Une tornade blonde se rua alors sur Harm.
_Et champion…fit le pilote attrapant son filleul au vol.
_Non, moi ch’uis un Calamar…répondit vivement AJ Jr.
_Fait attention à ce que tu dis Calamar il y a des Marine’s parmi nous, sourit Harm.
_Mais…c’est tatie Mac qui m’appelle comme ça…rétorqua son filleul légèrement boudeur.
A ces mots le Capitaine regarda Mac, avec un regard qui disait « Alors ninja girl on reconnaît la supérieur des marins » mais aussi bien plus… Puis posant à nouveau son regard sur la petite blonde.
_Alors si la hache de guerre est enterrée, tu es le plus chanceux de tous les calamars…
_Vi y’e sais…Dis tonton ça coûte cher un Tomcat ???Demanda le garçonnet le plus sérieusement du monde.
_Ca dépend combien tu as mon grand ? Sourit le capitaine. AJ, fouilla dans sa poche et en sortit deux billets et quelques pièces.
_6$50, tonton…fit le garçonnet.
_c’est déjà pas mal, si tu continues comme ça dans quinze ans tu pourras t’en acheter un. Conclu Harm ébouriffant les cheveux de son filleul et lui offrant quelques chatouilles, avant de le libérer.
_Jolie façon d’orienter sa carrière, capitaine…
_En fait c’est justement pour qu’il fasse ses propres choix, que je lui ai dit ça, amiral. Répondit Harm en serrant chaleureusement la main de son ancien CO.
_C’est ce que j’avais compris, dit-il légèrement moqueur, puis son visage reprit un aspect sérieux, il fit signe au Capitaine de Frégate de le suivre.


Il y a le fils qui attend le jugement paternel et il y a le père appréhendant les retrouvailles ne sachant comment témoigner sa fierté…Ils se dirigent vers un endroit un peu plus écarté, cette conversation ne concerne qu’eux, les autres le savent, ils s’écartent.

Les deux hommes sont assis l’un à coté de l’autre, le regard au loin, ils savent que ce qui va se dire sera sincère, peut-être douloureusement sincère, mais il le faut, ils le savent, ils attendent.
Un soupir, il s’avance, pose ses coudes sur ses genoux, les mains entrelacées, le regard toujours au loin.
_C’est bien que vous soyez revenu…pour eux…pour nous…pour elle…
Il sait qu’il ne devrait pas avoir cette conversation, elle est mariée c’est lui qui l’a mené à l’autel, mais il ne peut s’empêcher de revoir son regard quand il est parti… il a vu ses yeux quand il l’a pris dans ses bras quelques instants plus tôt…il sait…
_Cinq ans c’est long…trop long…
L’autre ne répond rien il écoute, il subit, il comprend, il sait…
_Je vais vous dire quelque chose…Quand vous êtes partis, tout le monde au Jag savez que c’était ce que vous deviez faire…vous êtes né pour voler Harm, toute les personnes ici le savent et aucune ne vous en a voulu, ou vous en veut encore pour avoir pris cette décision.
Il s’arrêta, ne sachant comment présenter la chose, quels mots employer…
_Mais lors de vôtre départ on a tous pris conscience que cette fois c’était pour de bon, qu’il n’y aurait pas de débriefing et qu’on ne savait pas quand on vous reverrez … J’ai même surpris une conversation entre Harriet et Bud, qui se demandaient s’ils allaient vous revoir vivant… Et vous vous êtes partis…simplement…facilement…tout du moins c’est ce que nous avons cru, mais d’après ce que j’ai cru comprendre de vos dires, nous n’avions pas totalement raison. Son subordonné ne répond rien, son silence parle pour lui…Cinq ans ça peut être très long…
_Puis il y a eu Brumby…Le baptême du petit AJ, avait scellé votre destin et le notre, vous partiez, nous restions, et le petit nouveau apportait la vivacité qui manqué à l’équipe amputée d’un de ses membres les plus… « Inventifs »…
AJ sourit, puis continue…


_Et puis il y a eu Mac…il se faisait mielleux, demandant des conseil à tout le monde sur comment être avec elle, comme si nous avions pu abattre sa muraille, vous étiez le seul à l’avoir fait et vous étiez en plein océan…Alors il a pris les chemins de traverse pour arriver à ses fins…
Deux ans, durant deux années il nous a fait son cirque et puis subitement, ils nous annonçaient leur mariage…et voilà où nous en sommes…
Cinq ans Harm…cinq années et j’ai enfin pu revoir une étincelle dans ses yeux…
J’ai un profond respect pour Mic, c’est un bon officier, un homme honnête et droit, un ami, mais il ne rendra jamais Mac totalement heureuse…pour la simple raison que ce n’est pas vous…pendant deux années elle a essayé de vous oublier, comme vous sembliez avoir oublié et quand elle a compris que jamais elle n’y arriverait, elle s’est laissée aller dans les bras que Brumby lui ouvrait…A vous de lui ouvrir les vôtres…

Harm a encaissé les coups, mais comment faire, il ne lui reste que cet espoir, cet accord secret, modifié par les circonstances…comment expliquer sa raison d’être à l’homme à côté de lui…
_Comment… murmure t-il, mais l’autre a compris…
_Vous avez vos raisons, je vais juste vous posez une dernière question la plus importante, est-ce que vous l’aimez ?
Pas d’hésitation…
_Plus que tout…

Voilà… un sourire, ces deux là vont le tuer…il se lève, pose une dernière main sur l’épaule de l’homme qui vient de se décharger du poids que son cœur ne supportait plus, légère pression, esquisse de sourire, il retourne vers la foule…Mais avant…
_La muraille…il ne l’a pas franchi…

Voilà, il l’a dit, il se laisse aller sur le banc, se passe une main dans ses cheveux…il l’a dit mais pas à la bonne personne, pourtant…Il sort de sa poche un petit morceau de papier plié, il l’ouvre délicatement…la promesse d’un avenir est inscrite, accrochant son regard à celui de l’auteur, il sourit…tout n’est pas perdu…ce n’était pas un mot d’adieux…

A suivre

Chapitre 7 : Le début…

Chapitre 7 : Le début…

Le 20 avril 2004
12h30 G.M.T
Maison des Roberts

« Le jour s’est levé est tu n’étais plus là, la nuit est tombée et lui est arrivé, ensembles nous avons découvert les lendemains, mais chaque jour je pense à toi… »

Tous s’étaient mis à table, parlant, racontant, rigolant des dernières anecdotes de chacun. L’ambiance était détendue, euphorique même, le bon vieux temps…Harriet et Bud vivaient toujours le parfait amour, même si leurs deux petits monstres leur en faisaient voir de toutes les couleurs…Harm raconta quelques unes de ses missions, laissant de côté les plus périlleuses, ce qui n’empêcha pas Mac de serrer les poings, de telle façon que ses ongles s’incrustèrent dans la paume de sa main « Il est toujours en vie, alors reste calme… Mackenzie ». De son côté AJ conta les diverses péripéties que lui avait causé celle qui aurait dû être sa femme…

Puis vint le tour de Mac et…de Mic…ce dernier s’empressa d’afficher un sourire rayonnant et de passer un bras autour de la taille de sa femme, avant de commencer le récit « de ses trois années de bonheur avec la femme de sa vie » ; Harm écoutait la mâchoire crispée, cette vie qui aurait pu être la sienne …chaque mots frappant son esprit, transperçant son cœur…

Mais soudain il eut un drôle de sensation…son regard se posant sur son ex-coéquipière, il surprit un regard, un échange, qui disait tout ce que Brumby omettait…Dans ses trois regard, simultanément une ombre passa, ombre de malheur, une ombre et toutes ses conséquences…

Mais que c’était-il donc passé en cinq ans ? Qu’est-ce que ces trois personnes cachées…Mac, Harriet, AJ… « Ca faisait trop longtemps, monsieur…pour nous tous… » « Deux ans, durant deux années il nous a fait son cirque et puis subitement, ils nous annonçaient leur mariage… »

Une douce musique empêcha le Capitaine de poursuivre ses idées, reposant son regard sur la marine’s, il vit que pour elle aussi le moment était passé…A présent elle lui souriait et se dégageant légèrement de son mari, elle lança, taquine :
_alors flyboy vous m’invitez ou vais-je devoir vous supplier pour que vous me proposiez de danser ?
_Ninja girl me feriez vous l’honneur de partager cette danse avec un arrogant pilote ? répondit-il lui offrant sa main, elle la saisie et tous deux se dirigèrent vers le centre du jardin , sous l’œil méfiant de Mic Brumby…cinq ans ça peut être long…ou pas assez…

L’un en face de l’autre, ils se sourient, il lui tend sa main, elle pose la sienne dedans et doucement leurs doigts s’enlacent…il pose son autre main au bas des son dos , elle pose sa tête au creux de son épaule, fermant les yeux, respirant son odeur, s’imprégnant de la force qu’il dégage, il a le visage plongé dans ses cheveux, un sourire apparaît témoin de cet instant de bonheur…et ils tournent, deux corps s’alliant dans une danse parfaite, deux esprits plongeant dans les mêmes souvenirs, bonheur ambiant…trop vite fini les dernières notes résonnent dans leurs têtes, ils ne veulent pas se lâcher, se perdre encore une fois… pourtant… elle a Mic, il a les avions, il s’écarte lui sourit, pose sa main sur sa joue, refait ses traits gracieux, elle ferme les yeux, il s’avance, lui aussi les yeux fermés, et dépose un simple baiser sur son front, lui murmurant une dernière parole à l’oreille…

Il ne le voit pas arriver, il ne l’a pa vu quitter la table, il ne voit pas le poing qui s’abat sur son visage…Il sent le gazon sous sa tête, il sent le sang qui s’écoule dans sa gorge…il entend les cris d’Harriet, ceux de Mac, la voix tonitruante de l’Amiral, la rage de Mic…il n’a rien vu venir…

Harm observait son reflet dans le miroir de la salle de bain des Roberts, l’ancien boxer ne l’avait pas raté, son arcade sourcilière gauche avait littéralement explosé et, avait désormais pris une teinte bleu-violet, sa mâchoire le faisait souffrir et le goût de sang persistait, se passant une fois de plus de l’eau sur le visage, il n’entendit pas la porte s’ouvrir…
_Comment ça va ?... Se retournant légèrement surpris, il essaya d’afficher un sourire mais abandonna vite cette idée, après la douleur lancinante qui lui chatouilla la mâchoire.
_Et bien votre époux aurait sûrement eu une carrière prometteuse dans le monde de la boxe ; Répondit-il une pointe d’ironie dans la voix…
_Je suis désolée Harm, je ne sais pas pourquoi il a fait ça…Fit une Mac au bord des larmes…
_Moi je sais pourquoi…murmura t-il, sortant du même coup le bout de papier de sa poche et lui tendant ; elle le prit et le déplia même si elle savait ce qui y était inscrit en étant l’auteur…

Un simple « oui », mais un « oui » qui voulais dire tellement, oui il savait pourquoi Mic l’avait frappé, et elle aussi le savait, depuis le baptême du petit AJ elle le savait et la boîte qu’elle avait reçue le lendemain de son mariage l’avait confortait dans son idée…dans ses sentiments…mais il ne connaissait pas toute l’histoire, oui elle l’aimait mais…

Tenant toujours le morceau de papier dans une main, elle fouilla à son tour dans la poche arrière de son jean, sortant elle aussi un bout de papier qu’elle déplia, elle lui tendit les deux morceaux… « On garde le deal ? » … « Oui »…

Leurs regards s’accrochent, s’attirant mutuellement, leurs yeux se ferment, leurs lèvres se frôlent et leurs langues se mêlent…

C’est le début de la fin…

A suivre

Chapitre 8 : …De la fin…

Chapitre 8 : …De la fin…

Le 21 avril 2004
Au milieu de la nuit
Appartement de Harm


« Pendant un instant tu es là et je te regarde…un ange passe, je le regarde…soudain tu as disparu… »


Il était là, il la regardait, des larmes coulaient sur son visage, il n’essayait même pas de les arrêter, dans quelques heures ils se quitteraient, il le savait, elle lui avait dit…désormais il savait tout, il comprenait et depuis qu’il avait ouvert les yeux, il y a de cela un peu plus d’une heure, il cherchait une solution, LA solution, celle qui ne venait pas…



A chaque clignement de ses paupières, l’eau salée s’écoulait…choisissant son chemin, larmes suicidaires qui s’écrasaient sur le sol, larmes silencieuses qui venaient s’échouer sur ses lèvres, et toujours son regard sur ses formes…il l’aimait, il lui avait dit, elle aussi…elle lui avait dit…seulement…



Toujours ses larmes…il l’avait attendu, dans cet appartement, là où beaucoup de choses avaient été partagées, cette nuit ne faisait que …confirmer…
Des choses… de belles choses…des états d’âmes, des désespoirs, des inquiétudes, toujours tous les deux… Il ne l’avait pas vendu…trop de choses, trop de souvenirs, oubliés ici, dans cette ville, dans cet immeuble, dans cet appartement…



Elle était venue… comment s’était-elle débarrassée de Brumby ? Il n’en savait rien …épée de Damoclès, pourtant… Elle était là, cinq ans qu’il attendait…qu’ils attendent, cinq années sans l’autre…avec d’autres…



Mais plus rien ne compte, elle est là…même danse, il lui tend sa main, regards accrochés, doigts enlacés, doucement ils se regardent…ils savent c’est interdit, mais ils s’aiment, ils l’ont toujours su…épée de Damoclès…il se penche, effleure ses lèvres, les goûte une fois, puis deux…elle passe ses mains autour de son cou, joue avec ses cheveux, caresse sa nuque, saisie sa bouche, titille sa langue…Il passe ses mains sous le chemisier, détache le soutien-gorge d’un unique geste, il dessine des cercles sur son dos, parcours son visage de baisers…puis tout s’enchaîne…leurs mouvements qui s’accordent, leurs respirations qui se complètent, leur plaisir qu’ils partagent…l’extase qu’ils atteignent…

Le sommeil où ils plongent…



Les larmes toujours, elles coulent encore…toujours…épée de Damoclès…pourtant…il l’aime, il lui a dit…il savait, il a su, il sait…elle l’aimait, elle l’a aimée, elle l’aime…seulement…



Elle bougent, se retourne, toujours son sourire, elle ouvre les yeux, elle voit les pleurs, il ne les essuie pas, elle comprend, elle l’aime pourtant …épée de Damoclès…


Larmes d’adieux…


A suivre

Chapitre 9 : La fin d’un amour et …

Chapitre 9 : La fin d’un amour et …


« L’amour n’y est pour rien, c’est plutôt la peur…la peur et la conscience…peut-être même la conscience de la peur…peur de devoir vivre avec la mort, la faucheuse…perpétuelle alliance morbide avec l’autre…attendre sa mort, celle de l’autre, ne pas réussir à y faire face, se résigner, penser à ce qui est, rêver à ce qui aurait pu être, imaginer ce qui pourrait être…
Deux êtres, une menace…épée de Damoclès…toujours…deux êtres, un amour…épée de Damoclès…encore…
Parfois le désespoir conduit à une fin, une fin pas toujours voulue, pas toujours heureuse…mais parfois aussi les fins amènent des commencements…
Jusqu’au prochain désespoir… »


Le commencement…

Elle se réveilla, ne sachant plus vraiment où elle était, ce qu’elle avait fait…cet homme à ses côtés, masse difforme dans un océan de couvertures…Souvenirs et réminiscences…

Soir de Noël, tout le Jag est présent, tous ou presque…et l’autre, cet homme, cet homme qui la veut et lui qui n’est pas là…Elle parle, il l’écoute, elle ne lui raconte pas tout, elle ne peut pas…parce que…Puis il la raccompagne, elle l’invite à prendre un café, et puis…tout s’enchaîne, les larmes de l’absence, la sienne, les caresses présentes, les siennes…ses lèvres, la chaleur qu’elles apportent, la chaleur qui lui manque, lui, qui lui manque…ses mains leur douceur et ces mots…doucement elle se laisse aller dans cette nuit de partage, cette nuit où ils seront deux…

Elle se frotta énergiquement le visage, et s’extirpa le plus discrètement possible de la couverture, s’enroulant dans un peignoir pour se diriger vers la cuisine, elle prépara du café tout en pensant…que lui restait-il à faire…Puis…il était là assis sur le canapé l’attendant un sourire gravé sur le visage…Comment faire ?…Que faire ?...L’aimait-elle ?...oui, non, peut-être, elle ne savait plus…Devait-elle essayer avec lui ?...Qu’avait-elle à perdre ?...Plus rien…ou presque…



La suite…

Alors voilà, maintenant elle savait…elle allait devoir lui dire, il lui avait offert le plus beau des cadeaux, pourtant…Ils avaient essayé ensembles… et ses deux mois avaient été on ne peut plus idylliques…trop idyllique ?...oui, non, peut-être…
Elle ne savait pas elle-même, comment pouvait- elle dire cela…comment une relation de Sarah Mackenzie pouvait être « trop idyllique » ? Peut-être quand l’enchanteur portait le nom de Michaël Brumby…
Si elle avait reproché à pas mal d’hommes de ne voir que le marine’s et pas la femme qu’elle était, lui semblait avoir du mal à oublier la femme, ce qui lui valu pas mal de colère du marine’s…mais voilà désormais les colères avaient pris beaucoup plus de place que les douceurs, remettant en question bien des choses…
Enceinte…elle était enceinte de deux mois… cette fois un choix s’imposait, et il n’impliquait plus que deux personnes, deux adultes, non maintenant la vie, l’avenir, d’un enfant, d’ un être innocent qui lui n’y était pour rien…

Elle lui avait dit, les larmes avaient coulé, ses larmes de joie, joie d’un père, du père qui a transmis, qui va transmettre la vie…Et tout avait changé plus de cris, que des rires, des joies, une demande en mariage, le privilège de l’amiral , ils travailleront ensembles…mais voilà…


Le désespoir…

Vieux compagnons rencontrés au hasard d’une enquête, soirée alcoolisée, désir intensifié, risque incalculé, il veut continuer la soirée, elle veut rentrer, il insiste, elle ne veut pas, les cris oubliés ressuscitent, il l’attrape, elle se dégage, il la tien, la pousse, elle tombe, ne se relève pas, pliée en deux…le sang…

Tout s’enchaîne, l’hôpital…c’est fini…désespoir…petit être qui s’en va, petit prince qui s’envole vers sa planète, sans avoir connu la Terre, comment vivre, comment revivre, comment survivre…Elle ne sait pas, lui ne peut plus…
Un toit, un homme, une bouteille de bourbon, un désespoir, la mort, une mort…sa mort…
Une main, sur son épaule, ses larmes et à travers ses pleurs, un visage…
AJ Chegwidden a sauvé Michaël Brumby, par amitié….ou par devoir, ils ne veulent pas savoir…puis…
Le retour, elle rentre toute seule, il a tué son bébé, leur bébé…pourtant…
Réveil, impression de mal être, une présence qui devient absence, son bébé…non autre chose…
Horreur, il est là, une corde accrochée au plafond, passée autour de cou, une chaise renversée…Désespoir…
Il s’en sort mais voilà…la peur de devoir vivre avec la mort de l’autre, elle a promis, plus jamais elle ne le quitterait…la peur de la mort de l’autre…alliance morbide…désespoir…



La fin…

Elle est dans le couloir, le couloir de cet homme qu’elle ne peut pas aimer, qu’elle n’a pas le droit d’aimer, parce que…
Il est contre la porte, il pleur toujours, encore, il fallait qu’elle parte, peur de la mort de l’autre…


Commencement…


A suivre

Chapitre 10 : …et conséquences…

Chapitre 10 : …et conséquences…



« Les dilemmes, partie intégrante de la vie, de ma vie, pourtant aujourd’hui je ne me pose plus de question, je ne te regarde plus, je ne te vois plus… toi, fantôme de mon passé…tu restes à quai et moi je vole vers mon avenir…avenir vital contre passé funèbre…Adieu… »


Une femme assise sur un banc, elle caresse son ventre arrondi une larme lui échappe, elle s’écrase sur la surface du sol brillant, miroir…il est tôt, très tôt, juste ce qu’il faut d’activité, elle se lève se dirige vers la grande baie vitrée qui donne sur le tarmac, d’autres larmes s’enfuient…Quatre mois déjà…promesse…et ce matin devant sa porte, cette boite, sa boite, s’il l’avait vu, elle aurait pu s’enfuir avec lui…mais trop tard…foutu timing…
Elle l’attend, il ne viendra pas, il ne viendra plus, il lui a rendu sa boite…

Mai 2001…

Quelques coups à la porte la sortirent de sa douce torpeur, un coup d’œil sur le côté lui fit comprendre que celui qui depuis deux jours était son mari ne se lèverait pas, étant actuellement noyé dans un océan de couvertures et d’oreillers.
Un jeune garçon lui tendit un paquet, demanda une signature, et reparti comme il était venu…
Sarah Mackenzie s’installa dans son canapé, regardant l’étrange présent que le coursier venait de lui remettre. L’adresse du destinataire avait été écrite à l’ordinateur et aucun nom d’expéditeur n’apparaissait…Quelque peu méfiante mais surtout curieuse, le colonel ouvrit délicatement le paquet…et puis…

Une boite, une carte, un Monde…des larmes…larmes qui naissent de ces mots écris à travers le Monde… « Washington, Maison Blanche, roseraie : là où ma vie commence », « Norfolk, quai ; là où elle me sauve la vie, premier battement de cœur », « Russie, Taïga : là où mon cœur a pris la forme de son prénom », « Atlantique, U.S.S Patrick Henry : là où je suspens ma vie »…larmes, encore une fois, mauvais timing…trop tard….pourtant cette sensation…l’espoir, alors elle l’ouvre et…des mots, cette écriture, son écriture…mots du passé qui lui promettent un avenir, mots de retard, mots d’excuses…larmes…elle referme la boite de Pandore, mais déjà trop choses s’en sont échappées ; mais elle ne peut pas, elle est mariée, mariée au père de son enfant…et puis…

Désespoir…Petit prince qui s’envole…la mort qui rode, encore, boite de pandore…elle répond… Une boite, une carte, un Monde…et des mots pour lui, comme lui… « 1996, roseraie, ce jour où j’ai commencé à croire au bonheur », « 1996, Appalaches, Première noyade dans des yeux océan », « 1997, Norfolk, deuxième noyade », « 1998, Russie, remonter à la surface, avec lui, pour connaître à nouveau la chaleur de son sourire » et puis… « 2004, Washington, un espoir ou comment apprendre à revivre »

Août 2004…

Avait-il compris cette dernière phrase ?... oui… il y avait de cela quatre mois, quand elle lui avait tout dit…ensembles ils n’avaient trouvé aucune solution, alors chacun était reparti dans des directions opposées, mais toujours l’espoir…
Il ne viendra pas…il ne viendra plus…promesse…

Janvier 2005…

Et voilà, à nouveau, elle se perd dans ces deux yeux couleur de glace, cet océan…Comme neuf ans auparavant une vague de bonheur l’envahit, elle n’a pas encore eu le droit à son sourire…mais…
Deux bras qui entourent sa taille, une tête sur son épaule et ces mots…Ses mots qui sonnent…faux…
_Il est magnifique… c’est nôtre petit gars…merci…
Michaël Brumby regarde le petit être qui joue avec ses pieds à travers le berceau de plexiglas, il sait…oui, il sait à qui appartiennent ces yeux bleu océan, cette tignasse brune, il n’a pas vu son sourire mais… il a entendu ses larmes, un matin d’avril…ce matin d’avril, il a vu l’objet qu’elle ne voulait pas lui montrer…ses ailes…
Oui, il sait mais ce petit ange est celui que lui n’a pas connu…C’est son fils… et puis…

Février 2006 …

Une femme contemple le tarmac, souriant aux « ‘ro ‘vions », que lance le petit bonhomme qui lui tient fermement la main…à ses pieds deux valises…San Diego…elle part…
Au loin un homme la regarde, il comprend…tristesse…colère…haine…il part…

Une porte s’ouvre sur un homme, une autre se ferme sur une femme…Il ouvre un tiroir, elle un sac…Il saisit son arme, elle prend un livre de coloriage…Il la pose sur sa tempe, elle le tend à son fils…il appuie, elle sourit…la mort qui est stoppée, la vie qui commence…

Un homme sort de la pénombre de l’appartement, d’un pas las et désolé, il saisit l’arme du capitaine australien.
_Elle savait Brumby…elle savait…c’est fini…
AJ Chegwidden, lui tend une enveloppe, puis s’assoit…peut-être que ça ne fait que commencer…

A suivre

Chapitre 11 : lumière et néant

Chapitre 11 : lumière et néant


« Le passé est le passé, mais il arrive que ce passé soit plus fort que le présent et plus attendu que le futur…dans ces moments là, il ne reste que l’attente… »


San Diego…

Devant cette porte, la femme attend, elle contemple les motifs incrustés dans le bois de l’immense porte… reliefs tortueux, polis par le sel…par les écumes…par les embruns…
Elle entend le bruit des vagues, leurs fracas apaisants, leur douce violence…la colère du rouleau apaisée au contact du sable… de la mère Terre…Elle ferme les yeux, elle veut se rappeler cette sensation de calme, de bien être…tandis que son cœur tambourine et que son esprit se torture…Sur son épaule, le petit ange dort, d’une respiration régulière, s’alliant au bruit de l’air marin, indifférence enfantine à tout ce qui est en train de se dérouler…de se jouer…

Dernier battement de paupières, dernier soupir…espoir et appréhension…elle appuie…des pas dans l’escalier, sa main reste suspendue…tremblante dans le vide…

Elles sont là face à face, l’une à fait de lui un homme, l’autre l’a rendu homme, elles se connaissent par, à cause, grâce à cet homme…Elles se regardent, ni l’une ni l’autre ne bougent…que dire, que faire… l’importance de chacune dans la vie de l’être aimé, créé cette retenue, ce barrage, cette familiarité irréelle…on se connaît de puis de toujours pourtant, on ne sait comment agir l’une envers l’autre…

Elle est belle, oui vraiment très belle, elle a cette douceur marquée…marquée par les épreuves traversées…partagées…Sa peau prend des couleurs de miel aux reflets du soleil californien, ses yeux noisettes inspirent la confiance et les ombres passagères qui y dansent le respect…

Patricia Rabb-Burnett respire le bonheur, cette femme a sans aucun doute traversé plus d’épreuve que la plupart des gens et pourtant son visage rayonne de joie…La jeune femme n’arrive pas à lui donner un âge, malgré les quelques rides qui creusent son visage, elle semble pouvoir abattre encore bien des murs…Elle inspire la force morale, mais surtout l’amour …Sarah Mackenzie se serait volontiers perdue dans l’étreinte de cette femme…
Alors elle comprit d’où Harmon Rabb Jr tenait les principes qui faisait de lui l’homme qu’elle aimait…

Et puis…

_Bonjour, je suis Sar…commença Mac en s’avançant légèrement.
_Mac…je sais qui vous êtes, l’interrompis Trish en souriant, mais je ne pensais plus vous revoir un jour…Votre mari est avec vous ?...Continua t-elle.
_Non, non, il ne viendra pas, je suis venue seule…enfin presque, fit-elle désignant la petite tête brune sur son épaule.
_excusez-moi, je ne vais pas vous laissez sur le pas de la porte, entrez je vous en prie…elle s’écarta pour laisser le champ libre à la jeune femme, son regard se posa sur l’angelot, et son sourire s’agrandit.
_Et comment s’appelle se petit bonhomme ? Demanda t-elle, caressant de son index, la joue rosée du petit garçon.
_Je vous présente Luke Matthew Harmon Mackenzie… Rabb… votre…petit-fils…

Et puis…

Sourire qui reste figé, les yeux qui ne comprennent pas, qui ne comprennent plus…Et puis, l’anniversaire, cette date qu’il espérait tant, cette promesse qu’il avait gardé secrète, comme dans l’espoir qu’elle se réalise…Cette petite tête brune, ses traits qu’elle connaît par cœur, son cœur qui lui dit que c’est vrai, ses yeux qui réalisent que c’est vrai…

Et puis...


Les larmes qui coulent, les bras qu’elle ouvre et la jeune femme qui s’y perd…une famille… et puis, un petit grognement, du mouvement…un murmure « maman », des larmes, encore, des sourires…famille…

Et puis…

Un bruit de moteur, des pas, une poignée qui tourne, et puis…Regards, regard entre deux êtres…un amour…l’amour dans un regard, dans leurs regards…regards embués, étonnés, la fin d’une attente, le début d’un partage…

Et puis…

Quelques pas, petits pas…mal assurés…rapides…imprécis…vers une montagne… une montagne d’amour…l’envol…deux bras qui saisissent le petit explorateur…découverte…deux petites mains qui refont les traits…tendres rides du père…miroir…des yeux qui se rencontrent, même regards…étincelle…même sourire…des bras tremblants qui serrent le petit être…petit bonhomme qui enfouie sa tête dans le cou rassurant…grotte de tendresse dans une montagne d’amour…promesse…famille..


Washington…

Il rentre, jette ses clés sur la table, pose son manteau sur le canapé, un billet d’avion dans la main…San Diego…Un verre de bourbon…déjà trois séances, trois fois qu’il déverse sa vie devant des inconnus…mais c’est fini…San Diego…une photo…une robe de mariée…des sourires…fracas, le verre s’explose contre le mur…San Diego…


A suivre

Chapitre 12 : tentative et échec…

Chapitre 12 : tentative et échec…

« Toute destinée est une suite d'accidents à retardement avec le coup de grâce au bout. » Henri Fauconnier

San Diego…

Un léger souffle qui lui caresse le visage la réveille…Elle est si bien, comme dans un rêve…Peut-être est-ce un rêve ?...non la lumière du jour à travers ses paupières la rassure… tout est bien réel…Elle cligne des yeux…rideaux volant à la douce brise de mer et toujours ce sourire qui ne la quitte pas, qui ne la quitte plus…Et puis un rire, un éclat de rire…sourire qui s’agrandit…merveilleux rêve, non, vie rêvée…Elle se lève, attrape une chemise qui a échoué au pied du lit dans la précipitation et le désir…Elle respire son odeur et alors elle sait…elle le savait déjà mais…jamais, plus jamais elle ne le quittera… il la rassure, la protège, la rend heureuse…il l’aime…elle l’aime…

Vision angélique…deux regards…petit bonhomme sur les épaules de son géant de père, le regard plein de confiance, les bras imitant les ailes des avions…il se laisse guider par les divagations du pilote, riant à gorge déployée à travers les douces rafales matinales. Et le père qui court, qui tourne, qui laisse croire à la chute avant d’enserrer la petite tête brune de ses bras puissants et rassurants…amour…

Elle marche, elle se dirige vers eux, ses deux amours…ses pieds se mêlent à la douceur du sable qui commence à chauffer, l’air marin fini de la réveiller, la brise balayant quelques mèches…découvrant la douceur de ses traits, la chaleur de ses yeux…
Les rires s’arrêtent…un sourire, puis un deuxième…petit être qui s’agite du haut de sa montagne d’amour…petit bonhomme qui s’élance vers celle qu’il aime…des « maman » résonnent dans l’immensité…et puis…autres bras, autre étreinte…même sensation…amour…
Un baiser sonore déposé sur la joue, un pouce dans la bouche, un bras autour du cou, une tête enfouie dans les cheveux…amour…et puis…

Autre baiser…doux, discret…plein de désir, de passion…d’amour…plus besoin de demander la permission, aujourd’hui…et pour toujours…Leurs doigts qui s’entrelacent, leurs pas qui s’accordent, douce ballade…les pieds dans l’écume, les yeux perdus sur l’océan…trois êtres un seul amour, une seule histoire…

Cinq mois déjà…cinq mois qu’ils se sont retrouvés pour ne plus jamais se quitter…Une maison au bord de plage, de nouvelles affectations…privilège de l’Amiral…mais voilà épée de Damoclès…trois personnes, un enfant…un divorce…deux couples…trois personnes…une séparation…un enfant…épée de Damoclès…la garde…Washington…San Diego…

Et puis…

Autre matin, même ambiance…le père et le fils encore…toujours…dans la cuisine, préparent une surprise pour celle qu’ils aiment…cheveux enfarinés, bouches chocolatées…odeur enjôleuse…délicieuse… le rêve d’une vie, une vie rêvée …pourtant…Coup de téléphone, sonnerie persistante, sonnerie sournoise qui nargue sa proie…sonnerie qui sait mais qui laisse attendre…

Et puis…

« Sarah Mackenzie…accident de voitures…hôpital…état critique »

Et puis…

Les larmes encore…silencieuses, paresseuses…qui marquent les joues de douleur et qui par leur lenteur accélèrent la compréhension …larmes…les sourires ont disparu, les rires se sont tus…seulement le silence…le silence et le vide…la fin du rêve, le début d’un cauchemar…


Quelque part à San Diego

Un sourire…une enveloppe, quelques papiers. S’il ne peut pas l’avoir elle, il aura son fils…le sien…Un verre de bourbon, un deuxième…Il le fait tourner dans ses mains et contemple la missive…rire et bourbon…


Hôpital de San Diego

Une main qui en serre une autre…froide…toujours aussi belle, comme endormie… coma… une larme, énième larme de ce corps meurtri …une chaise en guise de salle d’attente…et là, de l’autre côté…un fauteuil en guise de lit…petit angelot qui n’a pas compris, la bouche toujours barbouillée de chocolat, sa respiration lente et régulière…juste une esquisse de sourire, vision d’espoir, et puis larmes…grandir sans mère…

Autre mère…Trish se dirige vers celui qu’elle semble reconnaître comme étant son fils…les traits tirés, les yeux gonflés, cernés, des traînées salées zébrant son visage…elle ouvre ses bras, il s’y perd et toujours ses pleurs…amour…

Et puis…

Une enveloppe qu’elle lui tend le papier qu’il déchire…alors… le poing qui s’écrase sur le mur…trou dans le plâtre et dans le cœur…il a signé les papiers du divorce…oui mais voilà maintenant…présentation devant le juge pour choisir, pour garder ou pour laisser partir…Luke Rabb ou Luke Brumby…cauchemar…

A suivre

Chapitre 13 : verdict et sentence…

Chapitre 13 : Destin et tellement plus…


La vie de chacun d'entre nous n'est pas une tentative d'aimer, elle est l'unique essai.
[Pascal Quignard]


Il est là, sur ce banc, un enfant endormi sur ses genoux, l’autre ne le reconnaît pas…ne le reconnaît plus…AJ Chegwidden s’avance dans ce couloir aux mille résonances, il vient d’arriver de Washington…Deux jours, il lui a fallu deux jours pour tout régler…Bud se débrouillera très bien… Deux jours depuis ce foutu coup de téléphone…Il devait venir et qu’importe ce qu’en dirait le Secrétaire d’état… en s’avançant vers cette forme, cette enveloppe vide, il était à présent certain qu’il avait fait le bon choix, qu’il avait pris la bonne décision…

Ils voulaient tous venir… « pour un dernier au revoir » avait dit une Harriet dont les sanglots et les hoquets ne se dissipaient plus…Non, il ne fallait pas…Sarah Mackenzie devait vivre, vivre pour sauver, pour aimer les deux personnes là sur ce banc…

Il arrive à sa hauteur…il voit les yeux rougis par le sel des larmes qui ne s’arrêtent plus…jamais…Il s’assoit à ses côtés…l’autre ne bouge pas, il caresse avec douceur les cheveux de son fils…un pouce dans la bouche, paisible…contraste violent avec son père…
Ils ne disent rien, il n’y a rien à dire, plus rien à dire…et puis « Je vais les perdre…je sais les perdre tous les deux… » Larmes … encore…et puis les pleurs… il pleure dans les bras de l’autre, de ce père d’ infortune…jamais il ne l’a fait…fierté…mais aujourd’hui il n’a plus la force…sa force est couchée là-bas, sur ce lit d’hôpital, perdu entre la vie et la mort… Et puis…

Il arrive, de toute sa hauteur, ses chaussures claquent sur le carrelage du couloir de ce tribunal…Michaël Brumby…
Il se poste devant le pilote, regard haineux…mais il y a l’autre, celui qui l’a sauvé mais qui aujourd’hui pourrait bien le tuer… celui qui est là les mâchoires crispées, tandis que l’ombre à côté de lui continue son mouvement incessant dans les cheveux couleurs d’ébène de l’angelot…
Prise de risque…il s’accroupit, caresse du doigt la joue de celui qu’il dit être son fils…la petite tête brune se réveille, face à face avec l’australien et premier dilemme…Seulement dix-huit mois et déjà un drôle de choix à faire…premières larmes…autres larmes…et puis…les bras rassurants, encore…un pouce dans la bouche, toujours…une tête enfouie dans le cou et toujours cette étreinte paternelle…amour…

L’autre ne dit rien, bientôt ce sera lui le seul père, et Rabb pourra bien ramener tous les commandos de la Terre…
Il sait ce qui est arrivé à Sarah…signe du destin…ils ne devaient pas vivre ensembles, elle aurait dû rester avec lui…destin ou presque…Mais il sait qu’un jour ils seront tous les trois réunis…bientôt...ici ou ailleurs…dans ce monde ou un autre…

Regard haineux…il se relève…regards haineux…encore et toujours…il tourne les talons…petit sourire en coin…la fin approche…

Soupir, comment s’en sortir…la chaleur du petit corps contre le sien le brûle…brûlure intérieure…et si c’était la dernière fois…cinq mois mais déjà tant de choses partagées…comment s’en sortir…et puis la bouffée d’oxygène, celui qui est là encore et pour toujours…un regard…confiance…ils se lèvent comme un seul homme…bouffée d’oxygène…avant de se présenter devant le destin et de jouer la vie ou la mort…encore…

A suivre

Chapitre 14 : Verdict et sentence

Chapitre 14 : Verdict et sentence

« S’il y a un gagnant, il faut qu’il y est un perdant…la véritable question est de savoir à qui attribuer le second rôle… »

Michaël Brumby

Etre là, le regarder tenir ce fils qui dans quelques minutes ne sera plus le sien, la juge la dit, « vous n’avez pas reconnu l’enfant monsieur Rabb… ». Sourire…L’autre, le commando, a demandé un test de paternité, mais sans l’accord de la mère impossible…Sarah…bientôt nous serons réunis tous les trois… comme avant…
Mon fils dort sur l’épaule de l’autre bizarrement je trouve ce portrait attendrissant…la pitié sûrement, plus que quelques minutes…je vois mon avocat qui jubile à mes côtés, lui aussi il sait qu’il a gagné…première affaire… je me souviens de la fierté que l’on ressent quant on gagne, mais là je suis seulement…euphorique...si bien que je ne peux enlever ce sourire de mon visage…plus que quelques minutes et le verdict…


Harmon Rabb Jr

Etre là, savoir que l’on va perdre…perdre la plus belle chose qui nous ait été donnée…ne pas la voir grandir, ne pas pouvoir la serrer dans ses bras, calmer ses chagrins, partager ses rires…partager sa vie…
Tout est fini, il a gagné…Sarah…pourquoi, pourquoi nous encore, le destin qui s’acharne et nos vies qui s’éteignent…Il est là, sur mes genoux, si léger et pourtant si lourd, cette lourdeur qui m’emprisonne le cœur… « Seulement cinq mois » ce sont les paroles de cette femme, celle là même qui me regarde, puis pose ses yeux sur « Brise Miche », et à nouveau sur moi…Elle voit en « Bambi » ce que je ne suis pas…le père de Luke…Comment survivre…bientôt le verdict…

La juge

Etre là, deux hommes pour choisir un père…Un père pour ce petit ange…il dort sur celui qui ne le verra jamais grandir…J’en ai vu des histoires mais celle-ci me pose problème, je sais à qui je vais attribuer la garde, pourtant ces yeux couleur océan où viennent se perdre des vagues salées qui vont s’échouer sur les joues, sous les cernes, de cet hommes qui caresse machinalement les cheveux de son angelot qui va s’envoler…vers l’autre…verdict

Albert Jethro Chegwidden

Etre là, à ses côtés, sentir son désespoir, voir sa détresse, être là et ne rien pouvoir faire, ne plus rien pouvoir faire…seulement attendre…attendre ce verdict que tous savent déjà…il le savait, il me l’avait dit « Je vais les perdre, les perdre tous les deux »…Sarah, si seulement vous étiez là…Comment va-t-il faire, comment allons nous faire…trois petites heures que je connais ce petit ange et déjà je l’ai adopté comme si c’était mon petit-fils… et bientôt ce verdict, ce foutu verdict…

Sarah Mackenzie

Etre là, quelque part, je ne sais où…je ne veux pas savoir, je suis calme…non pas calme… apaisée, je n’ai plus ce poids sur les épaules, plus toutes ses pensées dans la tête, je n’ai plus rien dans la tête…enfin presque…seulement leur image, le père et le fils…mes deux amours…cette image qui m’empêche d’aller plus loin, de découvrir …la paix.
Que faire, où aller… je ne sais pas, je ne veux pas savoir…j’attends seulement le verdict, puis la sentence…attente…



Quelques instants plus tard dans le couloir…

Etre là et le regarder partir, passer la porte avant lui, le voir sortir, l’enfant sur son épaule, son enfant…tout du moins celui qui aurait pu être son fils…cinq mois et voilà c’est fini, le cauchemar l’a emporté sur le rêve…vie rêvée…dévastée…pourtant l’autre reste, à ses côtés comme toujours…ce père qu’il n’a jamais eu, ce père qu’il ne sera jamais…Et puis…
Lui, l’autre le premier, celui que tout le monde appelle « l’ex-mari », il passe un sourire peint sur son visage, la petite tête sur son épaule, l’angelot le regard plein d’incompréhension, qui s’éloigne, que l’autre éloigne de ce père de quelques mois et l’Autre qui continue de sourire, puis la mer qui s’écoule du regard océan…Pourtant…
L’australien se retourne face au pilote…situation inversée…mais voilà… « Désolé Rabb…mais Sarah aurait dû vérifier ses freins…surtout par temps de pluie… ». Cette phrase, ils ne la comprennent pas…pas tout de suite, ils le regardent partir, l’Autre toujours souriant, l’enfant toujours perdu…et puis ils comprennent…lequel s’élance le premier, lequel saisit l’angelot, lequel abat son poing sur le visage de « l’ex-mari », lequel laisse couler ses larmes en premier ?…
Ils le savent tous les deux… personne ne savait pour les freins…ils le savent tous les deux… c’est lui qui l’a tué…

A suivre

Chapitre 15 : survivre, revivre, vivre…

Chapitre 15 : survivre, revivre, vivre…


« Le passé, c'est ce qui n'existe plus. Vivre dans le passé, ce n'est pas vivre : c'est être mort ou c'est vouloir peut-être mourir... » ROCH CARRIER


Hôpital civil de San Diego


Toujours un banc…encore un couloir, et l’attente…perpétuelle…crispante…désespérante… effrayante…il est seul, la petite tête brune sur ses genoux…endormi… Il attend les renforts… Bud et l’amiral sont au tribunal, ils accusent le Capitaine Michaël Brumby, d’homicide volontaire sur la personne de Sarah Mackenzie…
Le Capitaine Mattoni est en charge du Q.G, Caroline Immes le seconde, Tiner, Gunny et la petite nouvelle Coates sont aussi restés…
Lui reste là, sur ce banc, il attend, depuis une semaine et des poussières, il attend…avec son fils…ce fils qui désormais porte son nom…L’autre a tout avoué…il ne pouvait rien faire d’autre…avouer…une simple jalousie…et pourtant il attend, encore, toujours, il survit…



Elle s’avance dans ce couloir, tremblante…elle s’est jurée d’être forte…forte pour lui…
Elle se souvient…elle aussi, elle a perdu une petite Sarah…dans un hôpital, elle tremble…Elle se rappelle qu’il était venu, il avait sonné, encore en combinaison de vol et il lui avait ouvert ses bras…elle s’était perdue dans son étreinte, dans cette tendresse rassurante et elle avait pleuré, elle avait déversé toutes les larmes de son corps, de son cœur, là sur le pas de la porte, dans les bras de cet homme qu’elle n’avait pas revu depuis deux ans et qui pourtant à cet instant lui apportait tout ce dont elle avait besoin…doucement, elle avait séché ses larmes, et s’était reculée, lui offrant un sourire qui disait tout ce que les mots qui ne venaient pas, auraient pu exprimer…Puis il était reparti, simplement…comme il était arrivé, sans cérémonie…
Aujourd’hui il est là, son imposante stature vêtue de teintes bleues jurant avec le blanc des murs…Elle s’assoit à ses côtés, il tourne la tête, les larmes débordent de ses yeux couleur océan…Elle l’attire vers lui, comme elle le fait avec son fils aîné, elle le laisse enfouir son visage dans son cou, passant et repassant une main pleine de douceur dans ses cheveux, elle le berce doucement…elle tente de le faire revivre…



Il est là…devant ce lit, au milieu du brouhaha des machines…Il ne voit pas son visage… seulement sa main, cette main couleur de miel…contraste avec le blanc des draps…Il sourit…Quelques pas, il trottine, il saisit sa main, exerce une légère pression… « Vi’ns…vi’ns avec moi… te plait… » Son plus beau sourire, se peignant sur son visage d’enfant…Dix-huit mois, la vie devant lui, l’avenir…son avenir…sans mère…pourtant, il est là, il veut vivre, vivre avec elle et avec lui…ensembles… « Maman vi’ns, vi’ns z’ouer avec moi…faut a’rêter de ‘aire dodo… » Et puis Lui qui rentre, il voit la petite main qui tient l’autre…inerte…et puis les larmes…habitude…il le saisit, il le prend dans ses bras, le serre…Un dernier regard sur l’être aimée, Harriet l’a convaincu de prendre un peu de repos, Trish les attend… « Je reviens vite Sarah…c’est une promesse »…Il fait demi-tour, l’angelot fait un dernier signe d’au revoir à sa mère « ‘voir maman »…Et puis les « bips » qui s’accélèrent…la main qui s’agite…les larmes qui reviennent…le cœur qui bat à nouveau… La vie qui réapprend à vivre…


A suivre

Chapitre 16 ou épilogue…

et voilà...

Chapitre 16 : Chegwidden, Burnett & compagnie

Et s'il n'y avait jamais d'accidents dans notre vie ? Si tout, absolument tout, avait une signification ? Si le hasard n'était qu'une illusion ? [Fernand Ouellette]

San Diego
Janvier 2007

Le sable qui glisse entre ses orteils…cette infinité de grains…minuscules et vagabonds, minéraux soumis à l’air du vent….Et elle…elle qui vit toujours malgré l’air du temps, malgré les épreuves, les rencontres, les adieux, la mort et au bout…l’amour…

Elle quitte l’immensité dorée pour le bleu de l’océan…ce bleu taché de blanc…l’écume timide qui ne se laisse jamais attraper…écume éphémère et pourtant immortelle…Elle sourit, dans ses bras un ours en peluche, dont les oreilles sont toutes mâchouillées, ourson d’où émane une senteur de lessive qui se perd dans les embruns…sourire…Des cris lui font tourner la tête…cris de joie…elle replace ses cheveux virevoltant au vent , derrière ses oreilles, afin de mieux observer la scène qui s’offre à elle…Ce petit corps secoué par des rires et des fous rires, petit corps qui tient dans ses mains un cerf- volant aux allures de Tomcat, sourire…il rigole, là sur les épaules de son père…tous les deux accordant leurs mouvements à la trajectoire de l’engin victime du vent…sourires…

Quelques klaxons, elle se retourne et elle les voit…sa famille…peut-être un jour a-t-elle douté, après son expérience dans le privé, mais aujourd’hui elle en a la certitude ils sont une famille…Pour preuve ils ont ouvert un cabinet d’avocats ensemble, grâce à Frank l’argent n’a pas été un problème et désormais ils ont acquis une belle réputation, les affaires fleurissent bien …
C’est un général qui a remplacé l’Amiral, un certain Gordon Creswell…une vieille connaissance de Mac, un homme droit et juste …un marine’s… sourire…Bud qui est resté un peu plus longtemps à Washington , a fait la connaissance d’un jeune lieutenant…Vucovik… qui lui rappelait un certain capitaine de corvette à son époque…en beaucoup plus arrogant et bien moins charmant s’était-il empressé d’ajouter , tandis que Mac avait dans l’idée de faire un petit tour vers la Capitale afin de rencontrer ce bleu…rires…

Petit bonhomme à la chevelure brune qui file se perdre dans l’étreinte d’un ancien SEAL, il se tortille pour échapper à la douce torture que sont les chatouilles que lui inflige, l’ex-amiral… et puis quatre têtes blondes qui apparaissent, certaines les yeux endormis, le pouce posé négligemment dans la bouche, un bout de tissu traînant légèrement sur le sol, dans la main, les deux derniers Roberts se réveillent doucement…Leurs aînés, quant à eux se précipitent vers la plage … joie, simple joie…

Libéré de son doux fardeau, il s’approche, il se place derrière elle et la prend dans ses bras, posant une main protectrice sur son ventre bien arrondi…Mme Rabb…sourire…
Et pourtant cette pensée qu’il ne peut pas chasser…IL aurait pu les tuer…les tuer toutes les deux…non, il ne faut pas...plus maintenant…elle se retourne, les yeux brillants de bonheur…de nouveau…il partage un baiser…doux baiser, sucré, passionné…un simple baiser pour un amour éternel …
Et puis deux tornades qui se mêlent, qui se fourrent dans leurs jambes, tendant les bras vers les deux amants, Jimmy qui se perd dans le parfum fruité de Mac et AJ Jr qui domine l’immensité de la plage, sur les épaules de son parrain…bonheur…et le famille qui se retrouve...encore…

Les rires qui fusent de tous les côtés, les enfants qui attaquent les grands avec leurs pistolets à eau, et les grands qui les jettent dans l’étendue marine, et les rires et les cris de joie, les femmes qui les appellent pour venir manger, sans grand résultat, nouvel appel…rien… alors « le Jag au rapport », et les grands comme les petits qui se figent, et puis éclats de rires… ensemble sous les parasols, on parle, on rit, on se taquine…on se fait pardonner, on répond au question… « Fille ou garçon ? » … une petite fille…bientôt…et d’autres questions… encore…auxquelles on évite de répondre « Papa, comment on fait les bébés… » …silence…rires… « Plus tard, quand tu seras plus grand…AJ t’expliquera…ou Bud … »…et le pilote qu se défile et les rires qui se perdent dans la résonance des vagues, mais la journée ne fait que commencer…Première leçon de surf donnée par un parrain-pilote, première rencontre douloureuse avec un crabe, premier échouage « contrôlé » sur la plage, première découverte marine…premier pas vers une vie rêvée…

Puis le soir qui arrive, mais les rires qui ne s’arrêtent pas, les sourires qui ne s’estompent pas…on écoute les histoires des petits, les moqueries des plus grand, on ravive les souvenirs, on pansent les blessures, on oublie ce qui aurait pu être…on vit, seulement…simplement…on profite de la vie…
Cafés fumants, douce musique, quelques ombres projetées sur le mur par la lumière des bougies…Emmitouflés dans des pulls ils les tiennent contre leurs cœurs… elles sont sur les genoux de leurs époux, des couvertures sur les épaules… les regards perdus sur les enfants, sur les étoiles…On vit, seulement…simplement…parce qu’on est arrivé jusque là…parce qu’on a vécu jusqu’ici…ensemble, et qu’on compte bien continuer…
Sur un coin d’escalier, près de la véranda, cinq enfants parlent de leurs futurs…



Prison de Washington
Janvier 2007

Etre là, sur ce lit, fixer ce lavabo, ces toilettes…être réveillé par le soleil, cette lumière qui passe sans cesse par cette fenêtre…et rester là, sur ce lit…rêver à cette vie que l’on aura plus jamais…que l’on a jamais eu…entendre ces rires qui résonnent dans sa tête, et les larmes qui ne s’arrêtent plus et la souffrance qui augmente…et la vie qui s’arrête…



A suivre

Epilogue

voilà l'épilogue...j'espère qu'il vous plaira et que cette fic vous a plu je reviens très très bientôt avec de nouvelles choses...
Merci pour tous vos commentaires

Bonne lecture


Epilogue



Vivre intensément ne signifie pas vivre chaque jour comme si c'était le dernier mais comme si c'était le premier. PAUL CARVEL

Les enfants…

Le jeune homme regarde la plage, cette plage où il a passé toute son enfance, avec ses amis…sa famille…Il entend les rires et le brouhaha des discussions qui proviennent du jardin. Il ferme les yeux et laisse un sourire se peindre sus son visage. Il les regarde, ses parents, l’Amiral qui depuis longtemps n’en est plus un, mais qui conserve toujours ses avantages…Le pilote, celui qui est un peu la légende malgré lui, celui sur qui tout le monde peut compter…et elle, sa marine’s gracieuse…tous les deux ensemble…ils ont traversé tellement d’épreuves et aujourd’hui sont plus heureux que jamais…merci pour eux… Et puis son regard qui se pose sur elle…elle qu’il connaît depuis sa naissance, avec sa peau mate et ses yeux bleus, si semblable à son frère…son frère avec qui elle se bat dans l’herbe…elle n’a aucune chance AJ Jr, vient prêter main forte à son bourreau…Nikky essaie de l’aider mais Scott l’en empêche il la tient…les jumeaux ils se connaissent par cœur…et les rires et les avertissements des parents qui sonnent faux, entrecoupés de fous rires…

Il ne l’entend pas, il le voit juste qui s’installe à ses côtés, qui suit son regard…
_Alors Mr James T.K Roberts, on est perdu dans ses pensées ?...
_Tu sais très bien où elles se trouvent mes pensées, répond Jimmy en souriant ;
_Je plaide coupable, répond l’autre en souriant à son tour.
_Et alors qu’en vas-tu me faire la morale ?...rigole t’il franchement en se tournant pour lui faire face.
_Pourquoi devrais-je te faire la morale ?
_C’est ce que font tous les pères…dit-il simplement.
_Vous vous connaissez depuis toujours et vos êtes amoureux depuis…allez quoi, depuis qu’elle est âgée de cinq ans…quatre ans peut-être…rit l’autre.
_Quelque chose comme ça approuve l’autre, perdant de nouveau son regard vers celle qu’il aime…
_Cependant après le discours pro paternel que ton père a sortit à Luke pour Nikky, je me dois de lui rendre la pareil…
Les deux hommes éclatent de rires, se rappelant de la tête du pauvre jeune homme, lorsqu’il avait fait part à celui qui était son parrain, de son intention d’épouser sa dernière et unique fille.
_Donc mon petit Jimmy, tu me promets d’aimer et de rendre heureuse ma petite fille qui n’est plus aussi petite ?...soupire dans un sourire celui qui avait été capitaine de Frégate.
_Je le jure…répond le cadet des Roberts, posant sa main sur son cœur, en rigolant, mais son sourire montre que c’est bien plus qu’une promesse…c’est son avenir…
_Bien… sinon tu auras à faire à moi…ou pire à son devil dog de mère…lui dit-il finissant sa phrase dans un murmure.
Tous les deux se regardent et voient dans les yeux de l’autre qu’il n’y a aucune crainte à avoir, puis ils rejoignent les autres.
Voyant son meilleur ami arriver ainsi que le regard de son père, Luke s’empresse de relâcher sa sœur, il l’aide à se relever, lui ébouriffant au passage ses cheveux déjà décoiffés, il reçoit pour réponse un coup de coude dans les côtes, ce qui n’est pas sans rappeler les échanges de leurs parents.
_ Tu n’as pas une jeune fille à aller sauver, espèce d’idiot, lui envoie t-elle.
_Charmante façon de dire « oh mon frérot préféré, tu ne veux pas aller voir ailleurs car mon amoureux qui va m’a demandé en mariage vient par là et je ne voudrais pas qu’il te voit … ». Sur ces paroles il part vers celle qui désormais est sa fiancée, l’enlevant des bras de son frère et tirant préalablement la langue à sa cadette.
.

_Alors qu’a dit mon père ?...Demanda t-elle, ne réussissant pas à cacher son angoisse. Depuis plus de quinze ans elle l’aime, son père le sait et l’accepte très bien, pourtant cette boule persiste dans l’estomac.
_Que veux-tu qu’il dise ?...Il est d’accord évidemment, il voulait juste jouer à la tactique d’intimidation que mon père à utiliser pour ton frère…mais ses yeux l’ont trahit…
Elle explose de rire et l’embrasse passionnément, en manque d’air elle fourre son visage dans le coup de son amant, puis redressant la tête elle tombe sur le regard de son père, elle y voit la fierté et l’amour qu’il lui porte, elle lui sourit tandis que ses yeux lui disaient « merci ». Elle le voit repartir vers sa mère, et une pensée traverse son esprit « Faites qu’on s’aiment comme eux … ». Oui ils s’aimeront comme eux…c’est une promesse… Elle saisit la main de celui qui va devenir son mari, rejoignant les autres, ensemble ils se dirigent vers la plage de leur enfance…


Les parents…

Ils sont là, autour de cette table, comme ils le font si souvent depuis dès années. Les enfants sont grands, ils sont là bas sur la plage, comme à chaque fois…Et eux qui parlent, qui rient…Les enfants sont grands, l’amour toujours aussi fort…la vie encore longue…
Cafés fumants, quelques plaids et toujours les étoiles, on a mis une musique de fond…la nature… et dans ce silence…on vit la vie…simplement…


L’autre…

Cette cellule, encore, toujours…seul entre quatre murs, avec pour unique compagnon un lavabo, des toilettes et un miroir…un miroir pour ce voir…pour ce détester…encore.
Et ce soleil qui le nargue et ce rayon qui l’aveugle…la fin d’une vie…


The End

Cette fic m'a vraiment plu, alors ne te prive pas pour revenir très très vite avec de nouvelles choses!!!!