Cadeaux du ciel [Terminée-PG-13]

_Titre: Cadeaux du ciel
_auteur: Morguy
_adresse e-mail:morguy1988@hotmail.fr
_Rating:PG-13 (juste pour être sûre)
_Catégorie: romance, secret...
_Personnages:tous les persos récurents de JAG
_Spoiler: Aucun (Ben voui c'est fini)
_Résumé: harm et Mac reviennent de leur petit périple en Russie, Harm prend alors une décision qui va changer leur vie à tous les deux, avec les bons et les mauvais moments...
_Disclaimer:« La série JAG ne m'appartient pas. Elle est en la possession de DPB, Bellisarius Production, CBS et Paramount. Je ne fais qu'emprunter les personnages un petit moment, mais je promets de les rendre plus tard. Je ne touche aucune somme d'argent pour cette histoire. Ce n'est qu'un divertissement. »
_note de l'auteur: Parce que les épisodes auxquels fait référence cette fic, m'ont vraiment marqué et qu'il y avait tant à imaginer...
a vous toutes

voilà le début je poste à la fac alors je ne promets rien pour la relecture désolée
Bonne lecture et laissez vos commentaires...

Prologue

Le fond de l'air était humide, le brouillard ambiant et les relants de cargaisons donnant à cette nuit de printemps des allures hostiles.Ses pas résonnaient sur les quais mouillés et déserts, elle avançait un sourire plein de mélancolie sur son visage fatigué...qu'importe elle allait le retrouver, les retrouver...ses deux amours...Lui tout d'abord au restaurant, ils allaient manger tout en discutant du JAG, de leurs amis, de Jack, de Sturgis, de Meg...de Luke...
Et puis plus tard , elle irait le retrouver, son deuxième amour , celui pour qui elle donnerait sa vie...Oh, bien sûr pour le premier aussi elle se sacrifierait, mais ce n'est pas la même chose...le même amour...Ce sont ses deux amours...Ces amours sans qui la vie ne serait pas si belle, l'attente pas si dure et le bonheur si accessible...
Elle sourit, elle doit passer à son appartement...Arlington...il lui a dit que bientôt ils déménageraient, ensemble, il fera les travaux, elle la décoration...elle sait déjà ce qu'elle veut, des choses simples, des couleurs unies, élégantes et de la transparence...pour la lumière...Des choses qui leur ressemblent à tous les deux...
Sa main saisit la poignée de sa voiture, elle se retourne une dernière fois, elle ne voit rien pas même la stature imposante de l'immense masse d'acier...une pensée s'échappe, six mois c'est long, trop long...C'était la dernière fois, elle lui a dit, il a ralé et puis soudain entre deux bougonnements il a lancé "Tu veux m'épouser?", elle avait ri longtemps, elle aimait ça rire...Et puis "oui..." Elle avait pleuré, il avait ri...Là au milieu de ce navire, au milieu de ces marins elle avait soupiré "merci" il avait répondu "je t'aime"...Les tonalités elle ne les avait plus entendu; sa voix résonnant à ses oreilles, emplissant sa tête,accélarant les battements de son coeur.
Elle tourne la clé, les premiers vombrissements du moteur se font entendre, mais alors une voix, cette voix, celle qu'elle ne voulait plus entendre...Elle arrête la voiture, ouvre sa portière, vérifie une dernière fois l'heure de toute façon il est toujours en retard...sourire...
Dernier sourire,ultime sourire, ce sourire qu'il ne verra pas, qu'il ne verra plus...
La nuit noire, les souvenirs floués, le froid...Et la mort...

A suivre

voilà une suite toujours de la fac alors comme d'habitude j'essaie de me relire au mieux
Merci pour vos commentaires vous êtes tous très perspicaces Bonne lecture


Washington...

Voilà tout était fini...ou tout allait commencer il ne savait plus très bien, ou peut-être savait-il trop bien ce qui lui restait à faire...Tout lui dire, tout lui avouer...Allait-elle comprendre?... Que ferait-elle une fois qu'elle saurait, une fois qu'elle verrait tout ce qu'il lui avait caché durant les deux dernières années...
Mais il savait qu'il devait le faire maintenant, qu'il ne devait plus attendre...
Il avait déjà voulu le faire ce soir là à Norfolk, mais il n'avait pas pu, le goût de ses lèvres était si bon, qu'il avait eu peur de ne plus jamais pouvoir y gouter s'il lui disait ce soir là...

Désormais il savait que rien ne serait plus comme avant, qu'ils allaient franchir une barrière, une barrière qui soit les éloignerait, soit les rapprocherait... pour toujours...

Une drôle de boule persistait dans son estomac depuis qu'ils avaient quitté la Russie...Ce pays où son père avait trouvé la mort...La mort encore, comme à chaque fois qu'il s'attachait un peu trop à une personne...allait-elle mourir elle aussi?... Peut-être, peut-etre pas, il allait lui dire, tout lui dire...

La boule commençait à comprimer ses poumons tandis que les pneus de l'appareil touchaient le Tarmac...
Cette boule pleine d'incertitude, de peur et d'excitation...et puis il y avait cette étrange sensation, cette sensation qu'il n'allait pas la trahir, pas cette fois...Parce qu'elle était différente, parce qu'elle l'avait suivie, elle l'avait sauvée...encore...

L'aurait-elle suivie, elle, cette jeune femme qui depuis trop longtemps vit dans sa tête, hante son coeur et brouille son regard?... L'aurait-elle suivie là-bas dans la Taiga, se serait-elle déguisée en Tzigane,se serait-elle éjectée de ce Mig...L'aurait-elle suivie?...

Il tourna la tête, regarda la jeune femme qui dormait paisiblement à ses côtés, les cheveux en bataille, quelques cernes ornant ses yeux, qui une fois ouverts dévoilaient un océan chocolat, ces yeux dans lesquels il s'était perdu, après avoir appris que ce voyage avait été vain, comme celui qu'il avait entrepris près de vingt ans auparavant...elle lui avait ouvert ses bras, il avait hésité, une seconde peut-être deux, le temps de trouver le "oui" qu'il attendait dans les yeux ébènes de celle qui désormais ne serait plus jamais que " sa simple partenaire"...
Là, la tête au creux de son épaule il avait pleuré, de toute les larmes qu'il ne s'était pas autorisé cette veille de Noel 1969...Il lui avait demandé pourquoi?, elle avait répondu par une caresse dans ses cheveux, une caresse ponctuée par un baiser, chaste baiser sur le front, mais ce simple contact l'avait réconforté, lui avait redonné l'envie d'espérer...
Oui, il devait espèrer encore...croire à la vie toujours...Pour Lui, lui qui l'attendait là bas...en Californie...

Il replaça doucement une mèche qui volait au grè de la respiration de la jeune femme, il sourit quand cette dernière lui répondit par un grognement...
_On arrive marine...
Second grognement...

Leurs pas sur le Tarmac mouillé ajoutait à l'étrangeté de la scène, trois officiers, dont un amiral deux étoiles, marchaient en pleine nuit au milieu d'avion qui semblaient plonger dans un profond sommeil. Derrière eux un homme restait en retrait, son nez ne saignait plus mais sa joue gardait la trace visible du désaccord qui l'avait opposé à AJ Chegwiddeen. Clayton Webb n'aspirait qu'a une chose retrouver son lit...


Le Capitaine de Corvette, s'approche de son CO, il lui murmure quelque chose à l'oreille, l'autre sourit, approuvant d'un signe de tête "Enfin..."
Le deux étoiles continue sa progression vers la sortie un drôle de sourire étalé sur le visage. Son subalterne retrouve sa partenaire.
-Demi tour marine's, on ne reste pas ici, j'ai des gens à vous faire rencontrer...
Elle ne comprend pas, il lui prend la main et la ramène vers le Jet de le CIA, passant devant l'agent, le remerciant d'un signe de tête, l'autre esquisse un sourire..."Bonne chance Rabb"

Le bruit des réacteurs attire l'attention des deux hommes restaient sur le sol...Tous les trois ont la même pensée...
comprendra t-elle?... Faîtes que oui...

A suivre

outin outin C koi cette histoire là?

MDR j'adore en tout cas ton style d'écriture il est vraiment unique et super merci pour cette nouvelle fic qui je sens sera génial

voili voilou une autre petite suite remercier la nouvelle technologie de la WIFI
Merci pour tous vos commentaires

bonne lecture


Californie...

Le VSU s'arrêta devant l'immense bâtisse intemporelle, à la fois moderne et rustique, élégante et dérangée... Il n'en pouvait plus, elle s'était endormie seulement quelques secondes après leur second décollage, alors que lui n'avait fait qu'imaginer les différents scénarios auxquels il allait avoir droit, essayant à chaque fois d'y coller un « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants »comme conclusion.
Il posa sa tête sur le volant et l'observa, sa tête penchée, collée contre la vitre, sa respiration calme et régulière.
Elle lui ressemblait, elles se ressemblaient, c'était indéniable, mais elles étaient aussi si différentes. La douceur des traits de Diane, se reflétaient chez Mac par une dureté que son adolescence avait gravé au fond de ses yeux si tristes et si vivants. Si Diane avait eu une existence paisible,des parents aimants, une belle carrière, une famille...Sarah quant à elle avait connu le pire, un matin, alors qu'elle avait treize ans elle avait entendu la porte claquer sur une mère dont les caresses avaient hanté ses nuits perdues d'adolescente délaissée...mais chaque fois elle s'en était sortie, avec de l'aide ou seule, elle en était toujours ressortie plus forte...Cette force qui constituait aussi la plus solide de toutes les murailles, la même qu'un garçon de seize ans s'était construite un jour de 1979 dans une jungle Laossienne, quand il avait dû abandonner le corps sans vie d'une jeune fille qui n'avait commis qu'une seule erreur, celle de l'accompagner.
Cette muraille qui s'était effritée lorsqu'au hasard d'un couloir à l'académie il avait renversé une jeune fille du nom de Diane Schonke...
Et alors que durant les trois dernières années il s'était efforcé de remettre pierre par pierre sa muraille debout, le major Sarah Mackenzie, fonçait dans son coeur à grand coups de bulldozer... Et
il en avait assez de lutter... aujourd'hui c'est lui qui lui ouvrait les portes de son coeur.

Comme il l'avait fait quelques instants plutôt le Capitaine de Corvette, approcha sa main de la joue de sa partenaire et la caressa doucement. La réveiller fut moins difficile que dans l'avion, aucun grognement ne lui répondit, seulement deux ou trois clignements de paupières; finalement elle tourna la tête vers son partenaire.
_Hey, ninja girl bienvenue en Californie...Sourit le pilote, n'enlevant pas sa main bien que sa coéquipière soit désormais totalement réveillée.
_Pourquoi nous avez-vous emmené au Paradis, Flyboy?... Gloussa la gracieuse marine's.
_Je vous l'ai dit , j'ai des personnes importantes à vous faire rencontrer...Répondit-il doucement.
_quelles genre de personnes importantes? Continua la Colonel
_Sortez d'ici et suivez-moi...Rétorqua l'avocat feignant le ton autoritaire de leur CO.
_vous n'êtes pas très doué pour les imitations...Rigola Mac en sortant du véhicule, vite rejointe par son coéquipier qui en réponse à sa remarque lui fit une grimace.

Tous deux avancèrent vers la maison où Harmon Rabb Jr avait passé son adolescence, vers ces pierres où il avait déversé sa colère, ces murs qui avait signifié la mort de son père et annonçé l'arrivée dans sa vie, ou plutôt dans celle de sa mère, de Frank Burnett...

Mais aujourd'hui, après cette histoire,après ce périple...tout avait changé, ce qu'il n'avait pas su voir il y a trois ans, lui apparaissait clairement devant les yeux; lui aussi pouvait espérer toucher au bonheur... Et cette maison regroupait toutes les personnes qui allait faire partie de son bonheur futur...enfin avec de la chance...

Il posa une dernière fois ses yeux d'océan sur sa meilleure amie et assena trois coups à la masse de bois qui servait de porte à l'immense demeure; Des pas se firent entendre, quelques secondes d'attentes, des secondes qui parurent d'interminables minutes au pilote. Finalement la porte s'ouvrit laissant apparaître deux femmes d'un certain âge, l'une étant tout de même plus âgée que l'autre, mais Mac perçu immédiatement la ressemblance entre son ami et ces deux femmes, alors compris que ce voyage n'était pas qu'une pause, qu'une trêve, non ce voyage était bien plus...c'était la porte du jardin secret d'Harmon Rabb Jr, cette porte qu'elle avait entrouverte un soir pluvieux de 1997, cette porte que son coeur lui disait de forcer, tandis que sa tête la priait de ne pas continuer, que ça allait faire mal, bien trop mal...

Les quatre personnes restèrent là sur le seuil de cette porte,interdites, comme coincées entre deux mondes, entre deux destinées...

Elles savaient qui elle était, elle le savait pour avoir entendu, leur fils et petit fils en parler depuis ce jour dans la roseraie, ce jour où il avait cru voir un fantôme et avait finalement découvert bien plus qu'une meilleure amie...Il avait découvert un nouvel amour... mais si elles savaient qui était cette jeune femme qu'elles aimaient déjà, c'est parce que les traits de son visage gracieux, elles les connaissaient par coeur, pour avoir usé leurs mains vieillissantes dessus...Ils n'avaient pas la même expérience, les mêmes joies ou les mêmes déchirures, ils avaient des airs de poupons et adoraient faire une moue boudeuse, ou un sourire digne des meilleurs pilotes, ces traits elles les voyaient presque tous les jours depuis bientôt trois ans...

Elle les regarde, ces deux femmes qui ont fait de lui l'homme qu'il est devenu, cet homme qu'elle aime...en secret... Et déjà, elle sait qu'elle pourrait vite s'habituer à faire partie de leur famille...Mais en a t-elle seulement le droit?... soudain son regard se pose sur l'homme qui vient de rejoindre les deux femmes, il est grand, d'une stature imposante et rassurante, encore plein de charme, une chose est sûre pour les hommes, Madame Burnett a du goût...

Et puis cette silhouette, petite silhouette qui accompagne l'homme aux cheveux gris, toute fragile, toute fine, toute petite, toute heureuse...Cette silhouette qui a compris que des choses se passaient...petit être qui s'avance à la lumière, qui se poste sur le seuil de cet avenir incertain, petit bonhomme qui fait son chemin en restant accroché aux pantalons, aux jupes et aux robes que ces mains d'enfants saisissent telles des lianes qui surplombent un ravin...Petit garçon aux allures de marin, le même sourire de pilote sur le visage, les mêmes yeux de glaces que son aîné, même si... Et puis ces traits...ce visage... ces traits qui lui rappelle... ces traits qui lui rappelle son propre visage à elle...

Alors elle comprend, elle le lit dans son regard à la fois désolé et fier, elle comprend...

_Papa...s'écrie le bambin tendant les bras vers le pilote.
_Hey champion...Comment va mon petit garçon préféré?... demande le pilote infligeant gracieusement quelques chatouilles à son fils, puis reprenant son sérieux.J'ai une personne très importante à te présenter...Elle est très importante parce que je tiens beaucoup à elle...Tu veux bien que je te la présente?...Questionna doucement l'avocat tandis que son fils avait déjà calé sa tête dans le creux de son épaule. Ce dernier approuva d'un hochement de tête, se redressant pour pouvoir saluer l'inconnue.
_Evan je te présente Sarah Mackenzie, ma meilleure amie...Mac voici Evan...mon fils...

Le silence, la boule dans son estomac qui accélère les battements de son coeur...
Son fils et celui de Diane Schonke...

a suivre

waou c'est trop bien écrit!! bravo pour cette nouvelle fi qui s'nnonce très bien!!

voilà une suite...
Merci pour vos commentaires je suis ravie de vous avoir suprises
Tomcat, pour ce qui est du fils de Harm j'ai tout prévu, bon c'est vrai c'est un facile mais ça donne aussi une autre dimension à la relation qu'ils vont tisser entre eux tous, et ça ne vas pas vous priver de peine et de souffrances mais il n'y aura pas que ça je vous rassure je ne suis pas une (très) grande sadique...
bref bonne lecture et merci pour vos commentaires adorables


Californie...

Elle n'arrivait pas à détacher son regard de ce petit bonhomme, ce petit garçon qui lui ressemblait, qui leur ressemblait...
Mais elle ne le connaissait pas, ce n'était pas son petit garçon, c'était le sien et celui de cette jeune femme, de ce fantôme, qu'il pensait aimer à travers elle...à travers elle...
Ses yeux chocolats se noyaient entièrement dans les prunelles d'acier de ce petit bout de bientôt trois ans, c'est alors que quelque chose la troubla, ses yeux bleus si semblables à ceux de son père ne reflétaient pas la même lueur, ils étaient comme vides, comme morts, ce qui accentuait le contraste avec son visage souriant. Et puis elle comprit...alors que l'angelot tendait ses bras encore tout potelés vers elle, alors qu'elle le prenait dans ses bras avec une étrange fierté, alors que ses petits doigts étudiaient minutieusement les traits de son visage, l'allure de ses yeux, les contours de ses lèvres...elle comprit...
Et puis son visage sérieux pendant tout son examen, devint en un instant rieur et dans un éclat de rire il enfouit son visage enfantin dans l'épaule de la gracieuse marine's...et elle comprit, elle comprit qu'elle ne pourrait plus jamais partir,qu'elle l'aimait déjà, ce diablotin rieur qui ne verrait jamais en elle ce spectre qui hantait l'esprit de son père, non, il ne la verrait jamais cette femme qu'il aurait dû appeler « maman » si un soir de fin d'hiver elle ne s'était pas faite tuer d'une balle dans la poitrine...Il ne la verrait jamais, parce qu'il ne pouvait pas voir, il ne verrait jamais...

Là sur les marches de cette maison, avec le corps tout chaud de ce petit garçon contre son coeur, elle aurait pu facilement se laisser aller...se laisser aller dans cette vie, dans cette famille qui en quelques instants lui avait offert beaucoup plus que de nouvelles rencontres...bien plus...

Et pourtant, quand elle posa de nouveau son regard sur son meilleur ami, les diverses émotions qui se battaient au fond de ses pupilles lui disaient que rien n'était joué, que si ce petit garçon n'avait strictement aucune idée de ce passé qu'ils n'avaient pas en commun et dont pourtant elle faisait partie malgré elle, son père lui n'avait pas oublié...
Comment oublier, comment l'oublier, elle qui lui avait offert ce magnifique petit bonhomme, ce petit garçon plein de tendresse, d'innocence et de rêve...comment?...elle savait que rien était joué, elle le savait et pourtant son coeur de cessait de répéter ce mot...ce mot... « espérer »...

Mais qu'avait-il cru? Que tout serait facile, qu'il n'aurait pas mal, mal de la voir tenir son fils, ce fils qui n'a pas connu, qui ne connaît pas et qui ne connaîtra jamais sa mère...qu'avait-il cru?...Que tout était derrière lui, qu'il pouvait commencer une nouvelle vie, une nouvelle vie sans son père, sans Diane, sans fantômes...Qu'avait-il cru?... Que devait-il croire?...
Sa tête qui lui disait de ne pas continuer, que ça aller tout détruire, tout ce qui avait été construit, tout ce qui avait été abattu...Tout... et puis il y avait son coeur, son coeur guidé par ses yeux, ses yeux embués de larmes qui ne pouvait se détacher de cette femme, cette femme qu'il s'était refusé à aimer un jour de 1996, mais qui désormais faisait partie intégrante de sa vie...Depuis toujours et à jamais...
Devait-il croire cette boule dans son estomac qui remontait jusqu'au creux de sa gorge et qui lui disait « trahison », ou cette voix dans sa tête qui lui murmurait qu'elle était morte, morte depuis de plus deux ans...qui lui rappelait qu'Elle l'avait sauvé...sauvé de cette vie morose, qu'Elle lui avait permis de croire à l'amour, cet amour qu'il n'avait même pas su donner à son propre fils...jusqu'à ce jour de 1996, jusqu'à ces quelques roses, jusqu'à cette virée vers Red Rock Mesa...jusqu'à son premier sourire...
Que devait-il croire, que devait-il faire, lui qui l'avait emmené ici, plein d'espoir, plein d'amour...Que devait-il croire, que devait-il faire?...Il ne savait plus...Là sur ces marches, sur les traces de son adolescence tourmentée, il regardait son fils faire et refaire les traits de son amie, sourire, enfouir sa tête dans son épaule, dans son cou, sentir son parfum, son shampooing, l'aimer, comme lui aussi l'avait aimé, comme lui aussi l'aimait...Et elle qui passait une main rassurante dans le dos du bambin, elle qui se laissait faire, qui riait au contact des mains de l'enfant, qui feignait de vouloir les manger, qui passait une main dans sa chevelure brune, l'ébouriffant légèrement et ponctuant son geste d 'un baiser sur le front de l'angelot et lui qui appréciait ce contact...Lui qui l'apprivoisait la marine's tant de fois blessée et elle l'adoptant le bambin étranger à toutes les images de la vie...
Il était trop tard, l'histoire venait de commencer...

Le pilote détourna finalement la tête de cette vision étrangement parfaite, et regarda les trois personnes sur le palier de la porte, ces trois personnes qui lui avaient toutes appris quelque chose...le courage, l'espoir, la persévérance...l'amour...
Ces trois personnes qui ne pouvaient effacer un fin sourire de satisfaction de leurs lèvres vieillies, ces trois personnes qui elles aussi avaient compris, que le chemin ne serait pas de tout repos, qu'il y aurait de la peine, un peu trop, mais qu' il y aurait surtout des joies, des découvertes, des aveux...Il y aurait surtout le commencement d'une vie...une vie ensemble...ils connaissaient désormais le début, ils priaient pour une belle fin...

Il y a la mère du père disparu qui s'avance pour libérer la jeune femme de son doux fardeau, et il y a le petit bonhomme qui ne veut pas abandonner sa nouvelle amie...
Il y a la mère de cet homme perdu entre deux amours, il y a cette mère qui a connu ça, il y a longtemps...cette femme qui elle aussi a des choses à apprendre, sur ce qui s'est passé là bas, dans la Taïga...Il y a cette mère qui se dirige vers celle qu'elle ne connaît pas mais pourtant...Elle se dirige vers elle, passe un de ses bras sous l'un des siens et dans un sourire la fait rentrer dans sa vie...
Et puis il y a cet homme, le beau-père, lui qui n'a jamais vraiment su trouver sa place dans le coeur d'Harmon Rabb Jr, il y a cet homme qui aujourd'hui sait que pour eux aussi ça commence aujourd'hui, cet homme qui prend « son fils » dans ses bras et le laisse pleurer...

A suivre...

et voilà une tite suite, pour ma dernière véritable connection internet avant au moins deux semaines
Merci pour tous vos commentaires et bonne lecture



La Jolla...

La maison était aussi belle à l'intérieur qu'elle l'était de l'extérieur, pleine de retenue et en même temps il y régner une chaleur familiale, une chaleur que Mac n'avait encore jamais connu...
Evan reposait toujours contre sa poitrine, sa respiration se faisant plus lente et ses paupières plus lourdes.
_Je vais aller vous préparer la chambre d'ami, Mac...a moins que...Fit Trish ne sachant pas si son fils et la jeune femme étaient passés au stade « plus qu'ami » de leur relation.
_La chambre d'amis sera parfaire, madame Burnett. Sourit la jeune marine's.
_Très bien mais laissez tomber le « Madame Burnett », pour vous ce sera Trish...Répondit la mère du pilote. Mac approuva silencieusement, la remerciant du regard de la laisser entrer si rapidement dans la famille.
_Je crois que ce petit bonhomme a besoin d'une bonne sieste, Dit Frank en s'approchant du petit garçon toujours dans les bras de sa nouvelle amie.
_Je crois que vous avez raison, rit doucement la colonel, tandis que la tête du petit garçon devenait de plus en plus lourde.
_Je vais le faire Frank...fit Harm toujours incertain que la décision qu'il avait prise soit la bonne...pour tous les trois...
_Non, c'est bon Harm, Répondit le vieil homme se saisissant de l'enfant endormi. Je suis sûr que vous avez des choses à vous dire tous les deux...Ta grand- mère va m'aider...conclu t-il faisant signe à la vieille dame de le suivre à l'étage. Celle-ci laissa un regard plein de courage rencontrer les yeux perdus de son petit-fil, et passa une main douce dans le dos de la jeune femme qui portait son prénom, avant de suivre l'homme à l'étage.

Un étrange silence s'empara alors du rez-de – chaussée de l'immense maison.
_Des personnes importantes...Fit soudain la marine's, ayant besoin d'explications.
_Oui...Répondit simplement le pilote, n'osant toujours pas croiser le regard de sa coéquipière.
_J'aurais était moins surprise si vous m'aviez emmené voir le président, Matelot...continua la jeune femme, essayant de détendre l'atmosphère. Le visage de son partenaire s'éclaira d'un fin sourire.
_Désolé Mac...Je pensais...Je pensais que c'était la chose à faire, que c'était le bon moment après ... après tout ça... Essaya t-il son regard fixé sur la mer qui s'étendait à travers la baie vitrée.
_Mais c'est plus dur que ce que vous pensiez...Murmura son amie. L'avocat expira bruyamment avant de répondre.
_Je crois que je ne m'attendais pas à ce que ça fasse aussi mal...Je veux dire ça fait plus de deux ans, j'ai découvert qui l'avait tué...j'ai tiré un trait sur le passé, sur tout mon passé, alors pourquoi ça fait si mal...S'énerva le pilote.
_Parce que cet adorable petit garçon ne connaîtra jamais sa maman, parce qu'on ne tire jamais véritablement un trait sur son passé et encore moins quand une part de ce passé commence juste sa vie...Il lui ressemble beaucoup...
_Il vous ressemble beaucoup... Remarqua l'avocat croisant pour la première fois le regard de sa partenaire.
_Mais il ne me connaît pas...répondit la jeune baissant à son tour le regard.
_Il vous connaît déjà plus qu'il ne connaît sa mère...Evan avait à peine huit mois quand Diane s'est faite tuer, il ne l'a connu que durant les trois premiers mois de sa vie, elle est partie en service en mer, elle devait démissionner...la suite vous la connaissez...Murmura l'avocat.
Je ne peux même pas lui montrer des photos, alors je lui en parle, je lui raconte notre rencontre, nos bêtises à l'académie, nos projets...Mais il va avoir trois ans...Trois ans et sa mère n'est pour lui qu'une image floue avec une ombre morbide...Alors que vous, vous, il vous connaît depuis moins d'une heure et ses doigts ont déjà mémorisé la moindre parcelle de vôtre visage...Il vous connaît par coeur et il n'a aucune idée de qui vous êtes...Les seules choses qu'il connaît de sa mère ce sont les quelques souvenirs d'un homme qui est hanté par beaucoup trop de fantômes...cet homme que je suis et qui désormais ne sait plus où il en est...
Est-ce que ce que je suis en train de faire est juste pour vous, pour lui...est-ce que je ne suis pas seulement en train d'essayer de réunir une famille qui ne pourra jamais être réunie puisqu'une des protagonistes est morte...morte...Elle est morte, elle m'a laissé seul...seul avec Evan... Pourquoi?... Elle croyait peut-être que je serais assez fort...que j'y arriverais, mais je n'y arrive pas...Je n'y arrive pas Sarah...Je n'y arrive pas...Crie t-il son poing frappant le bois de la table, faisant trembler le panier de fruit posé dessus et Mac du même coup.



Il la regarde et se demande ce qu'il voit, qui il voit, il se demande si c'est elle , la femme qui l'a suivi dans la Taïga ou l'autre celle qui est morte en lui laissant le plus beau des cadeaux...il la regarde cette femme dont il croyait, dont il croit être amoureux...il la regarde et la même sensation que sur le quai de Norfolk s'empare lui, cette sensation que son passé rencontre son présent bloquant son avenir...Il voit dans son regard ébène que elle aussi ne sait plus, ne sait pas quoi faire, quoi dire...Il voit qu'elle est perdue, perdue entre plusieurs amours...L'amour naissant que son coeur vient de connaître avec la rencontre de ce petit garçon perdu dans son monde de ténèbres, l'amour qu'elle refuse et qui est en train de franchir dangereusement les limites de son coeur, cet amour qu'elle pensait pouvoir vivre mais qui maintenant semble impossible, un amour qu'elle pourrait partager avec Lui...Il la regarde et voit ces drôles de perles illuminer son regard chocolat , alors il se maudit, ils n'étaient pas prêt, aucun d'eux n'étaient prêt pour tout ça, mais désormais ils vont devoir faire face, car ils ne sont plus seuls...Il se souvient du rire de son fils lorsqu'il était dans les bras de la jeune femme, elle sent encore les petites mains tracer les lignes de son visage hypnotisé par cet angelot...Ils ne sont plus seuls...
Il la regarde et s'en va, il faut qu'il soit seul, elle comprend, elle aussi veut partir, partir de cet endroit paradisiaque où est en train de se jouer l'enfer, elle voudrait fuir, revenir dans cette vie plate et morose qui était la sienne, y revenir et ne pas découvrir cet avenir plein de sentiments confus, de joies éphémères et de drames omniprésents, elle voudrait fuir... La claquement de la porte lui dit qu'il est parti, elle ne fuira pas, elle prend son visage dans ses mains et là contre ce mur, elle se laisse glisser de la même manière que glisse les larmes sur son visage fatigué, elle pleure...
Des mains sur ses épaules, ce regard désolé, cet homme qui lui offre de se confier...elle parle...

A suivre...

c'est très bien écrit!! J'adore ta façon d'exprmier toutes leurs pensées et leurs sentiments...
c'est tellement triste mais c'est très beau et bien imaginé!!

bravo c'est magnifique j'adore!!

voilà une suite désolée pour l'attente J'essaierai de faire plus vite pour la prochaine
Bonne lecture et merci pour vos commentaires


Californie…

Elle était toujours contre le mur de la cuisine, les sanglots l’avaient abandonnés, seules quelques traces blanches, témoin des larmes qu’elle avait versé persistaient sur les joues de son visage triste.
Ses yeux chocolats observaient les traits vieillis de cet homme qui par sa simple présence lui redonnait un peu d’espoir. Sa main légèrement fripée par le temps, se tendit vers elle, accompagnée d’un magnifique sourire, sourire qui disait que le début est toujours dur mais que finalement il y aurait plus de sourires que de larmes.
_Je crois savoir que nous avons quelque chose en commun…L’amour des hamburgers… Sourit Frank alors que la jeune marine’s saisissait sa main.
_Enfin une personne censée, gloussa Mac.
_Allez venez je suis un habitué d’un petit restaurant qui se trouve à cinq minutes d’ici…Expliqua t-il essuyant les larmes de la jeune femme, son geste ressemblant étrangement à celui de Harm.
Voyant que la jeune femme ne bougeait pas, ses yeux perdus sur la baie vitrée d’où s’était enfui son meilleur ami quelques minutes plutôt, il mit un doigt sous son menton, attrapant ainsi son regard triste.
_Hey, ne vous inquiétez pas pour Harm, les femmes de la maison savent comment s’y prendre avec lui…Il ira bien…Mais nous, nous devons parler…Je vais chercher de l’argent et prévenir Trish, attendez-moi…La colonel approuva silencieusement, se demandant intérieurement pourquoi elle avait ou plutôt ils avaient besoin de parler, mais acceptant finalement ce simple fait.
Moins de deux minutes plus tard Frank était de retour un magnifique sourire sur le visage, il offrit son bras à la jeune femme, gagnant un sourire. Peut-être que tout n’était pas perdu…

Le restaurant était parfait, tout ce que Mac avait toujours aimé : une atmosphère brumeuse aux lumières tamisées et aux senteurs de bonnes viandes grillées. Frank l’a conduit vers une table près d’une fenêtre qui donnait directement sur l’océan.
_Hey Frank, le petit n’est pas avec toi aujourd’hui ? Demanda une jeune fille d’une vingtaine d’années très jolie et souriante dans son tablier blanc rayé de rouge.
_Non Dana, aujourd’hui j’amène une amie de Harm, Dana Jackson voici le Colonel des Marine’s Sarah Mackenzie, Sarah voici Dana, la jeune fille qui a eu le privilège d’être gardé par Harm dans sa jeunesse.
_Je n’imaginais pas Harm en baby-sitter, ravie de voir que vous êtes toujours en vie. Sourit Mac serrant joyeusement la main de cette fille qu’elle aimait déjà. Les gens étaient-ils tous aussi gentils ici ?
_Et je n’ai gardé aucune séquelle…enfin presque…rit-elle à son tour. Mais revenons aux choses sérieuses que vous fallait-il ?
_Deux menus « spécial Burger », s’il te plait Dana.
_Tout de suite…Répondit la jeune fille en se dirigeant vers la cuisine avec le même sourire qui ne l’avait pas quitté.
_Elle est vraiment très gentille, constata Mac. Est-ce-que Harm sait que vous emmenez Evan ici ?...Demanda Mac un sourire en coin.
_Oh…et bien il l’ignoré jusqu’au jour où Evan a lâché le morceau en demandant à Harm de venir ici…Au début Trish et moi avons eu le droit au sermon du végétarien mais dès qu’il a vu l’expression sur le visage d’Evan, il a cédé…Rigola le vieil homme emmenant Mac avec lui.
_Vous avez un très beau sourire, je suis content de l’avoir enfin découvert. Sourit-il simplement. En y repensant je suis simplement content d’avoir fait votre connaissance.
_Moi aussi je suis heureuse…Répondit-elle souriant légèrement. Enfin je pense que je le suis… Je veux dire…quand cette porte s’est ouverte j’ai compris que ce qu’il y avait derrière allait changer ma vie, allait changer mon avenir…mais surtout que ça allait changer ma relation avec Harm…Seulement j’espérais qu’elle allait changer dans le bon sens…Pas… pas comme ça… souffla t’elle les yeux brillants de sel.

Frank regarda cette jeune femme, savait-elle seulement ce que le geste de Harm signifiait, ce que ça représentait pour lui, pour eux… Un changement…non…Bien plus…c’était un virage, un tournant, et aucun d’eux ne savait encore ce qu’il y avait après…La route continuait-elle ou n’était-ce qu’un gouffre aux noires profondeurs ? Aucun d’eux ne le savait encore, mais tous ensembles ils allaient s’en sortir…pour ce petit garçon qui venait juste de commencer sa route…Ce petit garçon…
_Vous croyez que tout ce que Harm et vous avez construit, a été anéanti par l’apparition d’Evan ?... Demanda Frank plantant ses yeux dans ceux de la jeune femme.
_Non pas par lui, mais par ce qu’il représente…Lui n’a aucune idée de ce passé qu’il y a entre Harm et moi…Vous ne pouvez pas savoir le sentiment qui m’a envahi lorsque j’ai sentit ses mains sur mon visage…J’étais admirative et fière…fière de pouvoir connaître ce petit bonhomme…Et puis mes yeux se sont posé sur son père…Vous savez ce n’était pas la première fois que je le voyais pleurer…La dernière fois date de moins de quarante huit heures, mais à chaque fois c’était pour la même personne…Pour son père…Et alors je savais comment apaiser sa peine, parce que…parce que même si ça me touchait de près, ça n’avait pas de rapport direct avec ce que j’étais, avec ce que je suis…
La première fois que Harm nous sommes rencontrés, c’est Diane qu’il a vu, quand il a retrouvé son assassin, ce soir là aussi il l’a vu…Et quand Evan était dans mes bras c’est encore elle qu’il a vu…Il la verra toujours elle…Elle à travers moi…C’est pour ça que lui et moi ce n’est pas possible… Finit-elle laissant la première larme s’échouer sur la table vernie.
_Vous êtes la première…Répondit simplement Frank.
_Comment ?....Questionna Mac ne comprenant pas.
_Vous êtes la première à venir ici…à connaître Evan…Expliqua le vieil homme. Oh bien sûr Meg, le lieutenant Austin, le Capitaine Krennick et l’Amiral Chegwidden connaissent son existence, Harm a été obligé de leur expliquer pour pouvoir continuer à enquêter sur la mort de Diane, mais aucun d’entre eux ne l’on vu, Harm s’y est toujours refusé…Pourquoi ?...Je ne sais pas vraiment mais il y a une chose que vous devez savoir. Quand Diane est morte Evan avait six mois, Harm est venu à La Jolla avec lui mais il est reparti seul à Washington. Pendant six mois il avait jonglé entre son travail, ses enquêtes, son fils et du jour où Diane est morte il l’a abandonné…Frank avait fini sa phrase dans un murmure ses yeux exprimant tout ce que les mots ne pouvaient pas dire. Mac écoutait essayant de comprendre où cet homme voulait en venir, en quoi le fait de savoir que Harm avait renié son fils pouvait lui redonner espoir.
_Je ne comprend pas Harm vous a laissé la garde d’Evan ?...
_Il ne l’a pas dit comme ça…en fait il n’a rien dit, quand il est arrivé il venait de sortir de prison où il avait été placé en tant que suspect numéro un pour le meurtre de Diane…
_Quoi ?!? Harm a été suspecté d’avoir tué le lieutenant Schonke, il ne me l’a jamais dit…Fit Mac étonnée.
_S’il vous l’avez dit, il aurait dû vous expliquer comment il en est sorti, ce qui impliquait de vous révéler l’existence d’Evan. C’est l’amiral Chegwidden qui est allé voir l’agent Turkey, il lui a expliqué l’alibi de Harm, cet alibi c’était Evan, Harm n’aurait jamais laissé son enfant de six mois tout seul dans le seul but de tuer celle qui justement lui avait donné cet enfant. Turkey devait lui aussi savoir que Harm n’était pas coupable, seulement cette affaire était pleine de trous elle trainait en longueur et juste devant lui se tenait le coupable idéal…
Quand il est sorti l’Amiral l’a reconduit chez lui, Harm l’a remercié et A.J lui a donné sa semaine ou plus s’il en avait besoin. Harm est rentré chez lui il a fait ses bagages et ceux d’Evan, le lendemain il était ici, enfin ce qui restait de lui…Frank s’arrêta ses yeux légèrement meurtris se posèrent sur l’immensité marine.
Il est entré sans un mot, nous savions déjà mais…On voulait juste savoir comment il allait, mais rien, il n’a rien dit…Il a mis Evan dans les bras de sa mère, puis il est monté dans sa chambre, n’en sortant que pour se faire un sandwich ou pour se laver…Trois jours plus tard il partait sans un bruit, quelques mots sur un bout de papier pour explication, il partait sans Evan… Durant les deux mois qui ont suivi on a reçu une simple lettre…une lettre…Evan ne comprenait pas, vous savez il est aveugle mais il sent extraordinairement bien les choses, et encore plus les choses qui touchent son père, une sorte de relation fusionnelle si vous préférez…Et voilà que son père ne donnait plus signe de vie depuis deux mois, plus de caresses, de bisous, de jeux…seulement le vide.
Trish et moi ainsi que Sarah essayions de combler ce vide mais il n’y avait rien à faire ce petit bonhomme ne voulait plus sourire. L’homme s’arrêta de nouveau, ses yeux se posèrent de nouveau sur la jeune femme, un sourire flottant sur ses lèvres. Et vous savez ce qui lui a rendu ce sourire ?...
Mac hocha la tête, ne pouvant dire un mot tandis qu’elle essayait d’assimiler toutes les informations.
_Vous…Sourit largement Frank. Après votre périple à Red Rock Mesa, Harm est revenu, il avait un magnifique sourire sur le visage, il nous a salué brièvement et il a foncé vers la chambre de son fils…pendant ce week-end ils ne se sont pas lâchés, c’était merveilleux…et ça l’est toujours…grâce à vous…Evan aussi l’a compris, quand vous l’avez pris dans vos bras il a compris que vous annonciez un nouveau futur, un futur où il pourrait enfin vivre avec son père toute la semaine pas seulement le week-end…Il l’a compris de la même manière que Harm l’a su le jour de vôtre rencontre dans cette roseraie…
Sarah, Harm ne vous aime pas parce que vous ressemblez à Diane mais parce qu’au contraire vous êtes différente d’elle…

A suivre…

c'est magnifique!!!! Ca éclaire ma soirée, enfin ce qu'il en reste!!!!

La suite stp!!!!

alors je vous mets une tite (désolée) suite de cette fic elle aussi j'essaierais de faire plus rapidement
encore Mille Mercis pour tous vos commentaires génialissimes Bonne Lecture...
Et encore Bonne année et joyeux noël (encore plus en retard )

Californie...

Sa main vieillie par le temps et les sentiments passa dans la chevelure d’un brun bleuté et coupée court de cet homme qu’elle avait tant et tant consolé. Elle tomba sur le même regard de désolation auquel elle avait dû faire face pendant l’enfance du Pilote, ce même regard de petit garçon qui à chaque visite lui demandait quand il pourrait partir au Viêtnam pour dire à son Papa de rentrer à la maison et de décorer ce sapin qu’ils n’avaient pas pu couper ensemble, qu’ils n’auront jamais pu couper ensemble…

Elle s’assit à ses côtés n’arrêtant pas sa douce caresse réconfortante, elle attendit qu’il parle, mais il ne parla pas alors elle commença.
_Elle lui ressemble vraiment beaucoup. Lâcha la vieille femme attrapant les mains de son petit-fils stoppant ainsi la torsion nerveuse de ces dernières.
_Tu veux dire qu’elle leurs ressemble vraiment beaucoup…rétorqua l’avocat libérant ses mains de la douce emprise pour se les passer sur son visage fatigué. Franchement Gram… comment je vais faire…Comment ai-je pu seulement l’embarquer là dedans…comment ai-je pu faire ça, si moi-même je ne suis pas sûr de ce que je veux que nous soyons…Si je ne suis même pas sûr que je veux un « Nous »…
_Est-ce vraiment là le problème Harmon ?... Demanda sa grand-mère accrochant son regard perçant à l’océan d’émotions que reflétait le regard de son petit-fils.
_Tu en vois un autre ?... Souffla le Pilote en se rasseyant à ses côtés.
_De quoi as-tu peur Harm ? De voir Diane en Mac dans un vain espoir de la faire revivre, ou de l’oublier en laissant ton cœur aimer cette jeune femme qui t’a suivi à l’autre bout du monde pour chercher un homme mort ?...Questionna doucement Sarah.
Harm la regarda quelques instants se demandant par quels moyens elle pouvait si bien scanner son âme, il quitta son regard qui était si semblable au sien et laissa une larme solitaire s’échouer sur les dalles baignant au soleil.
_Je crois…je crois que j’ai déjà commencé à l’oublier…elle me l’a faite oublier…Je veux dire, je sais ce que j’ai vécu avec Diane, comment pourrais-je l’oublier alors qu’un trésor dort juste à l’étage…ce trésor qu’elle m’a laissé…Murmura le pilote avant de continuer. Je n’oublie pas la place qu’elle a eu dans ma vie…C’est seulement que les sentiments que j’avais pour elle me semblent si…
_Lointains…Termina la vieille femme.
_Quelque chose comme ça…Soupira l’avocat.
Sarah passa un doigt sous le menton de son petit-fils et releva son visage vers ses yeux.
_Je vais te dire comment je vois la situation Harm, et après tu feras ce que tu voudras…Commença sa grand-mère.
Je me souviens comme si c’était hier du jour où Diane et toi êtes venus m’annoncer que vous alliez avoir Evan, je me souviens des battements de mon cœur quand j’ai vu tes yeux, quand j’ai vu la chaleur des étreintes que tu partageais avec elle…tout cet amour qui envahissait l’endroit où vous vous trouviez…Vous étiez complémentaires… elle était le jour et toi la nuit, elle était la joie, la gaité tandis que toi tu tentais de te débarrasser de ta peine enfantine et de cette douleur qui faisait l’homme que tu étais…l’homme que tu es…
Tu essayais de t’en débarrasser pour pouvoir vivre pleinement ce bonheur qu’elle t’offrait… et moi…et bien moi j’étais si contente de voir qu’une femme réussissait là où ta mère et moi avions échoué… te rendre totalement heureux…heureux sans passé, ni fantôme…
Elle s’arrêta quelques instants essayant de mettre en place toutes les émotions qui traversaient sa voix.
_Mais c’est là où nous nous sommes trompés, tous trompés…Trish, moi et même toi mon chéri…On pensait qu’il fallait que tu te débarrasses de tes fantômes, de ce passé perpétuellement présent, mais ce n’était pas ça la clé de ton bonheur, c’était même tout le contraire… Je le sais désormais et ta Maman aussi l’a compris…Nous l’avons su au moment où nous avons ouvert cette porte, ou peut-être même ce jour où tu es revenu pour réellement connaître ton trésor, ton petit garçon…
Tu aimais Diane et tu l’aimeras toute ta vie, comme ta mère aime ton père en dépits du fait qu’elle est épousée Franck, mais ce qui te lis à Mac c’est quelque chose d’unique, une chose qui n’arrive qu’une fois dans une vie…
Tu n’as pas essayé de cacher ou de renier ton passé pour Mac et elle t’a accepté comme tu es, elle t’a suivi comme toi tu pourrais le faire si la situation était inversée, tu l’as déjà prouvé…
Ce lien est au delà de la confiance et bien au-delà de l’amitié que vous semblez absolument vouloir préserver…ce lien c’est l’amour…Mais pas l’amour ordinaire, c’est le vrai amour, celui qui vous emporte n’importe où du moment que vous êtes deux, celui qui ne vous apprend pas à dire « je t’aime » mais qui vous enseigne les différentes manières de le dire, de le chuchoter, de le murmurer, de le susurrer… Cet amour qui vous fait vivre en toute simplicité, juste comme vous êtes réellement sans interdit et sans secret…Termina Sarah sa douce et chaude main quittant la joue piquante du Pilote.
_ Penses-y Harm…penses-y…Fit-elle en se levant. Tu sais je l’ai connu ce grand amour, le vrai…je l’ai connu…il est mort un jour de 1942…mais il savait …et un jour… et bien un jour je suis sûre qu’on sera de nouveau réunis, parce que ça ne devait pas être autrement… Sourit-elle avant de disparaître derrière la baie vitrée.

Il resta là, ses yeux regardant droit devant eux, ne voyant rien de la beauté du coucher de soleil…coucher de soleil…il était déjà si tard et il était tellement fatigué, il se passa les mains sur son visage pour se sortir de ses pensées et se dirigea vers les cris de joie de son fils, ne se rendant pas même compte du doux sourire qui avait pris ses lèvres en otage…
Ce doux sourire…

A suivre…

Joyeux Noël et bonne année à toi aussi.

Elle est géniale Gram, j'espère qu'il va bien tenir compte de ce qu'elle lui a dit.

J'attends avec impatience la suite...

Une tite suite
Bonne lecture et merci pour tous vos commentaires

Californie…

Quelque chose l’a gêné, en réalité ce n’était pas réellement une gêne, c’était un sentiment inhabituel, une atmosphère dont elle ne connaissait rien...Un sourire se dessina sur ses lèvres tandis que ses yeux rencontraient les rayons timides du soleil californien. Son horloge interne lui indiqua neuf heures, un peu tôt pensa-t-elle… lorsqu’elle et Franck étaient rentrés hier, toute la maisonnée dormait depuis longtemps, ils étaient restés longtemps au Beach Burger à parler de Diane, enfin de Diane à travers la vision de Franck et Mac l’avait écouté apprenant à connaître cette femme qui avait conquis le cœur d’Harmon Rabb Jr et qui lui avait donné un magnifique petit garçon… Franck avait parlé longtemps de ce petit homme, son petit-fils et la jeune femme avait sourit devant tout l’amour qui débordait des yeux du vieil homme et puis il l’avait emmené sur la plage, ils s’étaient assis face à l’horizon marin, miroir vivant de l’astre lunaire, ils s’étaient assis et elle lui avait raconté, tout raconté…Son enfance, son père alcoolique mais présent, sa mère désespérée et absente, ses propres excès, les conséquences, son oncle Matt, les Marin’s… La roseraie…Harm et leur histoire…Elle lui avait tout dit à travers les larmes qui s’échappaient des ses yeux comme pour mieux laver son âme trop longtemps torturée ; Lui n’avait rien dit, l’écoutant, la réconfortant, la serrant dans ses bras, il l’avait écouté et pour la première fois de sa vie Sarah Mackenzie comprenait ce que le mot « Papa » signifiait réellement…
Puis ils étaient rentrés, il l’avait serré dans ses bras une dernière fois, elle avait déposé un baiser sur sa joue, ils s’étaient séparés souriants et plein d’espoir… une nouvelle vie commençait…

Elle s’étira légèrement n’étant pas certaine de vouloir réellement quitter la chaleur de son lit, c’est alors que son regard d’ébène rencontra cet océan marin qu’elle connaissait si bien…Qu’elle allait apprendre à connaître…
_Hey bonhomme…fit-elle sa voix encore enraillée par le sommeil. Tu veux que je te fasse de la place. Demanda-t-elle doucement. Le petit garçon approuva silencieusement et alors que la gracieuse Marin’s commençait à se lever pour aller le chercher, l’angelot trouva parfaitement son chemin, grimpant sur le lit et se fourrant sous les couvertures pour profiter de la chaleur matinale de la jeune femme. Cette dernière observa cet enfant qui lui ressemblait tellement…il lui ressemblait tellement et pourtant il n’était rien d’elle, ni sa chair, ni son sang, seulement l’écran innocent d’une image qui venait hanter la mémoire de son père…
_Tu es une Maman ?...Questionna innocemment le petit garçon sortant puis remettant son pouce dans la bouche. Le Colonel sortit de ses pensées et regarda l’enfant un doux sourire sur le visage.
_Je ne sais pas…que doit-on faire pour être une maman ?... rétorqua-t-elle en passant une main dans les cheveux ébouriffés du fils de son partenaire.
_il faut…Je suis pas sûr…Je crois qu’il faut aimer tous les enfants…tous les enfants du monde entier… Même ceux qui voit pas le Monde…comme moi…Mais suis pas sûr il faut que tu demanderas à Grand Ma Trish…tu demanderas, d’accord…comme ça peut-être tu pourras être ma Maman…Expliqua Evan callant sa tête dans le creux du cou de l’avocate.
Mac gloussa doucement avant de répondre.
_Je lui demanderai…Promis…
Et un silence apaisant s’installa entre eux, la jeune femme jouait avec les cheveux du petit garçon tandis que lui s’enivrait de sa chaleur et de son doux parfum.
_Il y a des escaliers dans ta maison ? Questionna une nouvelle fois l’angelot, surprenant une fois de plus l’avocate.
_Non, non il n’y en pas…Pourquoi demandes-tu ça…Demanda-t-elle en retour.
_Parce que y’ai pas le droit aux escaliers…Papa dit c’est ro dangereux pour un petit gars comme moi…Mais moi ye suis grand bientôt…ye vais avoir comme ça…Fit le petit garçon en désignant le nombre trois avec ces petits doigts potelés avant de reprendre son explication.
Mais c’est bien si à ta maison y a pas d’escaliers ye pourrais venir souvent ça veut dire…comme chez Api John et Gram Lily… z’ont une grande maison sans escaliers et je peux aller où ye veux…Mais ma maison préférée c’est celle de Papa… Termina le petit garçon en se blottissant un peu plus contre le corps chaud de Mac.
Cette dernière avait écouté avec attention le récit de l’enfant souriant à ses explications, elle aurait voulu lui demander qui étaient John et Lily ou pourquoi la maison de son Papa lui plaisait tant, elle aurait souhaité restait ici avec Lui encore quelques minutes, ou même quelques heures mais en plus d’avoir en commun leur amour pour Harmon Rabb Jr, ils avaient aussi un estomac bruyant à satisfaire.
C’est ainsi qu’ils sortirent de leur cocon douillet dans un éclat de rire qu’ils se forcèrent à taire pour ne pas réveiller le reste de la maison. La jeune femme prit le petit garçon dans ses bras et tous deux se dirigèrent vers la cuisine, arriver à destination Mac installa Evan dans une chaise et repéra le morceau de papier qui gisait sur la table. C’était un mot de Trish qui prévenait l’avocate que Franck, Grams et elle étaient partis faire des courses, elle trouverait tout ce qu’il faut pour se faire un petit déjeuner digne de ce nom dans les placards de la cuisine et il ne fallait pas qu’elle se prive. Si Evan était réveillé qu’il n’abuse pas du sucre sur ses céréales…Ils reviendraient vite…La Marin’s lu le mot et gloussa légèrement au postscriptum, si Harm lisait ce mot il savait ce qu’il devait faire mais Trish en doutait…ils seraient revenus avant midi et ainsi avant que le pilote se réveille.
Evan ne demanda pourquoi sa nouvelle amie rigolait et il se mit à lui raconter que dans moins d’un mois il ferait sa rentrée à l’école, mais que son Papa ne savait pas encore s’il le ferait entrer à celle de La Jolla ou de Washington, lui aimerait bien être à Washington pour pouvoir toujours être avec son Papa et aller voler avec lui…

Le petit déjeuner se passa ainsi entre les histoires de l’enfant et les préparations de la jeune femme, et se termina en une bataille de céréales, bien qu’aveugle Evan avait un assez bon sens de l’orientation car il avait réussi à mettre plus de céréales dans le Tee-shirt de Mac, qu’elle dans les cheveux du bambin.
Le Colonel mit finalement fin au jeu prétextant que Grams, Trish et Frank n’allaient pas tarder, l’enfant approuva et se dirigea vers le salon tandis que l’avocate faisait un rapide ménage dans la cuisine. Quand elle en ressorti elle trouva Evan assis sur un tabouret caressant du bout des doigts les touches bicolores d’un magnifique piano à queue. La jeune femme essuya ses mains encore humides et prit place aux côtés du fils de son meilleur ami.
_Qui joue du piano ?...Questionna la Marin’s.
_Maman en jouait, enfin Papa a dit ça…Papa parfois en joue mais pas beaucoup beaucoup…Lui c’est la ritare…
Mac sourit en entendant l’enfant écorcher l’instrument de musique préféré de son père.
_Moi je sais en jouer un peu…Tu veux que je te montre ?... Fit la jeune femme en passant une main dans la chevelure brune du petit garçon comme elle en avait pris l’habitude depuis le début de la matinée. Evan approuva d’un signe de tête, retirant ses petites mains de l’instrument, impatient d’entendre la douce mélodie. A sa surprise il se sentit soulever avant d’être positionné sur les genoux de la jeune femme.
_Mets tes mains sur les miennes…Murmura Mac. Le petit garçon ne se fit pas prier et l’avocate commença alors la douce danse qu’elle avait abandonné il y avait quelques années, abandonné mais pas oublié…
Ses mains voguèrent alors sur le clavier avec une aisance déconcertante faisant partager leur agilité aux mains d’enfants posées sur elles, et créant une mélodie radieuse où se mélangèrent rires d’enfant et notes claires et entrainantes…
Mélodie radieuse…



Il n’a pas fait de bruit, il a simplement entendu les rires de son petit garçon à travers cet étrange rêve où le bonheur existait enfin…
Il n’a pas fait de bruit, il a simplement descendu les quelques marches qui le séparaient de la joie de son fils et s’est arrêté quand il les a vu, là, ensemble…
Il n’a pas fait de bruit, il s’est simplement assis et a écouté cette musique, sa musique…
Il n’a pas fait de bruit, les larmes qui coulent sur son visage non plus… « Ce lien c’est l’amour »… « Penses-y Harm…penses-y »…il y a pensé… toute la nuit…
Il n’a pas fait de bruit, l’amour qui l’entoure non plus….
Et si le bonheur n’était pas un rêve…

A suivre…

Comment tu fais pour réussir à me faire pleurer comme ça à chaque fois que je lis tes fics???

C'est magnifique, comme d'habitude! J(adore ta façon d'écrire et de voir les choses!!

tout simplement splendide! bravo!

superbe histoire, j'adore la sensibilité qu'il en ressort et aussi l'amour qui semble planer sur les personnages

Voilà une tite suite merci pour vos commentaire les filles, z'êtes adorables
Bonne lecture...



Californie…

Les caresses que procurait Mac à l’instrument se firent plus douces tandis que la mélodie, elle aussi, ralentissait donnant à la pièce une atmosphère paisible et irréelle…
Elle savait qu’il était là, elle l’avait entendu s’assoir dans les escaliers, mais elle avait continuer, pour ne pas perdre cet instant magique, cette sensation de bonheur absolu, cette sensation qu’elle était là où elle devait être, là où elle avait toujours voulu être…Ici, avec cet ange sur ses genoux partageant une proximité et une douceur qu’elle n’avait jamais connu…elle voulait seulement rester là…là pour toujours…
Alors elle ralentit encore le mouvement de ses doigts, laissant sa main et celle du petit garçon flotter dans l’air avant de s’abattre respectueusement sur les touches blanches et noires de leur nouvel ami commun. Evan restait silencieux appréciant la nouvelle expérience, souriant doucement à l’air qui glissait entre ses petites mains quand celle-ci prenaient leur élan pour pouvoir procurer la bonne pression et sortir le son parfait…doux, dur, évanescent ou subtil…Il appréciait la douceur des touches d’ivoires, et le parfait désordre qui régissait celle au ton d’ébène…
Il souriait, sa tête contre la poitrine de la jeune femme écoutant le régulier battement de son cœur qui s’accordait aux extravagances du piano et de la mélodie…Il souriait…

Lui ne savait plus exactement ce qu’il devait faire, sa tête ne savait plus, son cœur, lui, avait une idée précise de comment agir … Alors…
Il passa une main dans ses cheveux en bataille et s’avança vers les deux personnes qui écoutaient les dernières résonnances de ce qui lui semblait être un do. Sa main trouva alors le chemin de la chevelure si semblable à la sienne qui appartenait à son fils. Ce dernier reconnaissant le geste et la douceur de celui-ci sourit et tendit les bras vers son père dans un « Papa » si rayonnant qu’il aurait pu faire fondre la moitié du continent arctique. Le pilote le prit dans ses bras et le fit tournoyer en l’air pendant quelques secondes avant de le serrer contre son cœur et de déposer un baiser dans son cou d’enfant…Il aimait son odeur…
Doucement il lui chuchota qu’il l’aimait et le libéra pour que l’enfant aille retrouver ses jouets dans le coin du salon qui lui était réservé.
Alors il se tourna vers sa partenaire qui avait toujours les mains posées sur l’instrument qu’elle avait mis des années à dompter, il s’approcha un peu plus d’elle et saisit l’une de ses mains, elle le regarda et devant son sourire elle le suivit sur la terrasse que le soleil californien chauffait déjà allègrement. Elle se laissait faire ne sachant pas vraiment ce qui allait se passer, ce qu’il allait dire mais se préparant à ce qu’elle devait lui dire, ce qu’elle devait lui avouer…

Ils étaient l’un en face de l’autre, incapables de détourner leurs regards des yeux de l’autre, ces regards où tant d’émotions se battaient pour venir à bout des autres…La peur, le rejet, la culpabilité, la crainte et la terreur…l’amour… doucement comme il l’avait fait quelques instants auparavant le Capitaine de corvette tendit la main vers sa coéquipière et replaça une mèche qui lui barrait le visage, elle sut que le moment était venu que son avenir , que leur avenir allait se jouer ici et maintenant.
Une larme s’annonça glissant lentement le long de sa joue avant de venir mourir au coin de ses lèvres. Elle l’essuya rapidement, il ne fallait pas qu’elle craque, pas maintenant alors que ce qui allait suivre serait sûrement la chose la plus dure qu’elle n’ait jamais faite. Lentement le bras de son meilleur ami s’éleva dans l’air et sa main vint caresser sa joue, elle se perdit dans la chaleur de sa paume durant quelques secondes et alors que l’avocat approchait son visage, alors qu’inconsciemment elle humectait ses lèvres, alors que tout ce qu’elle avait toujours espéré, toujours voulu allait se produire, elle le dit…
_Je suis mariée…
Voilà tout était fini, elle venait de vivre les trente six plus belles heures de sa vie au milieu d’une famille aimante, aux côtés d’un petit garçon merveilleux, avec l’homme qu’elle aimait, l’homme qui en ce moment la regardait comme si…comme si tout ce qu’ils avaient vécu n’avait jamais existé…comme si…
_Vous êtes quoi ?... Fit-il sa voix remplie de détresse et de colère glaciale.
_Je suis mariée…Mais ce n’est pas ce que vous…Tenta-t-elle, elle ne voulait pas que tout se finisse maintenant, pas après ce matin, pas après la Russie…Pas après la roseraie…
Il s’était reculé, son dos collant désormais la vitre du salon, il ne vit pas son petit garçon juste derrière lui, un simple morceau de plexiglas le séparant des adultes en train de se déchirer, silencieux et attentif, il avait dû entendre le ton de son père et curieux ou inquiet s’était approché.
Elle le vit ce petit être aux mille promesses, aux mille cadeaux…et les larmes vinrent sans prévenir se faisant plus piquantes que d’habitude, elles lui brûlaient les yeux et le cœur…les traces qu’elles formaient sur ses joues se répercutaient à travers son corps, à travers son âme…voilà tout était fini.
Elle ne s’autorisa à tomber qu’au moment où elle entendit la porte claquer, alors le sol chaud lui parut brûlant contre son corps si froid à cet instant, si froid… une deuxième porte claqua et elle comprit qu’il s’était enfermé au premier étage, les larmes redoublèrent et sa main vint s’écraser contre les dalles de la terrasse…voilà tout était fini… et pourtant l’espoir…

Une porte qu’on ouvre, doux grincement, elle n’ose pas lever le regard, et si…si ce n’était pas lui, si tout était bel et bien fini…fini…Il y a ces mains d’enfant qui doucement lui font voir la lumière du soleil, là en plein dans son visage…Elle l’attrape petit corps sans poids, elle le serre et lève les yeux, elle ne voit pas le visage de la grande silhouette qui la surplombe, il y a les larmes qui ont floué sa vue, il y a la peur qui aveugle son cœur et le soleil qui éblouie son âme…elle ne le voit pas, alors il s’accroupie et les larmes reviennent se perdant sur le tissus du pyjama du petit ange qu’elle tient dans ses bras… Et si…
Ce n’est pas lui tout est fini…




Le silence le réveilla, la douleur aussi, il jeta un coup d’œil à sa main droite et découvrit la blessure qu’il s’était fait, comme si tu n’avais pas déjà assez mal, très malin Rabb… Son regard se perdit sur le mur en face de lui et il sourit tristement au trou qui côtoyait désormais une photo où Diane tenait Evan en souriant aux yeux si bleus de l’enfant, c’était le lendemain qu’ils avaient appris que leur fils ne verrait jamais…
Il soupira bruyamment et mis quelques instants à se rappeler ce qui l’avait réveillé…Ce silence…Il regarda l’heure, il s’était assoupi un peu plus d’une heure trente, l’agitation devrait être à son comble, son fils devait aider Franck à mettre la table, sa mère et Grams devaient se disputer pour savoir qui ferait à manger, quant à Mac…Et bien…Mais rien juste le silence… Il soupira une nouvelle fois et se décida à aller l’affronter…

Le grincement des marches fit tourner la tête des trois personnes qui se trouvaient actuellement dans le salon, Evan cependant retrouva vite le chemin de ses peluches prenant un air légèrement boudeur. Harm remarqua que la table n’était pas prête et qu’aucune odeur ne sortait de la cuisine.
_Il y a un problème ?...Tenta-t-il ayant subitement très peur de la réponse. Il avait raison Trish fonça sur Lui un doigt accusateur pointé sur sa poitrine.
_Un problème ? Bien sûr qu’il y a un problème comme si tu ne savais pas qu’il y a un problème. Cria-t-elle presque.
_Ecoute Maman…ça concerne Sarah et Moi et uniquement Sarah et moi.... Répondit le Pilote défiant sa mère. Défiance qui perdit vite de son intensité devant le regard de la vieille femme.
_Oh parce que maintenant c’est « Sarah »…Souffla-t-elle. Alors tu la laisses en pleurs sur la terrasse, tu ne lui laisses même pas le temps de s’expliquer, de t’expliquer, et après ce n’est pas notre problème…Mais saches mon garçon que c’est bien plus que mon problème, je ne vais pas te laisser gâcher ton avenir et celui de ce petit bonhomme parce que ton égo est un peu mal placé…et ne dis pas que c’est faux j’ai eu le même problème avec ton père durant des années… Soupira-t-elle finalement en reprenant son souffle.
_Mon égo…Maman elle est marié…Elle a un mari…Et…Essaya d’expliquer l’avocat.
_Et toi tu as un fils de deux ans dont elle vient d’apprendre l’existence…Le coupa Trish. Bien sûr qu’elle t’a menti mais toi aussi mon grand, et puis elle te l’a dit finalement…Elle a bien comprit que sa présence ici était beaucoup trop importante…importante pour toi, pour elle et pour Evan…Peut-être même pour nous…Sourit sa mère. Et le plus important Harm…As-tu vu une alliance à une de ses mains…Sans compter qu’elle est sorti avec ce…comment dis-tu déjà…ce minable petit avocat civil que tu pourrais écraser comme une brindille…continua la vieille femme un sourire en coin, elle reprit ses yeux pleins de compassion et d’amour Rappelles toi pourquoi tu l’as amené ici Harm et laisses la s’expliquer. Termina Trish en caressant le bras de son fils.
Un nouveau silence emplit le salon avant qu’il ne décide de le briser.
_Très bien…tu as peut-être raison, toute cette histoire n’est peut-être bien qu’un énorme problème de communication…Fit-il en souriant aux deux femmes qui le regardaient à présent.
_Alors où puis-je la trouver. Demanda t-il en fourrant ses mains dans les poches de son jean.
_A l’aéroport…Lâcha sa mère.
_Quoi ?...Cria-t-il.
_Franck et elle sont partis il y a vingt minutes…Expliqua Trish.
_Mais… comment ?…pourquoi ?…Demanda t-il ne comprenant plus rien.
_Fonce…cria sa grand-mère en lui lançant les clés de sa voiture.
_Vi fonce, fonce ‘vec moi…Applaudit Evan en attendant que son père le prenne dans les bras.
Harm regarda son fils quelques secondes puis posa son regard sur sa mère.
_Tu ferais mieux de l’amener c’est ta meilleure carte pour le moment…souffla Trish dans un sourire. Le Pilote approuva, enfila une paire de basket, saisit son fils et courut dehors en claquant la porte. Cette dernière s’ouvrit quelques instants plus tard et un Capitaine de Corvette essoufflé lâcha :
_Merci…pour tout… Et fila vers sa destinée, enfin si elle ne se trouvait pas déjà à quelques kilomètres du sol…
Quand les bruits du moteur ne furent plus que des murmures, les deux femmes soupirèrent en s’affalant sur le sofa avant de laisser un fou-rire prendre possession de leur corps…
Il fallait que toute cette histoire se finisse bien…


A suivre…

Y'a pas à dire!! C'est du vrai talent!!!!

Magnifique tout simplement!!

voilà une tite suite...Je ne garantie vraiment rien sur la qualité ( ) Parce que j'ai un peu fait la fête et je suis encore un peu...comment vous dire ...brumeuse...Mais j'avais vraiment envie d'écrire
Bonne lecture et merci pour vos commentaires toujours aussi gentils...



Californie…

Il courait, ses poumons le brûlaient, son cœur aussi, il courait slalomant entre les dizaines et dizaines de personnes qui affluaient des différents terminaux. Son fils collé contre sa poitrine, accroché à son cou, rit en répétant des « Cours Papa, vite cours, ré vite… ». Et lui court accélérant aux paroles de l’enfant.

Il ne fit pas attention à la grande silhouette qu’il manqua de renverser, cette silhouette qui dans un sourire hurla à celui qui finalement pouvait aujourd’hui devenir son fils la porte d’embarquement de son amour bientôt envolé…
« Porte C…Porte C allez Rabb nom de Dieu, tu ne vas pas la laisser partir, pas cette fois…Attend-moi Sarah, attend-nous…allez Rabb tu y es presque…presque… »
C’est un badge où s’étalaient fièrement les huit lettres de « sécurité » qui le stoppa avant qu’il n’atteigne les derniers mètres qui le séparaient de celle qui emportait son avenir dans ses bagages.
_Vôtre titre d’embarquement monsieur s’il vous plait ? Fit la voix forte d’un homme à la carrure de footballeur américain, les cheveux blonds et les yeux rétrécis.
_Quoi ?... répondit distraitement le Capitaine de Corvette, ses yeux rivés sur la masse de personnes qui se pressait en direction de la porte qui les mènerait vers Washington.
_Il me faut vôtre billet pour vous laissez accéder à la porte d’embarcation…Expliqua la voix grave de l’homme qui désormais faisait fonction de filtre laissant passer les autres voyageurs qui brandissaient en l’air leur billet et soufflaient d’agacement en passant aux côtés de Harm, ce dernier tentant vainement de se glisser dans les maigres espaces que son ennemi du moment laissait vacant…
Abandonnant finalement la technique du passage en force, il réajusta Evan à ses bras, se passa une main dans les cheveux et soupira en regardant l’officier de sécurité, un sourire d’excuse se dessinant doucement sur ses lèvres.
_Ecoutez il faut absolument que je passe… j’ai besoin de retrouver une personne… Je suis Pilote dans la Navy, Capitaine de Corvette Harmon Rabb Jr…vous n’avez rien à craindre, je ne suis pas armé…Je veux seulement retrouver cette personne…Tenta d’expliquer l’avocat.
L’agent de sécurité sembla se détendre quelques secondes avant de regarder le pilote dans les yeux.
_Pourquoi voulez-vous empêcher cette personne de prendre cet avion ?...Est-ce une menace pour ce vol et pour ces passagers ?... Continua l’homme.
« Au moins il ne me suspecte plus… » Pensa Harm, lui aussi laissant échapper un peu de la tension qui pesait sur ses épaules, il fallait qu’il joue sa dernière carte.
_Non…Non, bien sûr que non…En fait c’est la mère de ce petit garçon. Expliqua l’avocat en désignant Evan dans ses bras, elle l’a perdu et l’attend à côté de la porte de C, ils l’ont annoncé il y a quelques minutes. Continua le Pilote espérant au plus profond de lui que cette histoire marcherait.
Le Badge « Sécurité » s’approcha alors dangereusement de lui et il se dit que cette fois tout était bien fini, Mac devait certainement être déjà assise à sa place, attendant patiemment que l’avion décolle et l’emmène loin de ce Paradis devenu Enfer, loin de Lui… loin d’eux… L’emmenant là-bas…quelque part à Washington, dans son appartement de Georgetown où elle pourrait se concentrer sur le comment sauver leur amitié et peut-être trouver la solution, cette solution que Lui n’espérait plus…Mais à son grand étonnement le badge blond ne fit rien, ou plutôt rien de ce à quoi il s’attendait.
Sa main forte et blanche comme la neige passa doucement dans la chevelure brune d’Evan arrachant un sourire au petit garçon qui le fit lui-même rire, puis de nouveau ses yeux rencontrèrent les océans profonds du Pilote qui ne comprenait pas vraiment ce qui se passait.
_Ma femme attend un petit homme elle aussi. Expliqua l’agent de sécurité dans un sourire. Je ne suis pas sûr que vôtre histoire soit vraie mais vous ne me semblez pas du genre terroriste… Ceci dit si j’apprends que vous avez posé une bombe j’espère pour vous que vous sauterez avec, sinon la mort vous semblera belle comparait à ce que je vous réserve… Fit l’employer son visage mortellement sérieux, s’écartant pour laisser passer le pilote et son fils.
_Aucun risque…Lança Harm souriant à l’homme tandis qu’il se précipitait vers la foule de voyageurs à la recherche de la femme qu’il aimait…


Il s’était tout d’abord écarté de la masse compacte de personnes qui affluaient, tentant de la repérer discrètement mais au bout de cinq minutes sans résultat et le temps s’écoulant un peu trop rapidement à son goût il décida d’employer la manière forte.
_Sarah…Hurla-t-il espérant que son nouvel ami de la sécurité n’allait pas lui tomber dessus en le prenant pour un fou, mais la seule chose qui fondit sur lui fut un étrange silence à la fois voyeur et pesant.
Deux ou trois femmes insistaient particulièrement le regardant avec des yeux perçants et indécis…Pourquoi cette homme avait-il hurlé leur prénom…comprenant le malentendu Harm leur sourit timidement, leur signalant d’un geste que ce n’était pas à elles que cet appel désespéré s’adressait.
Non ce n’était pas pour les retenir elles qu’il avait hurlé, ce n’était pas elles qui l’avait suivi à l’autre bout du monde…Ce n’était pas elles…

Alors elle apparut, ses yeux rougis, ses mains tremblantes tenant encore leur avenir à tous les trois… ce billet de retour San Diego - Washington…Leur avenir…
Elle apparut et ne bougea plus, laissant le brouhaha l’entourait de nouveau, les yeux perdus sur son reflet qui s‘épanouissait sur le carrelage brillant de l’aéroport…Elle ne bougea plus…
Ce fut lui qui fit les derniers pas, ignorant les murmures et les regards qui suivaient sa progression, il avança vers elle, pas certain de ce qu’il devait faire, de ce qu’il devait dire.
Lentement il s’arrêta en face d’elle relevant de son index le visage triste et effrayé de sa partenaire. Il lui sourit doucement, sourire qu’elle lui renvoya timidement, alors il attrapa le morceau de papier toujours dans ses mains et le déchira laissant les deux bouts déchirés s’échouer à leurs pieds tandis qu’il lui ouvrait ses bras pour une douce étreinte. Elle s’y perdit laissant ses bagages retrouver son billet, là sur le carrelage menant à la porte C, elle s’y perdit dans cette douce étreinte aux couleurs de pardon et d’avenir, entourait des deux hommes qu’elle aimait…qu’elle aimerait toute sa vie, là, perdue dans ses bras elle le comprit…elle comprit que sa vie était avec eux…Avec eux…


Il se détache doucement, effaçant la dernière larme qui zèbre sa joue, puis il lui tend son fils qui sourit, elle l’attrape et l’enfant rit en déposant un baiser sur la joue de la jeune femme, elle le serre un peu plus fort contre son cœur et alors il y a ce son magique, ces mots merveilleux qui réparent son âme meurtrie… « Ye t’aime… ». Trois mots…mots enfantins légèrement bancals mais trois mots sincères… elle rit doucement et lui chuchote un « Je t’aime aussi Evan… »
Alors…
Il y a ce petit garçon qui ferme les yeux, confiant et heureux…il s’endort rêvant à demain et aux jours suivants…
Il y a cette jeune femme qui timidement entrelace ses doigts à ceux de l’homme qu’elle aime, qu’elle espère pouvoir aimer, elle entrelace ses doigts et laisse sa tête sur son épaule…
Il y a cet homme qui serre la main de celle qu’il aime, celle qu’il espère pouvoir aimer…Il la serre et se dit que plus jamais il ne la laissera partir… il serre la main de celle qu’il aime et jette les reste d’un billet d’avion…
Il a ce badge « sécurité », il a les cheveux blonds et un sourire sur le visage…Un peu plus loin son regard se perd sur un trio d’amour…Il a les cheveux blonds et un sourire sur le visage…

A suivre…

J'adoOore trop ta fic Morguy... Ce lien si spéciale qui lie Mac à Evan... C'est magique...

J'ai hâte de lire la suite...

Merci encore et toujours pour vos supers commentaires une tite suite en vous souhaitant une bonne lecture


Californie…

Les yeux fermés elle profitait de son odeur, de sa chaleur…de sa présence. Elle avait voulu fuir, le fuir, Lui et cette vie qui semblait pouvoir être parfaite, mais qu’avait-elle cru ?...Qu’elle pourrait faire comme si de rien n’était, comme si ces deux années ne lui avaient rien apportaient, rien offert…comme si ce petit garçon n’existait pas, comme si son avenir n’était pas avec eux…Qu’avait elle cru ?...

Evan était endormi de tout son long sur la poitrine de son père, son pouce vaguement posé dans sa bouche, sa respiration à la fois bruyante et apaisante troublant le silence paisible de la chambre…Harm était allongé sur le dos, une main caressant le petit dos de son fils et l’autre perdue dans les cheveux de sa partenaire, cette dernière la tête dans le creux de l’épaule de l’homme qu’elle aime appréciant seulement l’instant…
_Je lui en voulais…Laissa soudainement échapper Harm avant de soupirer pour compléter sa pensée. Je la détestais pour ce qu’elle était en train de faire à Evan, pour ce qu’elle faisait à ma vie…Elle était morte…Elle emportait notre nouvelle vie…elle emportait la petite fille qu’elle m’avait promis, elle emportait notre saint valentin chez Grams, elle emportait tout l’amour qu’elle devait à son petit garçon et je la haïssais pour ça…
Oh bien sûr ça n’a pas duré longtemps, mais je l’ai détesté…Détesté de m’abandonner, de mettre ma vie qui semblait si rangée, sans dessus-dessous, de faire à mon petit garçon ce que mon père m’avait fait…Je l’ai détesté de tracer un avenir similaire au mien pour Evan, je ne voulais pas qu’il ait à chercher toute sa vie ce qui était réellement arrivé à sa mère…alors c’est devenu une nouvelle obsession…Trouver celui qui l’avait tué, le trouver pour arrêter de la détester et pour que mon petit garçon ait l’avenir qu’il mérite… Il s’arrêta quelques secondes sa main caressant doucement le dos de son fils toujours endormi.
_Et puis je vous ai trouvé, enfin je pense que c’est plutôt vous qui m’avait trouvé…Sourit le pilote avant de poursuivre. Quand je vous ai vu la haine est partie…je veux dire oui j’ai vu Diane quand vous vous êtes retournée, je l’ai vu en vous mais ce n’est pas ça qui m’a apaisé…
Depuis les six derniers mois je ne vivais plus que pour mon travail, parfois je sortais avec Meg mais il fallait qu’elle me supplie, elle tentait de me montrer à quel point Evan avait besoin de moi, à quel point je devais lui manquer, elle me disait que je devais lui apprendre à voler, que je devais lui apprendre à jouer au base-ball…mais elle ne savait pas…elle ne savait pas qu’il ne verrait jamais le pont d’un porte avion ou une balle de base-ball…qu’il ne verrait jamais le visage de sa mère et alors ma colère augmentait et je m’enfonçais dans le travail, ignorant les coups de téléphone journaliers de ma mère, de Grams, oubliant Diane… Jusqu’à ce que je vous rencontre…Au début je vous ai détesté parce que vous étiez là, en vie et qu’elle était morte et alors j’ai croisé vos yeux et la haine est partie…
Quand on est revenu de Red rock Mesa, je suis venu directement ici parce que…parce que je savais que c’était ce que je devais faire mais surtout parce que pour la première fois en six mois mon fils me manquait…Je ne sais pas pourquoi j’ai ressenti ça, mais c’était vous…et ce n’était pas parce que vous ressembliez à Diane, c’était parce que c’était vous…juste vous, avec vôtre histoire, avec vôtre passé et vos démons…Il s’arrêta de nouveau pas certain de comment amorcer la suite.
_Hier ma grand-mère m’a dit que la plus grande erreur qu’elle, ma mère et Diane aient faite c’est d’avoir essayé de m’arracher à mon passé, de me faire oublier mes fantômes…Je n’ai pas compris ce qu’elle voulait dire sur l’instant mais aujourd’hui quand je courais dans ce terminal à la recherche de la bonne porte d’embarquement j’ai compris…Vous êtes arrivée et vous n’avez rien fait…Vous n’avez pas acheté de nouvelle maison en me présentant l’homme avec lequel vous alliez vous marier, vous ne m’avez pas aider à repeindre un avion en me persuadant que ça allait m’aider à accepter la mort de mon père ou celle de mon RIO et vous ne m’avez pas convaincue que la recherche de mon père ne valait pas la peine de mettre en péril notre relation, notre futur mariage et nos enfants à venir… Vous n’avez rien fait, vous êtes seulement arrivée, vous m’avez avoué vos souffrances et vous avez écouté les miennes…Vous ne m’avez pas empêché d’aller en Russie, vous m’avez sauvé en y allant avec moi, comme vous m’aviez sauvé sur le port de Norfolk…et vous avez réussi là où ma mère, ma grand-mère et Diane avaient échoué…Vous m’avez rendu heureux…
Et ça fait bien longtemps que vous l’avez fait, bien avant la découverte d’Holbarth, bien avant qu’on pose un pied dans cette maison…Peut-être bien avant que je m’en rende compte moi-même…Et même si je ne changerais rien à tout ce que j’ai fait, à tout ce que nous avons traversé pour en arriver là, cette sensation que le pur bonheur se trouve à portée de main m’effraie totalement parce que les deux autres fois où une sensation similaire m’a envahi et bien mon père s’est crashé et Diane a fini avec une balle dans la poitrine…Et la peur qui m’envahie quand je pense à ce qui pourrait vous arriver si je me laissais aller est si ten…

Le reste de sa phrase et de ses peurs mourut sur les lèvres de sa partenaire, il ferma les yeux et demanda la permission d’approfondir le baiser, il ne tarda pas à l’avoir et alors il su que plus jamais il ne pourrait la laisser partir, plus jamais il ne pourrait la laisser s’enfuir aussi loin que dans un terminal d’aéroport de San Diego, plus jamais…Désormais il voulait se réveiller avec le goût sucré de ses lèvres, avec la douceur de ses yeux chocolats avec la chaleur de ses mains sur son torse…Désormais c’était eux, plus de Il ou de Elle…un Eux…
Un grognement s’échappa de sa gorge tandis qu’elle se séparait de lui pour venir poser sa tête aux côtés de celle de l’angelot brun qui vivait encore dans son monde onirique, caressent timidement la joue potelée de l’enfant, elle murmura :
_Merci…c’est toi qui m’a sauvé…C’est toi et ton cadeau du ciel…


Doucement elle sent sa main forte et chaude qui la serre un peu plus contre sa poitrine, doucement elle sent son odeur apaisante et rassurante, elle sent le baiser léger qu’il dépose dans ses cheveux, elle sent le bonheur et s’endort…
Doucement il la rapproche pour ne pas la perdre, pour ne plus la perdre, doucement il s’enfouie dans son parfum attirant et chaleureux, doucement il se perd dans cette sensation qui l’effraie…il s’y perd…dans le bonheur…
Doucement il sourit…Son papa l’a réveillé en bougeant, mais maintenant il est bien, il la sent tout prés de lui partageant la même chaleur et le même amour…celui de son Papa… Doucement il repart là-bas où son rêve est finalement devenu réalité…Bonheur…

A suivre…

Ils se sont enfin trouvés... C'est beau de les voir comme ça et j'espère que la vie leur réserve encore plein de bonnes choses...

Ta fic est magnifique, pleine d'émotions et de sentiments sincères et si beaux...

j'aime, j'aime j'aime!!!!

Voici la suite merci pour tout vos commentaire toujours aussi superbes...
Bonne lecture...


Californie…

Elle regarde son réveil et est surprise de voir que la matinée est déjà bien avancée, la grasse matinée n’est pas dans ses habitudes mais il faut dire que les derniers jours n’ont pas été de tout repos et elle sait au fond d’elle-même que si une partie de cette histoire commence aujourd’hui, une autre, plus ancienne, va finir…

Elle regarde l’homme qui dort à ses côtés, celui qu’elle aime, elle sourit de le voir si détendu, devenant cet homme qu’il a toujours essayé de combattre sans pour autant réussir à l’effacer.
Depuis toujours il est le second homme, celui qui est arrivé après… après que le cœur d’un petit garçon de cinq ans ait appris à pleurer en silence…
Même pour elle aussi il a été le second…le second amour celui qu’on aime mais qui ne pourra jamais totalement remplacer le premier…Le premier amour, celui qui vous transperce par un regard et vous réconforte par un sourire, celui dont les bras seuls peuvent accueillir la peine et les larmes qui vous rongent et vous abattent, celui qui vous apprend que sans le verbe aimer, vivre ne sert à rien…Celui…

Mais aujourd’hui il est là et elle sourit, il l’est devenu cet homme…Le père…
Doucement elle sort du lit se laissant guider par cette odeur de pancakes, de bacon et de café, se laissant envahir par les rires de son petit-fils, transporter par les notes de musique qui s’évadent du piano et accueillir par le sourire de son fils…

Il s’approche et dépose un doux baiser sur sa joue, alors elle remarque cette lueur dans son regard, cette étincelle, drôle d’étincelle à la douceur du passé et à l’éclat du présent…Drôle d’étincelle…
Elle voit la table mise sur la terrasse et son cœur s’empli de chaleur quand elle voit six couverts, six couverts qui par leur passivité l’éclabousse de bonheur …
Enfin ils sont une famille, elle s’en doutait quand elle avait entendu les rires de ce petit garçon de deux ans, maintenant elle en sûre…Et sourit…
Sa belle-mère est là aussi arrosant les pancakes de sirop d’érable, elles se sourient, se comprennent et rigolent à ce trop plein d’amour, elles revivent…

Le bruit du bonheur l’a réveillé, mais il n’en a que faire, il s’approche du piano et saisit son petit-fils, il le fait voler à la manière d’un Pilote et l’enfant rigole et demande des « encore, encore, encore … ». La jeune femme les regarde et rigole, elle quitte le piano arrêtant la musique mais pas le bonheur, elle quitte le piano et vient donner un baiser à cet homme qui lui à ouvert les portes de son futur…L’homme aux cheveux grisonnant la prend dans ses bras comme il l’avait fait le premier jour, le premier soir…Mais dorénavant c’est son sourire qui se cache contre sa poitrine, les larmes n’ont pas tenu la distance…La distance…
Tous les trois traversent la vitre de plexiglas et la famille est au complet, on échange des rires, des baisers, on parle du futur, du présent et du passé…Du passé…

Le pilote regarde celle qui va faire son avenir, elle lui sourit doucement son fils est sur ses genoux, silencieux, il a compris que ce qui va suivre est important…
Ensuite…
Ensuite il y a la mère, la mère qui écoute ce que son fils est devenu, ce fils qu’elle pensait mort là-bas au Vietnam et qui finalement c’est retrouvé perdu dans la Taïga…Dans la Taïga…elle sourit malgré elle, il s’est échappé comme toujours il n’a pas abandonné, elle sourit et son cœur s’apaise…
Il y a la femme, celle qui un matin perdu entre les cadeaux et les décorations de Noël est allée ouvrir à ces homme tout de blanc vêtus et aux sombres nouvelles, sombres nouvelles, celle qui s’était voulu forte pour son fils et qui aujourd’hui laisse ses larmes s’écouler et se perdre dans les bras de son nouvel amour, il était bien là-bas, elle qui ne voulait pas y croire, qui ne voulait pas savoir remarque le poids qui pèse dans chacune de ses larmes, chacune de ses larmes…
Elle soupire une dernière fois et le laisse partir ce héros mort pour sauver une vie, il s’envole ce fantôme murmurant aux oreilles de son remplaçant un « merci » pour tout ce qu’il a fait et l’homme aux cheveux gris renforce son étreinte autour de la femme qu’il aime tout en se noyant dans le regard azur de celui qui aujourd’hui l’appelle « Papa », et sans vraiment comprendre il lâche un « Merci à vous »…
Alors…Alors la famille…


Le soleil décline doucement derrière l’horizon marin mais ils s’en fichent, ils sont bien, ils rient…L’eau est encore bonne… Elle, dans un bateau gonflable serrant contre sa poitrine ce petit angelot brun qui rit aux éclats…
Lui retient sa respiration, là sous l’eau il se laisse bercer par le mouvement des vagues attendant le bon moment pour surgir, pour les surprendre…
Il sourit, pose un pied sur le sable et s’élance…Il pousse un hurlement et sort de sa cachette sous marine…
Hurlement vite couvert par le fou rire qui a pris possession du corps de son fils, ce dernier s’envole dans les bras de son père avant d’être jeté plus loin dans l’eau, il émerge, rit et en redemande, mais quand son père le reprend dans ses bras c’est pour partager une étreinte pleine de douceur, d’amour, de tendresses et de bonheur…
Une douce main passe dans ses cheveux et dans ce geste désormais habituel il la reconnait, celle qu’il aime, celle qui va partager son avenir…Doucement il quitte la chaleur des bras de son Papa et se sert contre le cœur de la jeune femme, ses brassards autour du cou de l’avocate il lui dit son bonheur…dans un murmure il lui avoue…encore… « Ye t’aime…Maman »


Il se demande encore comment il a pu s’endormir sans la tenir dans ses bras, sa tête repose doucement sur sa poitrine, il passe machinalement une main dans ses cheveux souriant sans vraiment savoir pourquoi, souriant simplement…simplement…
Leurs peaux ont la senteur du sel, du savon et du soleil, cette senteur apaisante qui leur souffle que ça ne fait que commencer, que demain sera toujours aussi beau et qu’hier ne fera plus aussi peur…plus aussi peur…
Doucement elle tourne la tête et leurs regards se rencontrent agrandissant de leurs éclats les sourires qui vivent sur leurs lèvres…
Ses lèvres qui lentement s’approchent, se scellent et doucement partagent un aveu…Aveu livré dans un même instant provoquant des doux rires de bonheur…Cet aveu… « Je t’aime »…
Elle replace sa tête sur sa poitrine sans un mot, il sourit toujours, elle écoute son cœur…
Ensemble ils glissent vers demain…


A suivre…

Pendant tout le temps que j'ai lu la suite, j'avais un sourir sur les lèvres...

C'est trop beau, trop magnifique, trop tout... tant d'instants de bonheur qu'ils n'oublieront jamais... et qui dureront toujours...

encore et toujours bravo

Voici une autre pitite suite, c’est vraiment très beaucoup bientôt la fin…
Merci pour tous vos commentaires, ça fait vraiment très plaisir et ça me donne l’envie de continuer
Bonne lecture


Washington…

Un doux sourire vint s’échouer sur ses lèvres alors que l’imperceptible grincement de la porte de sa, de leur, chambre déchira le silence ensommeillé qui l’entourait.
Ecoutant les pas de la femme qu’il aimait se rapprocher, il enfouit sa tête sous la masse de plumes qui lui servait d’oreiller et grommela les yeux toujours fermés.
_Pour un Marines tu n’es pas très discrète, Mademoiselle Mackenzie. Sourit-il toujours à moitié endormi et sa voix couverte par l’oreiller.
_Hey monsieur le pilote, j’aimerais bien te voir essayer de mener à bien une mission de ce genre avec ton fils qui me chatouille le cou depuis cinq minutes… Répondit-elle faussement énervée.
_Que veux-tu un Rabb sait toujours déstabiliser son ennemi, surtout quand l’ennemi est aussi joli que Toi. Rétorqua l’avocat en soustrayant des bras de sa compagne la boule d’amour qui souriait doucement le pouce à moitié dans la bouche et un nounours aux oreilles légèrement humides dans la main droite.
_Humm serait-ce un compliment ?...Demanda-t-elle taquine.
_Comme si je ne t’en faisais jamais…Souffla son amant avant de capturer ses lèvres et de conclure le baiser par un « je t’aime » dont elle partagea l’écho...
_Alors quels sont nos plans pour aujourd’hui ?... Questionna de nouveau le Pilote en installant son fils qui replongeait déjà dans les bras de Morphée, sur sa poitrine.
_Et bien je pensais aller habiller cet angelot pendant que tu nous préparerais un merveilleux petit déjeuner, puis je le conduirai à l’école et Toi tu iras le chercher ce soir, quand pensez-v…
_Non, ye soir c’est la maman de Lisa qui m’amène au travail de vous deux… La Coupa Evan en ouvrant un œil.
_Mais oui, voyons Sarah, ce soir c’est la maman de Lisa qui va le chercher…avec Lisa bien sûr, pas vrai mon pote…Rit Harm en soulevant son fils au dessus de sa tête ;
_Vi parce que Lisa c’est mon amoureuse…Murmura le petit garçon à l’oreille de son père tandis qu’il reprenait sa place initiale, l’oreille sur le cœur de son Papa.
_Tout ça est très bien mais si ces messieurs ne se dépêchent pas, l’un sera en retard à l’école et devra attendre la récréation pour voir son amoureuse et l’autre devra s’attendre à des représailles, pour avoir mis sa fiancée dans une situation compromettante face à leur CO, qui leur dira qu’ils ont dépassé leur quotas de retards pour les dix prochains siècles…Expliqua la Marines en attrapant le petit ange brun avant de sortir de la chambre non sans laisser échapper un « Allez Pilote… » Dans un dernier clin d’œil.


Le bonheur…Alors c’était donc ça…Cette sensation constante d’être à sa place, d’être entouré d’amour et de ne plus se soucier que de savoir s’il y a aura assez de lait pour le petit déjeuner…Elle sourit c’était donc ça le bonheur.
Alors qu’elle posait le petit bonhomme sur le sol de sa chambre, son regard se posa sur l’anneau doré incrusté d’un tout petit diamant qui ornait désormais son annulaire gauche, depuis la veille, quand dans un murmure timide mais confiant l’homme qu’elle aimait depuis le premier jour lui avait demandé de devenir sa femme. N’hésitant pas même une demi-seconde, le « Oui » était sorti doucement, avec fluidité, comme si c’était la plus belle chose qu’elle pouvait lui offrir à l’instant présent…C’était la plus belle chose… Le bonheur…


Deux mois… Deux mois depuis la Californie et tout ce qu’elle avait apporté et Dieu sait qu’elle avait apporté des choses…Une famille tout d’abord, comme si la Russie et la découverte d’une vérité avait fait éclater toutes les autres, plus de secret, de mensonge, seulement l’Amour… D’une mère, d’un père, d’une grand-mère, d’un homme et d’une femme et même à leur plus grande surprise d’un Amiral deux étoiles littéralement tombé sous le charme d’un bambin de deux ans et trois cents un jours.

Le lundi qui avait suivi leur retour de la Jolla, Harm et Mac s’étaient présentés à leur Commandant, un sourire sur les lèvres et leurs mains entrelacées.
L’ancien SEAL avait sourit avant de sortir une feuille de papier…
Il les gardait tous les deux…C’est fou ce qu’on pouvait faire avec un agent de la CIA apeuré et de vraies-fausses révélations sur les prisonniers de guerre au Vietnam transférés en Russie…
Si on questionnait Harm, il avait de nombreuses informations sur ce sujet, mais ne dirait rien…enfin tant qu’il n’y serait pas obligé…Sourires…
Cependant à part l’Amiral personne n’était au courant, pas encore…il leur restait toujours des choses à régler…Un divorce, une adoption… mais qu’importe, ils étaient tous les trois, nouvelle famille pleine d’amour…


Un Evan tout habillé dans les bras Mac descendit les marches de l’immense loft où elle et Harm avaient emménagé quelques temps après leur retour. Désormais elle comprenait mieux ce qu’Evan avait voulu dire quand il avait dit que la maison qu’il préférait était celle de son Papa. A chaque fois qu’Harm passait du temps avec son fils à Washington, ils vivaient ici, dans ce duplex.
Harm avait expliqué a la jeune femme que Diane et Lui l’avait acheté avant la naissance du petit garçon, mais il devait être totalement restauré, aussi le Pilote s’était-il mis au travail. Et puis à la mort de la mère de son fils il avait laissé tomber les travaux, les décorations, il avait arrêté d’essayer de donner à cet endroit l’atmosphère dont Lui et son premier amour avaient rêvé…
Il avait tout arrêté jusqu'à ce qu’un soir de 1997 quand en rentrant libre d’une quête vengeresse, il avait su qu’un nouvel avenir lui ouvrait les bras…Elle lui ouvrait ses bras…

Et voilà que désormais ils vivaient ici, tous les trois, nouvelle famille dans cette atmosphère qui leur ressemblait tant…A eux…
La jeune Marines sourit à ces souvenirs tout en prenant les céréales préférées du petit garçon dans le placard et avant qu’elle ne l’ait entendu Il se trouvait déjà derrière elle, sa tête perdue dans la chaleur de son cou déposant de doux baisers sur sa nuque.
_Ca c’est une mission réussi ninja-girl… Sourit le Pilote en capturant les lèvres de sa compagne. Cette dernière donna au baiser amoureux un peu plus de passion et lorsque par manque d’air ils se séparèrent, elle posa sa tête contre la poitrine de son partenaire et sourit doucement.
_Tu as un allié de taille que je n’avais pas…Rétorqua-t-elle. Qu’as-tu fait pour qu’il t’écoute ?... Je lui ai promis deux histoires pour ce soir plus un passage au Beltway et pourtant il n’a pas arrêté ses chatouilles…Expliqua la jeune femme ses yeux se perdant sur la douce silhouette de l’angelot brun qui attendait patiemment que les adultes aient terminé de se dire « Bonjour ».
Harm ne répondit pas souriant seulement davantage, son regard brillant d’une étrange lueur que son amante remarqua tout de suite, cette lueur qu’elle avait déjà côtoyé une ou deux fois…
_Sarah… Soupira-t-elle faussement exaspérée. Tu lui as promis un tour dans Sarah…J’aurais dû le voir venir…Fit –elle tentant de retenir le gloussement qui menaçait au bord de ses lèvres, en vain…
Et le tendre ballet de leurs langues reprit avec douceur, avec amour, avec tout ce qu’ils avaient partagé, tout ce qu’ils partageaient et tout ce que leur avenir leur promettait…

Une légère secousse au niveau de leurs jambes, leur fit baisser les yeux et tous deux tombèrent sur leur petit garçon souriant et tendant les bras vers eux dans un simple :
_J’ai faim…
Eclats de rires…


Washington…

Refermant le dossier qu’elle avait sous les yeux dans un soupire d’exaspération, elle saisit sa tasse qui lui avait déjà servit deux ou trois fois dans la matinée et se dirigea vers la kitchenette.
Dans un peu plus de deux heures le courrier allait être déposé amenant avec lui les deux plus importantes lettres de sa vie…de leur vie…Ces lettres qu’elle ne pouvait s’enlever de la tête et qui l’empêcher de se concentrer…
Un capitaine de Corvette de plaça juste devant elle et manqua de la faire de tomber.
_Capitaine…Je peux faire quelque chose pour vous ?... Demanda-t-elle, essayant de garder un ton posé. Depuis que ce type était arrivé il la suivait partout.
_A vrai dire, puisque vous le proposez, je pense qu’il y a une chose que vous pouvez faire pour moi… Sourit l’Australien.
_Je vous écoute. Répondit Mac se dirigeant toujours vers sa source de caféine.
_Un Dîner … Rétorqua Brumby dans un sourire juste un peu trop fier pour qu’il puisse plaire à la jeune femme.
_Un Dîner…vous et moi, dans un restaurant ?... Questionna le Major un sourire en coin, il est arrivé ce matin et déjà il se met en chasse…
_Heu…Quelque chose comme ça…enfin sans la partie restaurant, je pensais plus à vous et moi chez vous, avec des chandelles… Répondit le Capitaine souriant toujours et se rapprochant un peu plus de sa collègue.
_Désolée mais ce soir je ne suis pas libre…Une autre fois peut-être. Conclu la Marines en entrant dans la petite salle de repos, plantant du même coup son assaillant.
Ce dernier resta quelques instants abasourdi puis secouant la tête il décida de tenter une autre stratégie et se dirigea vers un autre bureau…à la recherche d’informations.


_ Vous avez vu son regard…Je suis sûre qu’il a quelqu’un, et vous pouvez me croire, je dirais même que c’est une relation sérieuse… Fit la voix légèrement excitée et curieuse d’Harriet.
_Rabb avoir une relation sérieuse avec une femme…J’en doute…Lui répondit la voix amusée de Caroline Imes.
_De quoi doutez-vous ?...Questionna Mac en rentrant dans la pièce.
_L’enseigne Sims était en train de me soumettre une hypothèse… Expliqua le Capitaine de Corvette.
_Qui est ?... Demanda de nouveau la Marines en servant une tasse de liquide noir encore chaud.
_Oh… Et bien je me disais que ces derniers temps le Capitaine Rabb était plutôt joyeux, et…et je pense, enfin comme à dit le Capitaine Imes ce n’est qu’une hypothèse…Mais je me demandais si par hasard il n’y avait pas une femme qui pourrait expliquer son attitude… Argumenta la jeune femme blonde rougissant seulement légèrement comme par peur de faire de la peine à sa supérieure et amie.
Mais cette dernière se contenta de sourire en amenant sa tasse de café jusqu’à ses lèvres, faisant du même coup briller le petit diamant qui ornait l’anneau d’or passait à son annulaire gauche.
Les yeux d’Harriet s’agrandirent tellement que Mac s’attendait à les voir sortir de leur orbite. Mais ils n’en firent rien et quand ils retrouvèrent leur taille normale, la voix à la fois heureuse et euphorique de la jeune Enseigne se fit entendre.
_Oh mon Dieu…Mac…Madame est-ce que c’est que je pense que c’est ?...
La Marines sourit malicieusement et demanda avec amusement.
_Je ne sais pas Harriet que pensez vous que ce soit…
_Vous êtes fiancée Madame ?... Lança la jeune femme blonde avec une voix penchant légèrement vers les aigüe.
-Quelque chose comme ça… Lâcha simplement son amie en sortant pour rejoindre son bureau.

Les deux autres femmes restèrent un moment sans rien dire, puis dans un même regard lâchèrent.
_Vous ne pensez pas que…
Sourires…

A suivre…